mardi 30 novembre 2010

ISRAEL, MODÈLE TECHNOLOGIQUE POUR LE CHILI.

Entre les participants, se trouvait le Ministre des transports et télécomunications Chilien, Monsieur Felipe Morandé, celui des Travaux Publics, Monsieur Hernán de Solminihac Tampie, plusieurs Vice-Ministres et Sénateurs Chiliens, la famille propriétaire du quotidien “El Mercurio”, ainsi que le propre fils de Sébastián Piñera, actuel Président Chilien.

Tournée organisée par la Fondation “País Digital”, La “Red de Alta Dirección UDD”, l’ambassade d’Israël au Chili et la Communauté Juive Chilienne, elle prend suite à des visites dans la Silicon Valley et l´Inde, durant les années précédentes. Visites choisies à des pôles de référence Technologique, tels comme le complexe Raanana Tzafón, ou l´Université Hébraïque de Jérusalem. C´est le livre de de Dan Senor y Saúl Singer, “Start-Up Nation: The Story of Israel’s Economic Miracle”, qui a inspiré et matérialisé le voyage en Israel, s´intitulant “Start-Up Expedition”. La délégation a visité des entreprises nées en israël et ayant acquis une compétitivité de niveau planétaire.

Dans un conversation avec le Chef de département d´Économie de l´Université Hébraïque de Jérusalem, Monsieur Morris Teubal, ce dernier a expliqué la politique développée par Israel, durant les 25 dernières années. Appelée Yozma (Initiative), elle consiste à remettre des fonds en Investigation et Développement. C´est ceci qui a permis au pays, de ne plus être un simple exportateur d´oranges et de textiles, mais de se convertir en une nation orientée vers les technologies où sont présentes plus de 2 500 Start ups, et plus de 60 entreprises en Venture Capital.

Déjà, durant les années 70 et 80, Israel s´était convertie en une référence en matière d´innovation agricole (Nouvelles techniques de cultures, diversification des productions et valeur hautement ajoutée au produit ), motivant des voyages d´études et de formation de délégations en provenance du monde entier. Plusieurs décennies plus tard, c´est le mème modèle d´exportation de savoir-faire -dans un domaine tecnologique bien plus ample-, qui apparait représenté dans cette visite de délégation en provenance du Chili.

Le Sous-Secrétaire du Ministère de l´Économie, Monsieur Tomás Flores, responsable du département “Initiatives et Innovations” fit savoir que des impôts provenant de l´extraction du cuivre Chilien , 200 millons de $, sont destinés aux entrepreneurs de son pays, en Science et Technologie.

Monsieur Flores confie avoir été impressionné par le niveau de développement atteint en Israel, restant stupéfait pour la haute participation financière du budget public Israélien en matière d´Investigation et Développement, pour la quantité d´entreprises travaillant dans ce secteur, ainsi que pour leur niveau de technicité. De même, les explications de la synergie existente entre les Universités Israéliennes et les entreprises (transfert de technologies), avec appui des Autorités gouvernementales, ont été appréciées.

Le Chili, à la différence d´Israël, possède de grandes ressources naturelles lui générant des énormes revenus, …difficultant l´emploi de tout le potentiel créatif du capital humain. Ce modèle d´Économie, basé sur la fourniture de matières premières et de la force physique laborale, est le modèle-type de pays qui glisse vers un Société Humaine assujettie aux décideurs et entrepreneurs étrangers. Le confort engendré par les bénéfices financiers, n´est que temporaire.

Le Sénateur Hernán Larraín Fernández justifie sa visite à Israel, car elle permet de comprendre depuis l´intérieur les systèmes structurels du développement, avec l´objectif de faire du Chili, un pays d´entrepreneurs avec une mentalité d´autossuffisance, et non de dépendance.

“Il s´agit pour nous, de comprendre le système de colaboration technique existant, ainsi que de l´expérience acquise par Israel”. Il apporte également la précision, comme quoi “il existe déjà au Chili, de nombreuses PME recevant l´appui technologique de l´État”.

En relation au conflit du Proche Orient, le senateur Larrain – également présent dans la délégation, rappelle qu´au Chili, existent des très bomnnes relations entre la Communauté Juive et Palestinienne. Le sénateur Larrain est pour une solution à deux États.

Durant un entretien avec Shimon Peres, Larrain lui demanda ce qu´il est possible de faire depuis le Chili, pour faire avancer la paix. Question à laquelle répondit Peres: ” Vu que vous avez une réalité palpable de coexistence, je vous invite à créer un Comité qui en témoigne”.

En relation aux défis qu´affronte la communauté Juive Chilienne, son président, Monsieur Gabriel Zaliasnik, également présent dans la délégation, relatait que les derniers événements comme l´abordage de la flotille se rendant à Gaza, ou encore l´attaque d´un touriste Chilien à Jérusalem, par une bande de racailles Palestiniennes, laisse voir surgir un “festival de sentiments” et une réaction contenue d´antisémitisme, qu´il est politiquement incorrect de voir, bien qu´il soit présent.

Au Chili, ce sentiment vas en Crescendo, contrairement au reste de l´Amérique Latine. Ceci est du à la présence d´une Grande Communauté Palestinienne dans le pays.

Dans le pays Andin, vit la plus importante Communauté Palestinienne, (excluyant les Communautés vivant en pays Arabes), composée de près de 300 000 personnes. Les premiers Arabes Palestiniens sont arrivé au Chili, à la fin du 19ème siècle. Ils jouent un rôle important dans la vie Politique, Économique et Culturelle du pays, possédant même une équipe de football, -El Club Deportivo Palestino- fondé en 1920, et jouant en première division”.

Monsieur Zaliasnik affirme qu´au Chili, il n´existe aucune ingérence externe. “Il n´y a pas d´influence Iranienne ou Vénézuélienne”, dit-il. “Le défi actuel du Chili, est de s´aligner au Premier Monde. Il existe una asimétrie: d´un côté, la politique économique est alignée sur celle des grandes puissances, pendant que dans le domaine de Politique extérieure, elle s´aligne sur celle du Tiers-Monde, C´est pour celà que le Chili vote comme le Yémen, l´Iran, etc… La timidité est présente. Il nous manque une volonté de leadership, en matière de politique extérieure.

Peres nous a demandé à que nous soyons un exemple de coexistence avec la communauté Palestinienne Chilienne”. Cependant, “il existe des forces en son sein, qui sont intéressés par importer le conflit dans le pays, au lieu d´exporter cette démonstration de coexistence”.

Nous voulons exporter la coexistence, mais pour danser le tango, il faut être deux. Les modérés Palestiniens ne veulent pas être sous les feux de la rampe. Ils ne veulent pas sortir sur les photos. Ils ont peur d´être qualifiés de traitres ou sont réticents”
Le président de la communauté Juive Chilienne, en total accord avec la phrase prononcée par Gustavo Daniel Perednik, termine par ces mots: “Autrefois, il existait l´antisémitisme religieux. Ensuite, vint l´antisémitisme racial. Dans l´actualité, c´est un antisémitisme Idéologique qui est présent.

Adaptation de Christian pour JSSNews – Source informative: texte refondé à partir de plusieurs pages Net en langue espagnole, informant sur le voyage de la délégation Chilienne à Israël.

