dimanche 31 mai 2009

Un tunnel de 150 km, et la Bolivie "retournera à l'océan"

Ce tunnel serait long de 150 km, un record mondial. Il partirait de la ville bolivienne de Charana et suivrait la frontière entre le Pérou et le Chili. Après avoir traversé les Andes et le désert d'Atacama, il déboucherait sur une île artificielle construite dans le Pacifique, à 800 mètres au large.

L'île serait propriété bolivienne. Elle marquerait la pointe d'un triangle maritime transformé en zone internationale. L'ouvrage abriterait une voie routière et un gazoduc permettant le transport du gaz bolivien, principale source de devises du pays. Cette solution permettrait de satisfaire la Bolivie sans porter atteinte à la souveraineté du Chili et du Pérou.

Les gouvernements bolivien et chilien ont accueilli favorablement le projet. La Paz s'est dit prêt à étudier "cette proposition d'avant-garde et imaginative". Santiago s'est déclaré ouvert "à toutes les suggestions susceptibles d'améliorer l'intégration latino-américaine".

GUERRE DU PACIFIQUE

La Bolivie a perdu son littoral lors de la guerre du Pacifique (1879-1884), qui eut pour enjeu le contrôle des richesses du désert d'Atacama, notamment le guano et le salpêtre. A l'issue de ce conflit armé entre un Chili conquérant et ses deux voisins du Nord, la Bolivie fut privée de sa souveraineté sur une bande côtière de 400 km. Depuis, elle est, avec le Paraguay, le seul Etat enclavé en Amérique du Sud.

Cent vingt-cinq ans plus tard, cette profonde blessure de l'Histoire reste à vif. La Constitution bolivienne fait de l'"accès souverain à la mer" un "droit imprescriptible". Chaque 23 mars, le pays commémore le Jour de la mer. "Tôt ou tard nous retournerons à l'océan", promet le président Evo Morales.

Au fil des décennies, diverses solutions ont été imaginées : couloir d'accès terrestre, enclave bolivienne au statut douanier spécial, sectorisation de la ville côtière d'Arica, frontalière entre Chili et Pérou.

En 2007, pour la première fois, le Chili a accepté que l'accès à la mer fasse partie d'un agenda de discussion de 13 points, malgré l'absence de relations diplomatiques depuis 1978. On y parlera peut-être, un jour, du projet de tunnel. En attendant son éventuelle construction, les navires de la marine bolivienne continueront de patrouiller sur le lac Titicaca, à 3 800 m d'altitude.

Jean-Pierre Langellier (Rio de Janeiro, correspondant)

La présidente du Chili retrouve la terre de ses ancêtres en Bourgogne


"Je pense que c'est un moment de la vie qu'on n'oubliera jamais, ni moi ni elle", a confié Michel Picard samedi après avoir fait visiter à la première dame du Chili la maison où avait vécu l'arrière grand-père de Michelle Bachelet, avant d'émigrer en Amérique Latine.

Michel Picard est l'actuel locataire de la modeste maison du petit village de Bourgogne que Louis-Joseph Bachelet avait quitté en 1859, emportant à des milliers de kilomètres son savoir-faire et quelques plants de vignes. Une plaque commémorative sur la façade de la maison a été dévoilée. Le parc, situé derrière et portant le patronyme de la présidente chilienne, a été inauguré.

Submergée d'émotion, la présidente chilienne a évoqué ses "diverses origines" et son appartenance à "cette colline de Bourgogne" où elle a retrouvé de nombreux Bachelet. Environ un millier de personnes se sont pressées à Chassagne-Montrachet qui abrite habituellement quelque 400 âmes.

jeudi 28 mai 2009

Michelle Bachelet en visite officielle à Toulouse

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Michelle Bachelet, visite les installations EADS Astrium. Toulouse. Photo José Manuel de la Maza

Reçue par Louis Gallois et François Auqué, la présidente chilienne visitera les locaux d’EADS Astrium.

Elle se rendra ensuite dans “la salle blanche” pour étudier la construction d’un satellite. Et rencontrera enfin les équipes chiliennes et leurs familles présentes sur le site toulousain.

D’importantes rafles ont été menées simultanément dans différentes villes de la région ainsi qu’à Santiago entraînant l’arrestation et la mise en détention provisoire de plusieurs dizaines de Mapuche.

À ce jour, 50 Mapuche sont emprisonnés, 15 sont assignés à résidence sous contrôle judiciaire en attente de leur procès. 3 sont réfugiés, l’une en Suisse, les deux autres en Argentine. 6 militants chiliens solidaires de la cause mapuche sont assignés à résidence, en attente de leur procès.

En début d’année, l’avocat Lorenzo Morales, a eu son domicile perquisitionné ainsi que celui de sa mère 24 heures avant la tenue du procès du Lonko Avelino Meñaco, dont il assurait la défense.

Mais la répression au Chili s’étend aussi à ceux qui s’intéressent ou se solidarisent à la cause mapuche. Deux jeunes cinéastes français ont été arrêtés sans motif, le 20 mars 2008, puis détenus au commissariat de Collipulli et leur matériel audiovisuel saisi. Le 7 mai suivant, deux reporters italiens se sont fait expulser du pays après avoir réalisé un reportage dans une propriété de l’entreprise forestière Mininco. Le même jour, la documentariste chilienne Elena Varela, après avoir eu sa maison longuement perquisitionnée et son matériel cinématographique et documentaire confisqué, a été arrêtée et mise en détention préventive. Elle a subi de longs interrogatoires accompagnés de menaces graves envers son entourage et sa fille. Mise en liberté provisoire en août dernier, son procès aura lieu le 5 juin prochain. Un montage politico-judiciaire a permis au Procureur du tribunal de Rancagua de requérir contre elle une peine de 15 ans de prison.

Dimanche 17 mai, Marcelo Garay, journaliste de « La Nacion », membre de l’Association Nationale des journalistes du Chili, a été interpellé et son matériel saisi alors qu’il photographiait un édifice privé. Le même jour, une centaine de gendarmes lourdement armés ont encerclé la maison du journaliste Jorge Fernando Serey Baeza, une dizaine d’entre eux ont pénétré, sans mandat, dans sa maison qu’ils ont perquisitionnée deux heures durant. Les deux journalistes ont depuis déposé une plainte auprès de la Cour d’Appel de Temuco. Il faut signaler qu’à plusieurs reprises, ces dernières années, des avocats de dirigeants mapuche ont fait l’objet d’écoutes téléphoniques, de menaces et de perquisitions.

Il s’agit là d’une véritable persécution de la part de l’Etat chilien qui n’hésite pas à continuer d’appliquer la loi dite « antiterroriste », mise en place par Pinochet à l’encontre des opposants à la dictature, et appliquée à présent aux membres des communautés mapuche qui revendiquent leurs terres usurpées par l’Etat, les colons et les entreprises forestières multinationales. La Présidente Michelle Bachelet avait promis que cette loi ne serait pas appliquée durant son mandat. Nous dénonçons la « POLITIQUE RACISTE ET COLONIALE » de l’État chilien à l’encontre des communautés indigènes. Nous dénonçons l’ÉTAT POLICIER qui criminalise le peuple Mapuche et tous ceux et celles qui soutiennent ses revendications.

Rappelons aussi qu’il reste encore aujourd’hui des Chiliens qui ne sont pas autorisés à retourner au Chili. Il s’agit d’anciens résistants, d’anciens prisonniers politiques évadés des prisons de la dictature, des prisonniers condamnés à de longues peines d’exil et des réfugiés politiques résidant dans différents pays d’Amérique Latine et d’Europe. Nous dénonçons cette violation d’un droit humain essentiel et nous exigeons du gouvernement chilien le respect et l’application de normes internationales en la matière pour mettre fin à cet exil forcé et reconnaître enfin leur droit d’entrer et de vivre au Chili.

