mercredi 30 juillet 2014

COMPTE À REBOURS AVANT LA FAILLITE DE L'ARGENTINE

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UNE AFFICHE GÉANTE, EN PLEIN BUENOS AIRES, DÉNONCE LES FONDS VAUTOURS, EN JUIN. PHOTO ENRIQUE MARCARIAN


Le 23 juillet 2012, ils ont obtenu une première victoire devant le juge new-yorkais Thomas Griesa, qui a interdit à l'Argentine d'honorer les échéances de sa nouvelle dette (celle restructurée en 2005 et 2010) tant qu'elle ne rembourserait pas aussi les hedge funds.

C'est lundi 30 juin que l'Argentine, théoriquement, devait payer ses créanciers : les deux fonds NML Capital et Aurelius Management. Ces deux fonds d'investissement appelés fonds 'vautours' en raison de leur comportement hautement spéculatif, réclament le remboursement de la dette argentine qu'ils détiennent mais à sa valeur initiale, soit 1,3 milliard de dollars. Les deux fonds 'vautours', refusent la restructuration de dette que l'Argentine a imposé à la très grande majorité de ses créanciers après son défaut de paiement en 2001. La cour suprême américaine a donné raison à ces deux fonds et l'Argentine devait débuter le paiement lundi. Mais Buenos Aires traine les pieds pour signer le chèque. Le gouvernement argentin a peur que ce règlement donne des idées aux autres fonds d'investissement détenteurs de dette argentine, qui refusent aussi la restructuration de cette dette mais qui n'ont pas encore porté le différent devant la justice. L'Argentine peut encore obtenir un délai d'un mois supplémentaire pour rembourser les deux fonds 'vautours', mais elle doit prouver sa volonté de payer.

Comme, le 16 juin, la Cour suprême américaine a refusé de se pencher sur l'affaire, l'ordonnance du juge Griesa est entrée en application. Et Buenos Aires n'a pas pu rembourser ses créanciers restructurés le 30 juin, comme prévu. Si le 30 juillet, les sommes ne sont toujours pas versées, le pays sera effectivement en défaut. « En rejetant le dossier, la Cour suprême a ouvert une boîte de pandore », résume Pierre Salama, spécialiste de l'Amérique latine au CNRS.


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LES VAUTOURS ET LEURS MAÎTRES: BANDE DESSINÉE ARGENTINE 

Pourquoi est-il si difficile de négocier une solution ?

En théorie, l'Argentine a les moyens de rembourser les 1,33 milliard de dollars. Mais si elle le faisait, le reste des « hold out », ces 7 % de créanciers ayant refusé les accords de 2005 et 2010, pourraient réclamer d'être eux aussi remboursés à 100 % : le pays devait alors débourser 15 milliards de dollars. Et si les détenteurs d'obligations restructurées leur emboîtaient le pas, la note grimperait à 120 milliards. Or, les réserves de changes du pays, qui ont fondu ces derniers mois, ne sont que de 28 milliards de dollars…

L'Argentine redoute ce scénario noir à cause de la clause « Rufo » (« Rights upon offers »). Afin de rassurer les détenteurs ayant accepté l'accord de 2005 et 2010, Buenos Aires a ajouté cette clause, expirant en décembre, aux nouvelles obligations. Elle précise que le gouvernement ne peut en aucun cas offrir de meilleures conditions financières aux hold out. Voilà pourquoi l'Argentine est si réticente à payer les fonds vautours à 100 %…

L'espoir qu'un accord soit trouvé avant le 30 juillet est donc faible. Mais pas nul. Le gouvernement Kirchner peut encore convaincre les détenteurs d'obligations restructurées de renoncer à faire jouer la clause Rufo. Ou contourner le problème en proposant un deal aux fonds vautours : les rembourser… mais dès janvier 2015, après expiration de la clause Rufo. « La fenêtre de tir est serrée », s'inquiète M. Rodado.

Quelles seraient les conséquences d'une nouvelle faillite ?

« Le coût d'un défaut serait considérable », a prévenu Olivier Blanchard, chef économiste du FMI, le 24 juillet. Certes, il serait moins dramatique que celui de 2001. Mais l'économie argentine va mal : cette année, elle devrait enregistrer une récession de 2,5 %. L'inflation est galopante (30 % par an), tandis que le peso a perdu 20 % de sa valeur en douze mois.

Ces dix dernières années, le pays a pourtant enregistré une forte croissance, portée par les exportations de matières premières. Mais les gouvernements successifs, dont celui de la présidente Kirchner, n'en ont pas profité pour diversifier et renforcer l'économie du pays. « Un nouveau défaut aggraverait la récession et les sorties de capitaux, tandis que les coûts d'emprunt pour les entreprises s'envoleraient », résume Christine Rifflart, à l'OFCE. Le Brésil, dont 8 % des exportations sont à destination de l'Argentine, notamment celles de la filière automobile, serait le principal pays partenaire affecté.

