samedi 17 mars 2012

CHILI – LA SOLIDARITÉ DES RELIGIEUX ENVERS LA POPULATION D’AYSÉN


La population d’Aysén est depuis longtemps exaspérée par le manque de réponse de la part de l’Etat à ses demandes d’infrastructures, de financements aux PME et de meilleures conditions de travail… au point d’organiser des manifestations qui ont provoqué des affrontements avec la police (voir Fides 23/02 et 03/03/2012). 
Le communiqué des religieux chiliens continue : « Nous sommes indignés par ce qui se passe à Aysén et nous dénonçons tout type d’action violente contre la population, toute négation de l’exercice du dialogue pacifique. Nous sommes contraires à toute éventuelle application de lois (par exemple anti-terrorisme ou de sécurité nationale) qui n’ont rien à voir avec ces problèmes ». Le texte s’achève par une note d’espérance : « Il est possible de construire la grande « table pour tous » en écoutant l’autre et en faisant preuve d’empathie envers nos frères plus faibles ». 
En ce qui concerne la situation d’Aysén, hier soir, on a appris que le dialogue par commissions séparées avait repris. Le gouvernement a déclaré vouloir adopter une série de mesures dans la zone, bien qu’il ne soit pas parvenu à conclure le dialogue avec les Mouvements sociaux d’Aysén. Les responsables des Mouvements ne veulent pas être divisés parce qu’existent encore de nombreuses requêtes de la part de la population qui doivent être prises en considération : les services sanitaires, le prix du combustible, l’instruction publique, les taxes dans le secteur du commerce etc. Le Ministre chargé de l’énergie, Rodrigo Álvarez, a anticipé hier que des mesures concernant les services de transport, la production et les PME sont actuellement en cours de préparation. 
L’Evêque, Mgr Infanti, Vicaire apostolique d’Aysén, s’est rendu voila trois jours au Palais du Gouvernement, dans la capitale, où il a rencontré le Ministre Secrétaire général de la Présidence, Cristian Larroulet, afin de demander la disponibilité au dialogue s’agissant des requêtes avancées par les Mouvements sociaux de la zone et niant qu’il existe un « activisme politique » de leur part. (CE) (Agence Fides 15/03/2012)