vendredi 31 juillet 2009

Le tracé des frontières se dessine à La Haye

“Nos adversaires se sont trompés : la décision de La Haye a uni l’Amérique centrale.” C’est ce qu’avait dit en 2007 le président du Honduras, Manuel Zelaya, alors bien installé à son poste [il a été renversé par un coup d’Etat le 28 juin dernier] en apprenant que la Cour internationale de justice (CIJ) avait résolu le différend territorial et maritime entre son pays et le Nicaragua. Dans un arrêt digne du roi Salomon, le principal organe judiciaire des Nations unies avait accordé au Honduras la souveraineté qu’il réclamait sur quatre îles des Caraïbes (Bobel Cay, South Cay, Savanna Cay et Port Royal Cay). En traçant par la suite une nouvelle ligne de délimitation à partir du littoral de chacun des pays, les juges avaient donné raison aux deux pays. Une fois abandonnés les tracés des 15e et 17e parallèles – défendus, respectivement, par Tegucigalpa et Managua –, la décision a satisfait les deux capitales. Grâce à la Cour, un grave problème régional venait d’être désamorcé, sans entamer le prestige d’aucune des deux parties.

Actuellement, quatre affaires latino-américaines impliquant sept pays sont en attente de jugement à La Haye : le Nicaragua contre la Colombie, l’Equateur contre la Colombie, l’Argentine contre l’Uruguay et le Pérou contre le Chili. Deux autres différends ont été résolus récemment. La CIJ règle des contentieux depuis plus de soixante ans, alors pourquoi ce regain d’intérêt pour son action sur un continent enclin aux heurts diplomatiques pour des questions de frontières ? Pour le diplomate mexicain Gabriel Rosenzweig, le simple fait de recourir à la cour des Nations unies est une forme de victoire pour les plaignants. “Le plus difficile, explique-t-il, c’est la négociation politique interne qui précède. Une fois épuisée la voie diplomatique bilatérale, les pays doivent convenir de respecter la décision des juges. Et c’est ce mécanisme qui légitime les dirigeants face à l’opinion publique. Ils en sortent renforcés et sauvent la face, même s’ils n’obtiennent pas entièrement gain de cause.”

Des jugements dignes du Roi Salomon

Dans certains contentieux, comme celui qui opposait jusqu’au 13 juillet dernier le Costa Rica au Nicaragua, les bénéfices des jugements de Salomon de la CIJ semblent évidents. En vertu de l’arrêt de la CIJ, le Costa Rica aura le droit de libre navigation sur le fleuve San Juan, qui marque la frontière entre les deux pays. Quant au Nicaragua, il conserve sa souveraineté sur le fleuve et pourra inspecter les navires et les passagers aux postes de contrôle situés le long du San Juan. Managua n’écarte certes pas l’idée de revenir devant les mêmes juges si “l’accord ne fonctionne pas sur le terrain”, mais le contentieux a été réglé de façon satisfaisante.

Le Nicaragua a une autre affaire en suspens : celle qui l’oppose à la Colombie et qui concerne la frontière maritime et territoriale dans la mer des Caraïbes. La CIJ s’est déclarée compétente [le 13 décembre 2007] pour se prononcer sur le litige, et elle a déjà jugé que les îles de San Andrés, Providencia et Santa Catalina [réclamées depuis les années 1980 par le Nicaragua] appartenaient à la Colombie en vertu du traité Bárcenas-Esguerra de 1928. Reste à décider à qui appartiennent les autres formations maritimes de l’archipel de San Andrés.

De plus en plus de conflits à caractère écologique

Les conflits concernant des frontières terrestres sont parfois beaucoup plus épineux. Comme celui qui opposait l’Equateur à la Colombie, au sujet de l’épandage aérien d’herbicides toxiques sur les plantations de coca à la frontière colombienne. Personne ne conteste la lutte contre le narcotrafic et contre les plantations illicites situées dans la zone frontière. Mais l’amabilité s’arrête là. Quito exige “l’arrêt immédiat des fumigations” et demande également que soit établie une frange large de 10 kilomètres [interdite à la fumigation] le long de la frontière. Les autorités équatoriennes cherchent ainsi à éviter que les fumigations atteignent, grâce aux vents, le territoire de l’Equateur (ce que les scientifiques appellent l’“effet de dérive”). Mais ce qui mine réellement les relations diplomatiques de ces deux voisins qui se sont longtemps très bien entendus, c’est ce qu’on pourrait appeler le “facteur guérilla” de l’affaire. Le gouvernement de Bogotá affirme que les plantations illicites sont contrôlées par la guérilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC). La situation est devenue encore plus tendue en mars 2008 après le bombardement [par l’armée colombienne] d’un camp clandestin de la guérilla situé en territoire équatorien, au cours duquel Raúl Reyes, le numéro deux des FARC, a trouvé la mort.