Mais surtout, un défaut retarderait encore le retour de Buenos Aires sur les marchés financiers, dont il est exclu depuis quatorze ans. « Le risque de contagion financière serait néanmoins faible, car peu de portefeuilles sont exposés au pays », analyse Christian Parisot, chez Aurel BGC.

D'autres pays pourraient-ils subir le même sort?

« À l'avenir, les États en difficulté pourraient avoir plus mal à restructurer leur dette », prévient Eric Dor, spécialiste du sujet à l'Iéseg. Les obligations souveraines sont en effet souvent émises en droit étranger, notamment anglais ou américain, pour rassurer les investisseurs. « Même si les obligations plus récentes sont protégées par des clauses plus solides, d'autres tribunaux pourraient s'inspirer de la jurisprudence argentine », ajoute M. Dor. Inquiet, le FMI a appelé, le 24 juillet, à une réflexion sur un mécanisme international de restructuration des dettes plus protecteur

mardi 29 juillet 2014

LE CHILI ET LE PÉROU RAPPELLENT LEUR AMBASSADEUR EN ISRAËL

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LE PORT DE GAZA A ÉTÉ BOMBARDÉ. PHOTO LOULOU D'AKI
Ces opérations «ne respectent pas les normes fondamentales du droit international humanitaire, comme le démontrent les plus de 1000 victimes civiles, y compris des femmes et des enfants, ainsi que les attaques contre des écoles et des hôpitaux», poursuit le texte du gouvernement de présidente socialiste Michelle Bachelet.

Des arguments repris par le Pérou pour justifier sa décision.

Le Chili a également condamné les tirs de roquettes depuis la bande de Gaza vers Israël, mais souligné que «l'escalade et l'intensité des opérations israéliennes à Gaza contreviennent au principe d'usage proportionné de la force, prérequis nécessaire à la justification de la légitime défense».

Le Chili, qui a reconnu en 2011 la Palestine comme État, mais sans en préciser les frontières, compte l'une des populations arabes les plus importantes de la région, estimée à 300 000 personnes, pour 16 millions d'habitants, et abrite une influente communauté juive de 30 000 membres.

Le même jour, le Pérou voisin a pris la même décision, regrettant «profondément», dans un communiqué du ministère des Affaires étrangères, «la violation du cessez-le-feu avec la reprise des opérations militaires d'Israël à Gaza».

D'autres pays d'Amérique latine dirigés par la gauche radicale ont rompu depuis plusieurs années leurs relations diplomatiques avec Israël, comme le Venezuela et la Bolivie en 2009, après une précédente opération meurtrière à Gaza, ou Cuba, en 1973, après la guerre du Kippour.

ISRAËL TRAITE LE BRÉSIL DE « NAIN DIPLOMATIQUE », LE JORNAL DO BRASIL RIPOSTE À UN « ÉTAT AVEUGLE »

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26 JUILLET 2014. BEIT HANOUN, DANS LA BANDE DE GAZA, APRÈS LES BOMBARDEMENTS ISRAÉLIENS. PHOTO MOHAMMED ABED. AFP

Le porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères Yigal Palmor a réagi en déclarant qu’Israël était « déçu » de la décision prise par le Brésil, estimant qu'elle ne reflétait pas le niveau des relations entre les pays. 
«  Ces mesures ne contribuent pas à promouvoir le calme et la stabilité dans la région. Elles fournissent plutôt un vent favorable au terrorisme, et, naturellement, affectent la capacité du Brésil à exercer une influence », a-t-il ajouté.

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DESSIN DE PANCHO CAJAS
PARU DANS LE JOURNAL
EL COMERCIO, D'EQUATEUR
Yigal Palmor ne s’est cependant pas contenté du langage diplomatique habituel en pareille circonstances. Il est revenu à la charge dans des entretiens au Jerusalem Post Report et The Jornal Nacional Tv avec des propos plus blessants qui suscitent des réactions furieuses dans la presse brésilienne.


«  Il s'agit d'une démonstration malheureuse » qui explique, selon lui, «  pourquoi le Brésil, un géant économique et culturel, reste un nain diplomatique ». Le porte-parole israélien poussera l’écart diplomatique jusqu’à ironiser et faire une parallèle – de mauvaise gout selon les médias brésiliens - sur la prestation de la seleçao au cours du Mondial 2014.
«  Quand on perd dans un match de football 7-1, on peut parler de disproportion mais pas dans la vie réelle et sous les lois internationales ».