Jonathan-Simon Sellem, qui a longtemps travaillé dans la presse télévisuelle puis écrite avant de se tourner vers le Ministère des Affaires étrangères israélien puis la presse radiophonique, vient de lancer son nouveau site, JSS News.
 

dimanche 28 novembre 2010

Chili: la mine de San José, fermée, paiera les mineurs

Il n'évite la faillite que d'un cheveu et il pourra ainsi payer les salaires encore dus aux mineurs.
Le sauvetage des 33 mineurs (qu'on a pu suivre sur les TV du monde entier) a coûté une fortune. Le gouvernement chilien n'a pas voulu donner de chiffres, mais il a pris ses précautions. Il a fait saisir dès le début du mois d'août, tous les actifs du groupe minier San Esteban, pour être sûr d'être remboursé des frais de secours. Près de 10 millions de dollars ont ainsi été gelés par la Justice.
De leur côté, les familles des 33 mineurs ne sont pas restées inactives. Elles ont elles aussi saisi la Justice en lui demandant de geler les ventes de cuivre pour être sûres de toucher les indemnités de dédommagements qu'elles réclament. Les tribunaux leur ont donné droit.
Le groupe San Esteban, qui est un petit extracteur dans le paysage minier, se trouvait donc à court de liquidités et s'apprêtait à faire aveux de faillite, ce qui aurait pénalisé les 240 autres travailleurs de la mine de San José à qui des arriérés de salaires sont encore dus. Un expert judiciaire a trouvé la parade : le groupe minier est mis sous une forme de concordat qui le protège de ses créanciers auxquels il doit 10 millions de dollars, de quoi lui permettre de liquider l'affaire correctement. Ce qui est sûr c'est que la mine de San José appartient désormais à l'histoire.
Françoise Gilain

Jac Forton

Las piedras no se mueven solas

Dans le cadre du procès historique de la dictature chilienne qui aura lieu à Paris du 8 au 17 décembre 2010 
Nous vous invitons à la projection du film  « Las piedras no se mueven solas »
Le film :
Depuis les collines de Playa Ancha (Valparaiso), des hommes et femmes nous racontent l'histoire de leur lutte frontale contre la dictature dans les années 80. Des ouvriers, des étudiants, des femmes ont vécu une jeunesse de résistance, entre rêves de liberté et répression militaire. Ils nous disent l'histoire d'une génération : mémoire vive d’une lutte toujours d’actualité.
Le procès :
Responsable de la disparition et de l’exécution sommaire de plusieurs milliers de Chiliens, le régime du Général Augusto Pinochet est mis en accusation par la justice française pour l’arrestation et la disparition de quatre citoyens français.
Ce procès est le fruit de la volonté acharnée durant plus de trente ans des familles des victimes qui n’ont jamais obtenu justice au Chili où la loi d’amnistie promulguée au temps de la dictature n’a jamais été abrogée.




Emanuela Nelli, réalisatrice Las piedras no se mueven solas
Après la projection vous êtes invités à un échange de parole avec l’Association d’Ex Prisonniers Politiques Chiliens de France et la réalisatrice

samedi 27 novembre 2010

Des prisonniers politiques mapuches menacent de reprendre leur grève de la faim

Ils demandent entre autres au gouvernement de supprimer les "témoins sans visages" et de requalifier le délit dont ils sont accusés, de façon à ce que le mot "terrorisme" n'y apparaisse plus. Ces militants mapuches sont jugés pour des actes de "résistance" menés entre 2005 et 2009 dans le but de récupérer leurs terres. A la suite d'une grève de la faim de trente-deux prisonniers Mapuches durant près de
quatre-vingt-cinq jours l'été dernier et au début de l'automne, le gouvernement avait promis de ne plus appliquer la "loi antiterroriste" (adoptée pendant la dictature de Pinochet) aux affaires les concernant.

LA LUTTE NATIONALE DES MAPUCHE AU CHILI

Les Mapuches sont le seul peuple indigène à avoir forcé les colonisateurs espagnols à signer un traité, en 1803, reconnaissant l’indépendance de leur territoire. Mais, entre 1880 et 1886, les gouvernements d’Argentine et du Chili ont mené et gagné une guerre d’occupation du Wallmapu (pays mapuche).
Dans les manuels d’histoire, cette guerre est nommée, en Argentine, « conquête du désert » et, au Chili, « pacification de l’Araucanie ». Les deux États ont ensuite redistribué des terres aux survivants mapuches, des terres si petites qu’on les a appelées « réductions ».
Celles-ci forment aujourd’hui les 2200 communautés mapuches du Chili réparties au sud du fleuve Bio-Bio. Les Mapuches chiliens sont environ 800 000 et 30% d’entre eux ont émigré dans la misère des grandes villes.
Les Mapuches n’ont jamais cessé de réclamer la restitution de leurs terres ancestrales, aujourd’hui occupées par des propriétaires terriens et des entreprises minières, forestières, agricoles et touristiques de groupes économiques qui contrôlent plus de 50% du PIB chilien.
Du 12 juillet au 8 octobre, nous dit Pedro Cayuqueo, 37 prisonniers mapuches se sont sacrifiés pour dénoncer la criminalisation de leur lutte politique et l’application contre eux d’une loi anti-terroriste promulguée par la dictature d’Augusto Pinochet et maintenue inaltérable par les quatre présidents de la Concertation démocratique (centre-gauche) qui ont suivi : Patricio Aylwin, Eduardo Frei, Ricardo Lagos et Michelle Bachelet.
Cette loi rend les suspects passibles d’un double jugement civil et militaire, permet leur détention sans limite de temps, multiplie par trois les peines encourues et empêche les avocats d’avoir accès aux preuves.
Le 7 septembre, le président de droite, Sebastian Piñera, propose d’améliorer la loi, mais le texte final encadre plutôt l’une des pratiques les plus inquiétantes : l’emploi de délateurs dans les communautés mapuches et de témoins protégés masqués dans les procès intentés aux suspects.
La loi Piñera accorde l’immunité à ces « témoins » que les accusés ne peuvent ni voir ni confronter. De plus, écrit Alejandro Kirk, correspondant de Telesur au Chili, ne connaissant pas l’identité de ces personnes, on ne peut vérifier ni leur crédibilité ni leur connaissance des faits évoqués. Plus grave encore, la police et les pouvoirs publics sont soupçonnés d’inciter ces témoins à mentir moyennant argent, menaces ou chantage.
Kirk rapporte le cas d’un homme qui aurait reçu des sommes mensuelles de 100 000 pesos en plus d’un prêt de 12 millions de pesos pour l’acquisition d’un terrain. Ce témoin aurait déjà participé à cinq procès de militants mapuches.
Plusieurs autres témoins sont des criminels repentis qui bénéficient mystérieusement de l’abandon des poursuites à leur endroit.
« Si c’est là le modèle de démocratie occidentale et moderne, ajoute Alejandro Kirk, on est cuit. Et bien cuit parce que le climat policier installé chez les Mapuches montre qu’on peut, n’importe quand et n’importe où au Chili », arrêter n’importe qui de manière totalement arbitraire.
Les Mapuches dénoncent de nombreuses violations de domiciles accompagnées de violences souvent commises contre des vieillards et des enfants, ainsi que des arrestations préventives dont la durée excessive permet des montages politico-judiciaires menant à d’autres arrestations et, cela, presque sans fin.
Ce climat policier s’est renforcé à la veille de l’application du Plan Araucanie, un clone du plan Puebla-Panama, qui vise à inclure les communautés mapuches dans les projets de développement néolibéraux du gouvernement Piñera et de la droite chilienne sensés apporter la prospérité dans la région.
Comme préalable, le plan prétend devoir combattre la délinquance mapuche en augmentant les effectifs policiers et militaires sans toutefois toucher aux causes de cette délinquance : précarité du travail, absence d’alternative pour les jeunes, coupures dans les dépenses sociales, etc.
Déjà, dans une centaine de quartiers populaires dont plusieurs en Wallmapu, ont été nommés des chargés de quartiers, fonctionnaires dépendant du ministère de l’Intérieur et dont le mandat est de coordonner les agents secrets, délateurs et autres composantes du réseau répressif.
La perversité du Plan Araucanie, écrit le Groupe de travail pour les droits collectifs, du site internet Mapuexpress, consiste à mêler habilement affaires policières de délinquance commune et de trafic de drogue avec la violence familiale et les mauvais traitements des enfants pour gagner l’appui des classes moyennes à la démagogie gouvernementale anti-Mapuches.
Ceux-ci, bien sûr, rejettent un plan qui fait d’eux des criminels et des alcooliques, mais aussi des « pauvres » qu’il faut aider : « Le gouvernement chilien, dit Pedro Cayuqueo, pense que le problème qui nous affecte est la pauvreté et la misère qu’on va résoudre par de l’assistanat alors que ce problème est l’occupation et la dépossession de nos terres. »
Plan Araucanie et loi anti-terroriste, écrit le sociologue et analyste politique argentin, Atilio Boron, se complètent pour discréditer et réprimer les militants mapuches « qui affrontent la guerre d’extermination que leur a déclaré l’État chilien ».
Accusés de terrorisme, ces militants n’ont pourtant tué personne, n’ont posé aucune bombe et agissent sans même utiliser d’armes à feu. Hector Llatul, par exemple, est passible de 103 ans de prison pour avoir allumé un incendie et agressé physiquement un procureur, infiniment plus que les trois années de travaux communautaires infligées au brigadier de carabineros, Walter Ramirez, qui, en 2008, tuait par balles l’étudiant mapuche, Matias Catrileo.
Boron dénonce aussi les médias privés de son pays et du monde occidental pour qui les revendications mapuches ne méritent pas une mention aux bulletins de nouvelles. Les prisonniers politiques mapuches, dit-il, sont des disparus médiatiques dont le malheur est de ne pas être Cubains.
Si une même grève de la faim avait lieu à Cuba ou au Venezuela, dit-il encore, « on déchirerait ses vêtements, pousserait des cris au ciel, déplorerait une attaque contre l’État de droit (…) et appellerait les gouvernements du monde libre à sanctionner le pays fautif. »
À Montréal, M. Cayuqueo a salué le travail de la Commission pour les droits de l’homme de la Chambre des députés chilienne qui, au cours de la grève de la faim, est parvenue à exclure certains délits mineurs (incendies, menaces, associations illicites) de la loi anti-terroriste en plus de mettre fin au double jugement.
Mais il a insisté sur le caractère national et politique des demandes mapuches qui ne visaient pas seulement l’obtention de gains judiciaires : « On veut l’autonomie politique, dit-il, et, depuis toujours, l’État chilien nous répond en nous offrant la criminalisation ».
Mais, avec une mesure extrême comme la grève de la faim, « on est parvenu à percer le silence médiatique de la classe dirigeante chilienne et, cela, malgré le cirque monté autour de la tragédie des 33 mineurs rescapés de la mine San José et des célébrations du bicentenaire. »
André Maltais est un collaborateur régulier de Mondialisation.ca. Articles de André Maltais publiés par Mondialisation.ca