Depuis 2006 se multiplient d’autres conflits de caractère écologique. C’est le cas du différend entre l’Uruguay et l’Argentine au sujet de la pollution présumée de deux usines de pâte à papier, connu sous le nom de “guerre des papeteries”. La partie plaignante, Buenos Aires, considère que ces papeteries enfreignent un traité international signé en 1975 au sujet de l’usage du fleuve Uruguay, où sont établies les usines. Montevideo, qui a réalisé le plus important investissement de son histoire en bâtissant ces papeteries, qualifie d’abusifs les blocages des autorités argentines dans cette zone touristique. Les audiences publiques débuteront en septembre.

Quant au différend entre le Pérou et le Chili, il concerne la délimitation de la frontière entre les zones maritimes des deux pays dans l’océan Pacifique. Le Pérou réclame qu’une ligne équidistante de chacune des frontières remplace le parallèle qui délimite actuellement les eaux territoriales et la zone économique exclusive de chacun. Le Chili estime pour sa part qu’il n’y a pas de différend frontalier à régler.
Isabel Ferrer El País

mercredi 29 juillet 2009

La pandémie semble marquer le pas au Chili

Selon la vice-ministre de la Santé, environ 700.000 Chiliens auront contracté la maladie d'ici à la disparition du virus dans le pays, que certains experts prévoient pour dans un mois. Mais une seconde vague de la maladie n'est pas à exclure. L'Etat a réagi avant même l'apparition des premiers cas en mai, en mettant en place des contrôles sanitaires à l'aéroport de Santiago. Dans la capitale, la population a été informée dès début juillet des précautions à prendre face à la maladie grâce à la mise en place d'un numéro de téléphone, à l'organisation de conférences et à la distribution de prospectus. L'état d'urgence sanitaire a ensuite été déclaré rapidement, et le gouvernement a débloqué 30 millions de dollars pour approvisionner les hôpitaux en antiviraux et engager du personnel médical supplémentaire. Seuls quelques écoles, collèges et lycées ont fermé quand des enfants sont tombés malades. La fête religieuse de La Tirana, qui rassemble chaque année, le 16 juillet, environ 200.000 pèlerins dans un village du nord du pays, a été annulée. Le gouvernement a décidé la semaine dernière d'acheter 6 millions de vaccins. Ils seront distribués gratuitement l'an prochain, aux personnels hospitaliers, aux femmes enceintes, aux enfants et aux personnes souffrant de maladies chroniques.

Pinochet, le procès de la dictature aura lieu en France


Les victimes françaises de la dictature


L'enquête qu'il nous présente ici n'est pas un réquisitoire mais un rappel de faits, le fruit d'une décennie de recherches sur les victimes françaises de la dictature de Pinochet.

Parmi les 3 000 morts et disparus plusieurs Français, dont Alphonse Chanfreau, Etienne Pesle, Georges Klein, Jean-Yves Claudet (de gauche à droite sur la couverture). Ces quatre militants de la liberté ont disparu durant les premiers mois de la dictature. Nul ne les a jamais revus.

Après de trop nombreuses années d'impunité, la France s'apprête à juger les responsables de leur disparition. Pinochet est mort en 2006. Les accusés, ses complices, seront absents. Mais pour Amnesty International, ce procès n'en est pas moins essentiel à la lutte contre l'impunité des régimes violant les droits humains.

L'élection de Salvador Allende, le coup d'Etat de Pinochet, sa chute et les tentatives de renvoi devant la Justice : après un rappel du contexte chilien, Jac Forton nous présente une enquête exceptionnelle, pleine de sensibilité et de pudeur, sur les derniers jours de l'étudiant en philosophie, du conseiller agricole, du pédiatre et de l'ingénieur.

Paradoxalement, l'épisode de la dictature soulève aujourd'hui plus de passions en France et dans les pays occidentaux que dans ce pays d'Amérique du Sud. Les chiliens ont toutes les raisons de vouloir "effacer" ce passé de leur mémoire. Si le pays est resté partagé par de nombreuses lignes de fractures, il s'est peu à peu reconstruit, grâce à une jeunesse qui n'a pas connu les années de dictature.

Plus de 30 000 personnes ont été officiellement reconnues par une commission indépendante comme victimes de tortures. Mais il est aujourd'hui impossible de quantifier les douleurs morales et les fractures induites dans les familles. Au Chili, durant les "années de plomb", des milliers de personnes ont été empêchées de travailler, exclues des administrations et des entreprises pour raisons politiques. Ces "exonerados" tout comme les exilés (politiques et économiques) ont été remplacés par des personnes qui ont elles aussi tout intérêt à se taire.

