samedi 28 janvier 2012

LE CHILI VEUT PÉNALISER LA CONTESTATION

Jeudi, les organisations sociales et la très active Fédération des étudiants de l’université du Chili (Fech) ont appelé à manifester devant le palais de justice de Santiago contre une loi qui prétend, entre autres choses, « criminaliser la protestation, poursuivre, par exemple, ceux qui ont manifesté avec leurs casseroles sans autorisation – terrorisme d’État – ou utiliser des photographies, que nous avons nous-mêmes prises, contre nous », explique la Fech. Au titre de l’article 269 de la loi Hinzpeter, seront punis d’une peine de prison de cinq cent quarante et un jours à trois ans ceux qui participent aux désordres ou quelconque autres actes de violences pour les faits suivants : « Paralyser ou interrompre un service public comme les communautés hospitalières, les combustibles, les communications, les transports (…) Envahir ou occuper les services ou établissements commerciaux, industriels, éducatifs, religieux, privés ou municipaux (…) Empêcher ou altérer la libre circulation des personnes sur les ponts, les chemins. » Toujours selon cet arsenal répressif, les peines s’appliqueraient à ceux qui ont
invité ou promu « ces désordres ». Ce qui revient à interdire toute protestation. Et ce alors que « l’opération châtiment » à l’œuvre s’est traduite par l’expulsion de 3 000 étudiants et le licenciement de 4 000 enseignants pour avoir participé aux mobilisations pour un autre modèle éducatif.

Un projet de loi entend criminaliser les mouvements sociaux et leurs organisateurs.

Cathy Ceïbe

CHILI : UN POLICIER CONDAMNÉ POUR AVOIR GRIÈVEMENT BLESSÉ UN PHOTOGRAPHE DE PRESSE


DES COLLEGUES ASSISTENT AU PHOTOGRAPHE GRIÈVEMENT BLESSÉ 

M. Salas avait été frappé le 21 mai 2008 avec une longue cravache, au moment où il couvrait une manifestation, pendant le discours sur l'état de la Nation de la présidente d'alors Michelle Bachelet, au Parlement de Valparaiso (120 km à l'ouest de Santiago).

Les graves lésions à l'oeil droit avaient entraîné la perte de cet oeil.

Le policier a toujours nié sa responsabilité dans l'agression, et n'avait été identifié que par le moyen de photographies, grâce à des marques sur son casque, et des tâches reconnaissables sur la robe de son cheval.

L'avocat du photographe, Alfredo Morgado, a exprimé sa satisfaction "que la justice ait réussi à établir la vérité en dépit de la coopération inexistante des policiers". Mais il fera appel pour alourdir la peine, selon lui "minime" eu égard aux circonstances et à la gravité de la blessure.

Le Chili a été dénoncé par Reporters sans Frontières dans son rapport 2011, notamment pour des agressions, arrestations et détentions pendant plusieurs heures de photographes de presse et cameramen couvrant des manifestations étudiantes.


  VÍCTOR SALAS, PHOTOGRAPHE DE L'AGENCE EFE, GRIÈVEMENT BLESSÉ. 
LES GRAVES LÉSIONS À L'OEIL DROIT AVAIENT ENTRAÎNÉ LA PERTE DE CET OEIL.

RSF a fait reculer le Chili de 47 places, au 80e rang sur 179 pays au classement de la liberté de la presse, en raison de "nombreuses atteintes à la liberté d'informer, très souvent commises par les forces de l'ordre" dans le contexte des protestations étudiantes. Le gouvernement a déploré des incidents qu'il "n'approuve en rien" et s'est engagé à faire en sorte qu'ils soient évités à l'avenir.

mercredi 25 janvier 2012

EX AGENTS DE LA DICTATURE MILITAIRE CONDAMNÉS POUR LA DISPARITION DE 3 DÉTENUS À COLONIE "DIGNIDAD"

ELIZABETH REKAS URRA, 27 ANS, ASSISTANTE SOCIALE DU METRO, ENCEINTE DE QUATRE MOIS AU MOMENT DE SA DÉTENTION, ET SON MARI, ANTONIO ELIZONDO ORMAECHEA, INGÉNIEUR DE 29 ANS, TOUS DEUX MILITANTS DU PARTI MAPU (GAUCHE). ILS ONT ÉTÉ ENLEVÉS EN PLEIN CENTRE VILLE DE SANTIAGO LE 26 MAI 1976. ILS SONT PASSÉS PAR LA MAISON DE TORTURES DE VILLA GRIMALDI ET EMMENÉS ENSUITE À COLONIA DIGNIDAD, D’OÙ ILS SONT DISPARUS COMME DES CENTAINES D’AUTRES VICTIMES DE LA DICTATURE. PHOTO : MÉMOIRE VIVANTE.
JUAN BOSCO MAINO CANALES
Les victimes sont Juan Maino Canales, 27 ans, Antonio Elizondo Ormaechea, 29 ans, et son épouse Elizabeth Rekas Urra, de 27 ans, qui était enceinte lors de leur arrestation à Santiago le 26 mai 1976.Les trois prisonniers ont été emmenés d’abord à la Villa Grimaldi, maison de tortures tenue à Santiago par la DINA, et transférés ensuite à la « colonie  Dignidad », enclave néo-nazi près de la ville de Parral, 350 km au sud de Santiago.
Les sbires de la police politique de Pinochet se sont aussi emparés de deux véhicules appartenant aux victimes, qui ont été vus par la suite à la Colonie Dignidad, où ils étaient utilisés par des membres de la colonie.