jeudi 25 novembre 2010

Le procès de la dictature chilienne en France


Ce procès est le fruit de la volonté acharnée, maintenue sans failles durant plus de trente ans, des familles des victimes qui n’ont jamais obtenu justice au Chili où la loi d’Amnistie n’a jamais été abrogée. Les associations parties civiles, dont la nôtre, se veulent un soutien et une caisse de résonance rendant la véritable importance à cette démarche de recherche de vérité et justice élémentaires.

Les quatorze personnes mis en examen sont de hauts officiers des forces armées et de la police de Pinochet et un ex-officier argentin, hommes de main du régime ainsi que des civils acteurs ou complices de crimes. Dans leur ensemble, ils n’ont pas reconnu le droit des tribunaux français de les juger pour des crimes commis contre des citoyens français, raison pour laquelle ils seront jugés par contumace.

Responsable de la disparition et de l’exécution sommaire de plusieurs milliers de Chiliens, le régime du Général Pinochet est cette fois-ci spécifiquement accusé par la justice française de l’arrestation-disparition de quatre citoyens français : Jean-Yves Claudet, Alfonso Chanfreau, Georges Klein et Etienne Pesle.

Bien qu’il ne s’agisse que de quatre cas parmi d’innombrables autres victimes, ce procès illustre l’absolue nécessité de juger ces crimes et de permettre à la justice, même hors de frontières chiliennes, de s’exercer de façon libre et indépendante des pressions et des intérêts politiques.

Notre association appelle l’opinion publique française à s’intéresser et à suivre ce procès, extraordinaire à plus d’un titre. Nous appelons aussi nos concitoyens chiliens vivant en France ou ailleurs à se joindre à nous pour apporter leur soutien aux familles des victimes.


Association d’Ex Prisonniers Politiques Chiliens (France)
c/o CIMADE –  64, rue de Clisson – 75013 PARIS
Site internet :chiliveriteetmemoire.org

Provocation contre le peuple Mapuche

L’éditorial de la publication fait remarquer que l’utilisation de cette affaire par les parlementaires de la droite est une provocation contre les mapuches et plus particulièrement contre la Coordinatrice Arauco-Malleco.
Le texte souligne comment les indiens sont mis en cause par la loi antiterroriste -très contestée- malgré la grève de la faim qu’ils ont maintenue pendant 82 jours pour réclamer un procès juste. Cette grève a ému l’opinion publique mondiale.