Oublier, c'est ce dont rêvent la plupart des chiliens, les victimes comme les bourreaux ou ceux qui se sont tout simplement "arrangés" de la situation. Un million de personnes (près de 10% de la population !) ont été exilées, certains pour des raisons politiques, la plupart du fait de la catastrophe économique du début des années 80 (le coup d'Etat a eu lieu en 1973). Paradoxalement, ce sont bien souvent ces familles, par leurs envois d'argent au pays, qui ont permis à leurs familles de survivre. Et au dictateur, grâce à l'appui des médias, de faire croire à un "miracle économique".
Comme le rappelle Jac Forton, Pinochet est mort en 2006, abandonné par son propre camp et "humilié" par des poursuites pour enrichissement personnel. L'auteur raconte aussi la duplicité des banques européennes et américaines (off-shore aux Antilles), "complices dans le circuit de blanchiment d'argent occulte versé à titre de commissions lors de ventes d'armes au chili et en Europe".

Jac Forton a enquêté sur les raisons qui ont maintes fois retardé le procès en France. Et il en conclue que la justice française n'a pas subi de pressions. Elle se veut simplement exemplaire dans ce procès. Un procès qui peut -et doit- se dérouler à Paris dans les prochains mois.

samedi 25 juillet 2009

Dortmund : Un buteur chilien suivi de près

Lucas Barrios. Photo Álex Moreno

Selon le journal allemand Bild, le Borussia pourrait avoir trouvé son serial buteur en la personne de Lucas Barrios,le buteur chilien de Colo-Colo.
Le joueur de 23 ans a une belle carte de visite puisqu'il a inscrit 37 buts en 38 matchs la saison dernière.
Le Herta Berlin, lui aussi, ne serait pas insensible à de telles statistiques.

Grippe porcine - Le Mercosur souhaite produire des médicaments sans brevet

Dans leur déclaration finale, les présidents de ces Etats appellent à la mise en oeuvre d'une disposition d'un accord de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) sur la propriété intellectuelle, prévoyant une certaine souplesse dans le paiement des brevets pour des raisons de santé publique.

Le Mercosur demande aussi à l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) de "coordonner les efforts pour augmenter les capacités de productions de vaccins, d'antiviraux et de diagnostics à des prix accessibles", à l'issue de ce sommet auquel ont participé l'Argentine, le Brésil, l'Uruguay, le Paraguay, le Chili, la Bolivie, le Venezuela et l'Equateur.

La grippe porcine, qui a fait près de 800 morts dans le monde selon l'OMS, s'est propagée rapidement en Amérique latine, notamment dans les pays les plus au sud avec l'arrivée de l'hiver austral. Elle a fait quelque 500 morts, dont 165 en Argentine, 138 au Mexique, 68 au Chili ou encore 34 au Brésil, selon les derniers bilans nationaux.

Les pays membres du Mercosur ont aussi lancé les préparatifs pour la production de vaccins.

Selon la présidente argentine Cristina Kirchner, son pays, l'Uruguay et le Brésil sont en mesure de produire ces vaccins ou des antiviraux.

Jeudi, le président du Brésil Luiz Inacio Lula da Silva avait annoncé la production de vaccins dans son pays pour l'hiver austral 2010.

A Asuncion, il a par ailleurs proposé une réunion des ministres latino-américains de la Santé le 9 août à Quito, afin d'établir une stratégie commune avec l'OMS et les laboratoires.

vendredi 24 juillet 2009

La Bolivie pourrait retrouver un accès à la mer

Sur le papier, le projet fait rêver. Trois architectes chiliens proposent de construire un tunnel de 150 km afin de relier la Bolivie à la mer. « Les poètes disent qu'il faudrait construire un pont entre la Bolivie et le Pacifique qui évite le Chili. Nous essayons de voir si cette idée peut se concrétiser », explique Humberto Eliash, l'un des architectes.

L'ouvrage pharaonique passerait sous la frontière Chili-Pérou et déboucherait sur une île artificielle sur l'océan Pacifique, construite en remblais, et attribuée à la Bolivie. Le tunnel renfermerait une voie ferrée et un gazoduc pour faciliter les exportations de gaz, principale richesse bolivienne.

Privée de côte en 1883

Après sa défaite contre le Chili lors de la guerre du Pacifique (1879-1883), la Bolivie a cédé 400 kilomètres de littoral. Le pays le plus pauvre d'Amérique du Sud n'a jamais digéré cette perte. « Un pays sans port perd chaque année entre 0,6 % et 1 % de son produit intérieur brut », estiment certains économistes.

Depuis son arrivée au pouvoir en 2006, le président bolivien, Evo Morales, a promis de récupérer le précieux accès à la mer. Il en a même fait un « droit inaliénable et imprescriptible » dans la nouvelle Constitution bolivienne, votée en janvier. Si le Chili et Bolivie ont suspendu leurs relations diplomatiques en 1978, la présidente chilienne, Michelle Bachelet, et Evo Morales s'entendent bien. Ils ont fixé un agenda bilatéral sans esquiver la question du littoral.

Face aux avancées chiliennes, l'Uruguay a proposé, début juillet, une solution plus facile à mettre en oeuvre. Son président, Tabaré Vazquez, se dit prêt à offrir aux Boliviens deux ports sur l'océan Atlantique, dont un dans la capitale Montevideo. La Bolivie pourrait ainsi stocker ses marchandises et disposer d'une plateforme d'exportation avec des droits de douanes réduits.

