vendredi 10 janvier 2014

LE CHILI CONFIRME LE REFUS D'EXTRADER 10 CHILIENS CONDAMNÉS EN FRANCE

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MME LA JUGE ROSA MARIA MAGGI.  PHOTO NELSON OLMO

Le 4 novembre dernier, la juge Rosa Maria Maggi avait estimé qu'il « revient aux tribunaux chiliens de prendre connaissance et de juger les délits pour lesquels on demande cette extradition, étant donné qu'il s'agit de faits commis à partir du 11 septembre 1973 et dont l'exécution s'est déroulée sur le territoire de notre pays». 

Pour ces raisons, la juge avait déclaré irrecevables les demandes d'extradition des officiers à la retraite Luis Ramirez Pineda, Emilio Sandoval Poo, Basclay Zapata Reyes, Manuel Contreras Sepulveda, Pedro Espinoza Bravo, Gerardo Godoy Garcia, Raul Iturriaga Neumann, Miguel Krassnoff Marchenko, Marcelo Moren Brito et Rafael Ahumada Valderrama.


 


Deux autres hommes condamnés à Paris, Enrique Arancibia Clavel et Herman Brady, sont décédés après le procès.

En décembre 2010, la justice française avait prononcé des peines allant de 15 ans de prison à la réclusion à perpétuité - et un acquittement - contre des ex-responsables de la dictature chilienne ainsi qu'un Argentin, jugés par contumace pour la disparition de Français sous le régime Pinochet (1973-1990).

VICTIMES FRANÇAISES



Les peines de réclusion criminelle à perpétuité visaient Manuel Contreras Sepulveda et Pedro Espinoza Bravo, anciens responsables de la Dina, la police secrète de la dictature chilienne.

Les deux hommes sont incarcérés au Chili pour des violations des droits de l'homme sous la dictature.

Les accusés, alors âgés de 61 à 89 ans, étaient jugés en leur absence pour les faits d'« arrestations, enlèvements, séquestrations arbitraires avec torture ou actes de barbarie » ou complicité.

Georges Klein, médecin et conseiller de Salvador Allende, fut arrêté à Santiago en septembre 1973, tout comme l'ancien prêtre Etienne Pesle, enlevé dans le sud du pays. Alphonse Chanfreau et Jean-Yves Claudet-Fernandez, deux membres du Mouvement de la gauche révolutionnaire (MIR), ont disparu l'un en 1974, l'autre en 1975.

Les quatre corps n'ont jamais été retrouvés.

Mardi dernier, la justice chilienne a lancé des poursuites contre neuf ex-militaires et ordonné leur placement en détention pour la disparition sous la dictature en 1973 de l'ancien prêtre et militant socialiste français Etienne Pesle de Menil.

Quelque 38.000 personnes ont été torturées et plus de 3.200 ont été tuées sous la dictature d'Augusto Pinochet.