dimanche 27 octobre 2013

CHILI: PLUIE D'ACCUSATIONS SUR UN DES CANDIDATS À LA PRÉSIDENTIELLE

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LES FRÈRES ANTONINO ET FRANCO PARISI. PHOTO BÁRBARA SAN MARTIN
«Un homme d'affaires qui devient riche en volant ses employés ne peut pas être candidat à la présidentielle dans notre pays», a martelé Mme Matthei, accusant l'économiste d'avoir omis de payer les cotisations des employés travaillant dans une société qu'il a fondée avec son frère Antonino Parisi. Ces derniers ont porté plainte en 2011, mais la justice ne s'est toujours pas prononcée depuis.

Le candidat indépendant, qui doit son succès à ses émissions télévisées pédagogiques nie toute accusation et rejette la responsabilité sur son frère Antonino.

«Les attaques auront beau continuer, la candidate de l'UDI (Evelyn Matthei) arrivera troisième aux élections et nous allons balayer la droite dure au Chili», a rétorqué M. Parisi jeudi sur son compte Twitter.

Un récent sondage réalisé par Ipsos le crédite de 16% des intentions de vote, contre 22% à Mme Matthei et 36% à Mme Bachelet.

Jeudi toutefois, un nouveau dossier judiciaire le concernant a été révélé. Le journal El Mercurio a rapporté que la justice enquête sur de prétendues irrégularités dans une affaire d'attribution de contrats pour la construction d'une bibliothèque lorsque M. Parisi était doyen de la Faculté d'Économie de l' Université du Chili en 2010. La plainte fait état de détournement de fonds publics de l'ordre de 500 000 dollars.

Ces dernières heures a également été enregistrée une plainte pour violences domestiques à l'encontre du frère du candidat.

Accusé de populisme par ses détracteurs, M. Parisi, 45 ans, est apparu pour la première fois sur la scène publique il y a un peu plus de deux ans, lorsqu'il avait expliqué de manière pédagogique à la télévision les rouages d'un scandale financier. Il était ensuite devenu une vedette du petit écran.

«Nous parlons de la vérité, sans devoir aucune faveur à un parti politique ou un groupe économique, parce que, au Chili les gens ont compris que les faveurs politiques et les faveurs économiques se paient», avait-il affirmé récemment dans un entretien à l'AFP.