mardi 31 juillet 2012

LES CARABINIERS ONT DUREMENT RÉPRIMÉ UNE COMMUNAUTÉ MAPUCHE EN ARAUCANIE


La fondation Anide, organisation bénévole locale qui défend l'enfance sans protection, a indiqué qu’en plus d’une douzaine de détenus, parmi lesquels trois mineurs, la violente incursion policière a fait aussi plusieurs blessés par des tirs de grenaille, un enfant touché à la jambe et un adulte non identifié a eu la main fracturée alors qu’il se trouvait menotté.

La répression a continué ensuite aux environs de l'hôpital de Collipulli, quand les Carabiniers ont tiré à la grenaille contre un groupe de membres de la communauté venus faire des constats des lésions. Parmi les victimes un enfant de 12 ans touché au dos, un autre de 16 ans, blessé à la jambe, et un autre enfant qui a reçu un impact à la tempe.

Des membres de la communauté ont aussi dénoncé que les détenus, parmi lesquels sept femmes dont trois mineures de 12 ans conduites dans un bus policier, ont subi durant le trajet toute sorte de vexations, des coups et des sévices sexuels des carabiniers.
« L'une d'elles a été traînée par les cheveux et frappée au visage par deux policiers » a précisé la fondation qui a fait part de sa préoccupation pour les enfants et les adolescents blessés.

LORS DU RÉCENT « SOMMET SUR LA VIOLENCE » EN TERRITOIRE MAPUCHE, LE GOUVERNEMENT CHILIEN A DÉCIDÉ D’ACCROÎTRE SENSIBLEMENT LES MOYENS ET LES EFFECTIFS SUR PLACE, ET D’ ÉTENDRE ENCORE LES MOYENS « EN INTELLIGENCE » DESTINÉS Á ÉTTOUFFER LE CONFLIT.

La communauté Mapuche de Temucuicui a réclamé la démission du général directeur des Carabiniers, Gustavo González, par les lésions infligées aux mineurs, et elle a demandé au ministre de l’intérieur, Rodrigo Hinzpeter, d’informer « de qui a émané l’ordre de tirer à la grenaille sur des enfants qui attendaient hors de l’hôpital, des personnes venues s’enquérir sur la santé de leurs proches blessés dans des affrontements avec la même force policière ».

5 AUTRES ENFANTS ONT ÉTÉ BLESSÉS PAR DES TIRS 
DES FUSILS À GRENAILLE DE LA POLICE CHILIENNE. 
DES DIZAINES D’ENFANTS DES COMMUNAUTÉS 
MAPUCHE SONT VICTIMES DE CES AGRESSIONS 
INJUSTIFIABLES ET IMPUNIES, ET D’AUTRES JEUNES  
ONT ÉTÉ TUÉS PENDANT CE LONG CONFLIT.
Suite à une réunion sur le thème de la sécurité au palais de La Moneda, des mesures ont été prises pour faire face à la violence dans la zone de conflit, notamment l'augmentation des effectifs de police. Selon des chiffres communiqués par l’administration régionale, entre janvier et mai 2012, 95 cas de violence et 103 délits ont été enregistrés, y compris l'homicide d'un carabinier tué par balle le 2 avril dernier.

Le président Sebastián Piñera a déclaré qu’« il existe une petite minorité d’environ quarante ou cinquante personnes décidées à tout brûler, à tout détruire et qui ne respectent rien, même pas les écoles ». Il a signalé que le gouvernement prendra un ensemble de mesures pour faire face à la situation : « En plus de renforcer les mesures sociales, nous allons augmenter les effectifs de police et leur donner une plus grande capacité opérationnelle de recherche et d'intelligence. La lutte contre la violence et le crime organisé engage les Carabiniers et la Police d’investigations, mais aussi les procureurs et les juges ».

SUR LA PANCARTE DE L’ENFANT « ASSEZ DE RÉPRESSION ». FACE AU CONFLIT MAPUCHE, COMME POUR D’AUTRES CONFLITS SOCIAUX, LA SEULE RÉPONSE DE L’ADMINISTRATION PINERA A ÉTÉ UNIQUEMENT POLICIÈRE ET ULTRA-SÉCURITAIRE. PHOTO ELVIS QUILAPI.
Concernant les plaintes pour brutalité policière et usage excessif de la force, Piñera a dit que « nous soutenons totalement les Carabiniers et la Police d’investigations, car ils ont l'obligation de défendre l'ordre public au risque de leur vie. Mais, évidemment, nous n'allons pas permettre que l'action policière sorte du cadre de la loi ».


jeudi 26 juillet 2012

CHILI : CONFLIT DANS LA RÉGION D’ARAUCANIA

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LE CONFLIT A DÉJÀ FAIT DES NOMBREUSES VICTIMES PARMI LES ENFANTS, SPÉCIALEMENT EXPOSÉS LORS DES DESCENTES POLICIÈRES DANS LES COMMUNAUTÉS PAYSANNES, VÉRITABLES OPÉRATIONS DE GUERRE VISANT SURTOUT À TERRORISER ET À DÉMOBILISER LES MAPUCHE. EN EFFET, LE GOUVERNEMENT PIÑERA DESTINE DES MOYENS DÉMESURÉS EN HOMMES ET EN ARMES ET A QUASIMENT MILITARISÉE LA RÉGION DE L’ARAUCANIE. PHOTO : FELIPE DURAN.

