mardi 26 mars 2013

33 ANS APRÈS, LE SALVADOR COMMÉMORE MGR ROMERO

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MONSEIGNEUR ROMERO, 62 ANS, FUT ASSASSINÉ PAR 4 HOMMES ARMÉS LE 24 MARS 1980 LORS QU'IL CÉLÉBRAIT UN OFFICE RELIGIEUX. L'ARCHEVÊQUE AVAIT ADOPTÉ UNE POSITION COURAGEUSE  AU SAN SALVADOR OÙ IL DÉFENDAIT LES PAYSANS CONTRE LA RÉPRESSION ET LES ASSASSINATS SYSTÉMATIQUES. 


Dans le journal du Vatican, L'Osservatore Romano, on rend également compte de l'anniversaire de  la mort du prélat assassiné: « L'anniversaire de la mort de l'archevêque du Salvador, qui a lutté contre la violence et l'injustice sociale, est célébrée chaque année dans le pays par une série de liturgies et d'autres initiatives promues par l'Église, qui ont lieu dans les jours précédant la date anniversaire de l'assassinat. De nombreux citoyens, des fidèles, mais aussi des non-croyants, ont participé à ce qui a toujours été appelé 'le pèlerinage de la lumière'. 'Le pèlerinage', a déclaré un représentant de la Fondation Mgr Romero, Louisiane de Beltrán, 'est ainsi nommé parce Romero est la lumière de notre peuple.' Un autre fidèle, Jorge Antonio Cubias, a ajouté: 'c'est un exemple à suivre'. Le 33e anniversaire de la mort de l'évêque coïncide également avec la célébration de la Semaine Sainte.» 

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LE PRÉSIDENT DU SALVADOR MR. CARLOS MAURICIO FUNES CARTAGENA À L'ORGANISATION DES NATIONS UNIES (ONU) LE 25 SEPTEMBRE 2012 

De son côté, le président Mauricio Funes, premier président de gauche du pays, pour qui Mgr Romero est le « guide spirituel »  du Salvador, a fait une déclaration à la radio publique: « Dans le cas de l'assassinat de Mgr Romero, nous sommes toujours en attente de ce que la justice aille au fond de l'affaire et révèle la vérité, non seulement à cause de la famille de l'évêque, mais pour toute l'Église catholique et le peuple salvadorien » . Il faut dire que la mémoire du Salvador est loin d'être apaisée: l'assassinat de Mgr Romero a ouvert la guerre civile qui a duré jusqu'en 1992. En 1993, une commission d'enquête a prouvé l'implication directe du responsable d'extrême-droite Roberto d'Aubuisson comme commanditaire du meurtre de « l'évêque des pauvres » , mais aucun des responsables n'a été puni: une loi d'amnistie, régulièrement attaquée par la gauche, a en effet blanchi les assassins, et elle ne semble pas en voie d'être abrogée malgré les déclarations du président Funes.