mercredi 4 novembre 2015

CHILI. MICHELLE BACHELET SE RACCROCHE À FACEBOOK


La présidente chilienne a entamé son second mandat le 11 mars 2014, mais sa cote de popularité n’a cessé de chuter depuis lors, atteignant ces dernières semaines 25 % contre 70 % de mécontents. L’économie est en berne, « avec une prévision de croissance – peu probable – de 2,25 %, écrit [Sergio Melnick] un éditorialiste de La Tercera , une forte inflation et un chômage qui ne faiblit pas, contrairement à ce que le gouvernement nous dit. »

500 commentaires en une heure

A ces mauvaises nouvelles qui entament le moral des citoyens s’ajoutent les récents scandales qui ont atteint l’image de la présidente avec l’implication de son fils, Sebastián Dávalos, et de sa belle-fille dans une affaire de spéculation immobilière. Le gouvernement a été remanié en mai et s’est trouvé confronté à une série de mouvements sociaux.

Grand ménage au sein du gouvernement

Fin septembre, Michelle Bachelet annonçait qu’elle allait « différer ses réformes sans y renoncer », rapporte The Clinic. La refonte du droit du travail, du système de santé ou de l’éducation, tout comme la réforme prévue de la Constitution – qui remonte aux années de la dictature de Pinochet [1973-1990] – seront donc « graduées », selon l’expression de la présidente reprise par The Clinic.

Le recours à Facebook « coïncide avec le sentiment, au palais [présidentiel] de La Moneda, que les médias ont été hostiles à la présidente », écrit El Mostrador. Les premiers posts de la présidente sur le réseau ont généré « 500 commentaires en à peine une heure », remarque El Dínamo, qui s’étonne de « tant de commentaires positifs » alors que le mécontentement des citoyens est grand.

Sabine Grandadam