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UN CHEIKH PALESTINIEN CONDUIT DE LA PRIÈRE DU LUNDI 28 JUILLET 2014 À LA MOSQUÉE AL-FAROUK, DÉTRUITE IL Y A UNE SEMAINE PAR UNE FRAPPE AÉRIENNE ISRAÉLIENNE, DANS LE SUD DE LA BANDE DE GAZA. PHOTO  SAID KHATIB
LE MINISTRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES
BRÉSILIEN LUIZ ALBERTO FIGUEIREDO  
Le ministre des affaires étrangères brésilien, Luiz Alberto Figueiredo a choisi de répondre dans les usages et avec sobriété. «  Nous sommes l’un des seuls 11 pays qui ont des relations diplomatiques avec tous les pays membres des nations unis, et notre militantisme pour la paix et la stabilité dans le monde ne date pas d’aujourd’hui » a-t-il déclaré à CBN Radio.

« S’il y a des nains en diplomatie, le Brésil n'en fait surement pas partie ».


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L'OFFENSIVE ISRAÉLIENNE CONTRE LA BANDE DE GAZA A FAIT PLUS DE 1 100 VICTIMES ET 170 000 DÉPLACÉS. PHOTO REUTERS

La presse brésilienne fait preuve de moins de retenue face aux déclarations du responsable israélien. La réponse est venue dans un éditorial en page une intitulé «  Des aveugles et des nains », du Jornal do Brasil, un des plus grands journaux du pays.

MAURO SANTAYANA
Mauro Santayana souligne qu’Israël est un État «  aveugle »   dont «  la cécité causera la perte ». Il met en exergue les succès de la diplomatie de son pays dont la plus récente est le lancement de Banque des BRICS sans compter son partenariat incontestables avec des géants économiques du monde.

Le Brésil, écrit-il, n’a pas de «  de leçon à recevoir d’un pays comme Israël ». Mais, ironise-t-il, « dans notre condition de ‘nains non pertinents’, nous pourrions apprendre du gouvernement israélien, dans le domaine de la diplomatie, comment nous nous isoler de tous les peuples de notre région. Aveuglé par la colère et les préjugés et la haine viscérale de nos voisins, on devrait apprendre comment détruire ou occuper leurs maisons, comment les bombarder, comment blesser leurs parents et grands-parents, comment tuer et mutiler leurs mères et épouses, et comment exploser les têtes de leurs enfants ».

C’est le grand « savoir-faire » que l’éditorialiste reconnait à Israël.

samedi 26 juillet 2014

CHILI : ACTION DE GREENPEACE CONTRE UN PARTENARIAT ENTRE LEGO ET SHELL

LES MINI FIGURINES LEGO CONTINUENT LEUR MOBILISATION : ELLES NE VEULENT PLUS ÊTRE ASSOCIÉES AVEC SHELL ET MILITENT POUR SAUVER L'ARCTIQUE...  
« Shell a signé un accord commercial en 2012 pour que les produits Lego portent (son) logo. En particulier, des stations-service remettent des jouets Lego avec la marque Shell », a expliqué M. Asun à l'AFP.

Les manifestants ont également installé un mini derrick et disposé au sol des briques Lego, symbolisant une marée noire.

Une autre banderole sur laquelle était écrit « Don't play with the Artic » (Ne jouez pas avec l'Arctique) a ensuite été déployée dans une station-service Shell située face à la boutique Lego.

Cette action s'inscrivait dans le cadre d'une campagne mondiale de protestation contre des prospections effectuées par cette compagnie pétrolière en Arctique, qui a permis la collecte de 600.000 signatures, selon Greenpeace.

« Ces dernières années, la compagnie pétrolière a utilisé Lego pour nettoyer son image et cacher des projets d'extraction de pétrole en Arctique », a affirmé M. Asun.

Le fabricant de jouets a fait part de son intention de proroger son partenariat commercial avec Shell pour un an, selon un communiqué de Greenpeace.

mardi 22 juillet 2014

LE COMMERCE DES ARMES ET L'ATTAQUE D'ISRAËL SUR GAZA

DES PAYS ÉMERGENTS COMME L'INDE, LE BRÉSIL ET LE CHILI ACCROISSENT RAPIDEMENT LEURS COMMERCE ET COOPÉRATION MILITAIRES AVEC ISRAËL, EN DÉPIT DE LEURS AFFIRMATIONS DE SOUTIEN AUX DROITS PALESTINIENS.
En important et exportant des armes d'Israël et en facilitant le développement de la technologie militaire israélienne, les gouvernements envoient de fait un message clair d'approbation de l'agression militaire israélienne, y compris de ses crimes de guerre et de ses possibles crimes contre l'humanité.