La déclaration, qui porte la signature du Président de l’Institut, le Père Giglio Linfati Cantergiani, et de la Secrétaire exécutive, Soledad Molinet Huechucura, note que « ces derniers jours, nous avons assisté à de nouvelles violences : maisons, camions, outils de travail incendiés et détruits, tous actes qui lèsent l’ensemble de la communauté régionale. Nous voulons exprimer notre sincère solidarité aux agriculteurs et aux familles qui ont subi les actions irrationnelles d’un petit groupe de personnes. Nous nous attendons à ce que les autorités responsables de l’enquête et de l’administration de la justice agissent rapidement et de manière transparente ».

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CINQ ENFANTS DE LA COMMUNAUTÉ DE TEMUCUICUI ONT ÉTÉ BLESSÉS PAR LES CARABINIERS IL Y A QUELQUES JOURS, ET IL N’Y A PAS EU D’AFFRONTEMENT NI DÉLOGEMENT D’OCCUPANTS ILLÉGAUX : DES FAMILLES DES DÉTENUS ONT ÉTÉ TOUCHÉES PAR DES TIRS DE GRENAILLE À LA PORTE DE L'HÔPITAL DE COLLIPULLI, ALORS QUE LES ENFANTS VISITAIENT SES PARENTS, EUX-MÊMES BLESSÉS PAR LA POLICE LORS DE LEUR ARRESTATION ET SOIGNÉS À L'HÔPITAL.

« En tant que Fondation Institut Indigène, nous devons dénoncer et condamner ces actes de violence, d’où qu’ils viennent. Nous croyons que le véritable dialogue doit prévaloir et nous invitons à l’entamer avec conviction et dans le respect des différentes réalités de la région. Nous réaffirmons que seule la voie de la justice conduit à la paix » affirme le communiqué.

La déclaration invite également à mieux connaître ce qu’il est convenu d’appeler le « conflit Mapuche » afin de bien comprendre la situation actuelle et il manifeste sa confiance en ce qui concerne les possibilités de l’Etat s’agissant de la réponse au problème et de la protection des propriétés des habitants de la zone. Il invite de manière énergique à rechercher des voies alternatives afin de disposer du consensus des parties au conflit.
L’Eglise est intervenue à de nombreuses reprises à ce propos (voir Fides 04/10/2010, 11/06/2011, 02 et 28/05/2012). Les Mapuches constituent un groupe d’indigènes appartenant au mouvement qui revendique les droits politiques et territoriaux de leur communauté. (CE) (Agence Fides 25/07/2012)

mardi 24 juillet 2012

OR : BARRICK GOLD FACE AUX POPULATIONS CHILIENNES ET ARGENTINES


La filiale du canadien, Compania Minera Nevada, a entamé la construction de cette mine à ciel ouvert d'or, d'argent et de cuivre à 4.700 mètres d'altitude au milieu les glaciers de la cordillère des Andes. Le risque d'amenuisement des ressources en eau pour les régions en aval et de pollution des sources de l'Estrecho et du Toro, deux fleuves importants pour les cultures, inquiète les populations de la région. Barrick Gold leur répond que les glaciers fondaient déjà avant son arrivée à cause du réchauffement climatique.

Côté argentin, la Cour Suprême a voté, le 3 juillet dernier, la loi sur les glaciers en Argentine, visant à les recenser et à les protéger. Elle pourrait retarder le lancement de l'exploitation de la mine. Cette loi est en cours de discussion depuis 2010 mais difficilement applicable face à la pression des nombreux groupes miniers qui exploitent ou veulent exploiter des gisements dans la région. Pour Barrick Gold, le développement de la mine de Pascua Lama n'est pas menacé car il affirme qu'il n'y a pas de glaciers aux alentours.

Initialement la production devait démarrer mi-2013 avec un niveau d'extraction de 850.000 onces d'or par an sur les cinq premières années. La durée de vie de la future mine est de 25 ans. Face aux aléas législatifs et aux oppositions locales, elle pourrait être reportée. Mais Barrick Gold, qui a investit 3 milliards de dollars dans ce projet, paraît confiant pour le lancement de l'exploitation.

lundi 23 juillet 2012

DES DISPARUS ASSASSINÉS PAR LA DICTATURE IDENTIFIÉS 36 ANS APRÈS

Réalisées sur environ 200 petits fragments osseux, les expertises ont permis l’identification de trois dirigeants communistes, Lincoyán Berríos Cataldo, Horacio Cepeda et Fernando Ortiz Letelier, et du militant du MIR Ángel Guerrero Castillo.

Les trois premiers intégraient la troisième direction reconstituée du Parti communiste Chilien, agissant dans la clandestinité depuis le sanglant coup d’état de Pinochet le 11 septembre 1973. Les deux directions précédentes ont été également arrêtées et massacrées la même année 1976, par des brigades d’extermination de la DINA opérant dans le même quartier secret.


