samedi 21 juin 2014

LE CHILI SOUHAITE UNE OUVERTURE DE L'ALLIANCE DU PACIFIQUE VERS LE MERCOSUR

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PHOTO ALEX IBAÑEZ

Nous devons continuer à avancer dans notre relation avec la région Asie-Pacifique et dans la relation avec d'autres instances de notre région comme le Mercosur, a souligné la présidente chilienne.

Une réunion au niveau ministériel est prévue entre les pays de l'Alliance, créée en 2011, et ceux du Mercosur fin juillet à Carthagène (Colombie).

Mais la déclaration finale de Punta Mita, adoptée par les quatre chefs d'État réaffirme les piliers fondamentaux de l'Alliance du Pacifique - libre circulation de biens, de services, des capitaux et de personnes - et ne fait aucune référence à l'ouverture d'un dialogue avec le Mercosur réclamée par le Chili. Les présidents du Mexique de Colombie et du Pérou ont éludé au cours du sommet le débat proposé par Michelle Bachelet.

L'Alliance est un espace ouvert, dans lequel nous cherchons l'intégration mais aussi, ce n'est pas un espace idéologique et c'est peut-être pour cela que nous avancerons: nous sommes pragmatiques, nous résoudrons les problèmes, s'est contenté de dire Ollanta Humala, le président péruvien.

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Selon des experts, outre des différences de conception, le rapprochement des deux organismes serait actuellement compliqué par la décélération de l'économie brésilienne, les problèmes de solvabilité de l'Argentine et les hauts niveaux d'inflation du Venezuela.

L'Alliance du Pacifique, représente actuellement 36% du PIB de l'Amérique latine. Elle examine actuellement l'adhésion de nouveaux pays comme le Costa Rica, le Guatemala et le Panama.

mardi 17 juin 2014

L'ARGENTINE FORCÉE À LA NÉGOCIATION AVEC LES FONDS SPÉCULATIFS

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Et deux d’entre eux ont obtenu d’un juge américain que l’Argentine soit condamnée à leur payer 1,4 milliards de dollars, 800% de plus que leur mise initiale. La présidente Cristina Kirchner s’y refuse. Au nom de l’éthique et du traitement égalitaire de tous les créanciers, mais aussi parce que c’est 15 milliards de dollars, plus de la moitié des réserves de change du pays, qu’il faudrait débourser si les autres fonds s’adressaient à la justice.

Défaut de paiement ?

La sentence interdit à l’Argentine de continuer à rembourser les créanciers qui ont accepté la restructuration si elle ne paie pas les fonds spéculatifs. Le rejet de celle-ci mettrait ainsi l’Argentine en défaut de paiement. Non parce qu’elle ne pourrait pas payer, mais parce qu’on l’empêcherait de le faire.

Pourtant, la présidente a exclu un nouveau défaut de paiement. Selon les experts, cela veut dire que l’Argentine va négocier avec les fonds spéculatifs. Et que le juge pourrait leur faire accepter de ne pas être payés cash mais par des titres à longue échéance.

jeudi 12 juin 2014

BRÉSIL MONDIAL 2014 : LES POLITIQUES À DISTANCE DES STADES

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DILMA VANA ROUSSEFF ET LUIZ INÁCIO LULA DA SILVA

Pour Lula, pas de doute : la coupe du Monde et les Jeux olympiques de 2016 feraient de solides arguments électoraux pour le Parti des travailleurs [au pouvoir depuis 2002]. Pas cette année, cependant. Briguant un second mandat [à la présidentielle d’octobre prochain], Dilma Rousseff n’entend pas surfer sur la vague de l’événement sportif le plus suivi de la planète, et pas plus que ses adversaires Aécio Neves (PSDB, social-démocrate) et Eduardo Campos (PSB, socialiste). 

Il règne une tension politique autour de la coupe du Monde comme on n’en avait plus vu depuis 1970”, estime Mauro Paulino, directeur général de l’institut de sondages Datafolha. “A l’époque, il s’agissait de savoir si soutenir la Seleção revenait à soutenir la dictature militaire. C’est pourquoi il est plus prudent pour un candidat de ne pas se montrer.” 