ILLUSTRATION « PALESTINE À L'ONU »,
 DANS EL PAÍS. PAR MAGUMA
La technologie militaire israélienne est commercialisée avec le label « testé sur le terrain» et elle est exportée mondialement. Le commerce des armes et les liens de recherches militaires conjointes avec Israël sont un encouragement à l'impunité dans la commission de violations graves de la législation internationale et facilitent l'enracinement du système israélien d'occupation, de colonisation et de négation systématique des droits palestiniens. Nous appelons les Nations unies et les gouvernements à travers le monde à prendre des mesures immédiates pour imposer un embargo militaire complet et légalement contraignant envers Israël semblable à celui qui a été imposé à L’Afrique du Sud durant l'apartheid. »

Adolfo Peres Esquivel (Prix Nobel de la Paix, Argentine),  Ahdaf Soueif (auteur, Egypte/Royaume Uni),  Aki Olavi Kaurismäki (réalisateur de cinéma, Finlande), Alice Walker (écrivaine, Etats-Unis), Archévêque Desmond Tutu (Prix Nobel de la Paix, Afrique du Sud), Betty Williams (Prix Nobel de la Paix, Irlande), Boots Riley (rappeur, poète, producteur d'art, États-Unis), Brian Eno (musicien, Royaume Uni),  Caryl Churchill (auteur dramatique, Royaume Uni), Chris Hedges (journaliste, prix Pullitzer 2002, États-Unis), Cynthia McKinney (femme politique, militante, États-Unis), David Palumbo-Liu (universitaire, États-Unis), Etienne Balibar (philosophe, France), Federico Mayor Zaragoza (ancien Directeur général d'UNESCO, Espagne), Felim Egan (peintre, Irlande), Frei Betto (théologien de la libération, Brésil), Gillian Slovo (écrivaine, Royaume Uni/Afrique du Sud),  Githa Hariharan (écrivaine, Inde), Giulio Marcon (parlementaire, Gauche, écologie et liberté, Italie), Hilary Rose (enseignante, Royaume Uni), Ilan Pappe (historien, Israël), Ismail Coovadia, (ancien ambassadeur d'Afrique du Sud en Israël), James Kelman (écrivain, Écosse), Janne Teller (écrivaine, Danemark), Jeremy Corbyn (membre du Parlement, Labour, Royaume Uni), Joanna Rajkowska (artiste, Pologne), Jody Williams (Prix Nobel de la Paix, États-Unis), John Berger (artiste, Royaume Uni), John Dugard (ancien juge à la Cour internationale de Justice, Afrique du Sud), John McDonnell (membre du Parlement, Labour, Royaume Uni), John Pilger (journaliste et cinéaste, Australie), Judith Butler (philosophe, Etats-Unis), Juliane House (universitaire, Allemagne), Karma Nabulsi (Université d'Oxford, Royaume Uni/Palestine), Ken Loach (cinéaste, Royaume Uni), Kool AD (Victor Vazquez, musicien, États-Unis), Liz Lochhead (poétesse nationale d’Écosse, Royaume Uni), Luisa Morgantini (ancienne vice-présidente du Parlement européen, Italie), Mairead Maguire (Prix Nobel de la Paix), Irlande, Michael Mansfield (avocat, Royaume Uni), Michael Ondaatje (auteur, Canada/Sri Lanka), Mike Leigh (écrivain et réalisateur, Royaume Uni), Naomi Wallace (auteure dramatique, scénariste, poétesse, États-Unis), Noam Chomsky (universitaire, essayiste, États-Unis),  Nurit Peled (universitaire, Israël), Prabhat Patnaik (économiste, Inde), Przemyslaw Wielgosz (rédacteur en chef, « Monde Diplomatique », édition polonaise, Pologne), Raja Shehadeh (écrivain et avocat, Palestine), Rashid Khalidi (universitaire, écrivain, Palestine/États-Unis), Richard Falk (ancien rapporteur spécial de l'ONU pour les Territoires palestinien occupés, Etats-Unis), Rigoberta Menchú (Prix Nobel de la Paix, Guatemala), Roger Waters (musicien, Royaume Uni,  Ronnie Kasrils ancien ministre, Afrique du Sud), Rose Fenton (Centre du monde libre, Royaume Uni), Sabrina Mahfouz (écrivaine, Royaume Uni), Saleh Bakri (acteur, Palestine), Sir Geoffrey Bindman (avocat, Royaume Uni), Slavoj Zizek (essayiste, Slovénie), Steven Rose (universitaire, Royaume Uni), Tom Leonard (écrivain, Ecosse), Tunde Adebimpe (musicien, Etats-Unis), Victoria Brittain (journaliste, Royaume Uni), Willie van Peer, (universitaire, Allemagne),  Zwelinzima Vavi (secrétaire général de la centrale syndicale COSATU, Afrique du Sud).


dimanche 20 juillet 2014

PREMIÈRES DIFFICULTÉS DE MISE EN OEUVRE DES RÉFORMES AU CHILI ?

LE MINISTRE DE L'ECONOMIE ALBERTO ARENAS
Aujourd'hui nous nous interrogeons suite à «l'incident » du mercredi 9 juillet concernant la réforme tributaire, soit la signature d'un protocole entre le ministre de l'Economie, Alberto Arenas, et les sénateurs membres de la commission économique, qui s'est traduit par des ajustements de la réforme fiscale, et ce sans en informer quatre partis de la majorité : Parti Radical (PRSD), Mouvement Large Social (MAS), Gauche Citoyenne (IC) et Parti communiste (PCCh) (3).