Dignidad était une colonie agricole sectaire fondée au Chili en 1961 par des expatriés allemands, dont notamment Paul Schäfer, brancardier de la Waffen SS et ancien nazi qui a fuit dans les années 60 à un procès pour actes de pédophilie en Allemagne.

La « colonie » c’est une enceinte de 15 000 hectares, clôturée par des barbelés et pourvue de sophistiqués dispositifs d’écoute et de surveillance, où quelques 300 colons d’origine allemande ont vécu en autarcie. Un petit état dans l’état, où durant des décennies a régné en maître Paul Schäfer, pasteur luthérien, gourou néo-nazi et pédophile notoire, qui a pratiqué des sévices sexuelles sur des enfants pendant des longues années, et a prêté une très active collaboration à la répression des opposants politiques à la dictature militaire de Pinochet.

Des hauts dignitaires du régime militaire, des membres de la junte au pouvoir et les responsables des appareils répressifs de la dictature étaient périodiquement invités dans la « Colonie ». Des nombreuses découvertes y ont été réalisées lors des perquisitions policières à la fin de la dictature : des caches d’armes et du matériel de guerre, des véhicules volés aux victimes de la répression 
enfouis et des charniers clandestins. Et l’énorme domaine n’a pas encore livré tous ses secrets. En 1991, après Pinochet, elle perd son statut protégé et devient la Villa Baviera.

Comme il a été établi lors de l’instruction de ce dossier -et selon des témoignages de survivants ayant déposé dans plusieurs autres investigations-, la Colonie Dignidad a été utilisée par la dictature militaire comme centre de détention et mise au secret, de tortures et d’élimination d'opposants politiques.

Le leader de l'enclave Paul Schäfer était aussi inculpé dans ce dossier, mais il est mort en prison en 2010, alors qu’il purgeait une peine pour des abus sexuels contre des mineurs.

L'ex-chef de la DINA Manuel Contreras écope donc de dix ans et un jour, et il cumule ainsi des condamnations pour près de 250 ans de prison dans  nombreux cas de violations aux droits de l'homme.

La même peine est attribuée au colonel Carlos López Tapia,  qui fut membre de la caravane de la mort, ex-chef de Villa Grimaldi, ancien maire nommé par Pinochet et responsable de plusieurs meurtres et disparitions d’opposants.

Eugenio Fieldhouse Chávez, ex-agent DINA et ancien préfet de la police civile  d’Investigations écope de 5 ans et un jour de prison pour complicité des séquestrations suivies de mort.

Gerard Mücke Koshipzke, membre de la Colonie Dignidad et ancien garde de corps de Schäfer, complice, est condamné à 5 ans et un jour.

Karl Johann Van der Berg Schurmann, membre de Dignité, 5 ans et un jour de prison comme complice.

Le juge a prononcé aussi le classement temporel pour le médecin Hartmutt Hopp, en fuite en Allemagne depuis l'année dernière pour échapper au procès dans d'autres dossiers en cours. Une demande d’extradition est en cours devant la justice allemande.

EFFACER LA DICTATURE DES LIVRES D'HISTOIRE, C'EST GRAVE

DESSIN DE PANCHO CAJAS PARU DANS LE JOURNAL  EL COMERCIO, EQUATEUR
Pour certains, ce changement conceptuel est infime et ne modifie en rien la réalité de ce qui « s’est réellement passé » au Chili pendant 17 ans. La majorité des Chiliens savent que les militaires ont gouverné de manière autoritaire, qu’ils ont été portés au pouvoir par un coup d’Etat et renversés par un gouvernement démocratiquement élu, qu’ils n’avaient pas le moindre respect pour les droits de l’homme et qu’ils ont transformé radicalement les fondements matériels et subjectifs de notre nation. Pour d’autres, le concept n’a pas vraiment d’importance si nous sommes capables de débattre en public de notre histoire et si la télévision aborde ouvertement les atteintes aux droits de l’homme avec des séries comme  « Les archives du Cardinal » ou la dernière saison de  « Les années 80 ».
 
GONZALO VIAL CORREA (NÉ À SANTIAGO DU CHILI LE 29 AOÛT 1930  MORT LE 30 OCTOBRE 2009) FUT UN HISTORIEN, JURISTE ET JOURNALISTE CHILIEN, MEMBRE DU CONSEIL DE DÉFENSE DE L'ÉTAT, INTELLECTUEL CATHOLIQUE ET CONSERVATEUR,   MINISTRE ET PARTISAN DU DICTATEUR PINOCHET.
En tant qu’historienne, je m’insurge contre ces affirmations, parce que le débat sur notre passé reste ouvert et que les changements conceptuels ne sont ni innocents ni anodins. Ces changements cachent une intention politique et idéologique évidente et c’est pourquoi il est important de la rendre visible au plus grand nombre. N’oublions pas que c’est ce passé qu’on va enseigner aux enfants de notre pays.