Les cargaisons partiraient de l'est bolivien grâce la voie de 3 500 kilomètres formée par les fleuves Paraguay et Paraná. « L'Uruguay offre plus d'avantages que le Chili », a reconnu La Paz, qui cherche notamment un débouché pour le gisement de fer de Mutun, l'un des plus grands au monde.

Olivier UBERTALLI.

mercredi 22 juillet 2009

Zelaya remercie le Chili et l'Unasur pour leur condamnation des putschistes

M. Zelaya a indiqué sur une radio locale dans la capitale du Chili, Santiago, qu'il a remercié la présidente chilienne, Michelle Bachelet, présidente temporaire de l'Unasur, pour l'appel à sa reprise des pouvoirs de président du Honduras.

"Le Chili et l'Unasur sont les plus déterminés à condamner ce coup d'Etat, à ne pas reconnaître ses autorités et à demander une restitution immédiate du système démocratique au Honduras", a ajouté M. Zelaya.

Mme Bachelet a déclaré lundi que la communauté internationale ne doit accepter d'autre solution à la crise politique au Honduras, que la restauration de l'ordre constitutionel.

Après une date limite de 72 heures pour trouver une solution afin de résoudre la crise politique au Honduras, la présidente chilienne espère que la médiation aboutira à une "solution convenue et pacifique".

Mme Bachelet a fait l'éloge de M. Zelaya pour sa bonne disposition (afin de trouver une solution) et exprimé ses regrets que "le gouvernement hondurien par intérim n'a pas présenté les mêmes dispositions".

Après le coup d'Etat du 28 juin lors duquel, M. Zelaya a été détrôné par la force, l'Union européenne, la Banque interaméricaine de Développement, la Banque mondiale et d'autres institutions internationales ont supprimé leurs aides au Honduras.

"Le peuple hondurien ne peut pas continuer à vivre dans une telle situation à payer le prix de l'isolement international", a ajouté la présidente chilienne.

La communauté internationale n'acceptera aucune autre alternative, sauf le rétablissement de l'ordre de la loi et la démocratie au Honduras, a-t-elle conclu.

Les gendarmes menacent de durcir leur grève

Les gendarmes chiliens, chargés de la sécurité dans les prisons, sont en grève depuis le début du mois. En début de semaine, ils ont annoncé vouloir durcir leur mouvement pour obtenir la réintégration immédiate de 26 agents mis à pied par le gouvernement en marge du conflit. Ils réclament des embauches et de meilleures conditions de travail.

lundi 20 juillet 2009

Chili: Santiago, chienne de ville

Les Chiliens ne prêtent plus attention à eux, qu'ils dorment paisiblement sur les places, à deux pas du Palais présidentiel, qu'ils se promènent en bandes, généralement placides, ou traversent la chaussée en même temps que les piétons. Pour les visiteurs, cela reste un spectacle inouï.
"C'est comme si l'instinct de survie leur avait appris que c'est ainsi qu'il faut traverser sans risque d'être écrasé", s'émerveillait cette semaine Pablo Arroyo, Portoricain de passage dans la métropole de 5 millions d'habitants.
Mais les Chiliens aussi peuvent s'en émouvoir.
Fin 2008, le pays -et des dizaines de milliers d'internautes dans le monde- furent bouleversés par les images d'un de ces chiens jouant, au péril de sa vie, les sauveteurs pour un congénère blessé sur la Costanera, voie rapide de Santiago.
Dans une scène de quelques minutes captée par des caméras de surveillance routière, l'animal zigzaguait savamment entre les voitures lancées, longeait les glissières de sécurité. Et tira par les pattes, par le cou, le blessé hors de la chaussée.
Héroïsme vain -le blessé succomba- et resté anonyme, mais qui redora un peu l'image des chiens errants de Santiago, à mi-chemin entre curiosité sympathique et risque sanitaire.
Nul ne connait vraiment la génèse, ni le nombre de ces canins, souvent bâtards -malgré une fréquente influence de berger allemand- de taille moyenne, ni faméliques ni vraiment laids, et le plus souvent inoffensifs.
Les autorités sanitaires les estimèrent l'an dernier à 250.000 environ, mais le vétérinaire Fabian Espinola, spécialiste de démographie canine, juge la réalité plus proche de 50.000.
En fait, explique-t-il à l'AFP, "il y a quatre types: le supervisé, qui se promène avec son maître, le chien errant qui a une +maison+ mais déambule librement dans les rues, le chien de voisinage, entretenu par un concierge ou la bonne volonté de riverains, et le vagabond total".
Le "domicilié-errant" représente la majorité, 70% environ. Car le vrai vagabond à terme ne peut survivre. "Ou bien il trouve une sorte de foyer, ou bien il meurt".
Pour Pamela Alfaro du Réseau d'information animal, la prolifération tient à divers facteurs: l'absence de politique d'élimination des errants, qu'ont d'autre pays, l'absence de fourrière municipale, et des campagnes tardives -et localisées- de stérilisation, depuis 2005 quand l'ampleur du phénomène commença à inquiéter.
Et puis, ici comme ailleurs, "des gens achètent des chiots sans réfléchir en terme d'espace, de ressources", ajoute-t-elle. "Il s'enthousiasment, puis se rendent compte que l'animal mange, salit, demande attention et budget". Et au final l'abandonnent.
Une campagne d'élimination a ses partisans, mais pourrait être une fausse bonne idée.
"Le chien est un animal hiérarchique, avec une organisation politique, des leaders et suiveurs", explique Valeria Munoz, de l'Unité de défense animale. "Ces animaux du centre-ville marquent leur territoire, évitent que d'autres ne pénètrent. Ils s'adaptent à la faune urbaine, et contrôlent l'espace ou il trouvent refuge et nourriture".
"Les tuer ouvrirait un vide où s'engouffreraient 10 ou 15 fois plus" de chiens.
Et paradoxalement, s'il y avait une campagne massive de stérilisation, que les propriétaires refusent généralement d'assumer, on verrait une vague d'adoptions de chiens de rue, prédit Espinola.