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 LES DÉPUTÉES CAMILA VALLEJO Y KAROL CARIOLA


Cet accord, qui nous paraît inadmissible (dans sa méthode, bien sûr, mais aussi dans la parole non tenue), fait malheureusement penser à un retour à la politique des consensus conduite par les gouvernements de l'ex Concertation et vivement critiquée en son temps.

Les premières réactions à l'annonce de cette signature sont venues de représentants des formations politiques de la Nouvelle Majorité absentes de l'accord (4). Les deux jeunes députées communistes ont rejeté la politique de consensus pratiquée par l'ancienne Concertation (5). La réunion des responsables politiques des partis de la coalition au gouvernement avec le ministre de l'Economie le lundi 15 juillet a dissipé les doutes, car il a soutenu que le coeur du projet n'était pas dénaturé. G. Teillier, président du PCCh, a alors indiqué que les communistes allaient étudier le rapport et décideraient ensuite de la conduite à tenir à la chambre (6).

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DANS LE COMITÉ POLITIQUE DE LA NOUVELLE MAJORITÉ : GUILLERMO TEILLIER ET ALEJANDRO  NAVARRO ONT EXPRIMENT LEUR MÉCONTENTEMENT QUANT À LA FAÇON DONT L’ACCORD DE RÉFORME FISCALE FUT EFFECTUÉ


L'opposition ne s'est pas privée de saisir l'occasion pour déclarer que l'accord constituait le premier échec du gouvernement (7).

Nous espérons que les députés PC/IC, qui ne voient pour l'instant qu'une faiblesse dans la forme, ont raison et qu'il ne s'agit pas d'une trahison.

Affaire à suivre, donc …

Par ailleurs, nous nous sommes réjouis des réactions des députés ex-dirigeants étudiants de la « bancada juvenil » (8). Ils ont fait part au ministre de l'Education de leur préoccupation : ils ne veulent pas que le projet de réforme de l'éducation subisse une quelconque « distorsion » provoquée par la pression ou des négociations avec des secteurs de droite. Ils ont prévenu qu'ils n'étaient pas disposés à participer à l'élaboration d'une réforme qui « ne réponde pas aux intérêts des Chiliens ».


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BÁRBARA FIGUEROA. PHOTO RODRIGO CHODIL 


De même, Barbara Figueroa, présidente de la Centrale Unitaire des Travailleurs (CUT), rejette les formes sous lesquelles cet accord a été signé et espère que de telles pratiques ne se reproduiront pas au moment du débat sur les lois relatives aux réformes de l'éducation et du code du travail (9).


Ayant considéré que la Nouvelle Majorité était différente de l'ancienne Concertation, non seulement du fait de ses composantes, mais aussi par l'existence d'un réel programme de changement, après ce « clignotant rouge », nous resterons attentifs à tout ce qui se passe au Chili, et plus particulièrement à l'évolution des dossiers ci-dessus mentionnés. Et notre vigilance restera entière quant à une réforme que nous considérons comme fondamentale : celle des institutions. D'autant plus que les secteurs de droite de la Nouvelle Majorité n'ont pas raté l'occasion d'avancer, par la bouche du sénateur Zaldivar, quelques notions sur la future réforme constitutionnelle, affirmant que seul le Congrès avait le pouvoir constituant (10).

De toute évidence la lutte pour faire aboutir les réformes doit vaincre des résistances y compris à l'intérieur de la coalition gouvernementale.

N. Briatte et J.C. Cartagena


samedi 19 juillet 2014

LES ADOPTIONS ILLÉGALES AU CHILI SOUS LA DICTATURE PINOCHET

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« C'EST PAS TROP TÔT »  SÉQUENCE « C'EST PAS TROP LOIN » ÉMISSION DE LE RADIO TÉLÉVISION SUISSE FRANCOPHONE DU 018 JUILLET 2014
DURÉE : 00:03:25 





vendredi 18 juillet 2014

AU CHILI, LA POLICE TRAQUE LES DÉLINQUANTS SUR LES RÉSEAUX SOCIAUX

Non seulement la police les a identifiés et interpellés, mais elle a pu aussi établir grâce à leurs liens sur Facebook qu'ils se connaissaient entre eux, ce qu'ils niaient.

HUGO PALACIOS PARRA, LE SUSPECT,
SE REND À LA POLICE POUR UN MEURTRE
D'autres avouent carrément. "J'ai eu mal en apprenant qu'elle était au lit avec un autre", a posté un jeune homme de 26 ans de San Felipe (centre du Chili) qui a tué sa fiancée de 15 coups de couteau avant de prendre la fuite.

"Voilà ce qui arrive à ceux qui me dénoncent", a écrit sur Facebook un tatoueur de Arica (nord), sous une photos de mains ensanglantées. Cette image s'est révélée cruciale pour l'accuser d'avoir poignardé un Colombien dans une discothèque, a raconté le parquet chilien.