Solidarité avec le peuple Mapuche - Liberté pour les prisonniers politiques mapuche - Liberté pour Elena Varela

LE RASSEMBLEMENT PRÉVU À L’OPÉRA VENDREDI 29 MAI À 11 HEURES EST REPORTÉ À LA MÊME HEURE PLACE DU PALAIS ROYAL

Signataires de l’appel :

Apatapela (Marseille), Collectif pour les Droits de l’Homme au Chili (France), Colores Latino (Lille), CSIA Nitassinan, Cordillera (Villeneuve d’Ascq), MRAP (Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples), Org. Kakiñe (Paris), Pueblo (Paris), Réseau d’Information et de Soutien au Peuple Mapuche (Paris), Terre et Liberté pour Arauco (Arcueil), Association Culturelle Mapuche (Gotenbourg, Suède), Comité Mapuche Belgique (Bruxelles), Comité de Travailleurs Exilés Chiliens (Toscane, Italie), Wenuycan, Amitié avec le Peuple Mapuche (Côme, Italie).

Site d’information : http://mapuche.free.fr

Grève nationale indéfinie des enseignants/es au Chili

Cette mesure de pression est un dernier recours des enseignants pour exiger le paiement de la dette d’une partie de leurs salaires de 2007 et 2008. Mais au-delà de cette exigence, le mouvement a ouvert un important débat national sur la qualité de l’enseignement dans le pays, un débat auquel participent les organisations étudiantes, les parents d’élèves et l’ensemble de la société.

Au centre de ce débat, se trouve la contestation du système de « l’éducation municipalisée », instauré au temps de la dictature de Pinochet, qui a fait passer sous le contrôle des municipalités l’enseignement primaire et secondaire, auparavant géré par le gouvernement central (Ministère de l’éducation). Ce système a généré des différences écrasantes du niveau d’enseignement d’une municipalité à l’autre, selon les ressources et le budget consacré à l’enseignement dans chaque municipalité. Le recrutement et les salaires des enseignants dépendent également des municipalités.

En même temps , la dictature a donné libre cours à la privatisation de l’enseignement, ce qui a fait que les écoles deviennent une activité à but lucratif pour ceux qui en sont propriétaires.

Les municipalités et le gouvernement central --qui devrait exiger aux municipalités de payer la dette aux enseignants-- sont dénoncés par les enseignants comme les principaux responsables de la crise de l’enseignement et des pratiques antisyndicales face à leur organisation. Les municipalités et le gouvernement se refusent â participer à une table de négociation, tant que la grève se poursuit.

Le lundi 25 mai les dirigeants du Colegio et un important nombre de ses membres ont été réprimés et détenus par les forces de la police lors d’une manifestation devant le Palais de La Moneda.

Envoi de messages de SOLIDARITÉ à :
Jaime Gajardo, Président jgajardo@colegioprofesores.cl

mercredi 27 mai 2009

Visite officielle en France de Michelle Bachelet, présidente de la République du Chili (27 au 31 mai 2009)

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Michelle Bachelet, se réunit avec le Premier ministre de la France, Francois Fillon. Paris France. Photo José Manuel de la Maza

Elle sera reçue par le Chef de l’Etat le 29 mai pour un déjeuner de travail auquel participera Bernard Kouchner.

La présidente de la République chilienne rencontrera également le Premier ministre et le président de l’Assemblée nationale, le jeudi 28 mai.

La visite de Michelle Bachelet s’inscrit dans le cadre des liens d’amitié anciens unissant la France et le Chili. Elle sera l’occasion de renforcer notre dialogue politique et notre coopération économique, culturelle, universitaire, scientifique et technique.

La présidente du Chili se rendra à Toulouse le 29 mai afin de visiter les installations de la société EADS-Astrium qui construit le satellite acquis par le Chili, dont le lancement par la fusée Ariane est prévu à Kourou au début de l’année prochaine.

La France souhaite également s’engager dans une coopération en matière énergétique avec le Chili afin de l’accompagner dans sa volonté de diversifier sa politique énergétique. Un accord spécifique dans le domaine des énergies renouvelables et une lettre d’intention fixant le cadre de cette coopération énergétique seront signés à l’occasion de la visite de Michelle Bachelet.

La présidente du Chili rencontrera des chefs d’entreprises français à l’invitation du MEDEF International. Cent trente entreprises et filiales d’entreprises françaises sont aujourd’hui présentes au Chili, travaillant dans de nombreux secteurs comme l’agriculture, l’industrie, la construction, les services, l’énergie ou la distribution d’eau. La France souhaite poursuivre le développement de ses échanges commerciaux avec le Chili, qui fera prochainement son entrée à l’OCDE et qui affiche des performances économiques remarquables.

Chili : un père accusé d'avoir eu quatre enfants avec sa fille

L'affaire rappelle celle de l'Autrichien Josef Fritzl, condamné en mars à la prison à vie dans son pays et placé en internement psychiatrique pour avoir transformé sa fille en esclave sexuelle pendant vingt-quatre ans dans une cave-cachot, où sept enfants sont nés de cet inceste.

Manuel Jesus Bartierra a été dénoncé par sa fille Viviana, âgée de 26 ans. Celle-ci a déclaré à la police qu'il la violait depuis qu'elle avait 12 ans et que ses quatre filles, âgées de huit, sept, cinq et quatre ans, étaient nées de cette relation.

"Nous avons pu établir qu'elle a été abusée sexuellement dès l'âge de 9 ans, mais le viol s'est concrétisé à l'âge de 12 ans", a déclaré un responsable de la police, Mauro Pino.

M. Bartierra, un ouvrier habitant dans une ville au nord de Santiago, a été transféré dans une prison de la capitale chilienne lundi et il devait être présenté à un juge mardi après-midi. Le magistrat a déjà demandé un examen des quatre fillettes pour déterminer si elles ont également fait l'objet d'attouchements ou de violences à caractère sexuel.

D'après des éléments du dossier, la fille se serait décidée à dénoncer son père quand elle a commencé à craindre qu'il n'abuse de l'une d'entre elles.


La présidente du Chili consacre sa visite en France à la coopération et aux retrouvailles familiales

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Cérémonie de réception dans l'Aéroport International d'Orly-Paris. Photo José Manuel de la Maza

La coalition de centre-gauche, au pouvoir depuis vingt ans, a placé sur un fonds d'épargne 22 milliards de dollars (17 milliards d'euros), générés par l'envol des prix du cuivre. Le Chili est le premier producteur mondial de ce métal rouge, sa principale source de devises et qui représente 45 % de ses exportations.

Avant son départ pour l'Europe, Mme Bachelet a précisé à la presse française, à Santiago, que ce fonds va permettre au gouvernement de verser des primes exceptionnelles de 50 euros à 4 millions de pauvres. Une première enveloppe d'un montant similaire avait déjà été versée, en mars, pour aider les plus démunis, dans le cadre d'un plan de relance de 4 milliards de dollars.

Elle a mentionné le soutien aux secteurs les plus touchés comme la construction, l'industrie du saumon et les banques, afin que celles-ci puissent faciliter l'accès au crédit des petites et moyennes entreprises.

LE CHILI N'ÉCHAPPE PAS À LA CRISE

Mme Bachelet est fière que le système de santé ait été amélioré et que les femmes au foyer touchent désormais une retraite. "Les Chiliennes savent que le monde leur est ouvert", dit cette ancienne pédiatre. "Avant, quand je parcourais le pays, les adolescentes me disaient qu'elles voulaient être médecins, maintenant elles disent vouloir être présidentes", ajoute-t-elle en riant .

