mardi 17 mars 2015

BRÉSIL : DILMA ROUSSEFF FACE AUX
« VELLÉITÉS PUTSCHISTES »

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Près d’un million et demi de personnes ont ainsi défilé pour réclamer la tête de la présidente, Dilma Rousseff. Les slogans de l’opposition de droite dépassent désormais le simple cadre d’une réforme politique ou d’une demande de justice. Bien loin des rassemblements prétendument « apolitiques » annoncés. 

Alors que le Brésil célébrait dimanche le trentième anniversaire du retour à la démocratie, de nombreux manifestants à Rio de Janeiro en appelaient à… l’armée. « Je ne demande pas un coup d’État, mais une intervention constitutionnelle pour appeler à de nouvelles élections propres, sans urnes électroniques, sans manipulation du Parti des travailleurs. Qu’ils s’en aillent tous à Cuba », expliquait une productrice de télévision à l’AFP. 

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JOSÉ REINALDO CARVALHO
Selon José Carvalho, un dirigeant du Parti communiste du Brésil (PCdoB), la journée de mobilisation marque une nouvelle étape pour les « forces réactionnaires » décidées à « s’emparer du pouvoir » en dépit de leur échec à l’élection présidentielle du 26 octobre 2014. Sans mettre en cause le droit à manifester, Dilma Rousseff a tout de même mis en garde contre « la rupture démocratique » à laquelle pourraient conduire ces manifestations. 

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« TOUS CONTRE LE BRÉSIL » 
Dans la rue, la gauche politique et les syndicats ont rassemblé 175 000 personnes, vendredi, contre les « velléités putschistes » d’une opposition particulièrement déterminée. « Le chemin commence seulement à être tracé et nous n’allons pas nous disperser », a assuré Aécio Neves, néoconservateur du Parti social-démocrate du Brésil et candidat malheureux au second tour de l’élection présidentielle. 

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DESSIN DE JEAN GALVAO DANS LA FOLHA DE SÃO PAULO,
PARU LE LUNDI 16 MARS 2015.
Ancien gouverneur de l’État de Minas Gerais, ce dernier est fervent partisan d’une rupture avec la diplomatie Sud-Sud promue sous la présidence d’Ignacio Lula da Silva. Son leitmotiv : un rapprochement avec Washington. 

Durant la dernière campagne, il a également plaidé en faveur d’une autonomie de la Banque centrale et pour un retour aux thérapies de choc des années noires du libéralisme. Il y a sans conteste urgence pour Dilma Rousseff à désamorcer cette crise qui menace les fondements mêmes de sa politique de progrès social. 

Toujours selon José Carvalho, les forces progressistes et démocratiques font face à « un signal d’alarme qui doit les amener à revoir leur stratégie politique et leurs méthodes d’action ». Comme partout en Amérique latine.