"Il y a un certain type de délinquants qui cherchent l'approbation de leurs pairs. Avec ces fanfaronnades - sur les réseaux sociaux - (...) ils commettent des erreurs", se félicite auprès de l'AFP le sous-commissaire Segundo Mansilla, de la brigade de répression de la cyber-criminalité.

A Arica encore, une mère de famille a surpris une conversation sur Facebook entre sa fille et une femme qui lui proposait de la drogue. La mère a appelé la dealeuse pour prendre rendez-vous pour une transaction et l'a enfermée chez elle jusqu'à l'arrivée de la police.

- Vie numérique parallèle -

Selon la police, "les plus analphabètes du point de vue numérique sont ceux ayant la plus forte propension à commettre ce type d'erreur".

Bien que ces preuves ne soient pas toujours déterminantes, les informations recueillies sur ces réseaux alimentent de plus en plus les enquêtes policières et facilitent "l'établissement des profils des personnes sur lesquelles on enquête", explique à l'AFP Mauricio Fernandez, directeur de l'Unité spécialisée sur le blanchiment d'argent, les délits économiques et le crime organisé du parquet.

Avec l'usage croissant de Facebook, Instagram, Fotolog ou Twitter, les usagers ont tendance à mener une vie réelle et une vie numérique parallèle.

"Toute l'information qui se partage sur les réseaux sociaux est une cible très appétissante pour la justice et la police, parce que l'on peut accéder à des montagnes d'informations sans avoir à effectuer beaucoup de travail policier", affirme à l'AFP Francisco Vera, avocat de l'ONG Droits numériques.

Il existe toutefois des restrictions à l'accès à ces informations : si elles sont publiées de façon ouverte, elles sont accessibles à tous.

Si elles sont diffusées sous un statut privé, la police a besoin d'une autorisation de la justice pour que Facebook, par exemple, remette les informations souhaitées. Et même ainsi, il ne peut s'agir que de données basiques, pas de conversations ou d'images.

"Les informations auxquelles nous avons accès sont relatives aux coordonnées d'inscription, aux connexions, mais rien à voir avec les contenus", assure le sous-commissaire Mansilla.

"La seule possibilité pour avoir accès à du contenu, c'est dans les cas de terrorisme qui affecteraient plusieurs pays", souligne-t-il.

Cette année, le Chili (17 millions d'habitants) a formulé 215 requêtes auprès de Facebook, deuxième pays du sous-continent après le Brésil (200 millions d'habitants).

"Tous les policiers aimeraient avoir un meilleur accès mais cela pourrait être trop intrusif", admet M. Mansilla.

jeudi 17 juillet 2014

GLADYS MARIN, FEMME COURAGE

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EN JANVIER 1998, GLADYS MARIN INTENTE LA PREMIÈRE PROCÉDURE CRIMINELLE CONTRE PINOCHET AU CHILI. 

Gladys Marin a consacré le temps de son exil à organiser la protestation contre le régime militaire et la solidarité avec les persécutés. Elle voyageait en permanence avec des séjours de récupération aux Pays Bas, au Luxembourg et en URSS. Un jour de 1978, de passage à Paris, elle nous annonçait son départ prochain pour Santiago. Son visage étant trop connu, elle a subi quelques transformations esthétiques avant de s’embarquer avec de faux papiers. Gladys a vécu longtemps cachée à Santiago consacrant ses jours et ses nuits à la reconstruction du Parti communiste (PCch) et à l’organisation de la résistance y compris armée. Après la fin de la dictature, elle devient secrétaire générale du PCch en remplacement de Luis Corvalan et sera candidate à l’élection présidentielle à deux reprises, en 1993 et 1999.

Au début des années 2000, d’importantes manifestations eurent lieu au Chili pour exiger la vérité sur les massacres, la liberté et la démocratie. «L’Huma» m’avait demandé de l’interviewer par téléphone. Grâce à mon vieux copain, l’avocat Edouardo Contreras, Gladys depuis la tête du défilé a commenté le mouvement, l’ampleur des manifestations et une fois l’entretien terminé ne voulant pas la déranger je l’ai remercié. C’est alors qu’elle m’a demandé des nouvelles de tous nos copains communs. Une revue de détail au téléphone ponctué de son rire sonore reconnaissable parmi tant d’autres.

Gladys est parti en 2005, victime d’une tumeur au cerveau. À Santiago, elle a eu droit à des obsèques nationales. À Paris, nous avons été quelques-uns à pleurer en silence.

José Fort

LA CHINE ET LE CHILI S'ENGAGENT À RENFORCER LA COOPÉRATION BILATÉRALE

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MICHELLE BACHELET, ET XI JINPING  À BRASILIA LORS D'UNE RÉUNION BILATÉRALE.
PHOTO ALEX IBAÑEZ
Les deux parties devraient créer un comité intergouvernemental permanent le plus tôt possible, formuler un plan d'action conjoint, assurer le bon fonctionnement de la zone de libre-échange Chine-Chili, et promouvoir la croissance des échanges et la diversification structurelle, a déclaré M. Xi.