Le Chili n'échappe pourtant pas à la crise. Les exportations de cuivre ont chuté de 59 % au cours des quatre premiers mois de 2009. La présidente reconnaît que si la pauvreté a diminué, elle n'est pas parvenue à combler les inégalités sociales entre les riches et les pauvres. Elle n'a pu obtenir au Parlement une réforme du système électoral nominal, hérité du régime du général Pinochet, ni le droit de vote pour les Chiliens vivant à l'étranger, ni la reconnaissance constitutionnelle des peuples indigènes.

Les Indiens Mapuches manifestent régulièrement dans le sud du Chili. Les étudiants protestent de leur côté pour exiger une réforme de l'éducation, dont le modèle est hérité de la dictature militaire. Le taux de chômage est de 9,2 %.

Les thèmes dominants de la visite de Mme Bachelet en France seront l'éducation, les sciences et la technologie, ainsi que la défense. A Toulouse, elle visitera les installations du consortium EADS Astrium, qui construit le premier satellite que le Chili mettra en orbite, à des fins à la fois civiles et militaires. Le montant du projet est de 72 millions de dollars.

A Paris, elle signera un accord avec l'Unesco (Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture) pour la préservation de l'île de Pâques. Elle rencontrera Angel Gurria, secrétaire général de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), à laquelle le Chili est sur le point d'adhérer. Elle est accompagnée d'une importante délégation de ministres, d'hommes d'affaires, de représentants du monde scientifique et culturel.

Mme Bachelet avoue avec enthousiasme "le poids émotitionnel" de ce voyage, qui lui permettra de plonger dans ses racines bourguignonnes, avec un détour par Chassagne-Montrachet, village d'où émigra, en 1869, son arrière arrière grand-père, l'œnologue Louis-Joseph Bachelet. "Toute ma vie j'ai grandi en entendant parler de la famille Bachelet de là-bas, dit-elle. Ça illustre les liens traditionnels qui existent entre le Chili et la France".

Mme Bachelet ne pourra se représenter à l'élection présidentielle de décembre. La Constitution interdit deux mandats successifs. Pour la première fois depuis le retour de la démocratie en 1990, le candidat de la droite, le milliardaire Sebastian Piñera est bien placé dans les sondages.

Christine Legrand

mardi 26 mai 2009

Visite de la Présidente Bachelet, à l’OCDE

La visite de Madame la Présidente Bachelet renforcera considérablement les relations entre le Chili et l’OCDE. Le Chili est l’un des cinq pays (les autres étant l’Estonie, Israel, la Russie et la Slovénie) en train de répondre aux obligations nécessaires pour devenir membre de l’Organisation. Outre les discussions portant sur la crise économique et financière, le Ministre des Finances Chilien Monsieur Andrés Velasco et le Secrétaire Général signeront ‘le Protocole sur les Privilèges et Immunités’, marquant un pas vers le processus d’adhésion.

Madame la Présidente Bachelet et Monsieur le Secrétaire Général Gurria tiendront une conférence de presse à 12h30, le jeudi 28 mai au siège de l’OCDE, 2 rue André Pascal à l’OCDE, 2 rue André Pascal à Paris. La prise de vue pour cette visite se décline comme suit : 11h30 arrivée et 12h00 signature du protocole d’Accord.

Les journalistes photographes qui prévoient de couvrir la visite de Madame la Présidente Bachelet doivent s’inscire en envoyant un e-mail à : media.registration@oecd.org

samedi 23 mai 2009

Championnat du Monde Motocross

Les organisateurs attendent encore 20 000 spectateurs pour une ambiance qui devrait être parfaite. Christophe Martin (France, Husqvarna) est le seul monté sur le podium l’année dernière à être encore présent cette année dans la capitale chilienne. "L’année dernière, j’ai réussi un grand truc en terminant à la deuxième place", a déclaré le Français. "J’ai de super souvenirs du Chili, de la course et des Chiliens en général. Cette année, les conditions météo risquent d’être différentes mais j’espère encore de bonnes choses."

Le Danois Kasper Jensen (Honda) avait lui terminé au pied de ce podium : "J’ai aimé la piste. Elle était humide et il y avait de bons sauts. J’espère encore un bon résultat cette année avec l’aide du concessionnaire Honda Ruy Barbossa à Santiago. Mais cette année, ce sera plus relevé." Pour Pierre-Alexandre Renet, qui occupe la deuxième place du Championnat, c’est le premier voyage dans cette partie du monde. "Je vais faire de mon mieux pour en profiter et ramener un bon résultat", dit-il.

Deux pilotes stars du cross chilien seront au départ : Pablo Quintanilla, qui a terminé à la 5e place la saison dernière, et Jeremias Israel. Avant d’ouvrir les hostilités, les pilotes prendront part à d’autres activités, notamment des visites touristiques et des présentations à la presse.


vendredi 22 mai 2009

L'émergence d'un jeune dissident socialiste trouble le jeu politique au Chili

Jusqu'alors, le duel se jouait entre l'ancien président démocrate-chrétien, Eduardo Frei, 66 ans, le candidat de la coalition de centre gauche au pouvoir depuis vingt ans, et Sebastian Piñera, 59 ans, le milliardaire battu en 2005 par la socialiste Michelle Bachelet.

M. Enriquez-Ominami a changé la donne. En indépendant, il s'est lancé dans la campagne, n'hésitant pas à critiquer sa famille politique, la Concertation démocratique, qui regroupe la Démocratie chrétienne et le Parti socialiste. Présenté comme un rebelle, son franc-parler attire les jeunes sensibles à sa dénonciation des politiciens "sclérosés et incapables de répondre aux besoins et aux rêves des Chiliens". "Comme M. Obama, je représente un changement de génération et je souhaite gouverner avec les meilleurs, quelle que soit leur appartenance politique", assure M. Enriquez-Ominami, qui regrette de n'avoir pas été autorisé à participer à des primaires au sein de la Concertation.

"PHÉNOMÈNE POLITIQUE"

"Héritier de plusieurs légendes", selon ses mots, il est le fils du principal dirigeant du Mouvement de la gauche révolutionnaire (MIR), Miguel Enriquez, tué par la dictature militaire. Il a passé son enfance en France, avec sa mère, remariée avec le sénateur socialiste Carlos Ominami. Figure du PS, ce dernier a provoqué un scandale en annonçant qu'il voterait pour son fils adoptif. Le grand-père maternel de Marco a été président de la Démocratie chrétienne, et son grand-père paternel ministre du président de gauche Salvador Allende.

De retour au Chili en 1986, le jeune Marco a travaillé pendant douze ans comme réalisateur à la télévision. Il est marié à une vedette du petit écran. "Il n'y a pas de révolution sans télévision", dit-il. Pour valider sa candidature, il doit recueillir 36 000 signatures. En moins d'un mois, il a atteint 14 % des intentions de vote, ce qui le placerait en troisième position au premier tour, derrière M. Piñera et M. Frei.

"Ces sondages ont été faits dans la capitale, critique Marta Lagos, la directrice de l'Institut Mori. Marco ne représente pas plus de 1 % de l'électorat. C'est un phénomène purement médiatique." Le politologue Oscar Godoy est d'un avis différent. Pour lui, il s'agit bien "d'un phénomène politique" qui témoigne de "l'usure de la Concertation".