En janvier 1999, un groupe d’historiens dirigé par Gabriel Salazar, Julio Pinto, Mario Gracés, Sergio Grez et María Angélica Illanes ont endossé la lourde charge de débattre ouvertement de la dénomination et de la représentation de notre passé récent, s’opposant ainsi à l’historien de droite Gonzalo Vial et à son histoire du  « régime militaire » expurgée des atrocités commises pendant ces 17 années, vue selon une perspective où le coup d’Etat est conçu comme la planche de salut d’institutions politiques démocratiques en phase terminale. De ce travail est né le célèbre  « Manifeste des Historiens  » signé par des milliers d’historiens chiliens et étrangers.

Nous autres historiens savons que les concepts sont des outils essentiels pour la constitution de la réalité sociale. Car de tels concepts contribuent à produire les signifiés de cette réalité matérielle qu'on aspire à non seulement à nommer, mais aussi à transformer. Dans cette optique, la conceptualisation est un processus éminemment politique, et le débat sur l'utilisation de tel ou tel concept revêt une importance capitale pour définir le passé et l'avenir.

Dès lors, remplacer le concept de dictature par celui de régime militaire revient à changer le champ de l'expérience nominale, et, partant, les horizons d'attentes des acteurs sociaux. Le ministre [de l'Education] Beyer trahit ses intentions lorsqu'il affirme que régime/gouvernement militaire est un concept plus général que celui de dictature, et que donc son emploi est justifié, même s'il déclare ensuite qu'il croit que ce régime a été  «  effectivement dictatorial ». Ce n'est pas un problème de généralité ou d'objectivité, car l'histoire n'est pas objective, mais sujette à interprétation, ouverte au débat et par conséquent politiquement construite.

Quand le Chili est revenu à la démocratie, ce débat a eu tôt fait d'agiter le monde de l'enseignement. Il a fallu plusieurs années pour qu'on puisse dire publiquement qu'entre 1973 et 1990 le Chili avait connu une dictature militaire. Cette appellation a fait l'objet d'âpres discussions, et cette même droite qui gouverne aujourd'hui le pays a systématiquement refusé qu'on introduise le terme de dictature dans les programmes d'études et les manuels scolaires. Résultat, les propos du ministre non seulement ne convainquent pas nos concitoyens, mais encore dissimulent ce que tout processus de conceptualisation implique : imposer politiquement une nouvelle vision du passé, où les atrocités commises pendant 17 ans contre des Chiliens seront occultées par un concept comme celui de régime/gouvernement militaire. La droite qui dirige aujourd'hui le pays veut qu'on interprète le passé dans ce sens, et même si une telle position est licite en démocratie, car elle s'inscrit dans le contexte plus large de la lutte pour le pouvoir, il serait important et éthiquement souhaitable que ce gouvernement le reconnaisse.

ÉTUDE ÉCONOMIQUE DU CHILI 2012

ÉTUDES ÉCONOMIQUES DE L'OCDE : CHILI 2012
Pour surmonter, à court terme, les difficultés engendrées par la situation économique mondiale et, à plus long terme, pour parvenir à une croissance plus forte et promouvoir une société plus solidaire, le Chili pourrait adopter les mesures suivantes :

Une politique macroéconomique de soutien à court terme. Compte tenu de l'incertitude qui caractérise la situation économique mondiale, la politique monétaire devrait rester inchangée pour le moment. La lenteur de l'assainissement se justifie dans les circonstances actuelles, mais le gouvernement devra rétablir l'équilibre budgétaire structurel dès que la conjoncture extérieure s'améliorera, afin de retrouver des marges de manœuvre en cas de chocs.

Une règle budgétaire renforcée et des recettes fiscales plus abondantes pour financer l'accroissement des dépenses à long terme. L'objectif d'équilibre budgétaire structurel que s'est fixé le Chili se traduit par un faible niveau d'endettement et d'abondantes réserves dans les fonds souverains. Le gouvernement a décidé de créer un conseil budgétaire indépendant qui sera chargé de veiller à la bonne application de la règle et d'évaluer l'objectif retenu par les autorités ainsi que les changements apportés à sa méthode de calcul. Cela devrait renforcer le cadre budgétaire chilien. On observe par ailleurs une forte demande de services éducatifs et sociaux de qualité qui semble devoir augmenter avec le développement du pays. Le gouvernement prévoit déjà une augmentation sensible des dépenses consacrées à ces programmes pour lesquels il va falloir trouver des financements durables. Une hausse des taxes environnementales constituerait une source de recettes particulièrement efficiente. Réduire les possibilités d'évasion fiscale et la fraude encore très répandue en matière d'impôts sur le revenu aurait en outre l'avantage de rendre le système plus progressif.

