lundi 5 janvier 2015

SYRIZA, PODEMOS : 2015 SERA L'ANNÉE DE LA NOUVELLE GAUCHE

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ALEXIS TSIPRAS ET PABLO IGLESIAS, LES LEADERS 
DE SYRIZA (GRÈCE) ET PODEMOS (ESPAGNE). 
PHOTO DANI POZO.

N'ayant pas de devises propres, des pays
ILLUSTRATION PAR MANOS SYMEONAKIS
comme la Grèce et l'Espagne, confrontés à la crise, n'ont pas pu dévaluer leur monnaie pour rendre leurs économies plus compétitives. L'autre option qui s'offrait alors à eux était de suivre le principe keynésien : « des investissements massifs de l'Etat pour stimuler l'économie, comme le fit le gouvernement américain au début du mandat de Barack Obama. Mais l'Union européenne, à l'instigation de l'Allemagne, a bloqué cette option en menaçant de bloquer prêts et crédis à l'Europe du sud, à moins que ces gouvernements ne fassent des coupes majeures dans leurs dépenses. Intimidées, la Grèce et l'Espagne se sont exécutées».


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Si, dans un premier temps, les Grecs ont cru à ces remèdes, cela n'a pas duré, observe encore Harold Meyerson. « Après trois années de désespoir, ils ne voient toujours pas le bout du tunnel : leur patience est à bout ». Comme les Espagnols, ils sont nombreux à s'opposer aux politiques d'austérité et aux partis qui les ont fait appliquer. C'est à la faveur de ces mouvements qu'ont émergé de nouveaux partis de gauche qui caracolent en tête des sondages: Syriza en Grèce, Podemos en Espagne. «Alors qu'un parti néo-nazi (Aube Dorée) a émergé en Grèce, les sondages indiquent que les Grecs lui préfèrent le néo-keynésien Syriza. Voilà une réponse éminemment raisonnable à la misère complètement déraisonnée que les Allemands leur ont imposé ».