HORACIO CEPEDA MARINKOVIC, 54 ANS,
ARCHITECTE, RETRAITÉ DE LA CORPORATION 
D'URBANISME, EX-DIRECTEUR DE L'ENTREPRISE 
DES TRANSPORTS DE L'ÉTAT ET DE L'INSTITUT 
CHILIEN-ALLEMAND DE CULTURE. MILITANT
COMMUNISTE, ARRÊTÉ DANS LA RUE
LE 15 DÉCEMBRE 1976.
Le quartier Simón Bolívar hébergeait la « Brigade Lautaro » et le « Groupe Dauphin », de la DINA, chargés de la répression des communistes et de l’élimination des militants capturés, après des interrogatoires et des cruelles tortures. Des détails du fonctionnement et des responsabilités au sein de cet appareil de terreur ont été dévoilés dans « La danse des Corbeaux », livre de Javier Rebolledo tiré des révélations de Jorgelino Vergara récemment paru.
LINCOYAN BERRIOS CATALDO, 48 ANS, EMPLOYÉ
MUNICIPAL À LA RETRAITE, SYNDICALISTE, EX
DIRIGEANT DE LA FÉDÉRATION NATIONALE DES
EMPLOYÉS MUNICIPAUX ET MILITANT DU PARTI
COMMUNISTE. ARRÊTÉ DANS LA RUE
LE 15 DECEMBRE 1976.

Selon l’ex « valet » et agent de la DINA, toutes les victimes ont été soumises à des  brutales tortures. Certains, comme Fernando Ortiz ont été battus à coups de gourdin jusqu'à la mort, et après les avoir assassinés, les agents ont brûlé au chalumeau les visages et les empreintes digitales afin d’éviter leur identification.


FERNANDO ORTIZ LETELIER, 54 ANS, PROFES-
SEUR À L’UNIVERSITÉ DU CHILI, HISTORIEN ET
CHERCHEUR, MEMBRE DU COMITÉ CENTRAL DU   
PCC, SÉQUESTRÉ DANS LA RUE AVEC UN 
AUTRE MILITANT LE 15 DÉCEMBRE 1976.
Ces disparus, desquels on n’a rien su pendant plus de 30 ans, sont tombés dans les griffes de la DINA lors de la vaste campagne de répression lancée contre les communistes en 1976, durant laquelle des dizaines de militants, hommes et femmes, ont été séquestrés, mis au secret et soumis aux pires supplices avant d’être systématiquement assassinés.

Embarqués ensuite à bord d’hélicoptères militaires, la plupart des cadavres a été lancée à la mer, sauf ceux des quatre militants récemment identifiés. Ces dépouilles ont été lancées au fond d'une mine abandonnée dans la zone de Cuesta Barriga à l’ouest de Santiago, près de l'ancienne route à Valparaiso, et c’est ce qui a permis la découverte des restes et l'identification des victimes.

JUAN MORALES SALGADO, JOYCE AHUMADA DESPOUY, ELISA MAGNA ASTUDILLO, RICARDO LAWRENCE MIRES, ET GLADYS CALDERÓN CARREÑO.
En effet, malgré la tentative de la dictature d’effacer les traces du massacre en début 1979 ─lors de l’opération « retrait des téléviseurs » ordonnée par Pinochet─, par l’exhumation furtive de centaines de cadavres dans divers charniers pour les conduire dans des sacs à l’océan Pacifique, environ 200 pièces osseuses sont restées dans la mine, le site du premier enterrement.

ARMANDO FERNÁNDEZ LARIOS, MARIA GUERRERO SOTO, MIGUEL KRASSNOFF MARTCHENKO, ADRIANA RIVAS GONZALEZ ET JORGE PICHUNMAN CURIQUEO.
La dictature avait nié à l’époque les arrestations des quatre victimes maintenant identifiées, en alléguant qu’ils avaient fui vers l'Argentine « avec d'autres marxistes ».

Les restes des quatre victimes seront remis à leurs familles pour leur inhumation légale et définitive. Les trois dirigeants communistes reposeront dans le Monument aux détenus et exécutés disparus politiques, érigé au Cimetière Général de la capitale chilienne et Ángel Guerrero sera enseveli à Puente alto, localité voisine à Santiago.

dimanche 22 juillet 2012

CHILI : ENQUÊTES OUVERTES DANS 59 ÉCOLES POUR ABUS SEXUELS SUR DES ENFANTS

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LE COULOIR D'UNE ÉCOLE. PHOTO FRED DUFOUR, ARCHIVES AFP. 

Les investigations se concentrent actuellement sur 49 écoles de l'est de la capitale, où se trouvent les établissements scolaires les plus huppés et une dizaine d'autres à l'est de Santiago, ont indiqué les autorités judiciaires.

Dans un des cas les plus récents, au moins trois enfants ont dénoncé avoir subi des abus sexuels de la part de membres du personnel auxilliaire de leur centre scolaire.

Dans une école maternelle, quatre accusations d'abus sexuel et de viols de mineurs ont été portées. L'agresseur présumé serait le fils de la directrice de l'école, qui selon les premiers éléments de l'enquête, fonctionnait sans les autorisations adéquates.

