jeudi 24 novembre 2011

LES ÉTUDIANTS CHILIENS MAINTIENNENT LA MOBILISATION

Les manifestants demandent en priorité un réinvestissement fort de l’Etat dans l’enseignement public. L’Etat s’était désengagé dans les années 1980, lors de l’application des politiques libérales de la dictature. La prise en charge des écoles publiques a été déléguée aux autorités locales. Une délégation qui a créé de grandes disparités, de moyens et de qualité de l’enseignement proposé entre les établissements publics et privés.

ENFIN, LE DIALOGUE ?

Les autorités chiliennes entament déjà des consultations en vue d’apporter quelques éléments de réforme. Un effort budgétaire  dans le domaine de l’éducation sera ainsi effectué pour 2012. Il sera voté le 30 novembre prochain au plus tard.
Jaime Gallardo, dirigeant du principal syndicat enseignant, affirme que le gouvernement lui acheminera incessamment des propositions sur une dé-municipalisation de l’éducation. L’opposition socialiste applaudit des deux mains cette ouverture au dialogue du gouvernement. Elle juge toutefois les propositions budgétaires insuffisantes.  
Manifestants et policiers anti-émeutes se sont affrontés durant les deux jours de la manifestation. Les forces de l’ordre ont utilisé des canons à eau et des gaz lacrymogènes contre les protestataires. Une personne qui portait un fusil à air comprimé a été arrêtée par la police. Des cocktails molotov ont été également saisis dans des sacs à dos appartenant à des jeunes. Au-delà du système éducatif, la protestation chilienne s’inscrit dans un ras-le-bol plus générationnel contre les gouvernements en place. Le président Sebastian Piñera reste très impopulaire et la colère de la rue pourrait bien se reporter sur une autre revendication.