Encore plus de pauvres Chili

Des milliers de sans-emploi ont été jetés à la rue après la brutale suppression des «emplois d'urgence» à Concepcion, alors même que cette ville est dans une situation critique suite au tremblement de terre et du raz-de-marée en février 2010. Une centaine de ces chômeurs ont fait le déplacement jusqu'à Santiago, puis au Congrès de Valparaiso, pour exiger la réouverture des emplois, même précaires. Dans le même temps, le président Piñera annonçait les grandes lignes d'un ensemble de projets gouvernementaux pompeusement baptisé «Le Chili Un Pays Développé: Plus d'opportunités et de Meilleurs Emplois». En réalité cette formule de Piñera ne désigne qu'une extension des politiques menées par les derniers gouvernements de la Concertation [coalition de la social-démocratie avec des démocrates-chrétiens, à la tête de laquelle se trouvait Michelle Bachelet]. Là encore, l'objectif est d'augmenter les investissements étrangers (IDE) dans le pays, de stimuler fiscalement le réinvestissement dans les infrastructures des petites et moyennes entreprises, de «moderniser» l'Etat, de créer des postes de télétravail, de faciliter la création légale d'entreprises et d'encourager le tourisme. Or, le projet de sortir le Chili du sous-développement par des mesures qui intensifient l'ouverture économique et les investissements transnationaux sans limites, ni redevances (fiscalité) significatives n'est qu'une chimère publicitaire qui rendra le Chili encore plus dépendant des prix du cuivre.
Il n'est pas étonnant qu'entre janvier et octobre 2010 le gouvernement ait autorisé des investissements historiques de capitaux de très grandes transnationales pour un montant de 13'257 millions de dollars états-uniens (plus que 200% par rapport à la même période en 2009). Le 83% de ces investissements étaient destinés à la production cuprifère; 9.1% à des services: électricité, gaz (privatisés); 4% à la distribution d'eau [Suez-Lyonnaise des eaux est très présente] et 3.4% aux communications.
Les prix du métal rouge [cuivre : il a presque triplé depuis son point bas en avril 2009, jusqu’en novembre 2010] se situent actuellement à des niveaux extraordinairement élevés (comme toutes les matières premières du continent), notamment à cause de la demande actuelle asiatique, et en particulier chinoise. Cette conjoncture, qui s'est déjà présentée à d'autres périodes, rend l'économie chilienne très sensible à la conjoncture des puissances hégémoniques de la planète.
Elle tend à renforcer le caractère d’économie d’extraction de ressources primaires du pays. Or, ces capitaux étrangers, qui créent peu de postes de travail, peuvent émigrer quand ils veulent et suivant des variables incontrôlables par l'Etat chilien. En outre les mesures prises augmentent la nature rentière du modèle d'accumulation capitaliste de la classe au pouvoir. Elles repoussent l'industrialisation et la diversification nécessaires pour que le pays puisse impulser un projet de développement national et intégré.
La classe dirigeante ne cherche qu'un profit rapide et à court terme, ce qui impose une structure économique déformée au pays, en hypothéquant du même coup ses bases effectives qui lui permettraient d'évoluer vers un développement démocratique. En effet, la souveraineté du pays se trouve dramatiquement subordonnée aux capitaux des économies tutélaires, dont les objectifs sont très loin d'être le bien-être et les intérêts de la majorité des populations nationales.
De même, avec un chômage structurel «officiel» qui frise les 10%, le fait de simplifier la création de microentreprises – dans la majorité des cas des entreprises familiales, ayant un statut de sous-traitant, direct ou indirect – entraîne en réalité une démultiplication des emplois précaires pour des personnes devant travailler pour leur propre compte, puisqu'il n'existe pas d'emplois dits formels pour absorber le chômage.
Ces petites et moyennes entreprises qui se consacrent à des activités productives sont en outre condamnées à vendre leurs produits aux prix qu'impose la grande distribution, qui est de plus en plus concentrée (la chaîne Wal-Mart, qui s'appelle Lider au Chili, est emblématique de cette tendance). Elles doivent d'ailleurs s'efforcer de concurrencer le commerce asiatique, dont l'importation n'est pas taxée.
Lorsque Piñera parle de «modernisation de l'Etat», il se réfère simplement à son rétrécissement, avec l'augmentation subséquente du chômage et une diminution des revenus liés à la fiscalité dans tous les secteurs. L'on s'attend à ce qu'il y ait de nombreux licenciements vers la fin novembre 2010, dans le cadre d'une âpre négociation collective avec le secteur public, qui revendique une augmentation salariale de 8.9%, alors que jusqu'à maintenant le gouvernement n'a proposé qu'un petit 3.7% nominal.
L'accumulation capitaliste par pillage ou dépossession de ressources naturelles atteint des sommets dans le territoire du Lac Neltume, où les communautés Mapuches résistent à la construction du tunnel de prospection pour la Centrale Neltume, propriété de la transnationale Endesa-Enel [groupe contrôlé par le capital italien depuis 2007]. Les représentants des communautés mapuche ont déclaré: «Endesa-Enel a envahi notre territoire et s'approprie les droits d'exploitation des débits de plusieurs estuaires, droits qui reviennent traditionnellement à des familles de notre communauté, en nous privant ainsi de l'eau». Entre autres malheurs entraînés par la prospection, les représentants du peuple Mapuche ajoutent que la compagnie «nous privera de nos herbes médicinales lorsqu'augmentera le débit du Lac Neltume. Ce débit nous l'avons utilisé depuis des époques ancestrales, et sans lui nous mourrons». Les Mapuches expliquent encore que’Endesa-Enel «doit comprendre que les êtres humains ne sont pas les propriétaires de la nature, mais que nous faisons partie d'elle, et que l'argent et le profit ne peuvent être mis au-dessus des droits collectifs des peuples».
Doña Inés de Collahuasi est la troisième corporation privée de cuivre au Chili [l’un des cinq principaux opérateurs dans ce secteur au monde] qui exploite le minerai dans le pays. Ses 1'500 travailleurs sont en grève depuis le vendredi 5 novembre. A 4'500 mètres d'altitude, au nord du pays, le président du syndicat, Manuel Muñoz, a dénoncé le fait qu'en 2010 la compagnie aura fait un chiffre d’affaires d'une valeur de 3000 millions de dollars, alors que les travailleurs exigent au maximum 50 millions de dollars sur 3 ans pour l'ensemble de leurs revendications.
Dans un autre secteur, les ouvriers de la construction qui travaillent sur le chantier de l'Hôpital de Puerto Montt, au Sud du Chili, se sont mobilisés contre les mauvaises conditions de sécurité et d'hygiène dans un chantier de l'Etat. Les entreprises concessionnaires pour ce chantier sont Besalco, Moller et Pérez Cotapos, associées au Consortium Hôpital de Puerto Montt. Les ouvriers, groupés dans la Fédération des Travailleurs de la Construction (Fetracoma), ont été délogés du chantier avec une violence extrême par les Forces Spéciales de Carabiniers, avec l'accord du Gouverneur de la région, Francisco Muñoz, de secrétaire régionale du Ministère de la Santé, Monica Winkler, et de celle du Travail, Andrea Rosmanich. Or, tous connaissaient parfaitement les conditions déplorables dans laquelle on travaille dans ce chantier. Vingt-trois ouvriers et dirigeants syndicaux ont été arrêtés.
D'après l'enquête de Caractérisation Socio-Economique (CASEN) 2009, qui est effectuée par le Ministère de la Planification tous les 3 ans, le Chili est actuellement plus pauvre qu'en 2006. Autrement dit, selon le rapport officiel, la pauvreté qui atteignait en 2006 le 13,7% de la population nationale, atteint aujourd'hui le 15,1%. L'enquête du CASEN permet d'établir une hiérarchie de la misère. Ainsi la région de La Araucania atteint un 27,1%, celle de Bio Bio 21%, celle de Maule un 20,8%, celle de Los Rios de 20,4%, celle de Atacama 17,4% et celle de Coquimbo 16,6%. On peut également relever des traits structurels: les femmes sont plus pauvres que les hommes (15,7% contre 14,5%) et la population indigène est plus pauvre que la population métisse (19,9% contre 14,8%).
On arrive ensuite à la partie importante: le seuil de pauvreté est fixé par l'Etat à 64'000 pesos par mois (soit 128 dollars) pour ceux qui habitent dans les zones rurales. Autrement dit, si au moment où l'enquête a été réalisée la personne avait gagné un peso de plus que les minima signalés, elle n'est plus considérée comme pauvre, du point de vue statistique. D'ailleurs le seuil de pauvreté a été conçu en utilisant un mystérieux «panier de base d'aliments dont le contenu calorique et protéique permet de satisfaire un niveau minimum de besoins nutritionnels». Autrement dit, il s'agit d'un ensemble de produits alimentaires – dont la qualité et l'origine n'ont pas d'intérêt – dont un être humain a besoin pour ne pas mourir d'inanition.
En outre, avec un présupposé qui est fondé sur le cynisme le plus abjecte, l'enquête de la CASEN indique «on part de la supposition que les foyers qui peuvent couvrir de manière adéquate leurs besoins en alimentation peuvent également fournir le minimum dans les autres nécessités de base».
Et pourquoi donc suppose-t-on que quelqu'un qui a juste de quoi mal se nourrir aurait forcément les ressources pour accéder aux besoins de base (logement, électricité, eau, gaz, téléphone), à la santé, à l'éducation et à la sécurité sociale élémentaires et de bonne qualité, sans parler des loisirs, d'un emploi stable et d'une très longue liste d'autres besoins ? Sur quelle science s'appuie donc cette hypothèse ?
Il faut noter que ce seuil de la pauvreté est fixé par l'Etat à 64'000 pesos, dans un pays, le Chili, où deux voyages dans les transports publics coûtent 1000 pesos, un kilo de pain encore 1000 pesos, un mois de taxes universitaires plus de 200'000 pesos en moyenne, et la location mensuelle d'un studio ou d’une chambre avec une salle de bain partagée entre les locataires entre 60'000 et 80'000 pesos. Si l'on tient compte du chômage structurel qui ne passe pas sous la barre des 8-10%, on peut se demander combien de Chiliens gagnent moins de 350'000 pesos (700 dollars US) avec leur travail. Peut-être le 70 ou le 80% de la population ?
Il apparaît clairement que la pauvreté ou la paupérisation de la population du pays dépasse de loin le taux officiel de 15,1%, qui n'est qu'un chiffre mis en vitrine pour les évaluations de risque des multinationales qui orientent le grand capital d'investissement pour le bénéfice d'une minorité de rentiers et de grands propriétaires.
Dans un microbus de la Compagnie Transantiago, un usager avait collé un avis sur lequel on pouvait lire «Si je paie mon transport, je ne peux pas manger». Voilà la vérité dans ce petit pays dont le PIB augmente de 6% au détriment d'une inégalité sociale plus dure, une concentration économique et une exploitation sans freins des êtres humains et de la nature. (Traduction A l’Encontre)
(1) Président du Chili, entré en fonction en mars 2010, homme d’affaires ayant construit sa fortune sous Pinochet et issu d’une famille où l’on trouve le président de la conférence des évêques du Chili et un frère, Pablo, qui mit en place le système des fonds de pension sous la dictature d’Augusto Pinochet en ayant occupé un poste au Conseil d’administration de la Banque centrale…
(23 novembre 2010)
Andrés Figueroa Cornejo est un des auteurs publiés régulièrement sur le site Rebelion

mercredi 24 novembre 2010

Vague d'émotion après le décès de Mgr Sergio Valech


L
'ecclésiastique, évêque émérite de l'archevêché de Santiago, a dirigé le Vicariat de la Solidarité de 1987 à 1992, un organisme créé par l'Eglise chilienne pour venir en aide aux victimes du régime militaire, qui a fait plus de 3.000 morts ou disparus. En 2004, il avait aussi été à la tête de la Commission sur la prison politique et la torture - souvent baptisée Commission Valech -, qui avait établi que 28.000 Chiliens avaient été torturés sous le régime militaire, sur la foi de travaux d'experts et des témoignages de victimes.