« Il y a une augmentation du nombre de cas d'abus sexuels, mais surtout la justice reçoit davantage de plaintes parce que la société chilienne n'a plus peur de le faire » a indiqué à l'AFP Maria Jesus Muñoz, psychologue pour enfants et adolescents de l'Adolfo Université Adolfo Ibañez.

Cette série de plaintes intervient dans le sillage ces derniers mois de plusieurs cas très médiatiques d'abus sexuels, impliquant des prêtres et l'ancienne mère supérieure d'une Congrégation des Ursulines, en charge de collèges réputés à Santiago.

Cette dernière, Soeur Paula, qui vient de décéder d'un cancer, avait été dénoncée par ses victimes présumées et avait fait l'objet d'une enquête judiciaire.

L'Eglise catholique du Chili avait demandé formellement pardon l'an dernier pour les cas d'abus sexuels sur des enfants commis par des membres du clergé et pour son manque de réactivité et d'efficacité face aux plaintes par le passé.

Face à cette situation, le président du Chili, Sebastián Piñera, a exprimé sa préoccupation, et a annoncé mercredi la création d'un bureau de « Défenseur de l'enfant » ainsi que des sanctions accrues pour les auteurs des abus sexuels sur des enfants.

samedi 21 juillet 2012

AU CHILI, LA POLÉMIQUE SUR LE COÛT DE L'UNIVERSITÉ REBONDIT À LA CHAMBRE DES DÉPUTÉS



46 voix pour, 45 contre et une abstention, qui a rejoint le camp du «non» au rapport. Egalité des voix donc : le texte sur l’enrichissement des universités n’a pas été voté et cela a déclenché une vive polémique dans la Chambre des députés. Pour accentuer encore la cacophonie ambiante, les étudiants présents à la Chambre huaient les députés de la majorité.

Après sept mois d’enquête, le groupe d’élus de la majorité de droite et de l’opposition avait conclu qu’au moins huit universités réalisent des bénéfices. Le texte proposait aussi de réformer la constitution en y ajoutant que l’éducation était un droit, et que l’Etat devait garantir ce droit. La majorité n’a pas voté ce rapport, car elle l’estime partial. Derrière cet argument se cache une attitude «mafieuse» dénoncent certains dirigeants étudiants, pour qui, par ailleurs, le député qui s’est abstenu aurait subi des pressions pour ne pas voter en faveur du texte.

La présidente de la commission qui a rédigé le rapport ne compte pas en rester là : elle et d’autres députés souhaitent toujours porter plainte pour incurie contre Harald Beyer, le ministre de l’Education, le troisième depuis un an. Onze avocats y travaillent tous les jours, a-t-elle ajouté.

La prochaine mobilisation des étudiants et du collège des professeurs aura lieu dans moins de trois semaines, le 8 août dans la capitale et les grandes villes du Chili.

jeudi 19 juillet 2012

CHILI : FAUT-IL TOLÉRER LES GROUPES NÉO-NAZIS?

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DES NÉO-NAZIS CHILIENS S'ENTRAÎNENT À LA PROFANATION DE TOMBES ISRAÉLITES.  PHOTO  MOVILH CHILE CHEZ FLICKR

LMovilh a présenté également comme preuves des faits, des photographies où « les promoteurs d'idéologies de la haine » attaquent et essaient de détruire des tombes juives au Chili.


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DRAPEAUX ET ÉTENDARD DES NÉO-NAZIS CHILIENS, AU PREMIER PLAN, UN PORTRAIT DE HITLER PHOTO  MOVILH CHILE CHEZ FLICKR  
Le Chili a connu en début d'année l'agression homophobe de Daniel Zamudio qui fut violemment frappé et torturé par un groupe de néo-nazis.
Daniel était resté trois semaines hospitalisé, avant de décéder le 27 mars 2012. Cette agression avait suscité un véritable choc dans l’opinion chilienne.

mercredi 18 juillet 2012

CHILI: UNE QUEUE DE SOURIS DANS UN HAMBURGER DE MCDONALD'S

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LE RESTAURANT MCDONALD'S DE TEMUCO FUT FERMÉ ET UNE EXPERTISE A RÉVÉLÉ LA PRÉSENCE DE CROTTES DE SOURIS À L'INTÉRIEUR DES LOCAUX. PHOTO O. RAVANA DANS SOYCHILE TEMUCO

Mardi, Waldo Armstrong, chef du département régional de la santé, a confirmé les craintes du consommateur. « Il y avait des traces d'un morceau de queue entre le fromage et le pain, et la queue avait été cuite », a déclaré M. Armstrong à des journalistes.

Le restaurant a été fermé et une expertise a révélé la présence de crottes de souris à l'intérieur des locaux. La queue de souris avait été placée intentionnellement à l'intérieur du hamburger, selon les experts.