"Mes priorités sont une réforme de la Constitution, héritée de Pinochet, une réforme de l'éducation, la légalisation de l'avortement, l'abolition de la peine de mort et la protection de l'environnement, résume le candidat. L'Etat doit rester fort dans les domaines de l'éducation, de la santé, du logement, des retraites et des transports." Des thèmes chers à Mme Bachelet, à qui la Constitution interdit deux mandats successifs, alors qu'elle jouit d'une popularité de 67 %. Le jeune député "exprime le mécontentement à l'égard de la politique traditionnelle", dit-elle.

Christine Legrand

MARIO BENEDETTI EST MORT

Mario Benedetti. Photo AFP
Auteur de plus de 80 recueils de poèmes, de nouvelles, d'essais et de pièces de théâtre, il est surtout connu pour ses romans, dont La trêve, publié en 1960 et traduit en 19 langues.
L'anniversaire de Juan Angel, Printemps avec un coin cassé ou Echaffaudages sont d'autres textes dans lesquels l'écrivain, un militant de gauche, met en scène la classe moyenne et la bureaucratie.
Mario Benedetti a fondé, en 1971, le Mouvement du 26 mars, et a fait partie du bureau exécutif du Frente Amplio (Front élargi), la coalition de gauche qui est actuellement au pouvoir en Uruguay.
Ses prises de position lui ont valu l'exil pendant la dictature militaire, de 1973 à 1985. Il a vécu en Argentine, au Pérou, à Cuba et en Espagne.
L'oeuvre de Benedetti a été abondamment primée. L'écrivain a reçu, entre autres, le Prix international Menéndez Pelayo, le Prix Reina Sofia de Poésie et le Prix ibéro-américain José Martí.

Dakar 2010 : Argentine et Chili en janvier 2010

Le Dakar repart en Amérique du Sud du 1er au 17 janvier 2010. En partant à la découverte des territoires d’Amérique du Sud, les concurrents du Dakar 2009 ont rempli leur rôle de pionniers : ils ont percé le mystère, et surtout suscité l’envie. Devant leurs écrans de télévision, ceux qui n’avaient pas osé franchir le pas ont été conquis. Ils sont maintenant tournés vers le défi qui se dessine, à nouveau en Argentine et au Chili, entre le 1er et le 17 janvier 2010.

C’est précisément aujourd’hui que débute le chemin qui mène à Buenos Aires, avec l’ouverture de la période d’inscriptions au Dakar 2010, qui s’étend jusqu’au 15 juillet prochain. Les concurrents potentiels auront deux mois pour soumettre leur candidature à A.S.O.

Dès le 3 juin, le parcours et les villes étapes de cette nouvelle édition seront dévoilés aux médias. Cette conférence de presse sera le point d’orgue du Dakar World Tour, une série de présentations du rallye dans six pays (Chine, Brésil, Japon, Espagne, Hollande et France) débutée le 8 mai.

Pendant la deuxième quinzaine de juillet, les équipes sportives du rallye procèderont à la sélection, en appliquant à chaque dossier les conditions d’admission requises. Les confirmations d’inscriptions seront aussitôt envoyées aux pilotes et équipages retenus dans les différentes catégories : moto, quad, auto et camion.
Plus d'infos sur le Dakar 2010

jeudi 21 mai 2009

Grippe A/H1N1 Chili : 24 cas confirmés

Parmi les nouvelles infections on dénombre : trois femmes et un homme arrivés au Chili en provenance de la République Dominicaine, 14 liées à l'école Saint-Nicolas à Santiago, et six autres dans une autre école à l'est de Santiago.

Selon la vice-ministre chilienne de la Santé, Cecilia Morales, les patients sont "en bonne condition et reçoivent des traitements chez eux".

Mme Morales a indiqué que "cette situation épidémique est celle attendue d'un virus facilement transmis entre les gens, principalement les enfants".

"Ce qui explique le nombre de cas détectés à l'école de la région métropolitaine (de Santiago) et la vitesse avec laquelle l'épidémie s'est développée", a souligné Mme Morales.

Elle a signalé que les mesures prises par le ministère de la Santé "cherchent à ralentir la circulation du virus, mais nous avons encore des apparitions dans les écoles", parce que l'information "reste encore limitée".

Coup de théâtre dans la course à la présidence

La campagne électorale chilienne [pour la présidentielle, qui aura lieu le 11 décembre prochain] a pris un tour inattendu avec l’entrée en lice d’un nouveau candidat pour la gauche, Marco Enríquez Ominami. Selon une enquête réalisée par TNS/Time, ce député socialiste de 35 ans, cinéaste de profession et fils d’un guérillero emblématique assassiné sous la dictature d’Augusto Pinochet, recueille 14 % des intentions de vote. Il ébranlerait déjà la coalition de centre gauche [qui gouverne depuis 1990].

Le candidat de la formation au pouvoir, le démocrate-chrétien Eduardo Frei, président du Chili de 1994 à 2000, recueille 29 % des intentions de vote et continue à marcher sur les talons de Sebastián Piñera [droite, battu en 2005 par l’actuelle présidente socialiste Michelle Bachelet], qui mène la course avec 36 % des suffrages. Le Parti socialiste a déjà demandé à Enríquez Ominami de renoncer pour éviter une dispersion des forces. Mais le jeune député a répondu qu’il se battrait jusqu’à la fin.“Notez bien mes paroles, c’est très sérieux : il n’y a aucune négociation qui vaille, nous serons là en décembre et nous n’abandonnerons pas”, a-t-il prévenu.

Marco Enríquez Ominami est le fils de Miguel Enríquez, fondateur du Mouvement de la gauche révolutionnaire (MIR), un groupe qui soutenait le gouvernement socialiste de Salvador Allende. En 1974, lorsque Marco était âgé de 1 an, un commando militaire a assassiné son père. Il a été élevé par l’un des amis de celui-ci, l’ancien ministre de l’Economie et actuel sénateur socialiste Carlos Ominami.

Il rallie les voix des gens déçus par la gauche

Sa candidature, qui n’est pas encore officielle et qui doit encore réunir les 36 000 signatures requises, bénéficie du plus grand soutien accordé à un indépendant depuis la restauration de la démocratie au Chili, en 1990. Selon TNS/Time, le nombre de suffrages obtenus par la candidature d’Enríquez Ominami montre une tendance soutenue à la hausse.

“Il s’est d’ores et déjà positionné comme un candidat transversal doté d’une force intéressante et il continue à grimper”, précise le vice-président de l’agence, Eduardo Albornoz, selon qui le parlementaire et possible troisième homme pourrait jouer un rôle crucial en cas de second tour. “Au ­second tour, l’opinion d’Enríquez Ominami ou sa ­préférence pour l’un ou l’autre candidat pourrait faire ­basculer le scrutin”, explique-t-il. De plus, ajoute-t-il, le député socialiste a réussi à capter les voix aussi bien de gens déçus par la coalition au pouvoir que de certains indépendants et même d’électeurs de centre droit qui, curieusement, voient en lui une alternative à la formation au pouvoir, qui gouverne le pays depuis déjà vingt ans. Dès qu’il a eu connaissance du sondage – montrant ainsi la rapidité de ses réflexes –, le milliardaire Sebastián Piñera, candidat de la droite, a déclaré publiquement qu’il partageait les idées du député socialiste, ce qui, selon TNS/Time, serait une stratégie électorale pour éventuellement arracher à la coalition les votes en faveur d’Enríquez Ominami.

Autre surprise : le sénateur Fernando Flores, membre de la formation au pouvoir et ministre de l’Economie sous Salvador Allende (il avait été contraint à l’exil pendant le régime de Pinochet), a annoncé qu’il ralliait la campagne de Piñera. A La Moneda [le palais présidentiel], on n’a pas manqué de fustiger ce qui a été qualifié de “manque de cohérence”. “Que vont penser les citoyens qui ont élu Fernando Flores sénateur en tant que membre de la coalition ? Un homme qui a lutté contre la dictature, qui s’est tenu aux côtés ­d’Allende et qui fait aujourd’hui partie de la droite ?” a demandé la porte-parole du gouvernement, Carolina Tohá.