Échaudée par les sifflets du 15 juin 2013 entendus au stade national Mané Garrincha [à Brasilia], au plus fort des manifestations, Dilma ne prononcera pas de discours pour l’ouverture du Mondial ce 12 juin 2014. Ce sera la deuxième fois depuis 1994 que le dirigeant du pays organisateur ne prendra pas la peine de souhaiter la bienvenue aux supporteurs. 

Au Mondial de 1998, Jacques Chirac s’était contenté d’un “Je déclare ouverte la XVIe Coupe du monde en France”. Pour l’heure, il est prévu que Dilma Rousseff suive les matchs à la télévision. Côté stratégie marketing, elle se laissera photographier aux côtés de ses proches, en particulier de son petit-fils, pour des images qui seront publiées dans la presse et sur les réseaux sociaux. Une réclusion présidentielle décidée après des enquêtes qualitatives commandées par le gouvernement. Ce que ces sondages ont montré, c’est que les Brésiliens souhaitent que la classe politique reste à distance de la Coupe. 


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« MARACANAÇO », LE MATCH DE FOOTBALL BRÉSIL - URUGUAY EST LE MATCH ULTIME ET DÉCISIF DE LA PHASE DE GROUPE CONCLUANT LA COUPE DU MONDE DE FOOTBALL DE 1950. 

Il y a plusieurs raisons à cela. Notamment de la superstition. En 1950, le Brésil accueillait son premier Mondial. Il a atteint la finale en grand favori. La veille du match décisif contre l’Uruguay, les trois candidats à la présidentielle (dont Getúlio Vargas, le futur vainqueur) ont tenu à poser devant les photographes en compagnie des joueurs, qui avaient déjà l’aura de champions du monde. La fin de l’histoire tient à un mot, mythique : Maracanazzo [ou Maracanaço, le “choc du stade Maracanã” – l’Uruguay l’a emporté 2 à 1]. 

Mais l’enquête commandée par le gouvernement révèle un autre fait préoccupant pour Dilma : à en croire les sondés, si le Mondial est un échec, la présidente y perdra des voix ; et si c’est une réussite, elle n’en gagnera pas car elle n’aura fait que son devoir. De l’huile sur le feu. Grand amateur de football et ami d’anciens joueurs – dont le grand buteur et champion du monde 2002 Ronaldo –, le président du PSDB, Aécio Neves, envisage d’assister au moins à un match dans son fief de Belo Horizonte, où il pourra compter sur un public clément. 

Il a également été convié à des rencontres organisées à Manaus et Salvador, mais il n’a pas encore dit s’il aurait le courage d’affronter les électeurs ailleurs que sur son propre terrain. Le socialiste Eduardo Campos a déjà montré sa volonté de prendre une distance réglementaire avec la compétition. Il a tenu à publier sur un réseau social son soutien à la décision de Geraldo Júlio, le maire de Recife, d’annuler une fête officielle de la Fifa qui devait coûter 20 millions de reais [environ 6,5 millions d’euros]. 


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LA CÉLÈBRE BICYCLETTE DE PÉLE : « GOL DE PLACA » D'ALBERTO FERREIRA


Les dépenses publiques pour la Coupe, on le sait, sont de l’huile jetée sur le feu des manifestations. “Le PSB est fier de compter parmi ses dirigeants un maire qui sait tenir les comptes publics et penser au bien de sa ville”, a écrit Eduardo Campos. Des proches de la direction de son parti entendent le dissuader de se rendre dans les stades. Pour le publicitaire Fernando Barros, qui dirige une agence travaillant pour la présidence, “le seul homme politique à avoir su tirer profit du foot fut Emílio Médici, président de 1969 à 1974, qui assistait aux matchs au Maracanã le transistor collé à l’oreille”. 

C’est en 1970, lors du Mondial au Mexique, que le Brésil, alors sous la férule du général Garrastazu Médici, remporta son troisième titre de champion du monde. Le pays lui-même subissait un durcissement de la répression militaire qui empêchait toute manifestation démocratique – y compris les huées et les élections.