CHILI: LE PRÉSIDENT INVALIDÉ !

Dans un communiqué, le directoire de l'ANFP [Asociación Nacional de Fútbol Profesional - Chile] indique que Segovia, qui est entre autres patron d'une université privée et propriétaire d'un club chilien (Union Española), ne peut assumer la présidence, certaines de ses entreprises étant sous contrat avec la Fédération, une situation contraire aux statuts.

La décision, qui contredit un avis récent de la commission juridique de la fédération, plonge le football chilien dans une crise de gouvernance. Segovia, qui dénonce une campagne contre sa personne, entend demander une réunion extraordinaire du Conseil suprême de l'ANFP rassemblant les clubs.


Segovia avait été élu le 4 novembre lors d'un scrutin contesté, devançant l'ancien journaliste Harold Mayne-Nicholls, président depuis quatre ans.


L'entrepreneur espagnol bénéficiait notamment du soutien des gros clubs alléchés par sa proposition d'une nouvelle répartition des droits télévisés plus favorable aux équipes drainant le plus de téléspectateurs.


Bielsa, que Mayne-Nicholls avait fait venir à la tête de la sélection, avait d'avance indiqué qu'il ne travaillerait pas avec Segovia.


Il a dirigé "la Roja" une dernière fois pour une victoire en match amical contre l'Uruguay (2-0) mercredi dernier.


Bielsa est adulé au Chili pour avoir redoré le blason de la sélection, qu'il a menée au Mondial-2010, 12 ans après sa dernière participation à une phase finale en 1998. Des centaines de supporteurs, refusant son départ, étaient venus en tee-shirts noirs au dernier match contre l'Uruguay.

Chili : Bielsa menace de partir

Le sélectionneur du Chili, l'Argentin Marcelo Bielsa, a affirmé mercredi [ 4 novembre 2010] qu'il quitterait son poste si le président de la Fédération, Harold Mayne-Nicholls, n'est pas reconduit dans ses fonctions. "Le jour où Harold ne sera plus aux commandes, j'abandonnerai le boulot", a dit Bielsa.
Mayne-Nicholls est à l'origine du recrutement de Bielsa en juillet 2008 et il a renouvelé son contrat après la participation de la sélection au Mondial d'Afrique du Sud, une compétition que le Chili n'avait plus disputé depuis 1998.
Lors des élections de jeudi, Mayne-Nicholls est opposé à l'homme d'affaires espagnol Jorge Segovia, président du club Union Española, qui a le soutien de grands clubs professionnels, comme Colo Colo ou Universidad de Chile. Le grand enjeu de cette élection est la répartition des recettes des droits télévisés, dont souhaiteraient bénéficier plus largement les clubs pros.

Chili: 18 morts dans une collision

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Photo Luciano Riquelme
"Neuf des blessés sont dans une situation très critique", a déclaré le ministre de la Santé, Jaime Manalich, après cet accident, survenu sur l'autoroute du soleil reliant Santiago à la ville portuaire de San Antonio, à 90 km sur la côte centrale du Chili. Selon le ministre, 23 personnes ont été blessées, mais le nombre de passagers était incertain. L'autocar est parti de la localité de Llo-Lleo avec 24 personnes à bord mais de nombreuses autres sont montées à bord sur le trajet.
L'autocar, qui transportait des étudiants et des personnes travaillant à Santiago, a traversé pour une raison inconnue le terre-plein central et s'est encastré contre un camion. Les deux véhicules ont fini leur course sur le bas-côté.

dimanche 21 novembre 2010

Des médecins cubains restent au Chili

"L'information dont nous disposons pour le moment fait état de quatre personnes travaillant dans la santé, qui n'ont ni demandé l'asile, ni une protection, mais ont simplement choisi de rester ici et d'essayer de travailler au Chili", a déclaré le ministre aux journalistes.
Il appartient au ministère de l'Intérieur de décider s'ils peuvent rester travailler au Chili, ou non, a-t-il ajouté.
Radio Cooperativa avait auparavant rapporté qu'un urgentiste, un traumatologue et un anesthésiste avaient fait part de leur intention de pas retourner à Cuba.
Elle citait notamment l'association chilienne Solidarité avec Cuba, qui dit avoir été informée par courrier électronique par l'un des trois transfuges.
"C'est une décision personnelle et nous ne sommes pas d'accord avec la manière, car il y a des mécanismes pour immigrer au Chili, mais nous comprenons les raisons personnelles", a déclaré à la radio Dagoberto Hernandez, porte-parole de l'association.
L'ambassadrice de Cuba à Santiago, Ileana Diaz-Arguelles, a exprimé ses regrets vendredi mais dit respecter la décision "personnelle" de "ceux qui ont décidé de ne pas retourner dans notre patrie".
"Ce qu'il faut souligner ce sont les résultats de cette brigade médicale, et le fait que la majorité rentre" au pays, a-t-elle déclaré à radio Cooperativa.
Plus de 60 médecins, infirmiers ou aide-soignants cubains étaient venus au Chili dans les jours suivant le séisme, se déployant dans des hôpitaux de campagne du centre-sud, à Rancagua et Chillan, où ils ont traité plus de 80.000 personnes depuis fin février.
Le séisme et le tsunami ont fait 521 morts et 56 disparus, et causé de lourds dégâts aux infrastructures.
Les derniers membres de la brigade médicale cubaine ont été honorés lors d'une réception jeudi et devaient regagner Cuba à partir de vendredi.

jeudi 18 novembre 2010

La Chine et le Chili s'engagent à renforcer la coopération bilatérale

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Le délégation chilienne conduite par le milliardaire conservateur Sebastián Piñera avec le président du Comité permanent de l'Assemblée populaire nationale (APN, le parlement chinois), Wu Bangguo lors de sa visite d'Etat en Chine. Photo José Manuel de la Maza
Les deux parties ont formulé ces engagements lors de la rencontre du président chilien Sebastian Piñera avec le plus haut législateur chinois Wu Bangguo et le Premier ministre chinois, Wen Jiabao.
Piñera a souligné le récent développement des relations bilatérales lors de sa rencontre avec Wu Bangguo, le président du Comité permanent de l'Assemblée populaire nationale (APN, le parlement chinois), notant que les deux pays ont noué des liens étroites par des expériences similaires et des aspirations au développement partagées.
Wu Bangguo a pour sa part déclaré que le développement des relations sino-chiliennes a apporté des bénéfices substantiels aux deux peuples.
Il a ajouté que la Chine considérait le Chili comme un pays très important en Amérique latine et qu'il tenait les relations entre les deux pays en haute estime.
Le Premier ministre chinois Wen Jiabao a également souligné le développement des relations bilatérales lors de sa rencontre avec Piñera. Il a déclaré au président chilien que la Chine et le Chili partageaient un vaste potentiel et de larges perspectives de coopération commerciale.
Il a appelé les deux parties à faire jouer pleinement l'accord de libre-échange bilatéral et à promouvoir la coopération réciproque dans divers secteurs tels que les services et l'investissement.
"La Chine encourage les cercles d'affaire des deux pays à intensifier la coopération et à développer l'investissement mutuel", a fait savoir Wen Jiabao, avant de proposer que les deux gouvernements fournissent de meilleures conditions afin de renforcer la coopération dans ce domaine.

mercredi 17 novembre 2010

La Chine et le Chili vont développer leur commerce

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Le milliardaire conservateur Sebastián Piñera, Président de la République du Chili, reçu au Grand Palais du Peuple à Beijing. Photo José Manuel de la Maza

Le président chinois Hu Jintao s'est entretenu mardi avec son homologue chilien Sebastian Piñera, en Chine pour une visite d'Etat de trois jours. Les deux chefs d'Etat ont également assisté à la signature de trois accords de coopération économique bilatérale.
Hu Jintao a proposé d'étendre les liens commerciaux sino-chiliens dans plusieurs domaines, tels que l'agriculture, les sciences et technologies, l'exploitation minérale, l'industrie du luminaire, la fabrication d'appareils ménagers et de machines.
Effectuant sa première visite en Chine depuis la prise de fonction en mars, Piñera a déclaré qu'il était toujours "plein de passion" pour renforcer la coopération pragmatique avec la Chine.
Le Chili est le deuxième plus grand partenaire commercial de la Chine en Amérique latine, tandis que la Chine est le plus gros partenaire du Chili. Le volume du commerce bilatéral a atteint 17,72 milliards de dollars (soit +2,1%) l'année dernière.
Piñera a fait savoir que le Chili était prêt à travailler avec la Chine dans les domaines de la coopération économique dans la région Asie-Pacifique, dans les pourparlers du cycle de Doha, les réformes des institutions financières internationales et du changement climatique.