Le restaurant restera fermé jusqu'à ce que les autorités sanitaires révèlent le montant de l'amende qui sera infligée au gérant de l'établissement.


mardi 17 juillet 2012

CHILI : DEUX EX-COLONELS ARRÊTÉS POUR LA MORT DU PÈRE DE MICHELLE BACHELET EN 1974


EDGAR CEBALLOS JONES, COLONEL DE L’ARMÉE
DE L’AIR, UN DES RESPONSABLES DU SINISTRE
COMMANDO CONJOINT, LA PREMIÈRE BRIGADE
D’EXTERMINATION DE LA DICTATURE. INCULPÉ
AUJOURD’HUI DE LA MORT SOUS TORTURE DU 
GÉNÉRAL BACHELET, DES MILLIERS DE 
PERSONNES SE DEMANDENT POURQUOI IL 
N’ÉTAIT PAS ÉCROUÉ DEPUIS LONGTEMPS
Les deux hommes ont été interpellés par la brigade des droits de l'homme de la police et transférés à la base aérienne El Bosque à Santiago.

Les deux ex officiers sont accusés d'avoir torturé à l'Académie de guerre de l'armée de l'air Alberto Bachelet, arrêté après le coup d'Etat d'Augusto Pinochet en 1973, et soumis à un conseil de guerre sous l'accusation de trahison pour avoir été membre du gouvernement du président socialiste Salvador Allende.

RAMÓN PEDRO CÁCERES JORQUERA
COLONEL DE LA FORCE AÉRIENNE DU 
CHILI ET ANCIEN COMMANDANT 
D'ESCADRILLE, TORTIONNAIRE AYANT
OPÉRÉ À L'ACADÉMIE DE GUERRE DE
L'ARMÉE DE L’AIR. IMPLIQUÉ AUSSI 
DANS L’ASSASSINAT DE JOSÉ TOHÁ
MINISTRE ET PROCHE COLLABORATEUR 
DE SALVADOR ALLENDE, IL EST MAINTENANT 
ÉCROUÉ POUR LA MORT SOUS TORTURE 
DU GÉNÉRAL ALBERTO BACHELET.
Le général Bachelet est resté emprisonné jusqu'à son décès le 12 mars 1974 d'un arrêt cardiaque, à 51 ans, à la prison de Santiago.

Le juge Carroza a indiqué qu'une expertise médico-légale, rendue publique en juin, avait déterminé que le général Bachelet était décédé des suites des tortures qu'il avait subies.

L'ex-présidente du Chili, Michelle Bachelet (2006-2010), dirigeante aujourd'hui  de l'ONU Femmes, et sa mère Angela Jeria ont également été détenues dans un centre de tortures en 1975.
MICHELLE BACHELET, ÉTUDIANTE EN MÉDECINE À L’UNIVERSITÉ DU CHILI EN 1975 ET PROCHE DU PARTI SOCIALISTE, ALORS CLANDESTIN, A ÉTÉ AUSSI ARRÊTÉE ET TORTURÉE AVEC SA MERE ÁNGELA JERIA PAR L’APPAREIL DE TERREUR DE LA DICTATURE.
La dictature d'Augusto Pinochet a causé la mort et la disparition de 3.000 personnes, et 37.000 autres ont été emprisonnées et torturées, selon les organisations de défense des droits de l'homme.

jeudi 12 juillet 2012

LES ÉTUDIANTS CHILIENS RÉCLAMENT UNE PLUS GRANDE PART DES PROFITS MINIERS

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LES MANIFESTANTS  PORTAIENT AUSSI UNE GRANDE BANNIÈRE OÙ L'ON POUVAIT LIRE: «SI LE CUIVRE ÉTAIT CHILIEN, L'ÉDUCATION SERAIT GRATUITE». PHOTO @SBORIC


« Nous avons d'immenses ressources, mais elles ne sont pas utilisées pour soutenir les droits fondamentaux des Chiliens, en particulier l'éducation. Nos ressources sont prises par des entreprises étrangères », a affirmé Camila Vallejo, chef de file du mouvement étudiant chilien. «Nous voulons retrouver notre souveraineté. C'est une question de volonté politique.»

Les manifestants ont déployé un immense drapeau chilien devant les bureaux de la société minière Anglo American à Santiago. Ils portaient aussi une grande bannière où l'on pouvait lire: «Si le cuivre était chilien, l'éducation serait gratuite».




Des membres des syndicats miniers se sont joints aux manifestants dans le centre-ville, bloquant plusieurs routes et forçant la fermeture des commerces situés dans une longue rue piétonne de la capitale chilienne.

Le Chili a nationalisé les entreprises étrangères de cuivre en 1971, sous la présidence du socialiste Salvador Allende. L'entreprise publique chilienne Codelco produit environ quatre pour cent du cuivre dans le monde.

mardi 10 juillet 2012

AU CHILI, L’ÉCOLOGIE FAIT GRISE MINE

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CANQUENES « ISLA RIESCO »,  L'OUETTE À TÊTE ROUSSE (CHLOEPHAGA RUBIDICEPS) EST UNE ESPÈCE DE LA FAMILLE DES ANATIDAE, C'EST UN MEMBRE DE LA SOUS-FAMILLE DES TADORNINAE. PHOTO JOSÉ DE PABLO CHEZ FLICKR