Des transferts monétaires plus élevés en faveur des pauvres assortis de mesures d'aide à la recherche d'emploi, comme le prévoit le nouveau programme Ingreso Ético Familiar que veut mettre en place le gouvernement. Bien que les autorités aient l'intention, pour le moment, de concentrer l'essentiel des transferts sur les familles extrêmement pauvres, elles devraient envisager à terme d'ouvrir tous les nouveaux transferts à un groupe plus large de bénéficiaires, en appliquant, par exemple, un taux dégressif au montant des prestations. Cela permettrait de renforcer les incitations au travail tout en limitant la fraude. Par la suite, avant toute augmentation de ces transferts, le gouvernement devrait se poser la question de son impact sur les incitations au travail, les possibilités d'emploi et la capacité des bénéficiaires d'investir dans leur capital humain.

Un meilleur accès à des logements de qualité parallèlement à des mesures visant à réduire la ségrégation résidentielle et à favoriser la mobilité. Cela pourrait permettre aux pauvres d'accéder aussi plus facilement à des services éducatifs et sociaux et à des emplois de meilleure qualité. Les aides au logement devront être mieux ciblées afin de dégager des ressources pour ceux qui en ont vraiment besoin. Il faudrait aussi que le gouvernement revoie son dispositif actuel de subventions, qui est entièrement axé sur l'accession à la propriété. Un système d'allocations-logement versées sous condition de ressources et une réglementation plus équilibrée en ce qui concerne les relations entre propriétaires et locataires contribueraient à renforcer le marché du logement locatif, ce qui favoriserait la mobilité résidentielle et atténuerait peut-être aussi la ségrégation. Une application plus stricte des quotas de logements sociaux, des investissements accrus dans les équipements collectifs et les services sociaux dans les quartiers pauvres et l'aménagement des friches urbaines seraient autant d'autres moyens de lutter contre la ségrégation et les inégalités.

mardi 24 janvier 2012

LE CHEF D'ÉTAT-MAJOR CHILIEN EN VISITE EN FRANCE

PHOTO EJÉRCITO DE CHILE DU 18 JANVIER 2012 CHEZ FLICKR
La délégation chilienne a été particulièrement intéressée par les moyens de simulation mis en œuvre dans le cadre de la préparation opérationnelle. D'ailleurs, lors de la visite du centre opérations et du bureau « simulation » du Centac, une démonstration des matériels de simulation dédiés à l'entraînement et à la préparation des unités a permis de montrer le haut niveau des compétences dispensées.


PHOTO EJÉRCITO DE CHILE DU 18 JANVIER 2012 CHEZ FLICKR
Les missions du CCPF en général, et celles du Centac et du CEPC en particulier, suscitent l'intérêt grandissant des armées étrangères. Le CCPF accueille régulièrement des représentants d'armées étrangères, que ce soit à Mailly, à Sissonne ou à Canjuers. Ces visites se concluent parfois par la réalisation d'exercices bilatéraux entre l'armée de terre française et des armées étrangères.
JOSEPH ALBERT BACLER D’ALBE FUT UN INGÉNIEUR MILITAIRE QUI APRÈS AVOIR PARTICIPÉ AUX GUERRES NAPOLÉONIENNES A EU UN RÔLE IMPORTANT DANS LA CAMPAGNE LIBÉRATRICE DU CHILI ET DANS L'EXPÉDITION LIBÉRATRICE DU PÉROU. IMAGE WIKIPEDIA
Très satisfaits par l'accueil et les démonstrations, à l'occasion du traditionnel échange de cadeaux protocolaires, le général Fuente-Alba a remis un souvenir qui souligne l'ancienneté des rapports entre la France et le Chili, rappelant le rôle de l'officier Bacler d'Albe, géographe du Premier Empire et immigré au Chili en 1817.

samedi 21 janvier 2012

CHILI : 2 GÉNÉRAUX PINOCHETISTES CONDAMNÉS POUR TRAFIC D'ARMES VERS LA CROATIE

AUGUSTO PINOCHET ET LE GÉNÉRAL HECTOR GUILLERMO LETELIER SKINNER, ANCIEN DIRECTEUR DE L'INDUSTRIE MILITAIRE CHILIENNE ET PROCHE COLLABORATEUR DU DICTATEUR. AVEC D'AUTRES GÉNÉRAUX DE L’ARMÉE DE TERRE, CET OFFICIER A CONSTITUÉ  LE CERCLE RESTREINT QUI A ASSURÉ LES CIRCUITS DE FINANCEMENT OCCULTE DE "L’APRÈS DICTATURE" ET GARANTI LE SECRET ABSOLU SUR LES ACTIVITÉS ILLÉGALES DU CLAN PINOCHET. 
Fin novembre 1991, un avion cargo privé décollait du Chili avec une feuille de route imprécise qui passant par le Sri Lanka devait le conduire vers le Niger, sa destination finale déclarée. Son comportement suspect et une trop longue escale à Budapest ont fini par intriguer les autorités locales, qui ont perquisitionné l'avion le 1° décembre.