Le président chinois a exhorté les deux pays à renforcer la coopération bilatérale dans divers domaines tels que l'exploitation minière, l'agriculture, l'énergie propre, les finances, les investissements, la technologie et l'interconnexion, et à stimuler les échanges culturels, éducatifs, touristiques.

M. Xi a indiqué que les deux pays devraient également renforcer leur coordination dans les cadres multilatéraux tels que l'ONU, l'Organisation mondiale du commerce et la Coopération économique Asie-Pacifique (APEC).


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MICHELLE BACHELET, ET XI JINPING 
À BRASILIA LORS D'UNE RÉUNION BILATÉRALE. 
PHOTO ALEX IBAÑEZ
Par ailleurs, M. Xi a fait part de sa gratitude envers l'importante contribution du Chili à la promotion de la coopération globale entre la Chine et l'Amérique latine, et a dit espérer que le Chili continue à jouer un rôle positif dans le développement des relations entre la Chine et l'Amérique latine.

Mme Bachelet a pour sa part indiqué que le Chili met de l'avant la réforme et le développement, et que le renforcement de la coopération avec la Chine est une priorité dans la politique étrangère du Chili.

La partie chilienne souhaite renforcer les échanges et la communication avec la Chine, et approfondir la coopération bilatérale dans divers domaines tels que le commerce, les échanges entre peuples et l'éducation, a-t-elle ajouté.

La présidente chilienne a également affirmé que son pays souhaite voir une plus grande participation chinoise dans la construction de l'infrastructure du Chili, qui aidera à promouvoir l'interconnexion régionale.

Le Chili est prêt à approfondir la coopération avec la Chine sur l'ONU, l'Antarctique et d'autres affaires et dans la lutte contre les défis mondiaux, a-t-elle indiqué.

Mme Bachelet a ajouté qu'elle attend avec impatience de se rendre en Chine en novembre pour la réunion des dirigeants de l'APEC, dans le but d'approfondir la promotion de la coopération bilatérale et l'intégration de l'Asie-Pacifique, et que son pays est prêt à aider à renforcer la coopération entre l'Amérique latine et la Chine.

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MICHELLE BACHELET, ET XI JINPING 
À BRASILIA LORS D'UNE RÉUNION BILATÉRALE. 
PHOTO ALEX IBAÑEZ
M. Xi est à Brasilia pour une visite d'Etat au Brésil, où il a pris part au sixième sommet du bloc de marchés émergents des BRICS et doit participer à un sommet Chine-Amérique latine.

Le Brésil est la première étape de la tournée en Amérique latine de M. Xi, qui le conduira également en Argentine, au Venezuela et à Cuba.

vendredi 11 juillet 2014

LE PRÉSIDENT DE GOOGLE POUR LA LEVÉE DU BLOCUS CONTRE CUBA

Le PDG de Google Eric Schmidt a confirmé aux États-Unis le voyage d'affaires dans un poste Google+ du 29 juin 2014 et a critiqué l'embargo américain sur le pays d'Amérique latine.

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PHOTO ERIC SCHMIDT

Schmidt estime que « le peuple cubain, moderne et très bien élevé, nous a fourni l’expérience d’entrer en contact avec la chaleur unique de la culture latine : une musique sans pareil, des repas et des loisirs (auxquels nous n’avons pas pu goûter pour la plupart.» 

«Les deux plus grandes réussites de la Révolution (cubaine) comme ils l’appellent, sont le système universel de santé gratuit pour tous les citoyens, avec de très bons médecins, et le fait que la plupart des femmes occupent des postes de direction dans le pays. Presque tous les dirigeants que nous avons connus étaient des femmes, et l’une d’entre elles a plaisanté et nous a répondu avec un grand sourire que la Révolution avait promis l’égalité, que les hommes machistes n’avaient pas apprécié mais qu’ils avaient fini par s’habituer », ajoute-t-il.


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PHOTO ERIC SCHMIDT
« L’embargo, aujourd’hui codifié dans la Loi Helms Burton de 1996, définit tout pour les États-Unis et Cuba. (Les Cubains l’appellent ‘blocus’ et un panneau le qualifie de génocide). Le gouvernement des États-Unis considère Cuba comme un État promoteur du terrorisme, au même titre que la Corée du Nord, la Syrie, l’Iran et le Soudan du Nord. Les voyages dans ce pays sont contrôlés par un bureau appelé OFAC et l’autorisation que nous a délivrée le gouvernement des États-Unis pour venir à Cuba ne nous permettait de rien faire, si ce n’est des réunions d’affaires, et le document précisait que notre hôtel ne pouvait pas coûter plus de 100 dollars par jour et les dépenses quotidiennes ne pouvaient pas excéder 188 dollars. Ce n’est pas étonnant de trouver à La Havane des chambres d’hôtel qui coûtent 99 dollars », indique-t-il.