« Résignés ». Sur une clôture de sa ferme, l’estancia Anita Beatriz, face à la seule route de l’île, devenue très fréquentée, une immense banderole : « Non à la mégamine de charbon de l’île Riesco .» Le projet chilien, d’un coût de 530 millions de dollars (430 millions d’euros), lancé par le puissant groupe distributeur de combustibles Copec et la compagnie maritime Ultramar, a été autorisé en août 2010 par les autorités, malgré une opposition soutenue dans le pays. « Parmi les habitants de l’île Riesco [entre 50 et 150, selon les estimations, ndlr], beaucoup se sont résignés à ce que leur vie ne soit plus jamais comme avant, commente le jeune éleveur, qui vit sans télé, radio ou téléphone portable. Certains ont aussi fini par y trouver leur intérêt. »



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« AVEC LE CHARBON, CERTAINS GAGNENT, TANDIS QUE TOUT CHILI PERD ». 
DU SITE WEB CHILIEN « ALERTA ISLA RIESCO » 

Et pour cause. La mine devrait fournir 6 millions de tonnes de charbon par an pendant douze ans, soit l’équivalent de 30% de la consommation de charbon du pays, importé aujourd’hui à 96%, principalement de Colombie. Un argument qui a fait mouche politiquement : cette mine, la première d’une série de quatre - qui seront exploitées, l’une après l’autre, pendant plus de cinquante ans, selon Copec - garantira davantage d’indépendance énergétique à plus bas prix à un pays dont 72% de la consommation repose sur des énergies fossiles importées (pétrole, gaz, charbon). « Ce que le gouvernement a éludé, souligne le journaliste Raúl Sohr, auteur d’un essai sur la question, c’est que ce type de projet hisse le Chili juste derrière la Chine, en tonnes de gaz à effet de serre émises par habitant. »


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Si la direction de la mine Invierno assure réduire l’impact sur l’environnement grâce au recouvrement et à la reforestation d’une partie du trou de 500 hectares qu’elle creuse, les risques de pollution restent élevés, selon ses détracteurs. La réserve naturelle Alakalufes (1), complètement vierge, occupe les deux tiers de l’île, abritant la plus grande colonie de huemuls, petit cerf de Patagonie en voie de disparition. Dans la mer intérieure du Seno Otway et le parc marin Francisco Coloane qui longent l’île s’ébrouent 10 000 manchots de Magellan, des dauphins, des éléphants et loups de mer, ainsi que des baleines à bosse. Outre les 1 500 hectares sur lesquelles s’installe la mine, asséchant lagunes et zones humides et abattant 400 hectares de forêts, la région entière risque d’être affectée. « Entre septembre et mars, les vents peuvent atteindre 120 km/h, indique le climatologue Nicolás Butorovic. Les particules en suspension pourraient toucher Punta Arenas. Si les effets sont imperceptibles au début, à long terme, ils sont nocifs, provoquant problèmes respiratoires, pollution des eaux et des sols. » Le charbon de Riesco contient aussi des métaux lourds toxiques. « Certains des échantillons présentent des concentrations en mercure très élevées, souligne Alex Muñoz de l’ONG Oceana. Or, quand on le brûle, le gaz libéré peut provoquer des problèmes neurologiques, des malformations de fœtus, des problèmes de reproduction. »



Des risques qui n’ont pas été évalués. « Aucune étude sérieuse n’a été exigée de la mine, souligne Juan Capella, biologiste spécialiste des mammifères marins. Les fonctionnaires chargés de faire respecter les normes environnementales ne sont pas corrompus, ils sont juste ignorants. »

« Collision ». Après extraction, le charbon sera transporté vers le nord du Chili sur des navires de 400 mètres de long. « Au sortir de l’île, reprend Capella, ces bateaux circuleront par des canaux très étroits. Le risque d’accident ou de collision avec des baleines est très élevé. »



Alors que le pays présente un des plus gros potentiels de la planète pour développer les énergies renouvelables, la politique énergétique des autorités est de plus en plus contestée par les Chiliens, qui paient leur électricité le double de leurs voisins. Le député de gauche Enrique Accorsi dénonce des intérêts personnels : « Le président de droite, Sebastián Piñera, est un des plus gros actionnaires individuels de Copec, propriétaire à 50% de la mine Invierno. » Un combat inégal entre la préservation des ressources et leur exploitation à tout-va.

(1) Nom des indigènes disparus qui peuplaient la région.

mercredi 4 juillet 2012

ALERTE « LA LOI HINZPETER » ARRIVE !

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PREMIERS SIGNATAIRES DE L'APPEL EN SOUTIEN AUX ÉTUDIANTS CHILIENS CONTRE LA « LOI HINZPETER »

Nous exigeons le retour immédiat de ces droits.

Les revendications du mouvement étudiant sont légitimes et sont dans la ligne de progrès d’une société pacifique et démocratique. Il s’agit notamment : – de l’aide publique et du financement des établissements publics d’enseignement supérieur ;  – de la suppression des frais élevés d’inscription ; – d’un processus équitable d’admission à toutes les institutions ; – de la création d’un organisme gouvernemental pour appliquer les lois contre le profit dans l’enseignement supérieur ; – de l’élimination du soutien public pour les institutions privées d’enseignement supérieur, un processus d’assurance qualité et d’accréditation afin d’améliorer la qualité de l’enseignement supérieur ; – de l’université interculturelle pour l’environnement ; et – de l’intégration des élèves à la gouvernance des établissements d’enseignement supérieur.
Ces demandes sont en conformité avec les valeurs des mouvements étudiants dans le monde, de sorte que le mouvement étudiant chilien bénéficie de notre soutien dans sa lutte.