vendredi 17 juillet 2009

La pilule du lendemain fait débat à Santiago

Si tel est le cas, la pilule du lendemain pourra être distribuée gratuitement dans les dispensaires du pays. Le texte, tel qu'il a été présenté par le gouvernement, ne spécifie pas que les parents de mineures doivent être systématiquement informés. Le vote a été l'occasion de vifs débats à la Chambre des députés, tandis que partisans et opposants au texte s'étaient rassemblés devant l'édifice.

jeudi 16 juillet 2009

Michelle Bachelet octroie un bonus aux femmes

«Maman, tu l’as bien mérité.» Ce slogan accompagne les spots télévisés promouvant le récent programme gouvernemental Bono pro hijo, «un bonus pour chaque enfant», au Chili. Sur l’écran, un garçon offre à sa mère un bracelet de papier pour la remercier de l’avoir élevé.
Un symbole, mais pour la présidente socialiste Michelle Bachelet, il ne fallait rien de moins qu’une compensation financière pour récompenser dignement les mères de famille. En charge du projet, le secrétaire d’État à la sécurité sociale Claudio Reyes entend reconnaître « l’énorme apport des femmes au pays et spécialement le travail des mères chiliennes ».

Depuis le 1er juillet, chaque femme reçoit une somme d’environ 300 000 pesos (370 €) à chaque naissance d’un enfant, ou lorsqu’elle procède à une adoption. Ce bonus reste bloqué sur un compte jusqu’à ce que la mère de famille atteigne 65 ans, âge auquel l’argent peut être ajouté à son capital de retraite. Après 35 ans, en comptant les intérêts, une mère de deux enfants pourra ainsi bénéficier d’un total approchant les 5 000 €.

Dès 1981, le Chili avait adopté la retraite par capitalisation, un système dans lequel chacun se constitue une épargne de prévoyance au fil de sa carrière. L’argent est confié à des entreprises privées, les Administrations de fonds de pension (AFP) dont la gestion est régulièrement critiquée.
Ceval de bataille de la présidente Michelle Bachelet

Promesse de campagne, la réforme du système de retraites est un cheval de bataille de la présidente Michelle Bachelet. Depuis son élection en 2006, elle a mis en place un « système de solidarité », par répartition, pour remplacer l’ancienne allocation vieillesse. Objectif : donner une retraite décente à un maximum de Chiliens.

Comparé au « système de solidarité », le bonus parental ne coûte pas très cher au gouvernement : la première année, 13 000 femmes pourraient en bénéficier, ce qui représente une dépense inférieure à 10 millions d’euros. Dans une chronique parue sur le site chilien Estrategia Online , l’économiste Hector Valencia relativise l’impact de cette mesure, tout en s’interrogeant sur ses conséquences : « Cela incitera les femmes à prendre leur retraite plus tard », estime-t-il. Au Chili, les femmes peuvent partir à la retraite dès 60 ans, contre 65 ans pour les hommes.

Autre inquiétude, la gestion effective de l’argent par les AFP. Pour Maruja Parra, de la Fédération des associations chiliennes, basée en France, les bénéfices potentiels du bonus parental dépendent comme l’ensemble des retraites des organismes privés de gestion : « Pendant la crise, les gens ont parfois perdu la moitié de leur retraite, investie en actions. Il faudrait s’assurer que l’aide aille effectivement aux mères de familles. »

Charles MONTMASSON

dimanche 12 juillet 2009

Grippe: 25 morts au Chili

Le nombre de malades est passé dans le même temps de 8.160 à 9.549 et pour la moitié, il s'agit d'enfants âgés entre 5 et 19 ans, précise le ministère.