Chili / mine: 33 femmes retranchées

Entrée de la mine de charbon « Chiflon del Diablo » à Lota ville du sud du Chili. Photo Wikipedia

Les 33 femmes sont recluses à 500 de profondeur dans la mine dite "Chiflon del Diablo", près de la ville Lota, à 500 km environ au sud de Santiago: cette ancienne mine de charbon désaffectée dans les années 90 a été transformée en site touristique, aux galeries ouvertes aux visiteurs.
Le groupe, qui dit représenter plus de 12.000 personnes dans le centre-sud du pays, réclame la réactivation et l'inscription au budget 2011 d'un plan d'emploi d'urgence, pour des travaux de déblaiement et reconstruction, et qui selon elles a permis à des milliers de foyers sinistrés de tenir en 2010.
"Nous avons essayé beaucoup de choses pour qu'on nous prenne en compte, mais le gouvernement ne nous a pas écoutées, alors nous sommes réduites à cette mesure de force", a déclaré Brigida Lara, une porte-parole du groupe à la surface, citée par le site internet du quotidien La Tercera. La police était présente hier en fin de journée en surface de la mine.
Le choix du nombre, 33, s'inspire directement des 33 mineurs de San José (nord) dont le calvaire souterrain a accaparé l'attention du gouvernement, et au-delà du monde, pendant plus de deux mois. Bloqués à 600 m sous terre par un éboulement début août, ils avaient été ramenés sains et saufs en surface lors d'un sauvetage spectaculaire le 13 octobre.
Les 33 femmes ont demandé une réunion avec l'archevêque de Concepcion Mgr Ricardo Ezzati et l'intendante (préfet) régionale Jacqueline Van Rysselberghe. Elles menacent d'entamer aujourd'hui une grève de la faim.

mardi 16 novembre 2010

Le sauvetage des mineurs rehausse l'image du Chili

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Des "parkas rouges" pour les ministres et le Président de la République du Chili, "parkas blues" pour les responsables de rang inférieur font partie de la panoplie de publicité et de communication du président.

Déjà apprécié des investisseurs à la recherche d'opportunités dans une Amérique du Sud qui a en grande partie basculé à gauche, le Chili a vu sa réputation d'efficacité confirmée par la réussite totale, mercredi, d'une opération techniquement très compliquée.
Sebastian Piñera, qui a fait fortune dans la carte de crédit et le transport aérien, est devenu en mars le premier président conservateur au pouvoir au Chili depuis une vingtaine d'années.
"Le Chili n'est plus le même pays qu'il y a 69 jours", s'est-il félicité après avoir donné l'accolade à chaque mineur au fur et à mesure que la capsule "Phénix" les sortait des entrailles de la Terre. "Nous sommes davantage respectés".
La phase finale de l'opération a pris moins de 24 heures après les semaines de forage nécessaires pour aménager un puits de près de 700 mètres de profondeur pour atteindre les mineurs.
Elle a été suivie par des centaines de millions de téléspectateurs de par le monde et a déclenché une explosion de joie à travers tout le Chili.
La cote de popularité de Piñera a atteint un nouveau sommet en août en raison de ses efforts pour délivrer les hommes, localisés 17 jours après l'éboulement qui les a bloqués au fond.
Sa gestion de la crise l'a aidé à faire voter un projet de loi relevant les redevances dues par les compagnies minières afin de financer la reconstruction après le séisme dévastateur de février. Ce tremblement de terre et le manque de réactivité du précédent gouvernement de centre gauche, sur le départ au moment du séisme, avaient ébranlé la confiance des Chiliens.
PROBLÈMES DE SÉCURITÉ
Une nouvelle progression dans les sondages du président Piñera, qui est âgé de 60 ans, est désormais acquise.
"Le sauvetage devrait avoir un effet très positif pour Piñera. On a vu un très grand sérieux en termes de patience, de planification et de ressources, ce qui montre que le Chili appartient au monde développé", note Walter Molano, directeur de la recherche chez BCP Sécurities à Greenwich (Connecticut).
"Je ne sais pas si cela aura un impact immédiat sur les investissements, mais cela aura un impact durable sur la manière dont le monde perçoit le Chili", prédit-il.
L'éboulement du 5 août dans la mine avait choqué le pays, premier producteur mondial de cuivre, en mettant l'accent sur les problèmes de sécurité, talon d'Achille de son secteur minier.
Sebastian Piñera a licencié le responsable gouvernemental de ce secteur, pris des dispositions pour renforcer les mesures de sécurité obligatoires dans les mines de charbon du Sud aussi bien que dans celle de cuivre et d'or du désert d'Atacama, dans le Nord.
Le président chilien a fait appel sans tarder à des experts de renommée mondiale, consultant la Nasa, l'agence spatiale américaine, et s'appuyant sur l'expérience de la Codelco, l'entreprise nationale d'exploitation du cuivre.
Il en a résulté des prouesses technologiques qui ont permis de localiser avec précision les 33 mineurs, de les retrouver vivants en forant un puits de la taille d'un pamplemousse et de leur faire parvenir du ravitaillement.
Le défi suivant a été d'élargir le puits pour y descendre une capsule juste assez grande pour accueillir un homme afin de remonter les mineurs à la surface, un à un.
Le sauvetage a été salué par de nombreux dirigeants étrangers, du président Barack Obama au Vénézuélien Hugo Chavez, adversaire politique de Piñera, qui a téléphoné à son homologue chilien pour le féliciter.
Pour Alberto Ramos, analyste chez Goldman Sachs, le Chili, qui était déjà un marché très attractif, a démontré à quel point il peut être bien organisé et efficace.
L'opération de sauvetage a aussi permis à Piñera de montrer qu'il n'est pas seulement un homme d'affaires et un politicien habile, "mais elle lui a donné l'occasion de dévoiler son côté humain et sa compassion", souligne-t-il.
Nicole Dupont pour le service français, édité par Gilles Trequesser

lundi 15 novembre 2010

Le président chilien en visite d'Etat en Chine

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Photo Photo José Manuel de la Maza
Le président Sebastian Piñera, entré en fonction en mars, a attiré l'attention mondiale grâce au sauvetage réussi des mineurs d'une mine d'or et d'argent à San José, dans le nord du Chili.
Le Chili est devenu le premier pays en Amérique du Sud à établir des relations diplomatiques avec la Chine le 15 décembre 1970.
Sebastian Piñera attache une grande importance au développement des relations Chili-Chine. Il a déclaré en août que le développement des relations avec la Chine était une des premières priorités de son pays.
Le Chili espère renforcer ses relations avec la Chine dans les domaines politique, économique, commercial, culturel, etc., a-t-il indiqué à l'Agence de presse Xinhua (Chine Nouvelle) avant sa première visite présidentielle en Chine.
Bien qu'à des milliers de kilomètres de distance, les deux pays ont maintenu des relations amicales depuis l'établissement de leurs relations diplomatiques il y a 40 ans, a-t-il affirmé.