Pour couronner le tout, Rodrigo García Pinochet, petit-fils du dictateur et fils de Lucía Pinochet Hiriart, actuellement conseillère municipale, a annoncé sa volonté de briguer le poste de député de la 23e circonscription de Santiago. Mais les partis de droite, qui ont déjà des candidats pour cette circonscription, refusent de l’inclure sur leurs listes.

4ème session du Conseil d'association de l'Union Européenne et Chili

Cette session était présidée par M. Jan Kohout, ministre des affaires étrangères de la République tchèque, en sa qualité de président du Conseil de l'UE. La délégation chilienne était dirigée par M. Mariano Fernández Amunátegui, ministre des affaires étrangères. La Commission était représentée par Mme Benita Ferrero-Waldner, membre de la Commission chargée des relations extérieures et de la politique européenne de voisinage.

Les ministres ont pris note des réflexions menées fin 2008 pour marquer le cinquième anniversaire de l'entrée en vigueur de l'accord d'association UE-Chili, réflexions qui ont eu pour cadres le séminaire tenu le 28 novembre et la sixième session du comité d'association organisée le 18 décembre.

Les ministres ont approuvé la conclusion à laquelle ont abouti ces réflexions, à savoir que l'accord d'association constitue l'axe central des relations entre l'UE et le Chili et s'est révélé être un outil essentiel pour intensifier et dynamiser les relations bilatérales à tous les niveaux dans un vaste ensemble d'intérêts communs et de domaines où les deux parties déploient des efforts mutuels.

Dans ce contexte, les ministres se sont félicités que le premier dialogue entre l'UE et le Chili sur les droits de l'homme se soit tenu à Santiago le 21 avril et ont noté avec satisfaction que d'autres dialogues sur les droits de l'homme se tiendraient à New York et à Genève.

Les parties se sont accordées à reconnaître que ces dialogues étaient utiles non seulement parce qu'ils permettaient d'avoir des échanges de vues et d'expériences constructifs sur les préoccupations importantes concernant les droits de l'homme dans les deux régions, mais aussi parce qu'ils contribuaient au renforcement de la coordination et de la coopération entre l'UE et le Chili dans les enceintes multilatérales. L'UE s'est félicitée des avancées législatives récentes du Chili, qui sont importantes pour le statut de Rome de la Cour pénale internationale. Le Chili a déclaré que le processus de ratification serait achevé très prochainement.

Les ministres ont aussi noté que le potentiel de renforcement et d'approfondissement des relations bilatérales que recèle l'accord d'association peut être davantage exploité. Les deux parties sont convenues d'œuvrer ensemble au recensement et au développement des aspects jusqu'ici non exploités de l'accord qui pourraient compléter les réalisations des cinq premières années durant lesquelles il a été en vigueur, en mettant un accent particulier sur le renforcement des relations bilatérales entre les citoyens et les organisations de la société civile de l'UE et du Chili.

Rappelant la décision de la troisième session du conseil d'association de coopérer afin de trouver les meilleurs moyens de renforcer le dialogue politique entre l'UE et le Chili et de le rendre encore plus effectif, les ministres ont rappelé la proposition faite par la présidente, Mme Bachelet, durant le sommet UE-Chili de Lima en mai 2008 d'instituer, avec l'UE, une association pour le développement.

Prenant acte des discussions et des consultations entre l'UE et le Chili qui se sont tenues depuis sur cette question, les ministres sont convenus d'œuvrer sans délai en vue de l'établissement d'une association UE-Chili pour le développement et l'innovation. Les parties sont convenues que l'objectif principal de cette association serait de s'appuyer sur les excellentes relations bilatérales nouées dans le cadre de l'accord d'association UE-Chili et de les développer en promouvant des mesures et activités spécifiques pour stimuler la croissance économique et la cohésion sociale au Chili et en Amérique latine de manière générale.

Les ministres sont convenus que le meilleur moyen de renforcer les aspects birégionaux de l'association pour le développement et l'innovation serait de recenser et de traiter en priorité les questions qui présentent un intérêt crucial pour l'Amérique latine et à l'égard desquelles l'UE peut apporter une expérience et un savoir-faire, aidant ainsi à promouvoir les initiatives birégionales qui favorisent le développement et l'innovation.

Dans ce contexte, les ministres sont convenus que les efforts initiaux nécessaires pour faire avancer l'association pour le développement et l'innovation devraient se concentrer sur deux domaines spécifiques qui remplissent ces critères, à savoir l'éducation et l'énergie, l'innovation devant être considérée comme un thème transversal dans ces domaines et tout domaine futur dans lequel l'association serait mise en œuvre. Les parties ont décidé d'établir des lignes directrices qui exposeront les actions à entreprendre pour et via l'association pour le développement et l'innovation d'ici au Vème sommet UE-Chili.

Les ministres ont eu un échange de vues et d'informations concernant la crise financière et économique mondiale, ses conséquences dans chaque région et ses répercussions sur les relations entre l'UE et le Chili, et les mesures prises pour réduire ces incidences. Les parties sont convenues que tout devait être mis en œuvre pour coordonner ces mesures, éviter d'avoir recours au protectionnisme et préserver les progrès réalisés dans le cadre de l'accord d'association UE-Chili.

Les ministres ont aussi appelé à la réglementation et à la surveillance des marchés financiers afin d'augmenter la stabilité financière. Ils ont exprimé leur détermination à intensifier la lutte contre les pays et territoires non coopératifs, y compris les paradis fiscaux. Ils ont aussi appelé à une mise en œuvre rapide de l'augmentation des ressources destinées aux institutions financières internationales, notamment le FMI qui est cruciale pour assurer un soutien approprié aux pays qui connaissent un déficit de financement, notamment aux pays en développement.

Les ministres ont débattu de l'évolution de la situation en Europe, notamment des perspectives d'intégration européenne une fois que le traité de Lisbonne aura été ratifié. Les ministres ont discuté du stade atteint à ce jour par les différents mécanismes d'intégration régionale en Amérique latine et se sont félicités des avancées importantes réalisées dans la consolidation de l'UNASUR sous la présidence chilienne.

Notant que l'intégration régionale effective apporte une confirmation tangible d'une meilleure entente et d'une plus grande solidarité entre les pays et leurs peuples, les ministres ont confirmé leur engagement à coopérer à la préparation du VIème sommet UE-ALC, qui se tiendra en Espagne au printemps 2010.

Les ministres ont noté avec satisfaction que l'impact de la coopération bilatérale était à ce jour positif. La Commission européenne a fourni des informations sur l'état d'avancement de la mise en œuvre des programmes de coopération dans le cadre du document de stratégie par pays pour 2007-2013 et sur l'examen à mi-parcours entrepris en 2009-2010. Les ministres ont noté que l'examen à mi-parcours offrait une occasion opportune d'établir des liens clairs entre les priorités de la coopération et l'association pour le développement et l'innovation.

Les ministres ont pris note des progrès satisfaisants accomplis dans la mise en œuvre de l'accord UE-Chili en matière scientifique et technologique, confirmés tout récemment lors de la 4ème réunion du comité directeur pour les sciences et les technologies qui s'est tenue à Bruxelles le 24 avril 2009. Les parties se sont accordées à reconnaître que cet accord offre des possibilités de renforcement de la coopération dans le cadre de l'association pour le développement et l'innovation et sont convenues d'examiner comment ces possibilités pouvaient être pleinement exploitées.