VEJA | ADRIANO CEOLIN

mercredi 11 juin 2014

LE GOUVERNEMENT CHILIEN REJETTE UN PROJET GÉANT DE BARRAGES EN PATAGONIE

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« PATAGONIE CHILIENNE SANS BARRAGES! »

Le comité ministériel a décidé d'accepter les réclamations présentées par la communauté et de laisser sans effet la résolution de qualification environnementale du projet, a ajouté le ministre.

Le projet, en gestation depuis sept ans, est fortement contesté par les organisations environnementales qui craignent qu'il ne défigure l'un des derniers paysages vierges de la planète, une région de forêts, de lacs et de glaciers attirant des touristes du monde entier.

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PHOTO UPI
 Les ministres de l'Energie, des Mines, de la Santé, de l'Agriculture, de l'Environnement et de l'Economie ont voté à l'unanimité contre le projet, qu'ils jugent inapproprié en raison de son impact négatif potentiel sur l'environnement.

Hidroaysen souffre de graves lacunes dans sa mise en oeuvre en ne traitant pas avec le soin nécessaire et en ne prenant pas en compte les préoccupations des habitants de la région, a déclaré le ministre de l'Energie Máximo Pacheco.

Des centaines de manifestants sont descendus dans la rue à Santiago et dans la région de Aysen (1.300 km au sud de la capitale) pour célébrer la décision.

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PHOTO UPI
Le consortium dispose maintenant de 30 jours pour faire appel de la décision du gouvernement devant le tribunal de Valdivia (sud du Chili), et, en dernière instance, devant la Cour suprême.

Hidroaysen est formé par la compagnie chilienne Colbun (49% du capital) et l'espagnole Endesa (51%) - contrôlée par l'italienne Enel - et vise à produire 2.750 mégawatts et augmenter de 20% la capacité électrique du pays, qui connaît des problèmes récurrents d'approvisionnement énergétique.

Le projet comprend également la construction d'un câble à haute tension de quelque 2.000 kilomètres de long pour transporter l'énergie vers le centre et le nord du pays, où vit la plus grande partie de la population et où se trouvent les principales exploitations minières, qui concentrent les plus importants besoins en énergie.

Le manque d'investissement dans la production d'électricité ces dernières années et la faible compétitivité du secteur ont réduit l'offre et doublé le prix de l'électricité, l'un des plus élevé d'Amérique latine.

La présidente socialiste Michelle Bachelet a annoncé récemment un investissement public de 250 millions de dollars au cours des prochaines quatre années pour pallier le déficit énergétique du pays en pariant notamment sur les énergies renouvelables et le gaz naturel et visant à réduire de 20% la consommation d'électricité d'ici 2025.

rto/ms/hdz/az

ENDESA

ENEL

lundi 9 juin 2014

POUR L’INCLUSION DE CUBA AU SOMMET DES AMÉRIQUES

L'AMBASSADEUR NICARAGUAYEN À L'OEA, DENIS MONCADA COLINDRES. PHOTO LAJORNADANET

Denis Moncada, le représentant permanent du Nicaragua auprès de l’OEA, a attiré l’attention sur la non inclusion, dans le texte des résolutions adoptées par la Commission permanente de cet organisme régional, de la proposition de son pays à ce sujet.
« À CETTE OEA, JE NE REVIENS PLUS »

Il a souligné que Cuba doit être invitée à cet événement, « avec une participation souveraine et inconditionnelle », à la prochaine réunion de cette instance prévue en 2015.

vendredi 6 juin 2014

ARGENTINE : AU CHE GUEVARA FC, QU’IMPORTE LA VICTOIRE

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LE CHE GUEVARA F.C. DANS SOHO

Ils sont 11 garçons, les bras levés, en baskets à crampons et maillot rouge à l’effigie du Che. Ils pénètrent sur la pelouse la mine sérieuse, concentrée, comme s’ils savaient que seules la discipline et la concentration leur permettront de dominer l’équipe adverse et de planter le ballon au fond des cages ennemies. Parents, frères et sœurs, amis, grands-parents, oncles et tantes et voisins saluent leur entrée aux cris de “Allez Che Guevara !”, “Vas-y, le Che !”, “Hasta la victoria siempre !”, ou encore “Guévaristes en finale !” Et dans cette histoire, le Che, c’est une équipe de foot. Tous les week-ends, ses matchs sont des événements familiaux. 

