jeudi 26 février 2009

Le Dakar 2010 aura lieu au Chili et en Argentine, selon Santiago

"Le Dakar se déroulera de nouveau au Chili et en Argentine, a-t-il déclaré. C'est une bonne chose pour le pays que la course serve de vitrine pour des millions de personnes à travers le monde".

"Cette décision sera présentée officiellement dans une conférence de presse donnée par les organisateurs lundi à Buenos Aires et mardi à Santiago", où de plus grandes précisions seront données, a-t-il ajouté.

L'organisateur du Rallye, ASO (Amaury Sport Organisation), a confirmé dans un communiqué depuis Paris que "devant le succès et l'engouement populaire suscité par le Dakar 2009 qui s'est déroulé pour la première fois en Argentine et au Chili, ASO et les deux pays ont ensemble décidé de reconduire l'organisation du rallye en 2010 en Amérique du Sud" pour sa prochaine édition.

Après 29 éditions en Afrique (de 1979 à 2007), le Dakar-2009, qui avait eu lieu du 3 au 17 janvier dernier, était le premier à se dérouler en Amérique du Sud. L'édition 2008, prévue en Afrique, avait été annulée pour des raisons de sécurité.

mercredi 25 février 2009

Un étudiant de Caen se noie à Lille

Guillaume Mittre était étudiant et militant UMP.
Hommage public, de l'UMP

Il s'agit de Guillaume Mittre, 19 ans, originaire du Chili et dont la famille réside dans la région caennaise. Ancien élève du lycée Malherbe, Guillaume Mittre était étudiant en première année à l'Institut d'études politiques (IEP) à Lille. Par ailleurs, il militait à l'UMP.

L'hypothèse d'une chute suivie d'une noyade semble la plus vraisemblable. Mais dimanche, deux jeunes gens âgés de 17 à 19 ans se présentent au commissariat d'Hazebrouck : la victime a été poussée, affirment-ils. Un troisième suspect de 17 ans est interpellé.

Que s'est-il passé sur le pont ? Bousculade sur le mode de la plaisanterie ? Véritable altercation ? Il appartiendra au juge d'instruction de le déterminer : une autopsie prévue jeudi devra déterminer comment Guillaume Mittre, qui porte des plaies à la tête, a pu être blessé. Autre question : trio et victime se connaissaient-ils ? Ils auraient fréquenté le milieu musical heavy metal.

Au terme de leur garde à vue dans les locaux de la brigade criminelle à Lille, les trois suspects ont été déférés lundi au parquet de Lille qui a ouvert une information judiciaire pour coups ayant entraîné la mort sans intention de la donner et non assistance à personne en danger.

Jean-Pierre BEUVE.

dimanche 22 février 2009

Conchita Cintron

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Conchita Cintrón salue le public après la mise à mort de son premier taureau de 320 kg , Tijuana, Mex., 1941. © Hulton Deutsch Collection/Corbis
Le 9 août 1922 naît Consuelo Cintron Verril à Antofogasta (Chili). Son père, Francisco, militaire de nationalité portoricaine, fut le premier à intégrer, à titre étranger, l'Académie militaire de West Point. Expédié au Panama, 65e régiment d'infanterie de l'armée américaine, il rencontre Loyala Verril, jeune Irlandaise qu'il épouse. Conchita suit la petite famille à Lima (Pérou) dans les premières semaines de 1923. Francisco pantoufle dans le commerce des sodas étatsuniens.

Elle, elle devient la starlette de l'école d'équitation cornaquée par Ruy da Camara, natif du Portugal. Ce cavalier aux manières de prince l'initie à la tauromachie à cheval. Elle s'y révèle avec éclat. En janvier 1936, elle débute en public. Comme elle n'a que 14 ans, on ne lui permet pas d'estoquer le taureau. La plaza d'Acho est pleine à craquer. Sa beauté irradiante fait le reste.

Un Mexicain basané, Chucho Solorzano, lui apprend à toréer et estoquer à pied. Elle fait ses débuts au Mexique en juin 1939. Puis, de succès en succès, entre dans la plaza de la consécration, celle de Mexico. La tauromachie à cheval se pratique en costume du campo"rejoneadores" : prononcer quelque chose comme "rrehoneadorra"), cet art, cette pratique exigent une vivacité, une force, un amour très singuliers des animaux. (les terres libres où vivent les taureaux), chapeau noir ou gris perle à bords plats, gilet brodé, cache-poussière en cuir finement ouvré. Les taureaux sont épointés, ce que réprouvent à juste titre les aficionados sérieux. L'art des toreros ou toreras à cheval (que l'on nomme

"DÉESSE BLONDE"

Jusqu'en 1943, Conchita Cintron torée uniquement en Amérique du Sud, 211 corridas au total, et estoque 401 taureaux. Elle défile avec les plus grands toreros à pied de son époque : Armillita, Luis Procuna, Silvio Perez, lequel invente son surnom de "Déesse blonde".