Les ministres ont fait le bilan des progrès réalisés en ce qui concerne le volet commercial de l'accord d'association, et de l'évolution en la matière, plus de six ans après l'entrée en vigueur de cet accord. Ils ont noté avec satisfaction que les flux commerciaux bilatéraux avaient presque triplé au cours de cette période et que l'Union européenne est le premier partenaire commercial et investisseur au Chili.

Les ministres ont invité les négociateurs à ne ménager aucun effort pour parvenir à un accord équilibré sur la poursuite de la libéralisation du commerce de marchandises et de services, y compris la circulation des personnes physiques dans le cadre des clauses évolutives du volet commercial de l'accord d'association.

Les ministres ont pris acte avec satisfaction du bon fonctionnement des comités spéciaux institués au titre du volet commercial de l'accord d'association. Ils ont aussi constaté avec satisfaction que le deuxième dialogue entre l'UE et le Chili sur les droits de propriété intellectuelle avait permis aux deux parties d'avoir un échange de vues et d'aborder de manière constructive leurs préoccupations respectives concernant la protection et l'application des droits de propriété intellectuelle. Ils sont convenus de continuer à coopérer dans ce domaine.

L'UE et le Chili restent déterminés à ce que le cycle de Doha pour le développement aboutisse à des résultats ambitieux, équilibrés et complets, qui s'imposent de toute urgence. À cette fin, ils sont résolus à faire fond sur les progrès déjà accomplis, y compris en ce qui concerne les modalités. Les deux parties accorderont au cours de la période à venir une importance et une attention politique renouvelées à cette question cruciale et elles exploiteront leurs travaux constants et toutes les rencontres internationales permettant de réaliser des progrès.

Les parties sont convenues de ne ménager aucun effort pour stimuler les flux commerciaux et éviter le recours au protectionnisme.

Les ministres sont également convenus qu'il importait que la conférence des Nations unies sur le changement climatique qui se tiendra prochainement à Copenhague aboutisse à un résultat ambitieux, équitable, efficace et global, défini d'un commun accord pour l'après 2012.

Les ministres ont eu un échange de vues sur d'autres questions bilatérales susceptibles de renforcer leurs relations mutuelles. L'UE a souligné les avantages économiques, techniques et sociaux qu'offrirait au Chili la décision d'adopter la norme européenne en matière de télévision. Le Chili a fait état du processus interne d'évaluation qui est en cours et de la procédure législative pendante au parlement relative à la télévision numérique, qui procurera le cadre nécessaire pour la décision prise par le Chili dans ce domaine.


Il a donné des informations sur les mesures qui sont prises pour permettre à la Banque européenne d'investissement (BEI) d'exercer des activités dans le pays comme prévu dans l'accord d'association. Il a, en outre, insisté sur l'importance que revêt la BEI pour contribuer à la mise en oeuvre des objectifs de l'association pour le développement et l'innovation. L'UE a salué les mesures prises par le Chili pour permettre à la BEI d'exercer des activités dans le pays, tout en soulignant la contribution que pourrait apporter la banque en matière d'atténuation des conséquences de la crise économique mondiale, de poursuite du développement durable et de lutte contre le changement climatique.

Le Chili a exprimé sa gratitude pour le soutien reçu dans le processus d'adhésion à l'OCDE, reposant sur une coopération déjà ancienne et des valeurs et principes fondamentaux communs à l'UE et au Chili, comme la démocratie, l'État de droit, les droits de l'homme, la bonne gouvernance, le développement durable et une économie de marché. Les ministres ont réaffirmé leur soutien au renforcement multilatéral de ces valeurs et principes et à l'élargissement de l'OCDE.

Enfin, les ministres sont convenus que la Vème session du Conseil d'association se tiendrait en 2011.


En savoir plus : www.eu2009.cz

Les cas confirmés de grippe A (H1N1) augmentent à 10 au Chili

"La vérité est que, comme tout le monde sait dans le pays, le virus H1N1 est apparu en Chili, il y a dix cas confirmés", a dit Mme Bachelet au terme d'une réunion avec les organisations chargées de surveiller l'urgence sanitaire.

"Sur les cas confirmés dans le pays, tous sont légers et ils ont une évolution positive, a dit Bachelet, tout en appelant à la population à faire confiance sur les mesures de prévention et de contrôle prises dans le pays.

Tous les cas recensés sont liés à un étudiant de l'école San Nicolas de Myrna à Las Condes et la plupart des malades sont des étudiants.

L'apparition de la malade dans cette école a conduit à la fermeture des écoles pour sept jours comme mesures de préventive.

lundi 18 mai 2009

KATYA OLÉVSKAYA, UN ANGE LAÏC

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Katya a quitté sa patrie soviétique, qui n'existe plus, et a vécu en exil dans l'atmosphère de défaite, comme toutes et tous les exilées/és, sous un ciel très lointain des nuageux de couchers de soleil de Moscou, au cours desquels sa voix calme se réchauffait peu à peu jusqu'à atteindre le ton vibrant de son salut tellement aimé par un si grand nombre d'entre nous, qui attendions la chaleur dont nous avions tant besoin, dans lequel elle disait : «Écoute, Chili."

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Carte QSL de Radio Moscou, avec le logotype de la station de radio international de l'Union des Républiques Socialistes Soviétiques, imprimée en 1969. Source Wikipedia Plongés dans la peur, alors que les chiens occupaient les rues du Chili, les camarades se réunissaient autour d'un poste de radio, syntonisaient les ondes courtes et, le volume baissé au maximum, écoutaient. Car la Résistance contre la dictature s'organisait au cours des soirées froides, des nuits extrêmement longues. Les camarades écoutaient, s'acquittant du premier devoir de la Résistance, qui consiste à s'informer, à savoir qui et combien de nos camarades avaient été tués ou étaient portés disparus. Mais cette forme de résistance, sous la clandestinité à faible volume, nous donnait également la certitude de ne pas être seuls au milieu de l'horreur, et la voix de Katia, lorsqu'elle disait «Ecoute, Chili», était le seul espoir à nous parvenir.Au Chili et dans les pays d'exil, nous attendions sa voix d'ange soviétique et laïc. [...]
Luis Sepúlveda

vendredi 15 mai 2009

Michelle Bachelet, en France à la fin du mois

Du 27 au 30 mai prochain, Michelle Bachelet se rendra en France à l'invitation de Nicolas Sarkozy. Mercredi dernier, elle recevait les correspondants français au Chili: Claire Martin pour Libération et RFI, Christine Legrand du Monde, basée à Buenos Aires, Sophie de Bellemanière, venue spécialement de France pour Politiques Internationales et votre serviteuse, pour Le Point et lepetitjournal.com. Comme on le voit, peu de monde sur place pour rendre compte d'une actualité chilienne, qui hors catastrophe naturelle ou élections, est un peu trop tranquille pour passionner l'hexagone.

La Présidente, toujours sans "chichi" et très à l'aise "entre femmes" comme elle l'a remarqué elle-même, a détaillé son programme marathon de 3 jours avec sa délégation qui sera composée d'entrepreneurs, notamment des viticulteurs, des représentants de la culture et des scientifiques. Rappelant que la France a été un grand modèle pour les institutions chiliennes, elle a noté qu'à son époque l'enseignement du français était obligatoire à l'école. D'ailleurs, elle est la seule à prononcer son propre nom, d'origine française, correctement, sans le "t" final.

Bourgogne

Si lors de sa visite de travail, notamment avec le Président Sarkozy, il sera beaucoup question de technologie et d'innovation, d'énergie renouvelable et immanquablement de la gestion de la crise, sa visite devrait déboucher sur des accords avec les universités françaises dans le cadre de la mise en place d'un système de bourses de post-doctorats comme cela existe déjà avec l'Espagne et les pays anglo-saxons.

