jeudi 16 octobre 2014

QUE DEVIENNENT LES TRENTE-TROIS MINEURS DE COPIAPO ?

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CHILI: QUE DEVIENNENT LES TRENTE-TROIS MINEURS DE COPIAPO?,  PAR GILBERT CHEVALIER,  CHEZ FRANCE INTFO, DANS  L'ÉMISSION «ILS ONT FAIT L'ACTU»  DU MERCREDI 15 OCTOBRE 2014
DURÉE: 00:02:56




Leur vie n'a pas beaucoup changé
Quatorze d'entre eux reçoivent aujourd'hui une pension à vie d'environ 500 euros, c'est à dire deux fois le salaire minimum chilien, mais très loin de ce qu'ils touchaient quand ils travaillaient au fond de la mine. Cette pension a été attribuée aux plus de cinquante ans ainsi qu'à ceux qui souffrent de séquelles physiques et psychologiques.

La plupart des autres ont retrouvé du travail, ou ont créé leur petite entreprise mais rien de bien mirobolant. Il y a bien eu également ce milliardaire de Copiapo, Leonardo Farkas, qui a donné à chacun d'eux l'équivalent de 7.500 euros... Mais encore une fois leur vie n'a guère changé dans ce coin du désert de l'Atacama : la plupart continue à vivre dans les mêmes baraquements qu'avant l'accident. Enfin, en ce qui concerne l'action en justice engagée par les mineurs il y a un an, les magistrats ont classé la plainte au pénal contre les propriétaires du site. "On nous a enterrés une seconde fois", réagissent alors les mineurs, dépités.

Super Mario essaie d'entretenir la flamme

Super Mario, c'est Mario Sepulveda, le plus charismatique des trente trois. En tout cas celui que l'on a le plus vu dans les médias. Tres vite sa personnalité avait émergé du lot. C'est lui qui aujourd'hui, vaille que vaille, tente d'entretenir la flamme encore un peu. Pour que l'on ne les oublie pas.
Le Chili semble de moins en moins s'intéresser à eux

Même s'il y a tous les ans au mois d'août à Copiapo une cérémonie qui rappelle l'effondrement de la mine. Même si en juin dernier pendant la Coupe du monde de football, la banque du Chili sponsor de l'équipe nationale a fait appel à eux pour une pub sur le thème "Rien n'est impossible pour les Chiliens". Il y a maintenant des rumeurs sur fond de jalousie à propos de l'argent qu'ils auraient gagné. Et sur les invitations, les conférences lucratives, les voyages.



Certains rappellent également que cette région du désert de l'Atacama est très pauvre et que beaucoup d'autres mineurs perdent leur emploi ou sont victimes d'accident sans pourtant obtenir quoi que ce soit. Lundi soir, une chaine nationale chilienne diffusait un reportage sur les tensions qui naîtraient dans le goupe à cause des droits à percevoir pour le livre et le film qui doivent sortir en 2015. Quatre ans après avoir retrouvé la lumière, les héros semblent un peu fatigués.