L'Asie-Pacifique veut transformer son rêve de libre-échange en réalité

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Clôture du sommet, après deux jours de travail, le 18e Sommet du Forum de coopération économique Asie-Pacifique (APEC) sur le thème "Changement et action" a été couronné de succès le 14 novembre à Yokohama, au Japon. Photo José Manuel de la Maza


A l'issue de deux jours de sommet à Yokohama (région de Tokyo), les chefs d'Etat et de gouvernement des 21 économies du Forum économique Asie-Pacifique (Apec) se sont engagés à résister aux sirènes du protectionnisme, séduisantes en ces périodes d'incertitude après la crise de 2008-09.
"Nous demandons à l'Apec de prendre des mesures concrètes vers la réalisation de la zone de libre-échange Asie-Pacifique", ont-ils déclaré dans leur communiqué.
Ce projet vise à créer un immense espace libre de barrières tarifaires de l'Asie orientale aux rives américaines de l'Océan Pacifique.
Pour approcher leur idéal, les dirigeants comptent "s'appuyer sur les projets régionaux en cours, comme l'Asean+3, l'Asean+6 et le partenariat transpacifique (TPP)", des espaces de libre-échange en construction géographiquement plus restreints.
L'Asean+3 regroupe les dix pays de l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est (Asean), plus la Chine, le Japon et la Corée du Sud. L'Asean+6 rassemble les mêmes, plus l'Inde, l'Australie et la Nouvelle-Zélande.
Le TPP est une petite zone de libre-échange limitée à Brunei, au Chili, à la Nouvelle-Zélande et à Singapour, mais que les Etats-Unis veulent intégrer, tout comme l'Australie, la Malaisie, le Pérou et le Vietnam.
Après l'Apec, un premier "sommet" des membres et aspirants au TPP s'est réuni et les neuf Etats participants se sont donné pour objectif une "entrée en fonctionnement (du traité) avant la prochaine réunion de l'Apec en novembre 2011", selon le président chilien Sebastian Piñera.
Deux réunions sont prévues d'ici là entre les "Neuf", en Nouvelle-Zélande puis au Chili. Les Etats-Unis font tout pour accélérer ces négociations, afin de ne pas rester à l'écart de la dynamique économique asiatique.
La Chine, elle, préfère négocier "entre Asiatiques" avec l'Asean, bien que consciente que certains pays de la région souhaitent intégrer les Etats-Unis à l'espace transpacifique pour contrebalancer son influence grandissante.
Dimanche, le président chinois Hu Jintao a voulu envoyer un message rassurant.
"La Chine reste déterminée à poursuivre une politique régionale fondée sur des relations de bon voisinage et d'amitié", a-t-il dit devant les participants de l'Apec, dont certains ont des conflits territoriaux avec Pékin
Membre de l'Asean+3, le Japon a décidé de discuter aussi avec le groupe TPP.
"Je ne crois pas qu'on puisse dire que l'Asean+3 est +chinoise+ et que le TPP est +américain+", a assuré le Premier ministre japonais Naoto Kan, hôte des débats.
Le communiqué final du sommet de Yokohama a rendu compte de cette toile complexe d'échanges et d'accords, qui évolue sur fond de rivalité américano-chinoise pour la prééminence dans cette région plus que jamais stratégique.
Le texte commun promeut également pour la première fois une "stratégie de croissance", où les pays de l'Asie-Pacifique mettent en avant la nécessité d'assurer "une reprise durable de la demande dans le secteur privé" et de fonder les assises "d'une croissance plus équilibrée" à l'avenir, dans l'esprit des conclusions du G20 de Séoul.
L'Apec s'est dit aussi en faveur de "taux de change davantage déterminés par le marché, reflétant les fondamentaux économiques" et a promis "d'éviter toute dévaluation compétitive" des devises, à l'heure où une possible "guerre des monnaies" suscite l'inquiétude.

samedi 13 novembre 2010

Неруда, Пабло

Неруда, Пабло 1953
Па́бло Неру́да (исп. Pablo Neruda — псевдоним, принятый в качестве основного имени; имя, данное при рождении: Рика́рдо Элиэ́сер Нефтали́ Ре́йес Басоа́льто, исп. Ricardo Eliécer Neftalí Reyes Basoalto) (12 июля 1904—23 сентября 1973) — чилийский поэт, дипломат и политический деятель, сенатор республики Чили, член Центрального комитета Коммунистической партии Чили. Лауреат Международной Сталинской премии «За укрепление мира между народами (1953) и Нобелевской премии по литературе (1971).

jeudi 11 novembre 2010

Grève dans le cuivre chilien

Dans un marché aussi tendu que nerveux toute perturbation de l’offre peux entrainer un nouveau record nominal de prix pour le cuivre.
Sur le marché londonien la cotation à trois mois de la tonne de cuivre s’est encore raproché de son record, 8 940 dollars, établi en juillet 2008, atteignant 8 801 dollars le 8 novembre. En Chine, le métal rouge est monté à 68 090 yuans sur le SHF ce matin, soit 10 177 dollars. Des hausses provoquées par des indicateurs positifs concernant l’économie chinoise, le rachat d’obligations d’Etat par la Fed et toujours des contraintes sur l’offre. Au Chili, une grève touche Compañía Minera Doña Inés de Collahuasi SCM, la troisième mine de cuivre du monde. Si, selon les dirigeants du site, l’utilisation de main-d’œuvre de remplacement a pour le moment limité les pertes de production, la grève, qui est entrée dans son cinquième jour.
Collahuasi est un site minier exploité par deux grands mineurs diversifiés – le suisse Xstrata et le britannique Anglo American – détenant chacun 44% du joint-venture, associés à des partenaires japonais. Située à 4 400mètres au-dessus du niveau de la mer dans l’Altiplano de Tarapacá, à l’extrême nord du Chili, le complexe a produit l’an dernier 535 853 tonnes de cuivre (soit 10% de la production chilienne et près de 3% de l’offre mondiale) et 2 541 tonnes de molybdène. Près de la moitié des concentrés produits sur le site (492 727 tonnes) sont exportés vers la Chine comme ainsi que 27,9% des 43 126 tonnes de cathodes raffinées.
Les 1 551 travailleurs syndiqués de Collahuasi réclament une augmentation de 10% de leurs salaires et une hausse de leurs avantages divers alors que l’entreprise ne propose que 2 à 3% d’augmentation, assortie d’une amélioration du salaire indirect d’une prime à la signature et d’un prêt sans intérêt totalisant 27 000 dollars. Une grève a été récemment évitée par Codelco, le premier producteur mondial, sur son site de Salvador. L’entreprise d’Etat chilienne avait, outre une augmentation de salaires, offert une prime de 14 000 dollars en échange de la signature d’un contrat de trois ans. Codelco devra encore trouver un accord avec les mineurs de Radomiro Tomic, avant la fin de l’année.
Les opérations ne sont pas encore affectées suite à l’emploi, comme la loi le permet, de travailleurs temporaires, mais la production devrait baisser si le mouvement se poursuit plus d’une semaine, relève Morgan Stanley dans une note. Généralement, les conflits dans le cuivre se résolvent rapidement, ne durant pas plus de deux semaines. Il y a eu deux conflits majeurs plus longs, 25 jours dans la plus grande mine du monde, Escondida, en 2006 et 42 jours à Spence (BHP Billiton) en 2009. Avec un marché attendu autour de 19 Mt en 2010, à l’équilibre ou en léger déficit, toute nouvelle perturbation entraine des conséquences importantes pour la volatilité des cours.

Chili : deux mineurs tués et un blessé

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Les cadavres sont descendus par des secouristes, les victimes fatales ont été identifiées comme Homero Aguirre et Daniel Lazcano, de 40 et 26 ans d'âge. Photo UPI

"L'accident a fait deux morts, identifiés comme Homero Aguirre et Daniel Lazcano, âgés de 40 et 26 ans et qui travaillaient sur place. Un autre ouvrier de 21 ans a été blessé à l'oeil gauche, mais sa vie n'est pas en danger", précise la préfecture dans un communiqué.
Dans un premier temps, elle avait fait état d'un mineur blessé et de deux autres restés bloqués au fond de la mine.
Selon les autorités, "une mauvaise manipulation d'explosifs" serait à l'origine de l'accident, qui a eu lieu dans la mine de cuivre de Los Reyes (les Rois), à Puquios, à 50 km au nord-est de la ville de Copiapo (800 km au nord de Santiago).
La mine San José, d'où ont été extraits les "33" le 13 octobre après un calvaire de 69 jours à près de 700 m sous terre, se trouve elle-même à une cinquantaine de km au sud-ouest de Copiapo, dans le désert d'Atacama.

lundi 8 novembre 2010

MARCELINO CAMACHO. LE LEADER SYNDICALISTE QUI MARQUA LA LUTTE CONTRE LA DICTATURE


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DE GAUCHE À UNE DROITE,AGUSTÍN MORENO, VIRGILIO HERAS,
CHEMA DE LA PARRA, MARCELINO CAMACHO, RODOLFO BENITO,
ANTONIO GUTIÉRREZ, NICOLÁS REDONDO Y JOSÉ LUIS DAZA
LORS DE LA MANIFESTATION DU 16 DÉCEMBRE 1988À MADRID 
  