Une  cargaison de 11 tonnes d'armes et de munitions fut alors mise à jour, étiquetée « aide humanitaire de l'armée chilienne ». L'énorme envoi de matériel de guerre, destiné aux milices croates, a été intercepté alors que la guerre des Balkans se transformait en génocide, et c'était une flagrante violation de l’embargo décidé par l’Onu contre l’ancienne Yougoslavie.

Un inimaginable trafic international d’armes et de matériel de guerre, ─opéré dans le dos des autorités civiles du Chili et au mépris des accords internationaux a été ainsi découvert, qui alimentait en fonds clandestins une sombre nébuleuse d’agents secrets et dignitaires de la dictature finissante du général Augusto Pinochet.

Dès le début de l’enquête, les tribunaux ─mais aussi les autorités politiques du Chili, fraîchement arrivées aux responsabilités après de longues années de dictature─, ont du faire face aux résistances des militaires, à tous les moyens d’obstruction qu’ils ont pu opposer aux juges et au solide pacte de silence établi entre les responsables, proches collaborateurs de l’ancien dictateur Pinochet.

La Brigade d’intelligence militaire, noyau dur de l’opération en partenariat avec les responsables de l’industrie militaire, n’a pas hésité à liquider ses propres camarades d’armes, devenus trop bavards et risquant de faire plonger le premier cercle des trafiquants.
LE COLONEL GERARDO HUBER, HAUT RESPONSABLE DE L’INDUSTRIE MILITAIRE CHILIENNE, TÉMOIN CLEF DE L’INVESTIGATION SUR LE RÉSEAU CLANDESTIN D’EXPORTATION DE MATÉRIEL DE GUERRE OPÉRANT AU CHILI SOUS PINOCHET. LA VOITURE QU’IL CONDUISAIT FUT RETROUVÉE VIDE FIN JANVIER 1992, SON CADAVRE APPARUT UN MOIS APRÈS AVEC UNE BALLE DANS LA TÊTE.

Un des volets de l’enquête qui s’achève, concerne   la mort du colonel Gerardo Huber, officier de la division logistique de l'armée chilienne, qui devait comparaître en 1992 devant un juge et avait commencé à collaborer dans l’enquête en cours. Son témoignage allait sans doute impliquer directement l’ancien dictateur Augusto Pinochet et ses proches, à la tête d’un vaste réseau de militaires réalisant des trafics d'armes et d'autres opérations de financement occulte.

Gerardo Huber a été assassiné avant de pouvoir témoigner et son meurtre ─grossièrement maquillé en suicide─ n'a jamais été élucidé. Il a d’abord été séquestré avant de recevoir une balle dans la tête, et son corps a été lancé du haut d'un pont.

La patron du colonel Huber, le général Carlos Krumm, n'a pas été déclaré responsable dans le dossier des armes. En cour, M. Krumm a raconté que la vente illégale d'armes avait été personnellement approuvée par Pinochet.
L'ancien dictateur était assigné à domicile en attendant son procès pour la vente d'armes et pour d'autres violations des droits humains lorsqu'il est décédé, en 2006.

mercredi 18 janvier 2012

SÉISME AU CHILI : NI VICTIMES NI DÉGÂTS

Selon l'Onemi, le séisme s'est produit a 20H22 locales (23H22 GMT), et son épicentre se situait à une profondeur de 44,1 kilomètres, à 52 km au nord-ouest de de la ville côtière de Los Vilos, donc dans l'Océan Pacifique. La secousse a été ressentie dans les régions centrales de Valparaiso, Coquimbo, et à un moindre degré Santiago, située à 200 km.

samedi 14 janvier 2012

CHILI : LES VICTIMES "OUBLIÉES" ALOURDISSENT LE BILAN DE LA DICTATURE

L’ATTENTE D’UN CIVIL AVEC DEUX CERCUEILS AUX ABORDS DE LA MORGUE DE SANTIAGO, EN SEPTEMBRE 1973.  DES NOMBREUSES MORTS VIOLENTES INEXPLIQUÉES À L'ÉPOQUE OU NON SIGNALÉES PAR LA POPULATION TERRORISÉE, SONT MAINTENANT ATTRIBUÉES AUX EXACTIONS DES MILITAIRES. PHOTO MARCELO MONTECINO.

RÔLE CLÉ DU PARQUET MILITAIRE

La recherche, qui a croisé des données de l'Institut médico-légal, du registre civil, du cimetière général de Santiago et de la justice militaire, a souligné le rôle clé du parquet militaire, qui à l'époque prit en charge 90 % des dossiers de victimes de répression. Le rapport a été présenté mercredi au Musée de la mémoire de Santiago, ouvert en 2010 en hommage aux victimes de la dictature.
Le bilan de la dictature, dressé dans les années 1990 par plusieurs commissions officielles, a été réévalué en août de plusieurs milliers de cas, à 3 225 morts et disparus et environ 37 000 cas de torture et détention illégale par une commission réactivée en 2009 par l'ex-présidente Michelle Bachelet, pour analyser des nouveaux éléments. Pour les familles de victimes, le fait que des milliers de cas aient pu être perdus ou "oubliés" pendant vingt ans suggère que le bilan actualisé est encore très en-deçà de la réalité.

dimanche 8 janvier 2012

AU CHILI, DICTATURE ET RÉGIME MILITAIRE S’AFFRONTENT DANS LES MANUELS SCOLAIRES

Régime militaire ou dictature ?