Il n’y a qu’un seul et unique Che Guevara dans l’histoire du football mondial, et c’est ce club, où de jeunes Argentins évoluent dans plusieurs divisions. Avant le coup de sifflet d’engagement, les proches déploient une grande banderole frappée du portrait d’Ernesto Guevara, tandis que sur le poste de radio retentit la chanson Hasta siempre, Comandante – un hymne au Che composé en 1965 par le Cubain Carlos Puebla [pour saluer le départ de Guevara de Cuba]. D’ici, en tout cas, de ces petits guévaristes désormais lancés à la poursuite du ballon sur ce terrain, il se peut qu’émerge la nouvelle étoile du foot latino-américain. 

Mais le plus important, en tout cas pour la présidente du club, n’est pas là : l’important, c’est que de leurs rangs sortiront peut-être les nouveaux modèles du quartier, des acteurs du changement social, qui ouvriront la voie à la population pauvre de la ville de Jesús María. Au Che Guevara FC, on attend davantage que des stars : on attend l’homme nouveau. Jesús María se trouve dans la province de Córdoba, dans le centre-nord de l’Argentine, à 50 kilomètres au nord de la capitale provinciale. Mónica Nielsen vit dans un quartier résidentiel de Jesús María : c’est elle, la présidente du Club Social y Deportivo Che Guevara, fondé le 14 décembre 2006. 

“Laissez-moi d’abord dire une chose. Nous, nous ne sacrifions pas un seul gamin sous prétexte de financer les activités de 200 autres. Nous n’allons pas vendre des joueurs pour de l’argent, lance-t-elle d’emblée. Nous allons à contre-courant de ce qui a corrompu le foot. Avec le nom illustre que nous portons, je ne peux pas me permettre de commencer à faire du business sur le dos des gamins.” La présidente du Che Guevara sait qu’elle n’aura pas la tâche facile. Que la soif de gloire guette de toutes parts, en permanence. Elle le sait, car elle se souvient que les choses n’ont jamais été simples, et ce dès le début. 


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LE CHE GUEVARA F.C. DANS SOHO
Aujourd’hui, le club compte 120 joueurs de 6 ans et plus, répartis sur 7 divisions. Et tout est gratuit : aucun d’eux ne débourse un peso. C’est cette cause qu’elle défend, insiste Mónica, dont l’enthousiasme est visible. Les jeunes footballeurs ont déjà été invités à jouer à l’étranger et le club fait des émules. La présidente sait qu’une bonne saison, avec des championnats et des victoires, ferait beaucoup pour sa cause. Mais elle sait aussi que, dans son club en tout cas, l’important n’est pas de gagner. 

“C’est un club à vocation sociale, avant tout. Le gamin qui entre au Che Guevara FC sait qu’il sera toujours libre de partir pour un autre club. Les portes sont ouvertes, personne n’est prisonnier, chez nous. Nous affrontons des clubs qui tiennent leurs gamins en otage. Mais nous avons le courage de rencontrer des équipes qui ont un pouvoir d’achat supérieur au nôtre. Des équipes qui, elles, font du business avec leurs joueurs, qui encaissent des droits, qui vendent des jeunes. De notre championnat, ici, à Jesús María, sont sortis des footballeurs qui aujourd’hui évoluent au River ou au Boca [les deux grands clubs de Buenos Aires]. Et les gens trouvent normal que le gamin s’en aille, que le club touche de l’argent, que la famille touche de l’argent, que le gamin soit une marchandise. Un produit de plus sur le marché, dans cette société de consommation qui est la nôtre.” 