Elle traverse les mers en bateau et débute en Espagne sous la houlette de Martial Lalanda, torero historique, qui à cette époque dirige les carrières d'Antonio Ordoñez et des frères Vazquez, Pepe Luis (le mythe) et Manolo (le valeureux). Soient les plus "artistes" des toreros de leur temps.

En avril 1945, elle foule le sable doré de la Maestranza, la plaza de Séville, sa Scala, sa Fenice. Et vite après, Las Ventas, à Madrid, devant un novillo de Garcigrande, élevage fameux dont on peut voir une tête aux murs d'un boui-boui de Belleville (Paris).

L'Espagne franquiste interdit aux femmes de descendre de cheval. Pourtant, Conchita Cintron excelle à la cape et se conduit plus qu'honorablement à la muleta. Sans oublier ses estocades franchement courageuses qui impressionnaient Ordoñez.

Elle passe la frontière par le col d'où Carmen et son fougueux nigaud Don José sont natifs, puisqu'ils se reconnaissent en parlant basque. Une Gitane bascophone, c'est aussi rare qu'une déesse blonde qui torée à cheval. Le 3 août 1947, Conchita débute dans les arènes de Bayonne. Sa beauté, son charisme, sa blondeur, un mélange de dignité portée à l'extrême et de force vive, lui valent une réputation qui se répand partout.

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Elle torée à Paris aussi bien qu'au Stadium de Toulouse. En France, elle se retire le 1er octobre 1950. Quinze jours plus tard, elle met fin à sa carrière à Jaen. Jaen est cette ville andalouse où, épisode bien trop peu exploré, de Gaulle est venu secrètement rencontrer Franco après avoir, en 1969, quitté le pouvoir. Qu'avaient-ils à se dire ? Parler de dictature ? de répression ? de l'OTAN ? Non : de Conchita Cintron qui n'eut jamais le droit d'estoquer en Espagne.

Elle, elle se retire au Portugal, épouse un cavalier du nom de Branco qui produit de petits films en super-8, et finit, mère de nombreux enfants, aux côtés d'un industriel lisboète. En 1991, à 69 ans, elle accepte de sortir de sa retraite pour conférer l'alternative à Marie Sara "rejoneadora" blonde à la carrière magnifique. A l'époque, Marie Sara partage la vie de Simon Casas, grand rénovateur du système taurin de France et toutes les Espagnes. (Bourseiller),

Qu'avait bien pu inventer Simon Casas pour convaincre Conchita Cintron de reparaître, splendide, altière, déesse blonde aux reflets d'argent, sous le soleil des arènes à Nîmes, le 21 septembre 1991 ? Causeur sublime, mixte imprévisible de Jacques Lacan et Roland Dubillard, il n'est pas impossible qu'il ait improvisé pour elle les dialogues de Franco et de Gaulle à Jaen.

Toujours est-il que Marie Sara vient de dire sa tristesse, ce qu'elle doit à Conchita Cintron, son émotion d'avoir été la seule femme adoubée par la déesse blonde, plus, non sans mystère, cette délicate impression : "Par la suite, je l'ai croisée plusieurs fois, au Portugal, et je me suis aperçue que la vie n'était pas si drôle que cela. Une véritable diva s'en est allée."

Francis Marmande

samedi 21 février 2009

CHARLES DARWIN, UN DESTIN HORS DU COMMUN

-->Note du journal El Mercurio de Valparaiso, sous le titre « Mouvement maritime » dans la quelle est annoncé l’arrivé du bateau de Charles Darwin, le "Beagle", au port de Valparaiso au Chili.

-->
Id. 23 --La barque de S. M. B. (Sa Majesté Britannique) Beagle, en provenance de Chiloé en 9 jours de navigation.
Et la Goélette Abenturera , son commandant Wickhman. Ces bateaux voyagent en convoia afin de lever des plans


Sa famille est anglicane, libérale, et a fait fortune dans le commerce et l’industrie. Il n’a que 8 ans quand sa mère, fille d’un célèbre céramiste, meurt. Son père, un homme sévère avec ses enfants, est médecin de campagne, tout comme son grand-père paternel, Erasmus Darwin, poète et botaniste, qui, en 1794, publia Zoonomia ou la Loi de la vie organique, un ouvrage sur la médecine et la biologie dans lequel il évoquait la transformation des espèces. Il semble que Charles le lira, mais n’en sera pas marqué pour autant.

Enfant, il adore courir la campagne, à la recherche d’insectes ou d’oiseaux. Avec son frère aîné Erasmus, il fait des expériences de chimie, ce qui lui vaut le surnom de « Gaz ». Il est un élève très ordinaire à l’école ; son instituteur lui reproche sa manie des détails.