Dans le domaine économique, la Présidente a souligné l'intérêt de renforcer les échanges commerciaux entre les deux pays, qui ont notablement augmenté ces 5 dernières années. Son séjour se poursuivra par Toulouse, où elle se rendra sur le site de construction du satellite chilien, puis ce sera Dijon, vin oblige, avec, en clou de la visite un déjeuner et l'inauguration d'un parc à son nom dans le village de Chassagne-Montrachet, (Côte d'Or) réputé pour son vin blanc, et d'où est parti son arrière-grand-père Louis José Bachelet, en 1859, pour exporter son savoir-faire d'oenologue au Chili. Elle apportera du vin chilien, peut-être du Tabali, elle hésite. Elle, ce qu'elle préfère c'est le Cabernet-Sauvignon.
Sophie Rouchon

jeudi 14 mai 2009

La présidente chilienne attendue en juin aux Etats-Unis

Mme Bachelet a révélé mercredi aux médias qu'elle s'entretiendrait avec M. Obama le 23 juin à Washington.

Pour Mme Bachelet, la décision de M. Obama de nommer Arturo Valenzuela, un Américain d'origine chilienne, au poste de secrétaire d'Etat adjoint américain chargé des Affaires de l'hémisphère occidental est une "bonne nouvelle".

"Je pense que c'est une excellente nomination correspondant avec la volonté d'Obama de continuer à développer une relation étroite, objective et constructive avec l'Amérique latine et le Chili", a déclaré Mme Bachelet.

La présidente chilienne a rencontré M. Obama en avril dernier en tant que présidente de l'Union des nations d'Amérique du Sud lors du sommet des Etats d'Amérique tenu à Trinité-et-Tobago.

mercredi 13 mai 2009

Marco Enriquez, cyber candidat chilien en 2010 cyber candidat candidat chilien en 2010

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Un mélange de Julio Iglesias et de Ricky Martin, des cheveux mi-long, des dents aussi blanches que longues, Enriquez est déjà député, il a fait une partie de scolarité en France, il a une jolie femme et deux beaux enfants. Fils d’un militant d’extrême gauche abattu sous Pinochet dans les année 1970, il a tout du candidat moderne, à commencer par un arsenal de cybercampagne entièrement copié sur celui de Barack Obama.

Pour pouvoir se présenter, il faut à ce socialiste moderne 36 000 signatures et il compte aller les chercher sur les réseaux sociaux Twitter et Facebook où il a déjà plusieurs milliers de camarades. Il a son portail internet où l’on peut faire des dons, devenir militant et bien sûr visionner ses œuvres complètes en vidéo. Enriquez, c’est le candidat de la modernité jusqu’à la caricature. Avant d’être député il était réalisateur, côté programme politique il fait dans l’écologie et le développement solidaire. Sur l’échiquier politique il veut à la fois ringardiser l’homme d’affaire conservateur Pinera battu en 2005 par Michelle Bachelet et l’ancien Président de la République démocrate Chrétien Eduardo Frei. Ses deux concurrent on 20 ans de plus que lui et il compte bien en profiter.

Comment ? En affichant un bronzage parfait, en appelant au renouveau et en souriant de toute sa belle dentition. Sur sa chaîne Youtube, on trouve un petit clip de campagne intitulé « Tout est possible ».

Il y inscrit ses pas dans ceux de Lulla, le premier président syndicaliste élu au Brésil, dans la trajectoire de Michelle Bachelet première femme élue au Chili et dans la dynamique de Barack Obama le premier président noir élu aux Etats-Unis. Et comme Barack Obama, Enriquez a une épouse qui risque de séduire les Chiliens.

Sa photo est sur le site marco2010.com : « A quien preferez como primera Dama ? » Qui voulez-vous comme première dame en 2010 demande le sondage en ligne ? Elle s’appelle Karen Doggenweiller, elle est plus jeune, plus blonde et plus jolies que ses concurrentes. C’est l’atout glamour de son mari. C’est bien entendu sur sa photo qu’il faut cliquer…


mardi 12 mai 2009

Un marin chilien de l'Esmeralda détenu à Québec

C'est que le marin chilien aurait agressé des plaisanciers qui étaient amarrés au Bassin Louise. Intoxiqué, il serait monté sur un bateau et s'en serait pris aux propriétaires ainsi qu'à un autre plaisancier avant de proférer des menaces et de vider le contenu d'un extincteur.

Il a comparu ce lundi au palais de justice de Québec et a été accusé d'introduction par effraction, d'agression armée et de voies de fait graves. La Couronne s'est opposée à sa remise en liberté et les procédures reprendront mardi.

Un communiqué a été émis ce lundi dans lequel il est spécifié que l'aspirant de marine Jaime Hott Andrade est bel et bien détenu par la police canadienne pour avoir nui à l'ordre public. La marine chilienne dit aussi regretter amèrement la situation et soutient avoir fait ses excuses aux personnes affectées par l'incident. La marine du Chili devrait payer pour les dommages causés par son marin.

Le navire doit quitter le port de Québec mardi pour se diriger vers Halifax. Peu importe ce qui arrivera de l'accusé, il ne pourra réintégrer l'Esmeralda, car il a été banni du bateau selon le réseau TVA. Le marin sera retourné à l'institut naval de Santiago à l'issue des procédures.

Chili: projet de tunnel pour un accès de la Bolivie à la mer

Le projet de trois architectes chiliens réputés, Fernando Castillo, Humberto Elisah et Carlos Martner, prévoit un tunnel qui passerait au nord du Chili sous la frontière avec le Pérou, et déboucherait sur une île artificielle dans le Pacifique, réalisée avec le remblais du tunnel.

"Ce gouvernement est ouvert à toutes les suggestions et toutes les idées qui peuvent signifier une avancée de l'intégration latino-américaine", a déclaré le ministre des Affaires étrangères, Mariano Fernandez, en conférence de presse.

"Nous avons demandé à Fernando Castillo qu'il vienne nous trouver et nous raconter de quoi il s'agit", a poursuivi le ministre. "Je veux écouter, voir le projet et discuter".

A l'issue de la guerre du Pacifique de 1879-83 contre le Chili (et avec le Pérou), la Bolivie perdit quelque 400 km de côte, une perte dont le plus pauvre pays d'Amérique du Sud ne s'est jamais remis économiquement. La Constitution bolivienne fait toujours d'un accès souverain à la mer un "droit imprescriptible" et "l'objectif permanent de l'Etat".

Bolivie et Chili n'ont officiellement pas de relations diplomatiques, mais la question de l'accès bolivien à la mer est discutée régulièrement dans une commission bilatérale entre les deux gouvernements, dont les relations sont plutôt bonnes.

samedi 9 mai 2009

Barrick Gold lance la construction du site aurifère de Pascua Lama

«Pascua Lama, l'un des principaux projets miniers d'or au monde, se construit», a déclaré Aaron Regent, président du premier groupe aurifère mondial, dans un communiqué à Santiago.

Le gisement de Pascua Lama, situé à 70% au Chili en 30% en Argentine, commencera à produire en 2013, avec une durée de vie de plus de 25 ans, selon Barrick qui en attend une production annuelle de près de 800 000 onces d'or, et 35 millions d'onces d'argent sur les cinq premières années.

Le projet, situé dans le nord chilien sur la région d'Atacama, et en Argentine sur la province de San Juan, avait été initié par Barrick dès 2001, puis suspendu en raison de la chute des cours.