Le Che Guevara FC a désormais un statut juridique, ses joueurs sont rattachés à la Ligue de football de la province de Córdoba et évoluent en Ligue régionale Colón. Depuis l’année dernière, ils participent aussi aux championnats des moins de 17 ans et des moins de 12 ans. Les joueurs s’entraînent sur le terrain de clubs qui, par amitié et par solidarité, leur ouvrent leurs installations. “Vous vous rendez compte que le Che Guevara a un modèle qui va à contre-courant de tout ce qui se passe dans le football actuel, où la vente de jeunes joueurs semble être le business à la mode ? — Bien sûr, mais je ne peux pas faire des affaires sur le dos des enfants, insiste Mónica Nielsen. Quand tu es guévariste, c’est à la vie à la mort : le guévarisme, c’est le sens du sacrifice. — Et si vous tombez sur le nouveau Lionel Messi ? — Si c’est un gamin qui sait tendre la main à ses semblables et à ceux qui suivent, cela se verra. Là est tout le défi. Ce petit saura s’il veut tendre la main au club, s’il veut rendre la solidarité qu’il a reçue de nous.” 

Nous sommes à quelques minutes de la mi-temps, et le Che Guevara FC a encaissé 2 buts. Mais cela n’entame en rien l’allant des jeunes joueurs, ni de leur famille, ni de cette présidente de club qui refuse de vendre ses footballeurs. En France, il y a un parfum baptisé Che Guevara. La marque de baskets Converse a fait une pub utilisant le portrait du Che. Le mannequin Gisele Bündchen a défilé à New York vêtue d’un bikini estampillé de centaines de visages du révolutionnaire argentin. Ernesto Guevara de la Serna est mis au service de cigares, de T-shirts, de maisons d’édition. Au Che Guevara FC, l’appropriation de cette figure révolutionnaire va au-delà de la mode rétro chic. D’ailleurs, le club ne brille pas : il se classe systématiquement en bas du tableau. 

Quand il sera grand, Joaquín Rojas veut être footballeur. Pour l’heure, il est sur le terrain tous les week-ends, vêtu du maillot à l’effigie du comandante Ernesto “Che” Guevara. Joaquín Rojas a 6 ans, il fait du football depuis qu’il en a 5 ; il est originaire du quartier de Güemes, un bidonville où le paco, mélange de résidus de cocaïne et de solvants ultratoxiques, se vend à tous les coins de rue. Joaquín a obligé son père et ses frères à l’accompagner au Che Guevara : malgré son âge, il savait qu’il voulait faire du foot. 

Certains clubs sont prêts à acheter des joueurs dès l’âge de 6 ans, pour peu qu’ils leur voient un avenir radieux sur les pelouses. Mónica, elle, sait dénicher d’autres talents, et elle voit déjà en Joaquín un modèle et un acteur de la vie sociale. Cet après-midi-là, le Che Guevara FC a perdu son match. Mais personne n’a l’air de trop s’en soucier. Pour ce commando de petits guévaristes, la révolution ne fait que commencer. 

—Juan Pablo Meneses 

LE CHILI EST ARRIVÉ AU BRÉSIL AVEC ARTURO VIDAL

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LE MILIEU DE LA JUVENTUS TURIN ARTURO VIDAL 
EST ARRIVÉ AU BRÉSIL. PHOTO AP 
Aucun des joueurs ni des membres de l'encadrement n'a fait de déclarations.

Le milieu de la Juventus Turin Arturo Vidal, opéré du genou droit le 7 mai 2014, est bien dans le groupe. Il a joué les 15 dernières minutes du match amical contre l'Irlande du nord mercredi remporté 2-0.


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LE MARDI 03 JUIN 2014, LA PRÉSIDENTE DE LA RÉPUBLIQUE, MICHELLE BACHELET, REND VISITE LA SÉLECTION CHILIENNE DE FOOTBALL AVANT LEUR DÉPART  POUR LE MONDIAL DU BRÉSIL 2014. PHOTO JOSÉ MANUEL DE LA MAZA

Le Chili entame son tournoi le 13 juin face à l'Australie et le sélectionneur Jorge Sampaoli décidera au dernier moment si Vidal est suffisamment remis pour participer effectivement au Mondial.