Ces derniers mois, des étudiants chiliens ont parlé, débattu et négocié afin d’obtenir ce qui leur revient. Leurs efforts ont été en butte permanente à des menaces, à l’intimidation et à la violence. Nous sommes scandalisés que le gouvernement participe à ces actions injustes que nous observons actuellement au Chili. Nous croyons dans les droits des étudiants à bâtir leur avenir sans avoir à subir aucune pression, aucune menace, ni se trouver être la cible de violences. Nous exhortons le gouvernement du Chili à protéger les étudiants comme tous ses citoyens et de garantir leurs droits.

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RODRIGO HINZPETER ÉTAIT DANS LES ANNÉES 80 DIRIGEANT DE LA JEUNESSE DU MOUVEMENT D'UNION NATIONALE (UN), PARTISAN DE LA DICTATURE D'AUGUSTO PINOCHET. SA GESTION PUREMENT POLICIÈRE DU LONG CONFLIT AVEC LES ÉTUDIANTS, L’AJOUT DES MESURES RÉPRESSIVES AUX LOURDES SANCTIONS HÉRITÉES DE LA LÉGALITÉ PINOCHÉTISTE, LUI ONT RETIRÉE UNE BONNE PARTIE DE SA CRÉDIBILITÉ POLITIQUE

Les moyens utilisés par la police au Chili lors des manifestations étudiantes sont inacceptables. Il est clair que les droits des étudiants sont violés, ainsi que le rapport officiel de l’Institut des droits de l’homme au Chili. Le rapport a été envoyé au Haut-Commissariat des Nations Unies au Chili en Octobre 2010.

Les protestations étudiantes ont suscité de la part du gouvernement un nouveau projet de loi basé sur la terreur, appelé « Loi Hinzpeter », qui vise à criminaliser le mouvement étudiant. Cette loi menace tous les mouvements sociaux au Chili. Le gouvernement a autorisé l’expulsion des étudiants des établissements l’enseignement supérieur et leurs enseignants.

Par conséquent, nous accordons aux représentants des étudiants venus du monde entier notre indéfectible soutien, le plus ferme et solidaire.

Solidarité aux étudiants du Chili !

Sources :





Amnesty Internacional

mardi 3 juillet 2012

« LES MARTYRS DU FEU »

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« LA MARTYRE DU FEU » CARMEN GLORIA QUINTANA

Les soldats les ont ensuite aspergés de kérosène et ils y ont mis le feu devant plusieurs témoins. Puis ils ont enveloppé les deux corps brûlés de leurs victimes dans des couvertures et les ont jetés dans un fossé. Transportés tout de suite aux urgences par des habitants, Rodrigo agonisait à son admission à l’hôpital, et Carmen Gloria a été sauvée in extremis, très grièvement brulée et défigurée à vie par ses bourreaux. Rodrigo Rojas est mort quelques jours plus après.

La dictature a tenté d’empêcher l’hommage posthume au jeune martyr, mais des milliers de personnes ont assisté aux funérailles de Rodrigo, dans la capitale sous état de siège. En dépit des multiples témoignages à charge contre les bourreaux, le dictateur Pinochet est apparu en personne à la télévision pour nier la participation de son armée dans cette atrocité.

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PEDRO FERNÁNDEZ DITTUS, CAPITAINE DE L’ARMÉE, RESPONSABLE DE L’UNITÉ QUI A CRUELLEMENT BRULÉ VIFS DEUX JEUNES OPPOSANTS À LA DICTATURE CHILIENNE.
Devant la pression de la rue et l’indignation des Chiliens un juge spécial a enquêté sur le drame, et a ensuite blanchi la patrouille militaire incriminée. Finalement, seul le commandant de la patrouille, le capitaine Pedro Fernández Dittus, a été poursuivi pour « négligence ». D’abord condamné à 600 jours de prison, sa peine a été ramenée pour des raisons de « santé » à un an dans le pénal spécial de Punta Peuco, la prison « 5 étoiles » pour des criminels militaires. Fernández Dittus est aujourd’hui sociétaire d’une école dans le quartier de La Reina.
Par la cruauté des faits et la jeunesse des victimes, mais aussi le cynisme du dictateur et l’impunité accordée aux criminels, cet acte de barbarie est devenu emblématique de la longue liste des crimes commis par les sicaires de Pinochet.

lundi 2 juillet 2012

« LES MARTYRS DU FEU »

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« LA MARTYR DU FEU » CARMEN GLORIA QUINTANA
Les soldats les ont ensuite aspergés de kérosène et ils y ont mis le feu devant plusieurs témoins. Puis ils ont enveloppé les deux corps brûlés de leurs victimes dans des couvertures et les ont jetés dans un fossé. Transportés tout de suite aux urgences par des habitants, Rodrigo agonisait à son admission à l’hôpital, et Carmen Gloria a été sauvée in extremis, très grièvement brulée et défigurée à vie par ses bourreaux. Rodrigo Rojas est mort quelques jours plus après.