Les deux mon général. Après le coup d’Etat du 11 septembre 1973 fomenté par les trois armes contre le gouvernement démocratiquement élu du socialiste Salvador Allende, la junte formée sous la houlette du général Augusto Pinochet, ancien commandant en chef des forces armées, a mis en place un régime militaire dictatorial. Putsch contre les autorités civiles, arrestations arbitraires, dissolution du Parlement, organisation d’une sinistre police politique (Dina puis CNI), exécutions sommaires (3 236 morts et disparus recensés), tortures… L’armée chilienne a rôdé les techniques qui seront trois ans plus tard utilisées à plus grande échelle en Argentine. Pinochet régnera pour sa part en maître sur le pays avec les titres successifs de chef de la junte, chef suprême de la nation, chef de l’Etat, et enfin président de la République (décembre 1974). Le Chili a donc vécu dans un régime militaire contrôlé par un dictateur.

Pourquoi réveiller la polémique ?

Les aficionados de Pinochet sont toujours légion au Chili, cinq ans après sa mort. Ils rappellent volontiers que le dictateur a finalement obéi au peuple, qui lui avait signifié sa volonté de changement lors d’un référendum en 1988, et qu’il a lui-même organisé les élections générales de 1989 qui ont mis un terme au régime d’exception. Le président Sebastián Piñera s’était d’ailleurs opposé au général, en 1988, après avoir fait fortune dans les affaires au début de la dictature. Mais le ralentissement économique, le conflit avec les étudiants et la déception d’une partie de ses électeurs l’obligent à donner quelques gages à ses soutiens extrêmes. Il semble avoir fait fausse route : une partie de son camp souhaite faire marche arrière. «L’histoire ne se change pas par décret, Laissons-la aux historiens», a ainsi déclaré, jeudi, Manuel Ossandón, vice-président de Rénovation nationale. De fait, «enseignants et textes scolaires pourront utiliser le terme de dictature»,a affirmé le ministre de l’Education, assurant que la reformulation ne se voulait qu’une simple «invitation au débat».

vendredi 6 janvier 2012

AU CHILI, LES INCENDIES PRENNENT UNE DIMENSION POLITICO-ETHNIQUE

Parmi la série d'incendies ravageurs ayant anéanti, depuis dix jours, 56 000 hectares de forêt en Patagonie et jusque dans la région Biobio, Sebastian Piñera se réfère ici au feu qui a causé la mort, hier, de six pompiers employés d'une entreprise forestière dans la commune de Carahue.

Les six hommes se sont retrouvés instantanément encerclés par les flammes, mais ce qui nourrit surtout les soupçons c'est la revendication récente, par un groupe Mapuche, de la destruction dans la même zone, et par le feu toujours, d'engins forestiers et d'un hélicoptère. Revendication justifiée par la mort, il y a quatre ans, d'un étudiant Mapuche victime du tir d'un policier.

Depuis longtemps les Mapuche, première communauté indienne du Chili, donnent du fil à retordre au gouvernement chilien, parce qu'ils s'estiment dépossédés de leurs terres ancestrales dans le sud du pays. Certains ont choisi des actions radicales, et Santiago leur applique les vieilles lois anti-terroristes de la dictature Pinochet, ce que déplorent les organisations de droits de l'homme.

SANTIAGO - CHILI: L'ÈRE PINOCHET "DICTATURE" OU "RÉGIME" MILITAIRE, LE PASSÉ EN DÉBAT

Le gouvernement de Sebastian Piñera, qui en 2010 a ramené la droite au pouvoir au Chili pour la première fois depuis la fin de la dictature en 1990, s'efforçait jeudi de désamorcer l'indignation et semblait préparer une marche arrière.

Enseignants et textes scolaires "pourront utiliser le terme de dictature, ou tous les termes qu'ils jugent appropriés", a insisté jeudi face à la presse le nouveau ministre de l'Education Harald Beyer, assurant que la reformulation "n'impose rien" à l'enseignement, mais se veut "une invitation au débat".

M. Beyer, un universitaire respecté de 46 ans, ministre depuis un remaniement il y huit jours à peine, avait mercredi expliqué que la modification tenait de considérations non politiques, mais d'usage du "terme plus général de régime militaire".

Il a aussi assuré à titre personnel reconnaître "sans problèmes que cela a été un régime dictatorial", en référence à l'ère du général Augusto Pinochet, et son bilan de 3.225 morts et disparus et 37.000 cas de torture et de détentions illégales.

Le Sénat, que contrôle l'opposition de gauche, n'en a pas moins annoncé une session spéciale sur le sujet, à laquelle il convoquera M. Beyer.

"Ce qu'ils sont en train de faire, c'est occulter les faits survenus pendant une dictature, à travers une action cosmétique, en disant que la dictature n'a pas été une dictature", a dénoncé Guido Girardi, président de la Chambre haute.