À l’âge de 16 ans, on l’envoie à Édimbourg pour faire sa médecine. Mais il ne supporte pas les dissections. Il abandonne la médecine, au grand dam de son père, qui l’envoie en 1828 à l’université de Cambridge pour devenir… pasteur anglican. Car, à cette époque, c’est une occupation qui laisse beaucoup de temps libre. Charles pourra donc chasser, herboriser et collecter ses coléoptères.

A 22 ans il part pour un voyage de 8 ans

En 1831, il obtient son Bachelor of Arts avec un classement moyen, quand son professeur de botanique, John Henslow, lui signale qu’on cherche un naturaliste pour une expédition scientifique qui part cartographier les côtes d’Amérique du Sud ; il faut un homme de bonne éducation et curieux de la nature pour accompagner Robert Fitzroy, capitaine du navire hydrographique de la Royale appelé Beagle, le « Fouineur ».

Charles est emballé, lui qui a lu les récits d’aventures de Cook et Humboldt. Sauf qu’il faut de l’argent pour acheter livres et instruments, et que son père s’oppose à son départ. Heureusement, son oncle Josiah arrange les choses et, le 27 décembre 1831, Charles embarque à Plymouth sur un trois-mâts barque de 27 m de long et 7 m de large avec 72 personnes à bord pour une aventure qui, initialement, devait durer deux à trois ans. Il a alors 22 ans !

Ce fut, évidemment, le tournant de sa vie. Sujet au mal de mer, Charles parvient tout de même à lire les Principes de géologie de Charles Lyell, dans lesquels il prend connaissance de la théorie de Lamarck. Au cours de son voyage d’une richesse incroyable, là encore il eut de la chance. Au Chili, il assiste à un tremblement de terre et comprend que la Terre bouge. Au Brésil, il découvre une nouvelle espèce d’autruche – qui porte son nom – juste avant un naturaliste français qui était aussi aux trousses de l’animal. Enfin, c’est parce que le Beagle remonte vers le nord plus haut que prévu que le jeune savant mettra le pied sur l’archipel des Galapagos, site ô combien emblématique dans sa réflexion.

Une passion pour la biologie tenace

À son retour, en 1839, Darwin épouse sa cousine Emma Wedg wood avec qui il aura 10 enfants. En 1842, le jeune couple quitte Londres pour s’installer à la campagne, dans le village de Down (Kent), où Darwin vécut jusqu’à sa mort, à l’âge de 73 ans. Là, modeste et affable, doté d’une fortune héritée de ses parents et beaux-parents, Darwin travaille d’arrache-pied et fait des croisements avec ses pigeons et ses orchidées, malgré ses ennuis de santé un peu mystérieux (nausées, palpitations), peut-être dus à la maladie de Chagas qu’il aurait contractée au Chili.

Président de la Royal Society, membre de la Société de géologie, il délaisse ces responsabilités londoniennes, mais conserve des relations étroites avec ses amis scientifiques Henslow, Lyell, Joseph Hooker et Thomas Huxley, le « chien de garde » de Darwin. En 1851, la mort de sa fille adorée Annie, âgée de 10 ans, emportée par une tuberculose, le touche particulièrement et contribuera à l’éloigner de la foi. « Il deviendra agnostique, mais ne sera jamais athée », estime Barbara Continenza, professeur d’histoire des sciences à l’université de Rome (1). Au désespoir de sa femme qui était, elle, très croyante.

La théorie de l'évolution

Dernier clin d’œil du destin : la lettre d’Alfred Wallace, reçue un beau matin de 1858. « En relation épistolaire avec Darwin, ce jeune naturaliste âgé de 35 ans, de retour d’une mission en Asie du Sud-Est (Malaisie, Indonésie), propose ni plus ni moins la même idée que celle à laquelle Darwin réfléchit depuis vingt ans », raconte Daniel Becquemont, professeur émérite à l’université de Lille.

Abasourdi, Darwin contacte immédiatement ses amis Lyell et Henslow qui, depuis de longues années, suivent la lente progression de la théorie darwinienne. Ils décident d’organiser une conférence commune devant la Linnean Society à Londres. Mais l’événement passe inaperçu. Dans les mois qui suivent, Darwin finalise son manuscrit. Le 24 novembre 1859 est publié De l’origine des espèces au moyen de la sélection naturelle, qui sera épuisé en quelques jours et suscitera une immense polémique.

Continuant à travailler, il publie d’autres ouvrages sur la domestication des animaux et des plantes, ainsi que sur la filiation et la descendance de l’homme. Décédé le 19 avril 1882, il est enterré avec les honneurs royaux à l’abbaye de Westminster, non loin d’un autre grand héros de la science moderne, Isaac Newton.