Pour faire face à la pandémie, le gouvernement a pris des mesures exceptionnelles, comme le recrutement temporaire de personnel de santé, l'achat d'antiviraux ou encore la suspension d'événements susceptibles de provoquer de larges rassemblements. Il a également alloué 30 millions de dollars supplémentaires au ministère de la Santé.

Le Chili fait partie du cône sud de l'Amérique latine, où la rudesse de l'hiver austral est propice à la propagation de la pandémie.

Sa voisine, l'Argentine, est le pays sud-américain le plus endeuillé par le virus A(H1N1) avec 88 morts.

Avec l'annonce de ces neuf nouveaux morts au Chili et le décès en Colombie d'un cinquième malade, annoncé vendredi soir, le nombre de victimes de la grippe porcine en Amérique du Sud s'élève désormais à 140.

A l'échelle mondiale, au moins 440 personnes ont succombé à la grippe A(H1N1) pour un total d'environ 100.000 malades, selon le dernier bilan de l'Organisation mondiale de la Santé publié mardi.

samedi 11 juillet 2009

De la cocaïne dans du vin saisi en Bulgarie

L'agence nationale des douanes de Bulgarie précise que 714 litres de la drogue sous forme liquide étaient dissimulées dans 1.020 bouteilles trouvées lors de la perquisition d'un bateau dans le port de Varna (Bulgarie).

La saisie a été opérée vendredi après une enquête de six mois, en coopération avec les services de lutte contre la drogue des Etats-Unis.

La cargaison avait été mise en bouteilles en Bolivie, puis chargée sur un navire au Chili, un pays plus connu pour ses vins, à destination de l'Europe. AP

vendredi 10 juillet 2009

EL NIÑO EST DE RETOUR DANS LE PACIFIQUE

La température de l'océan en surface a augmenté de 1 degré Celsius au-dessus de la normale dans une zone de l'est du Pacifique équatorial en juin, selon les prévisionnistes de l'Administration nationale américaine pour les océans et l'atmosphère (NOAA). Les températures dans d'autres régions tropicales de l'océan Pacifique sont également au-dessus de leur niveau normal, montrent des relevés effectués jusqu'à 200 mètres de profondeur, précise le Centre de prévision du climat de la NOAA.

Selon les prévisionnistes, le phénomène devrait continuer à se renforcer au cours des prochains mois et durer jusqu'à l'hiver 2009-2010.

En général, El Niño est associé à des précipitations accrues dans l'est et le centre-est du Pacifique et un temps plus sec en Australie, Indonésie et aux Philippines. Il peut également conduire à une météo plus humide que la normale dans certaines régions des Etats-Unis et la partie centrale du Chili. Et, durant les années marquées par El Niño, il y a souvent plus de cyclones dans l'est du Pacifique et moins d'ouragans dans l'Atlantique.

La NOAA précise que tous les effets du phénomène climatique ne sont pas négatifs. Il peut ainsi limiter la formation des ouragans dans l'Atlantique et apporter une humidité bienvenue dans l'aride sud-ouest des Etats-Unis.

Selon une récente étude des chercheurs de l'université Georgia Tech, il pourrait en fait y avoir deux formes d'El Niño, selon que le réchauffement des eaux est plus fort dans l'est ou le centre du Pacifique.

Le réchauffement actuel semble plus fort dans l'est du Pacifique, la forme la plus fréquente d'El Niño. Selon l'étude de Georgia Tech, c'est ce type d'El Niño qui jouerait un effet limitant sur la formation des ouragans dans l'Atlantique et les Caraïbes. AP

vendredi 3 juillet 2009

Le Chili investit son magot dans la relance


Il y a quelques années, à l’époque du boom des matières premières, le ministre des Finances chilien, Andrés Velasco, jouait les rabat-joie. Alors que le Chili, premier producteur mondial de cuivre, profitait à plein du quadruplement du prix de ce métal, Velasco s’entêtait à mettre de côté une grande partie de la manne en prévision des mauvais jours. A mesure que l’épargne gonflait, dépassant 20 milliards de dollars (soit 15 % du PIB), la pression montait pour qu’il casse la tirelire. Mais le ministre a tenu bon, malgré la chute de popularité du gouvernement de centre gauche. L’histoire de l’Amérique latine, disait-il, était remplie de “booms mal gérés qui se sont mal terminés”.

Aujourd’hui, Velasco fait figure de prophète. Grâce à sa gestion prudente, le Chili est en bonne position pour sortir de la récession qui frappe la planète. Ses mesures préventives ont évité à l’Etat de dépenser un seul peso pour sauver des banques. Comme le Chili a remboursé sa dette étrangère durant les années de prospérité, les comptes de la nation sont désormais positifs : en mars, l’agence de notation financière Moody’s a relevé sa note de solva bilité. Maintenant, le gouvernement transfère une partie de l’argent du cuivre dans un plan massif de relance, l’un des plus importants au monde relativement à la taille de l’économie nationale, équivalant à 2,8 % du produit intérieur brut. (A titre de comparaison, le plan de relance mis en place par Washington équivaut à 2 % du PIB américain.) Aussi les économistes ne prévoient-ils qu’un très léger recul de 0,5 % de l’activité cette année, bien moins que dans d’autres pays.