Trois ans plus tard, il avait été bloqué par les autorités, sous la pression des écologistes et communautés locales. Ils s'opposaient au projet de Barrick déplacer de véritables colosses de glace, dans cette zone de glaciers irriguant la vallée semi-désertique de Huasco, à 800 km au nord de Santiago.

La Commission régionale de l'environnement avait finalement donné son accord après que Barrick eût accepté de passer sous les glaciers, et d'indemniser pour plus de 60 millions de dollars les agriculteurs de Huasco.

Le groupe canadien a réaffirmé jeudi qu'il ne touchera pas aux glaciers près de la zone exploitée à ciel ouvert, et mettra en place un système de gestion d'eau le temps d'indisponibilité pour les usagers en aval.

«La mine a reçu l'approbation de ses études d'impact sur l'environnement des autorités régulatrices du Chili, et de l'Argentine», rappelle Barrick jeudi. «Elle a été l'objet de révisions extensives au fil des ans, qui ont fortement amélioré le design et les mesures de protection de l'environnement».

Michelle Bachelet se rendra en France

Elle s’y rendra accompagnée d’une importante délégation : parlementaires, entrepreneurs, représentants de la culture, académiciens et scientifiques. Pour cette 1ère visite officielle de son mandat, Michelle Bachelet s’entretiendra avec le Président français. Une réunion est également prévue avec le Secrétaire Général de l’Organisation pour la Coopération et le Dévelopement Économique (OCDE), Ángel Gurría, tandis que la Présidente passera par les locaux de l’UNESCO.

Cette visite devait déjà avoir lieu en janvier 2008 et avait été annulée au dernier moment par la France. Ce sera sans doute l’occasion pour Michelle Bachelet, dont le nom français lui vient d’un arrière-arrière grand-père (5 générations) de pratiquer notre langue qu’elle connaît un peu. Toutefois, il sera beaucoup pardonné à la reine des sondages, qui vient d’enregistrer un record avec 67% d’opinion favorable.
H. G.

VISITE DU NAVIRE-ÉCOLE ESMERALDA: LE PASSÉ TROUBLE D'UN FLEURON CHILIEN

Un double affront pour les hommes et femmes qui rapportent y avoir été torturés, alors que d'autres seraient morts à son bord. Des faits que la marine chilienne a niés pendant 30 ans, mais pour lesquels 19 de ses membres sont aujourd'hui accusés.

Le navire est grandiose. Son arrivée promet d'être spectaculaire.

Pour Patricio Henriquez, Chilien établi au Québec depuis 1974 après avoir fui la dictature d'Augusto Pinochet, le blanc immaculé du navire qu'on appelle la «Dame blanche» s'oppose de façon draconienne aux horreurs qui se seraient déroulées en son bord. La précédente visite du voilier à Québec, en 2000, a incité le réalisateur à faire la lumière sur ces faits, pour lesquels 19 marins sont devant les tribunaux chiliens aujourd'hui, alors que les autorités niaient tout neuf ans plus tôt. Il a lancé son film Le côté obscur de la Dame blanche en 2006.

«Je voulais mettre en parallèle la beauté de l'objet et l'horreur qui a été vécue à partir de 1973», explique-t-il en entrevue au Soleil. «On ne torture jamais dans des lieux qui sont jolis, poursuit-il. D'habitude, c'est dans des endroits sombres, lugubres, mais là, c'est un beau voilier.» Un navire noble, objet d'une grande fierté pour le peuple chilien, dit-il, raison pour laquelle l'affront était double : «on les emprisonne, on les torture, c'est terrible, mais que ce soit sur l'Esmeralda, c'est encore pire

En 1973, la marine chilienne, l'instance militaire la plus conservatrice de ce pays, a joué un rôle clé dans le putsch qui a mené le dictateur Augusto Pinochet au pouvoir. Le 11 septembre 1973, alors accostée au port de Valparaiso, fleuron maritime du Chili, la «Dame blanche» est transformée en prison flottante, par manque d'espace. Des personnes montées à son bord rapportent avoir subi les pires sévices, tandis que d'autres sont carrément disparues.

Dans son film, Patricio Henriquez raconte l'histoire de trois de ces survivants, que les autorités chiliennes accusaient de mentir jusqu'à l'an dernier. C'est en effet en 2008 que comparaissaient devant les tribunaux les premiers marins chiliens depuis la chute du dictateur. Le procès devait se conclure ce mois-ci, mais sera retardé.

«Partout où il va, les gens manifestent toujours, remarque M. Henriquez. Des visites sont souvent annulées», entre autres en Europe. Son film sera diffusé au Musée de la civilisation demain à 19h. L'Office national du film procédera aussi au lancement de son DVD.

Amnistie internationale fera aussi signer des pétitions qui seront pliées en forme de bateaux, et remises au capitaine du navire. Évidemment, il n'est pas question de blâmer les gens qui se trouvent sur le navire aujourd'hui, mais Béatrice Vaugrante, directrice générale d'Amnistie internationale, «dénonce que le Chili se serve de ce bateau comme bateau ambassade», alors qu'il a un passé obscur. Elle souhaite «que le gouvernement chilien engage des procédures pour savoir réellement ce qui s'est passé sur l'Esmeralda». Les témoignages et les rapports sont nombreux, mais la marine continue de tout nier, déplore-t-elle.

Le voilier arrive à 8h15 en face de la Citadelle. Il saluera la Canada de 21 coups de canon, que la Citadelle lui retournera. Au quai 21, une heure plus tard, le quatre-mats sera accueilli par le Royal 22e Régiment qui entonnera l'hymne national chilien, ce à quoi l'équipage du navire répondra en chantant le Ô Canada. La «Dame blanche» quitte Québec mardi en direction de Halifax.

vendredi 8 mai 2009

Une histoire d'amour officialisée


L
e président vénézuélien, qui professe régulièrement son admiration pour l'ancien chef de l'Etat chilien qu’il appelle "le président martyr", n’a donc pas hésité à présenter officiellement le "compagnon" de sa fille à la presse lors d’une visite à un centre de production de produits pharmaceutiques à Caracas. Selon El Universal, "la seconde fille du premier mariage d’Hugo Chávez a réussi à convaincre Pablo Sepúlveda Allende, né au Mexique et diplômé à Cuba, d’abandonner l’hôpital de Coquimbo au Chili, qui avait été inauguré par Salvador Allende, lui aussi médecin, pour s’installer au Venezuela."

Gonzalez refuse de jouer pour le Chili

"Je renonce à jouer en Coupe Davis tant que l'actuelle direction est en place", a dit Gonzalez en pointant directement le président de la Fédération José Hinzpeter, réélu il y a deux semaines jusqu'en 2012.

Gonzalez et les autres joueurs chiliens Nicolas Massu et Paul Capdeville ont reproché fin avril à Hinzpeter d'avoir versé environ 85.000 euros de trop au maire de la ville de Sierra Gorda, près d'Antofagasta (nord), qui a accueilli la rencontre de Coupe Davis remportée par le Chili contre l'Australie en septembre 2008 (barrages du groupe mondial).

Selon eux, ces irrégularités les lèseraient. Par la voix de leur avocat, ils avaient alors donné deux semaines à la Fédération pour fournir des explications. Passé ce délai, ils se réservaient le droit de porter l'affaire devant la justice.

En réaction, la Fédération a publié la prime de 188.000 euros octroyée pour ce match à Gonzalez, ce qui a eu le don de l'irriter.

Hinzpeter a reconnu cette erreur mais réfute toute irrégularité et exclu de démissionner comme l'a demandé Gonzalez.

Le Chili va devoir à nouveau passer par les barrages pour se maintenir dans le groupe mondial après sa défaite 5 à 0 contre la Croatie début mars.