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Et d’ajouter : « Les Cubains croient que de telles politiques relèvent dans une large mesure d’une question de politique locale de la Floride et les jeunes Cubano-américains se prononcent pour une normalisation, comme le reste de la communauté d’affaires des États-Unis ».

« Cuba devra ouvrir son économie politique et commerciale, et de leur côté les États-Unis devront faire un pas en avant dans leur histoire et supprimer l’embargo. Les deux pays doivent faire quelque chose de difficile du point de vue politique, mais cela en vaudra la peine ». (Tiré de Cubadebate)

LES NÉGOCIATIONS DU PARTENARIAT TRANSPACIFIQUE CONTINUENT D'INQUIÉTER

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OUTRE LES ÉTATS-UNIS ET LE CANADA, QUI S'EST
 JOINT AU GROUPE EN 2012, LE PARTENARIAT 
TRANSPACIFIQUE INCLUT L'AUSTRALIE, LE BRUNEI, LE 
CHILI, LA MALAISIE, LE MEXIQUE, LA NOUVELLE-ZÉLANDE, 
LE PÉROU, LE SINGAPOUR, LE JAPON ET LE VIETNAM. 
PHOTO FABIAN BIMMER

Il accuse de plus le NPD de se ranger du côté de ses «alliés anti-commerce activistes radicaux», est-il indiqué sur le site du Parti conservateur, qui en a profité pour lancer une salve contre l'opposition officielle.

Plusieurs journées de travail préparatoire aux négociations ont lieu cette semaine à Ottawa.

Mais aucune rencontre ministérielle n'était prévue en marge de la rencontre des négociateurs et de leurs experts, a précisé le gouvernement.

L'occasion a toutefois été saisie par le NPD pour réclamer plus de transparence de la part du gouvernement dans ce dossier et pour rappeler ses préoccupations envers cet accord majeur de libre-échange.
Le député néo-démocrate Don Davies a tenu un point de presse et a aussi écrit jeudi au ministre du Commerce international, Ed Fast.

Il lui demande notamment de défendre les intérêts canadiens et d'assurer le respect des droits de la personne, des normes du travail et de l'environnement, des domaines qui sont source d'inquiétude dans le cadre de ce partenariat pour le NPD.

Les clauses en matière d'agriculture et de propriété intellectuelle - dont des ébauches auraient été coulées - ont soulevé les inquiétudes chez plusieurs groupes, dont le Conseil des Canadiens et le Centre canadien de politiques alternatives.

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Et la question du respect des droits de la personne est particulièrement troublante, rappelle le NPD, qui écrit dans sa lettre: «Dans plusieurs pays participant aux négociations du PTP, il y a un manque de démocratie et une absence de libertés fondamentales, dont la liberté d'expression, la liberté de presse, la liberté de religion, la liberté de réunion et d'association».

Le député Davies explique que dans certains de ces pays, des violations des droits de la personne ont lieu, notamment le travail des enfants, le travail forcé, la détention des dissidents politiques et des lois ciblant la communauté LGBT.

Selon lui, le gouvernement Harper doit exiger que des améliorations importantes aient lieu sur les droits de la personne comme condition d'adhésion au PTP.

Quant aux négociations, M. Davies reconnaît qu'une certaine dose de secret est nécessaire, mais croit qu'au moins le gouvernement devrait tenir au courant les députés, quitte à ce qu'ils signent des ententes de confidentialité.

«Les membres du Congrès américain ont accès aux textes des négociations du PTP, précise-t-il. En revanche, au Canada, les représentants élus n'ont eu accès à aucune information.»

Outre le Canada et les États-Unis, le PTP inclut l'Australie, le Brunei, le Chili, la Malaisie, le Mexique, la Nouvelle-Zélande, le Pérou, le Singapour, le Japon et le Vietnam. Le Canada n'était pas un partenaire d'origine et s'est joint au groupe en 2012.

Le ministre Fast se trouve actuellement en mission commerciale en Ukraine et n'est pas disponible pour des entrevues.

Il a toutefois maintenu dans le passé qu'il est normal que les négociations ne s'effectuent pas sur la place publique, pour obtenir les meilleurs résultats possibles pour le Canada. Il soutient que comme dans tous les accords de libre-échange auxquels le Canada a adhéré, des clauses pour la protection de l'environnement et des droits de la personne sont incluses.

Les 12 pays du TPP forment 40% de l'économie mondiale.

Et pour le gouvernement conservateur, il est «crucial d'avoir accès au marché en essor rapide de l'Asie-Pacifique pour assurer la croissance et la prospérité économique au pays», est-il écrit sur le site Web du ministère du Commerce international.