Denis SERGENT

(1) Dans le numéro spécial de Pour la science consacré à Darwin, paru en février 2004.

vendredi 20 février 2009

Nouvelle éruption du volcan Chaiten

Crachant des cendres à 23000m d'altitude, on avait pu constater des retombées jusqu'en Afrique du Sud.

La cendre avait recouvert les villes d'Esquel, Trevellin, Futaleufu et une bonne partie de la province de Chubut en Patagonie Argentine.

Depuis il ne crachait plus qu'à 2/3000m d'altitude, rendant impossible le retour dans la ville de Chaiten.

Aujourd'hui le volcan a explosé de nouveau. Les populations du Chili quittent la région pour le Nord ou pour l'Argentine.
Un effondrement du cratère parait avoir lieu.

Une bien mauvaise nouvelle pour le tourisme dans cette région et pour l'agriculture déjà fortement mis à mal par une sécheresse prolongée.

LES MEMBRE DU COMITÉ

Arthur Chaskalson (Afrique du Sud) assure la présidence du Comité. Il est le premier président de la Cour constitutionnelle d'Afrique du Sud.
Georges Abi-Saab (Égypte) est professeur émérite de droit international à l'Institut de hautes études internationales et du développement de Genève. Ancien juge à la chambre d'appel du Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY) et pour le Rwanda (TPIR).
Robert K. Goldman (États-Unis), est professeur de droit au Washington College de l'American University. Ancien président de la Commission interaméricaine des droits de l'homme.
Hina Jilani (Pakistan), est avocate devant la Cour suprême du Pakistan. Représentante spéciale du Secrétaire général de l'ONU pour la question des défenseurs des droits de l'homme.
Vitit Muntarbhorn (Thaïlande), est professeur de droit à l'Université Chulalongkorn de Bangkok. Rapporteur spécial auprès du Conseil des droits de l'homme sur la situation des droits de l'homme en Corée du Nord.
Mary Robinson (Irlande), est présidente de la Commission internationale de juristes et de l'Initiative pour une mondialisation éthique (EGI). Ex Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme.
Stefan Trechsel (Suisse), est juge ad litem au Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY). Ancien président de la Commission européenne des droits de l'homme.
Raúl Zaffaroni (Argentine), est juge à la Cour suprême argentine. Ancien président de l'Institut latino-américain des Nations Unies pour la prévention des crimes et le traitement des délinquants.

A Genève, huit juristes reconnus et respectés ont documenté les violations commises dans le monde au nom de la lutte contre les terroristes. Fruit de

«Le monde n'est pas devenu plus sûr, mais plus divisé.» Mary Robinson résume ainsi les sept ans de «guerre contre la terreur» initiée par les Etats-Unis au lendemain des attentats du 11 septembre 2001.
«Pour justifier ces mesures, les gouvernements utilisent le même langage que les dictatures sud-américaines dans les années 70 et 80», assène l'ancienne haut-commissaire aux droits de l'homme.