La dictature a tenté d’empêcher l’hommage posthume au jeune martyr, mais des milliers de personnes ont assisté aux funérailles de Rodrigo, dans la capitale sous état de siège. En dépit des multiples témoignages à charge contre les bourreaux, le dictateur Pinochet est apparu en personne à la télévision pour nier la participation de son armée dans cette atrocité.

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PEDRO FERNANDEZ DITTUS, CAPITAIN DE L’ARMEE, RESPONSABLE DE L’UNITE QUI A CRUELLEMENT BRULE VIFS DEUX JEUNES OPPOSANTS A LA DICTATURE CHILIENNE
Devant la pression de la rue et l’indignation des Chiliens un juge spécial a enquêté sur le drame, et a ensuite blanchi la patrouille militaire incriminée. Finalement, seul le commandant de la patrouille, le capitaine Pedro Fernández Dittus, a été poursuivi pour « négligence ». D’abord condamné à 600 jours de prison, sa peine a été ramenée pour des raisons de «santé » à un an dans le pénal spécial de Punta Peuco, la prison « 5 étoiles » pour des criminels militaires. Fernández Dittus est aujourd’hui sociétaire d’une école dans le quartier de La Reina.

Par la cruauté des faits et la jeunesse des victimes, mais aussi le cynisme du dictateur et l’impunité accordée aux criminels, cet acte de barbarie est devenu emblématique de la longue liste des crimes commis par les sicaires de Pinochet.

dimanche 1 juillet 2012

COUP DE FILET POLICIER SUR LE BLOC IDENTITAIRE

LA PLACE ARNAUD BERNARD OÙ S'EST DÉROULÉ LA VIOLENTE AGRESSION DE L'ÉTUDIANT CHILIEN MANUEL ANDRÉS PARDO. PHOTO FRANCE3 MIDI-PYRENEES 
La plupart des mis en garde à vue font partie du groupuscule du Bloc Identitaire toulousain et de la mouvance « hooligans » des supporters du TFC. Une perquisition a été menée au local dudit groupe,  « la maison de l’identité »  connue sous le nom de  «l’Oustal »  et situé sur les allées de Barcelone.

Pour mémoire, dans la nuit du 30 mars au 1er avril 2012 vers 1 heure du matin, une quinzaine d’individus, le visage masqué, déboulaient armés de bates de base-ball devant le café  « Le Communard »    sur la place Arnaud-Bernard. La bande entonnait des chants et tenait des propos fascistes en se revendiquant du mouvement Holligans.

« Ils étaient surexcités », raconte un témoin de la scène à LibeToulouse. Dans la foulée le groupe s’en prenait aux clients et au serveur d’un kebab de la place Arnaud Bernard avant de fuir vers la place Saint-Sernin, poursuivi par des témoins de la scène. Les deux groupes se rejoignaient dans la rue Gatien-Arnoult.

Manuel Andrès Pardo, un étudiant chilien venu passer la soirée dans un café-concert du quartier était pris à partie par la bande. Il recevait un violent coup de pied au thorax entrainant sa chute et une fracture du crâne. Andres Pardo était transporté aux urgences de l’hôpital Purpan.

Les médecins diagnostiquaient une hémiplégie complète et la perte des facultés auditives. A ce jour, il est toujours hospitalisé. L’enquête menée par les policiers toulousains a permis d’appréhender les auteurs présumés de cette agression, parmi lesquels figure le leader du Bloc Identitaire toulousain. Ce dernier « dont l'extrême violence est même dénoncée au sein de son propre groupe » selon une source judiciaire, ainsi que plusieurs membres du Bloc identitaire, devraient être déférés au parquet ce vendredi.

LibeTse.

L'AGRESSEUR PRÉSUMÉ DE L'ÉTUDIANT CHILIEN PLACÉ EN DÉTENTION

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PHOTO COMITÉ DE SOUTIEN À MANUEL ANDRÉS PARDO

Victime d'une fracture du crâne sous les coups de son agresseur (lire Libe Toulouse du 28/06/2012), cet étudiant chilien est encore hospitalisé, souffrant d'hémiplégie.

Mathieu Clique, secrétaire de l'association Toulouse identité domiciliée sur les allées de Barcelone, est soupçonné d'être l'auteur de ces coups. Emeric Rouille est pour sa part soupçonné d'avoir frappé le même soir le patron d'un kebab de la place Arnaud-Bernard.

« D'autres personnes placées en garde à vue pourraient être mises en examen dans les semaines à venir », précise une source judiciaire.

LibeTse

CHILI : ABUS SEXUELS ET PAUVRETÉ DES MINEURS


BANNIÈRE DU SITE WEB DE L'AGENCE FIDES 


La conférence sera présidée par l’Archevêque de Concepción, S. Exc. Mgr Fernando Chomali Garib. Selon le rapport rédigé pour l’occasion, 2.610.394 chiliens vivent dans des conditions de pauvreté, 75,2% des enfants des deux sexes subissent des violences de la part de leurs parents et de membres de leurs familles. 

Au cours de ces deux dernières années, les abus sexuels sur les mineurs ont vu leur nombre augmenter de 21,7%. 

Dans le pays, 674.528 jeunes sont considérés comme pauvres et 164.561 comme indigents. (AP) 

(Agence Fides 30/06/2012)