Les plus pauvres ont touché une allocation de l’état

En mars, 1,7 million de familles parmi les plus pauvres du pays, soit 40 % de la population, ont reçu une allocation de l’Etat. Juan Carlos Huaiquimil, un marchand de sodas ambulant , en a bénéficié. La somme, équivalant à 50 euros, est un don du Ciel, se réjouit-il, et lui a permis d’acheter des four nitures scolaires et les uniformes d’écolier de ses trois enfants. Le gouvernement vient d’annoncer un nouveau versement en août. “Combien d’autres pays au monde peuvent-ils se permettre de distribuer de l’argent par les temps qui courent ?” demande Huaiquimil.

Lorsque Andrés Velasco a quitté sa chaire de professeur d’économie à l’université Harvard pour devenir le ministre des Finances de Michelle Bachelet, en 2006, les prix du cuivre volaient de record en record. Pour un responsable politique, ce genre de situation est un véritable champ de mines. En période de hausse des prix des matières premières, explique le ministre, “un pays paraît très solvable, tout le monde veut lui prêter de l’argent, les capitaux affluent et la consommation explose”. Mais c’est durant ces périodes que les bulles se forment facilement dans l’immobilier, le système bancaire et les dépenses de consommation, met-il en garde. Par ailleurs, les revenus en dollars générés par la vente des matières premières peuvent renforcer excessivement la monnaie, ce qui rogne la compétitivité des exportations manufacturières. En cas de chute des prix des matières premières, tous ces facteurs accroissent la vulnérabilité de l’économie face à une crise, comme le Chili l’a appris à ses dépens au début des années 1980.

Pour éviter que l’histoire ne se répète, Velasco a fait passer en 2006 une loi selon laquelle le budget annuel de l’Etat doit être fondé sur le prix moyen du cuivre dans les dix années à venir – estimé par une commission indépendante –, et non sur le prix actuel du marché. Lorsque les revenus du cuivre dépassent le montant budgété, l’excédent est versé sur un fonds de stabilisation économique et sociale, investi à l’étranger. En 2007, le prix du cuivre pris en compte pour préparer le budget était de 1,21 dollar la livre, alors que le prix réel de marché s’est en fait établi à 3,23 dollars. La différence – soit quelque 6 milliards de dollars – est allée dans ce fonds, investi prudemment en obligations d’Etat ou en instruments du marché monétaire libellés en dollars, en euros et en yens. “C’est exactement ce que fait n’importe quel chef de famille, commente Velasco. Si vous avez une rentrée d’argent inattendue, vous vous demandez : ‘Est-ce que cela se reproduira l’année prochaine ?’ Dans la négative, vous vous dites : ‘Bon, il faut que j’en mette une partie de côté.’”

Mais, selon un sondage effectué en mai 2006, les deux tiers des Chiliens ne souhaitaient pas que l’Etat épargne l’argent du cuivre ; ils voulaient qu’il le dépense. Le gouvernement de Mme Bachelet a alors augmenté les dépenses publiques de 8 % en rythme annuel, étendu la couverture retraite et amélioré le système de garde des enfants. Cela n’a toutefois pas suffi à répondre aux attentes grandissantes de la population. Quelques semaines plus tard, des dizaines de milliers de lycéens réclamant la gratuité des transports scolaires et une réforme de l’éducation sont descendus dans la rue pour par ticiper à ce que l’on a appelé la “Mar che des pingouins”, à cause de leur uniforme blanc et noir. En août 2007, l’un des principaux syndicats du pays a lancé un appel à la grève générale, après avoir accusé Velasco de “déclarer la guerre” aux travailleurs en résistant à leurs revendications salariales. Les manifestations organisées lors de la grève ont dégénéré en affrontements avec la police, qui a procédé à des centaines d’interpellations. A l’époque, la politique de Velasco était critiquée au sein même de sa coalition, où l’on craignait qu’elle ne conduise à une déroute électorale. “Allons-nous céder à la droite un Etat riche de 20 ou 30 milliards de dollars ?” fulminait le sénateur Eduardo Frei, qui fut président dans les années 1990. “C’est de la folie !”

Des investissements massifs dans les infrastructures

Matt Moffett | The Wall Street Journal

Chili: forum ministériel sur la crise en Amérique latine

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Photo Séance Inuagural II Reuniòn de Ministres des Finances de l'Amérique et des Caraïbes

La situation au Honduras, auquel la Banque mondiale a gelé ses prêts à la suite du coup d'Etat dimanche, sera également abordée lors de la la réunion, à laquelle doit participer le président de la Banque mondiale Robert Zoellick.

Le directeur du Fonds monétaire international Dominique Strauss-Kahn, qui était également annoncé, a finalement renoncé à venir, a indiqué à l'AFP la présidence chilienne sans préciser la raison de cette annulation de dernière minute.