L'ancienne présidente irlandaise évoque aussi l'exemple de l'Irlande du Nord dans les années 70 et de l'internement sans procès de membres du groupe armé de l'IRA: «La police elle-même a fini par reconnaître que cela avait produit un désastre total.»
Avant de souligner: «Il y a bien une rhétorique des droits humains dans la lutte antiterroriste, mais pas d'enquête minutieuse pour évaluer le problème. Cela doit changer.»
Une enquête mondiale
Ce travail d'investigation, Mary Robinson l'a justement entamé avec sept autres personnalités issues des quatre continents, comme Arthur Chaskalon, 1er président de la Cour constitutionnelle d'Afrique du Sud, l'avocate pakistanaise Hina Jilani, représentante spéciale de Ban ki-Moon pour les défenseurs des droits de l'homme ou le Suisse Stefan Trechsel, juge au Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie.
Mandaté par la Commission internationale de juristes (CIJ) - un réseau mondial de juges, d'avocats et de défenseurs des droits humains basés à Genève – ce panel d'éminents juristes a rédigé un rapport de près de 200 pages, fruit de trois ans d'enquête, de 16 audiences (dont la transcription est aussi disponible) couvrant plus de 40 pays dans toutes les régions du monde avec des dizaines de témoins (victimes, dirigeants politiques, juges, avocats, membres d'agences de renseignement).
Des constats inquiétants
Résultat: cette vaste enquête valide une série de constats déjà tirés ici ou là. «Les Etats démocratiques qui avaient coutume de défendre les normes juridiques relatives aux droits de l'homme participent aujourd'hui à l'érosion du droit international en les violant, en se rendant complices de violations perpétrées par d'autres États ou en faisant montre de tolérance à leur égard», relève le rapport.
Un inquiétant dérapage qui n'a rien de momentané: «Les mesures originellement adoptées à titre temporaire sont devenues permanentes et l'interprétation qui est donnée des notions applicables au terrorisme va souvent bien au-delà de l'objectif visé.»
Le rapport pointe une autre conséquence dangereuse de cette «guerre contre la terreur», comme l'appelait George W. Bush, l'ancien locataire de la Maison Blanche: «Partout dans le monde, les agences de renseignement ont acquis des pouvoirs grandissants et disposent de nouvelles ressources, sans être pour autant tenues de mieux rendre compte juridiquement et politiquement de leurs actions.»
Les effets de ces pratiques secrètes sont bien visibles: «Souvent, les mesures de lutte contre le terrorisme conduisent à la mise au banc des communautés locales, alors que leur pleine implication est pourtant essentielle la réussite de ces mesures. »
Tous concernés
Ce qui a particulièrement frappé les panélistes, c'est l'ampleur du phénomène. «Pratiquement tous les Etats sont concernés, de même que les organisations internationales», estime le Suisse Stefan Trechsel.
Avant d'ajouter: «Pour un pays comme la Suisse dont la législation et la pratique en matière de lutte antiterroriste est assez acceptable, notre rapport est plutôt une mise en garde. » Une allusion aux transports secrets par la CIA de présumés terroristes via l'espace aérien helvétique.
En guise de recommandations générales, le rapport préconise une première mesure: « Il est urgent de procéder à un examen complet des lois, politiques et pratiques en matière de lutte contre le terrorisme et de prendre des mesures correctives à l'échelle nationale, régionale et internationale. »
Les panélistes recommandent également une approche plus civile que militaire: «Le droit pénal doit être le premier outil de lutte contre le terrorisme. Les États doivent développer des plans d'action prenant en compte les rancœurs -perçues ou réelles- propices au terrorisme et intégrer des considérations relatives aux droits de l'homme et à l'égalité dans leurs lois et politiques. »
Convaincre l'ONU
Reste à savoir si ce rapport va finir – comme tant d'autres - dans la tombe des beaux principes jamais respectés. Pour éviter une telle issue, les juristes espèrent convaincre le Conseil de sécurité et le Conseil des droits de l'homme de l'ONU de jouer un rôle moteur pour rétablir la pleine puissance du droit dans la lutte contre le terrorisme.
Un combat qui n'a rien de désespéré, selon Mary Robinson. L'ancienne présidente irlandaise relève le tournant pris par le principal instigateur de ces violations au nom de la lutte antiterroriste: les Etats-Unis.
«L'administration Obama a reconnu les dégâts causés par ces pratiques contraires aux droits humains et pris une première série de mesures pour y mettre un terme», se réjouit l'ancienne Haut-commissaire aux droits de l'homme.
Et de conclure: «J'espère que ce retournement à Washington sonne comme un réveil pour les autres gouvernements.»
swissinfo, Frédéric Burnand, Genève

mardi 17 février 2009

Entretien Papandréou - Encina Moriamez

Le président du PASOK, Georges Papandréou, a souligné les liens historiques des peuples grec et chilien - notamment leurs luttes pour la démocratie -, et aussi ses liens personnels avec la famille Allende et la présidente du Chili, Michèle Bachelet, ainsi qu'avec l'ancien président, Ricardo Lagos, qui est co-président actuellement de la commission de l'Internationale socialiste (IS) pour le développement durable.

M. Papandréou s'est intéressé aux mesures économiques prévues par le gouvernement chilien pour faire face à la crise mondiale, notant par ailleurs qu'à la commission Stiglitz de l'IS, mise en place pour la crise économique, le ministre chilien des Finances, Andres Velasco, y participe.

Pour sa part, M. Moriamez a informé M. Papandréou de l'actualité politique au Chili, notamment avec l'accent mis sur les élections présidentielles et législatives fin 2009, et sur la collaboration des forces de gauche et de progrès.

Notons que M. Papandréou sera reçu mardi par le président de la République, Carolos Papoulias, a-t-on annoncé ce lundi.


Un hélicoptère de pompiers s'écrase au Chili, 13 morts

Les victimes sont des jeunes de 18 à 25 ans travaillant pour une société de coupe de bois chilienne, Celulosa Arauco y Constitucion.

Le gouverneur de la province de Maule, Maria del Carmen Perez, a précisé que l'appareil avait heurté une colline près de Chanco, à 270 km de Santiago, dimanche.

L'hélicoptère venait de récupérer les pompiers envoyés combattre un incendie, après une journée de travail, a complété le chef des service nationaux des forêts, Dante Bravo. Le feu restait sous contrôle au moment de l'accident. AP

dimanche 15 février 2009

Le chant du cygne des riches

Alberto van Klaveren. Photo AFP, 24 12 2008.

Le sous-secrétaire chilien aux Relations extérieures, Alberto Van Klaveren, a affirmé que j’avais avancé dans mes Réflexions d’hier des idées strictement personnelles. Exact : elles ne prétendaient rien d’autre.

