jeudi 6 décembre 2012

SOUVENIRS ARCHITECTURAUX ET PARTISANS AU SIÈGE DU PCF, SIGNÉ NIEMEYER

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2, PLACE DU COLONEL FABIEN DANS LE XIXÈ ARRONDISSEMENT DE PARIS, LE SIÈGE DU PARTI COMMUNISTE  FRANÇAIS ŒUVRE DE L’ARCHITECTE BRÉSILIEN OSCAR NIEMEYER. 

Il se souvient surtout du talent de Niemeyer et de son écoute, des « très, très bons échanges » pour un résultat classé au patrimoine national. « Quand il expliquait l'architecture, tout le monde pouvait comprendre », note « Jojo ».




OSCAR NIEMEYER AUTEUR D'UNE OEUVRE MAJEURE POUR L'ARCHITECTURE CONTEMPORAINE, LE BRÉSILIEN OSCAR NIEMEYER A MARQUÉ LE 20È SIÈCLE PAR SES MULTIPLES CRÉATIONS, DE BRASILIA À PARIS EN PASSANT PAR NEW YORK.  RETOUR EN VIDÉOS SUR LE TRAVAIL DE CET ARCHITECTE MODERNISTE.


Assis dans la salle située sous la coupole, il se rappelle avoir "pris la parole, là" lors d'un hommage à un camarade sénégalais. « Ca fait quelque chose », raconte-t-il; encore ému. C'est « là » aussi que le programme commun a été signé en 1972. C'est "là" qu'ont lieu les grands rendez-vous du PCF.
L'œuvre continue d'émerveiller. Mylène Cala, 24 ans, adhérente aux jeunesses communistes, a « toujours le choc visuel quand on sort du métro, avec cette coupole blanche ». « Et puis il y a l'histoire que porte ce bâtiment ».
En trois jours, Oscar Niemeyer, réfugié politique en France, dessine l'esquisse du bâtiment et fait cadeau de son œuvre au Parti communiste français.
« Ca plait, c'est comme une jolie femme », souligne « Jojo » qui ne croit pas si bien dire. « Cette coupole, Niemeyer en fait la représentation de la fécondité, de tout ce qui est porteur vers l'homme », selon Gérard Fournier.

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LE SIÈGE DU PARTI COMMUNISTE  FRANÇAIS ŒUVRE DE L’ARCHITECTE BRÉSILIEN OSCAR NIEMEYER. PHOTO MILENA CHESSA (CLICHÉ PRINTEMPS 2011)

Aujourd'hui, l'esquisse de Niemeyer est affichée dans le bureau de Gérard Fournier. « A l'inauguration, avec Georges Marchais, il y avait beaucoup d'effervescence, une grande fierté », raconte l'administrateur, « on était loin de s'imaginer que 40 ans plus tard ce serait une référence architecturale ».
Chaque année, 15.000 visiteurs « des écoles d'architecture du monde entier » viennent visiter le 2, place du Colonel Fabien.
Ils ne sont pas les seuls à fouler le sol du siège du PCF.
Longtemps qualifié de « bunker » [ «Un bunker de luxe» selon le journal de l'industriel et sénateur de droite de l'Essonne, Serge Dassault, Le Figaro ], « forteresse », « abri antiatomique », le siège du Parti communiste Français ouvre désormais ses portes au cinéma, à la haute couture ou à des conférences.

« Ce lieu est loin d'être un musée, c'est un lieu ouvert, au service de l'homme », assure Gérard Fournier, administrateur depuis 17 ans. C'est aussi un lieu où travaillent tous les jours des dizaines de personnes.
Dans les étages, entre deux portes, il se raconte des histoires de parties de basket-ball dans les bureaux, de bataille d'eau au sous-sol et même d'un court métrage « ironique » qui ne « sera jamais diffusé », tourné dans le parking...
D'autres films, plus sérieux, y ont été tournés comme « De l'autre côté du périph » avec Omar Sy. « Ce bâtiment développe une imagination folle », selon Mylène Cala qui énumère « les mille petit carrés blanc du plafond de la salle sous la coupole, les couloirs en demi-cercle... »
« C'est aussi un lieu où s'élabore la politique du Parti communiste français », rappelle Gérard Fournier.
Drapeaux brésilien et français sont en berne au siège du PCF où un livre d'or a été ouvert.