jeudi 24 novembre 2016

LES INVESTISSEMENTS DOUTEUX DE L'EX-PRÉSIDENT CHILIEN PIÑERA AU PÉROU


[ Cliquez sur l'image pour l'agrandir ]

ILLUSTRATION HISPANTV
Les questions se bousculent : le président chilien a-t-il vraiment défendu le Chili devant la Cour de La Haye comme il se devait ou a-t-il privilégié ses intérêts économiques sur l’intérêt national ? A-t-il profité d’informations que seul un président pouvait avoir avant tout le monde pour investir dans cette entreprise, commettant ainsi un délit d’initié ? Cet investissement a en plus été réalisé par son entreprise Bancard. Celle-ci pèse près de deux milliards de dollars et son siège social se trouve dans les Iles vierges britanniques, un paradis fiscal. Pas d’impôts donc à payer au Chili.

La défense de Sebastian Piñera

Sebastian Piñera a accusé la gauche de vouloir le détruire politiquement étant donné sa popularité dans les sondages pour la prochaine présidentielle. Il a dit aussi qu’il venait d’apprendre l’existence de cet investissement dans la presse, qui n’avait en tout cas rien d’illégal. Mais il ne dément pas l’information. La majorité des politiciens de droite ont resserré les rangs derrière lui. Ils comptent sur la capacité de pardon des Chiliens pour l’ancien président coutumier du fait. Sebastian Piñera est la troisième fortune du Chili, et ce n’est pas la première fois qu’il est au cœur d’une opération économique douteuse. On le sait incapable de se maîtriser quand il s’agit d’investissement. Sauf que là, le scandale touche la fibre nationaliste des Chiliens, à un moment où ils sont beaucoup moins prêts à pardonner les conflits d’intérêts suite à une série de scandales de financement occulte de la politique. 

Les Chiliens très affectés par ce scandale

Les sondages ne disent pas encore si sa popularité a baissé mais on sait déjà que 59 % des gens pensent que Sebastian Piñera était au courant de l’investissement et que 66 % considèrent que ses explications ne sont pas à la hauteur. La chambre des députés a formé une commission d’enquête : elle veut savoir si Piñera a payé des impôts au Chili sur les investissements réalisés à l’étranger par Bancard. Le scandale pourrait donc bénéficier à d’autres personnalités de droite qui veulent se présenter à la prochaine présidentielle.