J’ai reçu la chef d’État chilienne avec le plus grand respect. Je n’ai pas utilisé un seul mot qui aurait pu blesser l’illustre visiteuse. Simple preuve de bon sens. J’estimais que c’était un devoir élémentaire de la recevoir, même si cela impliquait pour moi un effort supplémentaire compte tenu des heures passées à converser puis à écrire au sujet de notre rencontre.

J’ai choisi plusieurs photos prises par un collaborateur de l’époque où j’étais chef d’État et je les lui ai remises pour qu’elle décide de leur usage. Pour ma part, je ne les ai pas utilisées.

Pourquoi un tel esclandre oligarchique au sujet de cette rencontre ?

Pourquoi affirme-t-on, selon l’agence ANSA, que mes paroles constituent « une interprétation historique de thèmes tout à fait révolus » ?

Je n’ai d’autre engagement qu’envers la vérité historique, et l’Histoire atteste qu’en proclamant l’indépendance de la Bolivie, le Libertador de l’Amérique, Simón Bolívar, lui assigna une large bande de la côte sud-américaine donnant sur l’océan Pacifique, entre les 22e et 23e parallèles. L’Histoire atteste aussi que le désert de l’Atacama fut inclus dans le territoire de la jeune Bolivie lors de la victoire sur l’Empire espagnol.

Le guano, le nitrate, le cuivre et d’autres précieux minerais découverts plus tard faisaient partie de ce territoire. J’ai été bien modéré en affirmant qu’on ignorait si ces minerais étaient chiliens ou boliviens, une manière diplomatique de dire les choses, parce que je pense qu’en fin de compte, Bolívar avait rêvé d’une Amérique latine unie, plus grande par sa conception que par ses richesses.

De toute façon, nul ne peut ôter son éclat et sa transcendance au moment historique que signifiera après-demain l’approbation ou le rejet de l’amendement à la Constitution vénézuélienne.

Pour ma part, je serai toujours fidèle au peuple héroïque qui a sacrifié tant de vies à compter du 11 septembre 1973 pour défendre les idées immortelles du président Salvador Allende et je condamnerai jusqu'à mon dernier souffle la politique retorse d’Augusto Pinochet. L’oligarchie chilienne et les bureaucrates qui souhaitent la laver de toute responsabilité peuvent-ils en dire autant ?



Fidel Castro Ruz

13 février 2009

samedi 14 février 2009

Le prince Charles en Amérique latine pour une tournée écologique

Le prince Charles, 60 ans, accompagné de son épouse Camilla, se rendra au Chili, au Brésil et en Equateur du 8 au 17 mars.

"La visite sera axée sur le changement climatique", selon l'ambassade de Grande-Bretagne à Brasilia.

L'héritier de la couronne britannique entamera sa tournée en Amérique latine par trois jours au Chili. Il séjournera ensuite du 11 au 15 mars au Brésil où il prononcera son principal discours sur l'environnement et se rendra en Amazonie, à Rio de Janeiro et à Brasilia.

Il terminera sa tournée aux îles Galapagos (Equateur) dans le cadre des commémorations pour célébrer le 200e anniversaire de la naissance de l'explorateur britannique Charles Darwin, fondateur de la biologie moderne.

Au Chili, le nombre de cancers de la peau a doublé en dix ans

Ils ont augmenté de plus de 100 % en dix ans. Entre 1998 et 2008, environ 200 Chiliens en moyenne par an sont morts d'un cancer de la peau, soit deux fois plus que lors de la décennie précédente. Ces chiffres alarmants sont avancés, à Santiago, par la Société nationale du cancer (Conac), une organisation non gouvernementale qui compte 33 représentations dans tout le pays.

"A 18 ans, un Chilien a déjà reçu la dose de soleil maximum qu'il devrait absorber pendant toute sa vie", met en garde Catalina Agosin, la présidente de la Conac. Elle rappelle que les Chiliens sont "fanatiques du bronzage", et que son principal espoir est de "sensibiliser les jeunes pour qu'ils modifient les habitudes par rapport à leurs aînés et prennent les mesures nécessaires pour prévenir les dangers du cancer".

TOUS CONCERNÉS

Avec la collaboration du département de physique de l'université de Santiago, la Conac a lancé en 2005 un système original de "feux rouges". Ils fonctionnent, dans les rues, comme des feux de circulation : chaque couleur indique au passant les moments auxquels éviter l'exposition au soleil. Ils ont été placés dans des dizaines de lieux stratégiques, plages et zones touristiques : la colline de San Cristobal à Santiago, la station balnéaire à la mode de Viña del Mar ou la Patagonie chilienne. La Conac a également inventé un bracelet avec des boules qui changent de couleur suivant l'évolution des rayons ultra-violets, passant du blanc lorsqu'ils sont inoffensifs à l'orange quand ils deviennent dangereux.