En phase de poules, le Chili est dans le groupe B avec l'Australie, l'Espagne et les Pays-Bas.

mercredi 4 juin 2014

LES VAUTOURS SONT LÂCHÉS SUR L’AMÉRIQUE LATINE

Tandis qu’à la Maison Blanche la tonalité est hypocritement au discours doucereux, au département d’Etat, à la CIA et dans les différents services spéciaux yankees, une feuille de route adaptée et dotée d’énormes moyens financiers vient d’être réactivée avec pour objectif d’aider les « oppositions dans les pays  non amis » et, si possible, de renverser les gouvernements issus du suffrage universel. Plusieurs hypothèses de « travail » ont été mises au point. Elles vont depuis l’aide matérielle à la subversion jusqu’à l’étranglement économique, ou encore depuis les actes de terrorisme jusqu’aux campagnes de propagande largement relayées en Europe. Il ne faut pas se tromper : l’heure est à l’affrontement de classes aigu en Amérique latine.   

Il y a eu les coups d’Etat « institutionnels » au Paraguay et au Honduras. Il y a désormais des opérations ciblées visant le Venezuela, la Bolivie, l’Equateur, le Salvador, le Nicaragua et Cuba. L’Argentine et le Brésil sont aussi dans le collimateur.   
Au cours des dernières années, ces pays ont enregistré des avancées sociales importantes et construit des politiques indépendantes et souveraines débarrassées de la main mise des multinationales. Ils ont travaillé à renforcer l’intégration régionale avec notamment la Communauté des Etats latinos américains actuellement présidée par le Costa Rica. Un nouveau paysage politique s’est installé dans ce continent qui était autrefois le « pré carré »  des Etats-Unis. Pour l’impérialisme nord-américain, ses banques, ses multinationales et ses intégristes terroristes protégés au plus haut niveau de l’Etat US, un coup d’arrêt s’impose. Il faut donc s’attendre à des événements graves dans cette région du monde.  

Déjà au Venezuela, les milieux oligarchiques ont déclenché une guerre de rue contre le gouvernement du président Maduro élu légalement et dont la formation politique, le PSUV, remporte actuellement dans le silence des médias internationaux la plupart des scrutins locaux. A Caracas, les manifestants souvent armés, la plupart enfants de la bourgeoisie, sont caillassés dès qu’ils quittent le périmètre du centre des affaires pour les quartiers populaires.   

En Bolivie et en Equateur, des contrats ont été placés sur la tête des présidents Evo Morales et Rafael Correa. Au Salvador et au Nicaragua, les droites les plus extrêmes tentent avec la complicité US de déstabiliser les gouvernements en place. Quant aux Cubains, ils doivent encore et encore affronter menaces et chantages, calomnies et mensonges. A la Havane, cela fait plus d’un demi siècle que cela dure. Cette fois, alors que Barack Obama avait laissé entendre qu’il était temps de « réviser » la politique nord-américaine à l’égard de Cuba, dans le même mouvement une opération à plusieurs tiroirs a été déclenchée contre la Grande Ile.   

Première cible, l’économie avec le maintien du blocus accompagné d’une avalanche d’amendes visant les sociétés et les banques ayant des relations avec Cuba: BNP-Parisbas est directement menacé d’avoir à payer 8 milliards de dollars au fisc nord-américain pour avoir effectué des opérations commerciales avec La Havane; second objectif, tenter de créer l’insécurité et la peur en provoquant des actes criminels avec, pour dernier exemple, l’arrestation de quatre terroristes venus de Miami ; troisième axe, la propagande avec notamment une radio émettant depuis la France grâce à TDF, une « blogueuse » formatée par la CIA disposant de comptes en banque bien fournis dans plusieurs capitales avec toujours en réserve un « témoin » prêt à faire des « révélations » à la carte.   