"Il est surprenant qu'une telle proposition soit sortie du ministère (...) quand c'est la tâche de l'Etat de perpétuer dans le temps la vérité, pour contribuer à ce que cela (la dictature) ne se répète jamais", a dit Lorena Fries, directrice de l'Institut national des droits de l'homme.

La gauche y a vu la main d'un aile dure de la droite chilienne toujours influente 21 ans ans après. L'un des deux partis de la majorité de M. Piñera est la très conservatrice UDI, jadis base politique du dictateur Pinochet.

"Ca a des oreilles de chat, un corps de chat, ça miaule comme un chat, mais il y en a qui veulent l'appeler un chien", a ironisé le socialiste Osvaldo Andrade.

"Quelqu'un a essayé de marquer un point, pour s'attirer les faveurs de je ne sais qui", a noté Alejandro Goic, médecin et universitaire, qui a néanmoins avoué une boulette du CNE auquel il siège. "Personne ne s'est rendu compte du changement de phrase", a-t-il avoué. "Mais nous n'avions pas été avertis".

Le CNE a demandé jeudi au ministère "une nouvelle session pour étudier une nouvelle proposition de formulation de l'expression en question".

Cela, d'autant qu'au sein même de la majorité le vice-président du parti de M. Piñera, Rénovation nationale, a parlé "d'erreur, pour un conflit gratuit dans l'éducation". "L'histoire ne se change pas par décret, laissons-là aux historiens", a déclaré Manuel Jose Ossandon.

Pour autant, la polémique, qui ne dominait pas les premières pages de la presse, restait confinée aux milieux intellectuels et politiques, signe selon Guillermo Holzman, politologue de l'Université du Chili, "que le thème n'est pas si puissant pour les gens".

CHILI : L'ETAT ACCUSE LES MILITANTS INDIENS MAPUCHES D'ÊTRE À L'ORIGINE DES INCENDIES

LE MINISTRE DE L'INTÉRIEUR RODRIGO HINZPETER. PHOTO AGENCIA UNO
Le ministre de l'Intérieur Rodrigo Hinzpeter a mis en cause un groupuscule Mapuche radical, la Cordination Arauco Malleco (CAM), qui avait revendiqué ces jours-ci l'incendie, le 30 décembre, d'engins forestiers et d'un hélicoptère de lutte contre le feu appartenant à une firme d'Araucanie, la région de Carahue.

"La CAM revendique l'attentat contre un hélicoptère forestier et peu après, il y a beaucoup d'incendies. Au bout du compte les choses commencent à s'emboîter", a déclaré M. Hinzpeter sur la chaîne TVN.

Six pompiers professionnels, contractuels d'un groupe forestier privé, ont péri dans les flammes, un autre restait disparu et deux ont été blessés, selon un bilan actualisé des autorités et de l'employeur.

Hector Herrera, rescapé, a raconté comment il s'est trouvé en quelques minutes prisonnier des flammes avec ses collègues, après qu'une étincelle eût rallumé un foyer derrière eux.

"Quand j'ai voulu sortir, je ne pouvais plus, je me suis tourné et il y avait du feu de tous les côtés. La seule option était de sortir la gourde, me tremper et passer par-dessus le feu", a-t-il raconté à des médias locaux.

A Carahue, l'émotion était intense, notamment parmi les autorités convaincues du caractère intentionnel du feu.

"Ca n'a pas de nom, c'est un crime", a grondé le préfet d'Araucanie Andres Molina, tremblant de rage, les yeux rougis.

Paradoxalement, l'incendie de Carahue était l'un des moins importants (1.300 hectares) des 19 encore actifs jeudi soir à travers le Chili, selon le dernier bilan du Bureau national des urgences. Dix-neuf autres feux étaient maîtrisés.

Plus de 1.800 pompiers et militaires, luttaient à l'échelle du pays contre les feux de forêt, qui ont consumé 56.000 hectares en une dizaine de jours.

Ces feux, fréquents en été dans le sud boisé, sont aggravés par la chaleur et la sécheresse cette saison, mais des départs de feu simultanés ont soulevé des soupçons

"Nous sommes à une époque d'incendies de forêts, mais ce qui s'est passé n'est pas normal", a affirmé M. Hinzpeter.

"Nous devons combattre non seulement les incendies, mais les criminels qui sont derrière les incendies", a lancé le président Sebastian Piñera.

L'invocation de la loi antiterroriste marque un raidissement: cet arsenal pénal datant de la dictature (1973-90) reste, bien qu'amendé, un outil très controversé, qui autorise des détentions préventives prolongées, des peines alourdies.

Son dernier usage était en 2011 au procès d'activistes Mapuche, dont Hector Laitlul, leader de la CAM, condamné à 14 ans de prison pour des violences en 2008. Mais la Cour l'avait relaxé de "terrorisme".

Les Mapuche sont la première minorité indienne (6% des 18 millions de Chiliens). Leur frange la plus dure revendique une forme d'autonomie, et la restitution de terres "ancestrales" saisies par l'Etat au 19ème siècle, puis cédées au privé, dont des grands groupes forestiers.