"Beaucoup de gens pensent que la surexposition au soleil ne concerne que les personnes ayant la peau blanche", note Camila Salazar, dermatologue à Santiago. Elle ajoute que "s'il est vrai que l'incidence des cancers de la peau est plus faible chez les sujets ayant la peau foncée, ces cancers existent néanmoins, et sont souvent décelés à un stade tardif, donc plus dangereux". Elle insiste : "Il ne faut pas seulement se protéger du soleil quand on est à la plage, mais de façon permanente dès qu'on sort dans la rue." Elle assure que, au Chili, les jours de grosse chaleur, "il suffit de marcher dix minutes à l'air libre pour attraper un coup de soleil".

Depuis 2006, le gouvernement a promulgué une législation spéciale, la "loi de l'ozone", qui oblige les employeurs à fournir à leur personnel travaillant en plein air des tenues adaptées pour se protéger des rayons nocifs, sans oublier chapeau et lunettes noires. Les journaux, la radio et la télévision délivrent quotidiennement des bulletins indiquant les niveaux de rayonnement solaire.

De l'autre côté de la cordillère des Andes, en Argentine, les dermatologues tirent également la sonnette d'alarme à propos de l'augmentation inquiétante du nombre de cancers de la peau, en particulier chez les adolescents.

Christine Legrand

jeudi 12 février 2009

Raul Castro reçoit la présidente du Chili

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Michelle Bachelet et Raul Castro. Photo José Manuel de la Maza

Au terme de la cérémonie de bienvenue, les deux chefs d’Etat ont soutenu des conversations officielles durant près de deux heures dans un climat d’amitié et de confiance qui caractérise les relations actuelles entre nos deux pays.

Concernant les liens bilatéraux, Michelle Bachelet et Raul Castro ont exprimé leur satisfaction à l’égard des progrès enregistrés, et ils ont ratifié leur décision de continuer d’élargir la coopération dans différents domaines, notamment dans la sphère économique au profit des deux peuples.

Les deux présidents ont également échangé des vues sur l’actualité régionale et internationale, en particulier sur la crise économique mondiale et ses conséquences pour l’Amérique latine.

Fidel Castro reçoit la présidente du Chili en visite d'Etat à Cuba

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Fidel Castro reçoit Mme Bachelet
«Oui, il se sont vus. Elle s'y est rendue en comité très restreint», a indiqué un membre du service de presse de la délégation chilienne, en précisant qu'aucune photo de l'entretien n'avait été pour l'instant diffusée.


Le «lider maximo», âgé de 82 ans, s'est entretenu avec Mme Bachelet près de La Havane, où il est en convalescence depuis une grave intervention chirurgicale qui l'a contraint à céder le pouvoir à son frère Raul, 77 ans, en juillet 2006.


La présidente chilienne, qui séjourne jusqu'à vendredi à La Havane, a été interrompue de manière imprévue au milieu d'une rencontre avec la communauté chilienne par son homologue cubain, qui l'a conduite auprès du fondateur du régime communiste.


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Rorencontre avec la communauté chilienne à La Havane. Photo José Manuel de la Maza


Ce rendez-vous ne figurait pas au programme officiel de Mme Bachelet, dont la venue revêt une charge symbolique à Cuba, où la dernière visite d'un chef d'Etat chilien remontait à 1972 avec celle du dirigeant Salvador Allende, ami personnel de Fidel, un an avant son suicide lors du putsch d'Augusto Pinochet.


Avant de rencontrer le vieux leader historique, Mme Bachelet, qui a signé la veille plusieurs accords économiques avec Cuba, a invoqué la crise mondiale pour réclamer une levée «urgente» de l'embargo commercial, imposé à l'île depuis 1962 par les Etats-Unis.


Il s'agit de la seconde entrevue accordée à un dirigeant étranger par Fidel Castro, qui a reçu il y a trois semaines la présidente argentine Cristina Kirchner, rompant un silence médiatique de plusieurs semaines, qui avait alimenté une vague de rumeurs alarmantes sur son état de santé.


Le président vénézuélien Hugo Chavez, l'un de ses plus proches alliés, a exhibé mercredi une lettre, dans laquelle Fidel lui apporte son soutien en vue d'un référendum constitutionnel ce dimanche.


Le père de la Révolution cubaine, qui n'a plus fait d'apparition publique après sa maladie, a renoué cette semaine avec son activité d'«éditorialiste» dans la presse officielle, où il a multiplié les piques contre le président américain Barack Obama, dont il avait pourtant fait l'éloge.

vendredi 6 février 2009

Haïti/Minustah : Possible retrait des troupes chiliennes à partir de 2011

Depuis Port-au-Prince (la capitale haïtienne), Javiera Blanco a déclaré à la « Radio Cooperativa » du Chili qu’à moyen terme son pays pourra penser à retirer ses troupes, le temps pour Haïti d’avoir la capacité d’assurer sa propre sécurité.