Contre Cuba et l’Amérique latine, l’impérialisme US et ses relais européens montrent les dents. Que les peuples latinos sachent qu’ils disposent aussi en France et en Europe d’amis véritables et solidaires.  

lundi 2 juin 2014

TROISIÈME RÉPUBLIQUE EN ESPAGNE: LES RÉPUBLICAINS SE MOBILISENT APRÈS L'ABDICATION DU ROI

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LE MONARQUE ÉLÉPHANTICIDE ABDIQUE. PHOTO CASA REAL

Un mouvement minoritaire mais aidé par les scandales

Ces rassemblements pourraient être bien plus importants que la manifestation annuelle des républicains espagnols. En effet, chaque année ces derniers sont appelés à manifester le 14 avril, date anniversaire de la IIe république espagnole, proclamée le 14 avril 1931 et suivie par près de 40 ans de dictature franquiste après la guerre civile (1936-1939).

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Cette année, un millier de manifestants seulement s'est réuni à Madrid pour conspuer la monarchie. Mais dans ce pays où le soutien à la Couronne a toujours été volatil, la succession de scandales et la santé chancelante de Juan Carlos ont réussi à faire douter plus d'un Espagnol de la légitimité de leur régime.

Ces dernières années, affaibli par des soucis de santé, le roi Juan Carlos, 76 ans, a vu sa popularité chuter à mesure que se succédaient les révélations dans l'enquête pour corruption qui vise son gendre, Iñaki Urdangarin, depuis fin 2011, et a mené à la mise en examen de sa fille cadette, l'infante Cristina.

Première historique en Espagne, cette dernière a été entendue en février par le juge d'instruction chargé de l'enquête visant son époux, qui la soupçonne de fraude fiscale et blanchiment d'argent.

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La monarchie a accusé le coup: le 5 janvier dernier, un sondage publié par le journal El Mundo révélait que 62% des Espagnols voulaient une abdication du roi, contre seulement 44,7% en 2013. Comme le note l'Opinion, en avril 2013, pour le 82e anniversaire de la IIe République, le journal de gauche Público a réalisé une vaste enquête sur les réseaux sociaux et 87% des internautes s'étaient alors prononcés en faveur de la République.

Un résultat à nuancer car le débat a toujours été marginal en Espagne, mais avec la fin du règne de Juan Carlos, un boulevard s'ouvre pour les républicains.

AU CHILI, PREMIER PAS VERS LA LÉGALISATION DE L’AVORTEMENT SOUS CONDITION

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CAMPAGNE PUBLIQUE POUR L'AVORTEMENT OÙ TOUS CEUX QUI S'AFFICHENT, FEMMES OU HOMMES, AFFIRMENT : « J'AI AVORTÉ »
Plusieurs cas récents ont ému l’opinion publique au Chili comme celui de Belen, une fillette de 11 ans, enceinte après avoir été violée par son beau-père ou celui de Monica Pérez, une journaliste de renom, obligée d’aller au bout de sa grossesse alors que le bébé n’était pas viable.

«Le Chili doit affronter cette réalité avec maturité dans une débat sérieux, informé, débouchant sur un projet de loi qui dépénalise l’interruption volontaire de grossesse en cas de risque mortel pour la mère, de viol ou de fœtus non viable», a insisté récemment la présidente Bachelet, médecin pédiatre de formation qui a décidé de relancer un débat polémique dans un des pays les plus conservateurs d’Amérique latine où le divorce n’est autorisé que depuis 2004.

Le projet de loi «envisage ces trois types de situation exceptionnelles que la plupart des législations internationales ont déjà pris en compte», explique à l’AFP l’analyste Cristobal Bellolio.

Selon des statistiques du ministère de la Santé, quelque 150.000 avortements sont pratiqués tous les ans au Chili, la plupart clandestins. «Chaque mois, trois ou quatre femmes meurent en raison d’un avortement», a déploré Mme Bachelet.

La plupart des femmes voulant interrompre leur grossesse optent pour des comprimés vendus illégalement sur Internet et qui provoquent des contractions. (afp)