Leur radicalisation depuis sept à huit ans a pris la forme de sabotages, occupations de terres, heurts avec la police, lors desquels trois jeunes Mapuches ont été tués. L'un d'eux le 3 janvier 2008: un anniversaire évoqué par la CAM dans sa récente revendication.

mercredi 4 janvier 2012

WEEK-END EN FÊTE LES 7 ET 8 JANVIER AU CHILI

« LA FÊTE DES EMBRASSADES : ON Y VA TOUS! » LA GRANDE FÊTE ANNUELLE DES COMMUNISTES CHILIENS, DANS L'ANNÉE DU CENTENAIRE DE LA FONDATION DU PARTI COMMUNISTE CHILIEN, PLUS JEUNES QUE JAMAIS ! 7 ET 8 JANVIER / AU PARC O'HIGGINS.
D’abord, c’étaient quelques familles courageuses et leurs amis qui se réunissaient très discrètement, en pleine dictature militaire, pour célébrer début Janvier l’anniversaire du Parti communiste chilien, alors interdit et implacablement persécuté. Par la proximité avec le jour de l’an, mais aussi pour codifier sa vraie dénomination, on surnomma l’anniversaire la fête des embrassades.

Avec le temps, la fête des embrassades est devenue un événement annuel très populaire et très attendu, une grande fête en plein air proposant des activités culturelles, des expositions, des concerts et importants rencontres avec la littérature, la photographie et la danse, des tables rondes, vidéos et documentaires.

Des forums politiques et des débats thématiques sont organisés avec la participation d’économistes et des journalistes, des juristes et des dirigeants des mouvements sociaux. C’est un moment de rencontre entre la population et des responsables politiques, et c'est aussi l’occasion des retrouvailles pour des militants et des familles qui ont combattu longtemps et résolument la dictature militaire.

Un marché très animé tient lieu parallèlement avec une grande variété de produits, neufs ou d’occasion : des livres et des disques, des affiches et des films, des instruments musicaux et des vêtements, un choix énorme et varié d’articles liés à la culture chilienne, latino-américaine et mondiale. Des stands proposent diverses spécialités gastronomiques et des boissons locales et du reste du monde. 

Sur une scène centrale se produisent les meilleurs artistes populaires, des groupes folkloriques et troupes de théâtre. Des personnalités politiques font aussi entendre leurs propositions face à un très nombreux public.
CAMILA VALLEJO, JEUNE LEADER DES SYNDICATS ÉTUDIANTS CHILIENS, DEVENUE UNE ICÔNE MONDIALE DE LA CONTESTATION AU MODÈLE UNIQUE IMPOSÉ PAR LE NÉOLIBÉRALISME. ELLE SERA LE SAMEDI 7 JANVIER À LA TRADITIONNELLE « FÊTE DES EMBRASSADES » POUR PRÉSENTER SON LIVRE « NOUS POUVONS CHANGER LE MONDE ».

La Place des lettres  —créée il y a sept ans par Gladys Marín, leader communiste et un groupe d'écrivains—, est devenue une tradition à la fête des embrassades et elle s’est proposée dès ses débuts d’offrir un espace à la littérature, le chant populaire et la réflexion historique. Des nombreux écrivains chiliens et étrangers sont venus dans cet espace, des prix nationaux et des poètes, mais aussi des jeunes créateurs.

Cette année,  la Place des lettres accueille Camila Vallejo, la dirigeante du printemps des étudiants au Chili, qui a fait la une des médias internationaux et a été une des personnalités remarquables de l’année 2010. Elle y présentera son premier livre, « Nous pouvons changer le monde ».

À l’occasion du centenaire du Parti communiste, et avec le récent « printemps chilien » qui a vu en 2010 l’éveil du peuple chilien qui reprend et prolonge les demandes des étudiants, la fête des embrassades recouvre une grande importance et un particulier relief.



Fête des embrassades
Samedi 7 janvier 2012 - Dimanche 8 janvier 2012
M° 2 - Station Rondizzoni

mardi 3 janvier 2012

CHILI - LE PRÉSIDENT PIÑERA EN MAUVAISE POSTURE

Ces résultats ne font qu'accroître l'inquiétude de ses proches, à en croire le quotidien El Mostrador. Quelques heures avant la publication de ce sondage, un remaniement ministériel avait été finalement confirmé. Des changements visant le ministère de l'Agriculture (pour des raisons strictement personnelles du ministre sortant) et, surtout, celui de l'Education (Felipe Bulnes), après une année de manifestations et revendications estudiantines pour une éducation gratuite et de qualité. Le nouveau ministre de l'Education, Harald Beyer, est un universitaire de droite et ingénieur commercial de formation, jusqu'à maintenant directeur adjoint d'un centre d'études proche des grandes entreprises, précise El Ciudadano. "Piñera a remplacé deux ministres par deux figures qui n'ont aucune expérience politique. Cette décision reflète son incapacité à faire entrer des leaders de parti dans son gouvernement", écrit El Mostrador.