A l'occasion de ce 2e forum continental annuel, après celui de juin 2008 à Cancun (Mexique), l'Amérique latine se trouve dans une situation diamétralement opposée à celle de 2008 (+4,6% de croissance).

La plupart des pays connaissent un recul de leur Produit intérieur brut (PIB) et la région devrait enregistrer une contraction de 1,7% sur l'année 2009.

Selon la Commission économique pour l'Amérique latine et les Caraïbes (Cepal), dépendant de l'ONU, les économies latino-américaines ont enregistré un million de chômeurs de plus au premier trimestre 2009, et pourraient finir l'année avec 20 millions de sans emplois.

Malgré ces indices négatifs persistants, plusieurs pays estiment que le pire de la crise est passé chez eux, et prédisent un rétablissement avant fin 2009.

Ainsi le Brésil, qui perçoit des "signes de reprise" après une récession au premier trimestre (-0,8%) inférieure aux attentes. Ou le Pérou, champion 2008 (PIB en hausse de 9,84%) qui mise sur 3 à 5% de croissance pour 2009, malgré un mois d'avril à -2,01%, premier recul de l'activité depuis 93 mois.

Les ministres américains réunis à Vina del Mar "vont identifier la façon dont la crise financière a affecté les pays d'Amérique et des Caraïbes, quelles ont été les difficultés rencontrées et quels seront les mécanismes de sortie adoptés", résumé le ministère chilien hôte dans un communiqué.

mercredi 1 juillet 2009

Chili: un méthanier de Trinité signale la fin de la dépendance gazière

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Photo Juan Eduardo López
Le méthanier "Jane Elizabeth" attendait mardi au large de Quintero (110 km à l'ouest de Santiago) des conditions météo favorables pour accoster et décharger sa cargaison dans le terminal de regazification flambant neuf et encore en cours de finition, qui devrait à tourner plein régime fin 2010.

A terme, 10 millions de m3 de gaz par jour seront produits au terminal de Quintero, alimentant le centre peuplé du pays, dont la capitale Santiago (5 millions de personnes). Un terminal similaire se contruit à Mejillones (nord) pour fournir surtout l'industrie du cuivre, dont le Chili est premier producteur mondial.

Ces terminaux de regazification ont été l'un des grands chantiers du Chili depuis que l'Argentine, son seul fournisseur, a commencé à réduire ses exportations de gaz naturel après un pic de 20 millions de m3/jour en 2004.

L'industrie du Chili, qui génère 37% de son électricité à partir de gaz naturel, a du se tourner vers le diesel ou le charbon plus coûteux et plus pollueur.

Le Chili était aussi désireux de s'affranchir du gaz argentin pour une question de coût et de fiabilité. Le Chili estime que les prix argentins ne reflétaient pas le marché, et que l'approvisionnement restait à la merci de coupures de livraison pour cause de pénurie voire de conflit social, comme ce fut le cas à plusieurs reprises en 2006, 2007 ou 2008.

Le Chili prévoit toutefois de garder des liens d'approvisionnement avec le gaz argentin, qui bénéficie d'un réseau de gazoduc servant mieux certaines régions chiliennes que Quintero ne pourra le faire.

Déclaration de la Présidence au nom de l’Union européenne Au nom de l’Union européenne, la présidence présente ses vives félicitations au Chili à l’o

L’adhésion du Chili, qui porte à cent neuf le nombre d’Etats parties à la CPI, constitue une nouvelle avancée notable dans les efforts consentis par la communauté internationale pour combattre l’impunité des crimes de guerre, des crimes contre l’humanité et du génocide. L’Union européenne est convaincue que le Chili apportera une contribution extrêmement précieuse aux travaux de la cour et nous espérons que l’adhésion du Chili incitera d’autres pays à envisager de ratifier le statut.

Sans une participation universelle au Statut de Rome, la cour ne sera pas en mesure de remplir sa fonction d’outil essentiel pour combattre l’impunité quand les crimes les plus graves sont commis et que les tribunaux nationaux sont peu désireux d’instruire ou de poursuivre ou sont incapables de le faire. La CPI a également un rôle important de prévention et de dissuasion à jouer vis-à-vis de ces crimes.

L’Union européenne saisit cette occasion pour réaffirmer son engagement en faveur de l’universalité et de l’intégrité du Statut de Rome et appelle les Etats qui n’ont pas encore adhéré au Statut de Rome à le faire en temps voulu.

La Croatie* et l’Ancienne République yougoslave de Macédoine*, pays candidats, l’Albanie, la Bosnie-Herzégovine, le Monténégro et la Serbie, pays du processus de stabilisation et d’association et candidats potentiels, l’Islande, le Liechtenstein et la Norvège, pays de l’AELE membres de l’Espace économique européen, ainsi que l’Ukraine, la République de Moldavie et la Géorgie se rallient à la présente déclaration
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*La Croatie et l’Ancienne République yougoslave de Macédoine continuent à participer au processus de stabilisation et d’association.