La sous-secrétaire d’Etat chilienne fait partie d’une délégation conduite par le ministre de la défense José Goni, en visite de quatre jours dans le pays, depuis le 2 février dernier.

Javiera Blanco et José Goni sont en Haïti pour évaluer les progrès accomplis sur le terrain depuis le déploiement des troupes onusiennes dans le pays.

Avec un contingent de 500 militaires et une vingtaine de policiers, le Chili participe à la Minustah aux côtés de huit autres pays latino-américains, dont l’Argentine et le Brésil.

La sous-secrétaire d’Etat des Carabiniers chiliens souligne l’importance de la participation des policiers chiliens dans la formation des agents de la Police nationale d’Haïti (PNH).

Le 2 février dernier, le Chili, l’Argentine, le Brésil et le Mexique se sont engagés à contribuer à la professionnalisation de la PNH, à l’issue d’une séance de travail avec les autorités haïtiennes, au Palais présidentiel.

mardi 3 février 2009

Relance chilienne

Elles pourront ainsi bénéficier de réductions d’impôts et de facilités d’emprunt, ce qui satisfait la Chambre de Santiago. Celle-ci salue égalemment l’injection de 1 milliard de dollars (758 millions d’euros) dans l’entreprise d’état Codelco, premier producteur mondial de cuivre, et regrette que ce fonds ne soit pas destiné à renforcer sa compétitivité, mais « uniquement à financer de nouveaux projets rentables ». La Chambre estime que le plan « doit être complété par des mesures renforçant l’investissement privé, notamment l’élargissement du régime fiscal dont dépend l’impôt sur les bénéfices des entreprises, lequel stimule le réinvestissement des excédents ». Le plan de relance vise une croissance de 2 % à 3 % en 2009.

Au Chili, le chantier du plus haut gratte-ciel d'Amérique latine stoppé

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Photo AFP
Cette tour futuriste de 70 étages et 300 mètres de haut, aux deux tiers inachevée, devait dominer le Costanera Center, un gigantesque centre d'affaires implanté dans le coeur financier de la capitale. D'un coût de 465 millions d'euros, ce mastodonte devait être inauguré en 2010, à l'occasion du bicentenaire de la nation. Mais l'un de ses investisseurs, le groupe Cencosud, un des leaders de la distribution au Chili, a décidé d'arrêter les frais. "Dans le contexte économique actuel, il est plus raisonnable de centrer notre plan d'investissement sur des projets qui permettent d'obtenir des bénéfices immédiats et garantis", a estimé le gérant du groupe, Daniel Rodriguez. Ces six derniers mois, la crise a déjà conduit au gel de la construction de gratte-ciel censés battre le record de hauteur dans le monde (Tour Nakheel à Dubaï, 1 000 mètres), en Europe (Tour de Russie à Moscou, 612 mètres) et en Amérique du Nord (Tour Spire à Chicago, 610 mètres). Selon la société Emporis, spécialiste des immeubles de grande hauteur, 124 chantiers concernant des gratte-ciel étaient stoppés fin décembre 2008.

dimanche 1 février 2009

LES DERNIERS EXILÉS DE PINOCHET

Parution : 17/03/2009
ISBN : 978-2-7489-0095-8
248 pages
12 x 21 cm
18.00 euros
À paraître le 17/03/2009
Les militants du Front Patriotique Manuel Rodriguez (FPMR) viennent brutalement rappeler que, derrière les apparences de la «transition démocratique», les comptes de la dictature sont loin d’être réglés.

L’ouvrage retrace l’épopée des groupes qui, jusqu’au bout, menèrent la lutte armée contre le régime sanglant de Pinochet. Il commence avec l’attentat de septembre 1986 contre le dictateur, à l’époque où rien ne garantit encore que les militaires abandonneront bientôt le pouvoir. Racontant la répression, la torture et les assassinats menés par cet État-client des États-Unis, le récit se termine en questionnant ceux qui veulent croire que la situation est redevenue «normale» dans ce pays marqué par plusieurs décennies de dictature.

Toujours condamnés par la justice chilienne, les évadés de 1990 continuent à symboliser les limites et l’ambiguïté de la «transition». Après la mort de l’ancien dictateur, ils restent les derniers exilés de Pinochet.
Xavier Montanyà est journaliste à Barcelone, à la Vanguardia, Vilaweb et Sapiens. Auteur d’ouvrages et de documentaires sur les résistances au régime franquiste, il interroge notamment les zones laissées dans l’ombre depuis le retour à la démocratie, à l’époque où, en Espagne, les controverses sur ce sujet remontent à la surface.