PHOTO AGUSTÍN MORENO

Combattant républicain interné dans les camps franquistes, dirigeant historique fondateur du syndicat de classe des commissions ouvrières et militant communiste, Marcelino Camacho est décédé il y a quelques jours, à Madrid.
MARCELINO CAMACHO, CCOO. FÊTE DU TRAVAIL 
PSUC. AU MONTJUÏC, BARCELONE 1977
PHOTO 
GALERIE DE MANEL ARMENGOL CHEZ FLICKR
« As-tu lu le dernier livre de Roger Garaudy ? Qu’en penses-tu ?» Au parloir de la prison de Carabanchel dans la banlieue de Madrid, Marcelino Camacho avait délaissé un moment sa femme, Josefa, poussant le leader communiste asturien Horacio Inguanzo à qui je rendais visite, pour me poser la question. Je ne le connaissais pas et Horacio me dit : « C’est Camacho, le leader syndicaliste, avaleur de livres, mon camarade de parti et ami très proche. » C’était au mois d’août 1973, trois ans avant la mort de Franco. Camacho et Inguanzo avaient été condamnés par la dictature à vingt ans de prison.

Le futur fondateur des Commissions ouvrières (CC.OO) avait déjà une vie bien remplie : d’abord six ans de prison après la guerre d’Espagne pour « participation à la rébellion » puis interné dans différents camps de travaux forcés avant d’être transféré à Tanger d’où il s’échappe, passe au Maroc sous tutelle française et se retrouve à Oran. Il aimait cette ville où il a appris une langue française teintée d’espagnol et d’arabe. Un soir à Paris dans les années 1980, reçu par Roland Leroy au siège de l’Humanité, Camacho nous avait fait passer un moment savoureux en déclinant un discours… coloré.

Marcelino Camacho et sa famille rentrent en Espagne en 1957. Dure période. Ouvrier métallurgiste dans l’entreprise Perkins Hispania, il a le culot de se présenter à l’élection du comité d’entreprise dans le syndicat vertical lié au pouvoir. « Il fallait, précisera-t-il plus tard, profiter de toutes les possibilités pour organiser la lutte contre le régime et améliorer les conditions de vie des travailleurs. » En 1964, il crée la commission ouvrière de la métallurgie de Madrid, sous le nom de Commission provinciale des délégués et représentants syndicaux. Il s’agissait de la première commission ouvrière de nature permanente à l’origine de la Confédération syndicale des commissions ouvrières (CC.OO) qui compte aujourd’hui près de trois millions d’adhérents.

À partir de 1965, il passe de nombreuses journées et nuits dans les locaux de la brigade politico-sociale. Il est emprisonné en 1967 et il lui faudra attendre la mort de Franco pour recouvrer la liberté. C’était en 1976. Cette même année, Marcelino Camacho est élu premier secrétaire général des Commissions ouvrières. Il fut aussi élu député du Parti communiste d’Espagne lors de la période de transition (1977) mais quitta rapidement cette fonction « pour éviter tout conflit entre la discipline de vote du Parti et la fidélité aux intérêts des travailleurs ».

À chaque voyage en Espagne que j’effectuais pour l’Humanité, je rendais visite à Marcelino devenu un personnage incontournable de la vie politique et sociale du pays. J’avais souvent un bouquin à offrir à « l’avaleur de livres ». « Tu es libre demain, me dit-il un jour, si oui viens avec moi à Barcelone. »

À peine débarqué dans la capitale catalane, j’ai pu constater la popularité de Camacho. Difficile de se frayer un chemin dans l’aéroport. Dans la voiture, un responsable syndical annonçait le programme de la journée. Rencontres avec les salariés de la Telefonica, puis avec les travailleurs de la Seat dans la banlieue de Barcelone, déjeuner avec les responsables syndicaux de la région puis nouvelle rencontre cette fois dans une usine textile avant quelques interviews et le meeting du soir. Pendant toute cette journée, Marcelino a peu parlé, ne s’exprimant que le soir lors du meeting. « Il faut savoir écouter », disait-il. Chaque semaine ou presque, il fuyait le bureau pour aller au contact des salariés.

Marcelino Camacho est mort il y a quelques jours à Madrid. Il avait quitté depuis plusieurs années ses responsabilités. « Je suis, je reste communiste et militant syndicaliste », clamait-il. Un homme droit, courageux, brillant organisateur, d’une intelligence pétillante qui a marqué la lutte contre la dictature et la défense des travailleurs vient de disparaître. Comme Pasionaria, il restera gravé dans la mémoire espagnole.

jeudi 4 novembre 2010

Solidarité internationale


Quinzaine de la solidarité internationale du 13 novembre au 27 novembre 2010
Elle est l’occasion de découvrir la diversité des engagements solidaires et des projets de développement portés dans notre département, dans notre ville et dans nos quartiers par la municipalité, des associations, des établissements scolaires ou des individus.

Voir le programme complet ici

lundi 1 novembre 2010

DILMA ROUSSEFF ÉLUE PRÉSIDENTE DU BRÉSIL

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Dilma Rousseff, après avoir émis son vote dans un bureau de la ville de Porto Alegre. Photo AFP
Elle devance de plus de onze points d'avance son rival social-démocrate José Serra au second tour de l'élection présidentielle.

Selon un dépouillement portant sur 95% des suffrages, l'ex-numéro deux du gouvernement du président Luiz Inacio Lula da Silva obtient 55,6% des voix et l'ancien gouverneur de Sao Paulo 44,4%.


Ces résultats ont été reçus par des ovations et des cris de joie au siège du comité de campagne de Rousseff, où arrivaient ministres, gouverneurs et dirigeants de la coalition gouvernementale.


"J'arrive avec un sentiment de victoire méritée", a dit le dirigeant du Parti des Travailleurs (PT, gauche), José Dirceu. Les militants du PT euphoriques, revêtus de chemises rouges et agitant des drapeaux, se massaient devant le siège du comité du parti, dans un hôtel de Brasilia.


La candidate du Parti des Travailleurs (PT-gauche) a bénéficié de l'énorme popularité de Lula et du succès de sa politique qui a apporté la prospérité à ce pays grand comme deux fois l'Union européenne.


Dilma Rousseff a suivi les résultats avec le président Lula et devait prononcer une courte allocution avant de célébrer sa victoire sur l'esplanade des ministères, au coeur de la capitale fédérale.


En votant dans la matinée dans sa ville de Porto Alegre (sud), Dilma Rousseff avait déclaré attendre "avec confiance le résultat du vote", en raison du large avantage accordé par tous les sondages.


José Serra, qui a voté dans son fief de Sao Paulo dont il était gouverneur avant de se lancer pour la deuxième fois dans la course à la présidence, n'avait pas encore réagi à sa défaite.
Lula ne pouvait se représenter après deux mandats successifs et doit transmettre le pouvoir à sa dauphine le 1er janvier. Il n'a rien dévoilé de ses projets d'avenir mais l'opposition le soupçonne de vouloir être l'éminence grise de sa protégée.


Samedi, celle-ci avait assuré que, si elle était élue, elle maintiendrait une relation "intime et forte" avec son mentor Lula.


Ce dernier a toutefois écarté dimanche une participation à un gouvernement Rousseff. "Il n'y a aucune possibilité qu'un ex-président participe à un gouvernement. Dilma, si elle est élue, devra former un gouvernement qui aura son image".
Dénuée de charisme mais à la réputation de "dame de fer" quand elle était au gouvernement, Dilma Rousseff a combattu la dictature militaire dans les années 70 et a été emprisonnée pendant deux ans (bien deux ans). Cette économiste se présentait pour la première fois à une élection.


Les deux candidats s'étaient engagés à poursuivre la politique de Lula qui a sorti de la pauvreté 29 millions de Brésiliens avec une économie en plein boum.


L'abstention a marqué le second tour avec 21% des Brésiliens, selon les résultats partiels, qui ne sont pas allés voter, bien que le vote soit obligatoire.