lundi 27 février 2017

CHILI : INONDATIONS, RIVIÈRES SOUILLÉES, EAU POTABLE COUPÉE


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Au Chili, les fortes pluies de ce week-end ont causé la mort d’au moins 4 personnes. Il y a également plus d’une dizaine de disparus. 

Ces fortes précipitations ont causé des glissements de terrain et des inondations.

dimanche 26 février 2017

CONJURER MÉLENCHON PAR LE PEN: LE JEU DANGEREUX DE PUJADAS ET SA CLIQUE


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CONJURER MÉLENCHON PAR LE PEN: LE JEU
DANGEREUX DE PUJADAS ET SA CLIQUE


Face à Jean-Luc Mélenchon, hier 23 février 2017, Pujadas et sa clique ont exécuté tous les pas de leur danse habituelle : Poutine, Cuba et surtout, à toutes les sauces et jusqu’à l’écœurement, Marine Le Pen. Que l’on soutienne ou non le candidat de la France Insoumise, chacun devrait s’inquiéter que France 2 se risque, pour l’abattre, à faire le jeu du Front National. Retour sur une sale soirée.
Hasard ou connivence, l’émission tombait au bon
 OLIVIER TONNEAU
moment puisque Yannick Jadot venait d’annoncer au journal de 20h qu’il se retirait de la campagne présidentielle au profit de Benoît Hamon, concluant par un appel vibrant à Mélenchon : parlons-nous, rejoins la grande aventure ! Sous-entendu : Mélenchon refuse de parler. Jadot se mettait ainsi d’emblée au service de la stratégie du PS qui n’a bien sûr jamais eu l’intention de faire alliance avec Mélenchon – on imagine l’apoplexie des Valls, Cazeneuve et autres Cambadélis. Depuis le début, la mise en scène du rassemblement ne vise qu’à marginaliser Mélenchon en le faisant passer pour un mégalomane irréductible. Pujadas et Salamé se font les relais complaisants de cette stratégie mais Mélenchon s’en tire bien : il lui suffit de souligner que c’est lui qui a fait à Hamon, par écrit, une proposition précise à laquelle celui-ci n’a pas répondu. Une lettre « un peu rude » s’empresse de commenter Pujadas. Le coup ne porte pas mais Pujadas prévient : « On en reparlera tout à l’heure, vous verrez ». Il fait référence à l’intervention de Philippe Torreton, proche de Jadot, dont il s’attend à ce qu’il redouble d’exhortations à Mélenchon.



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CARNAVAL DE NICE, FÉVRIER 2017
PHOTO VALERY HACHE

Torreton avait visiblement souscrit à la thèse médiatique selon laquelle le problème réside dans l’égo surdimensionné de Mélenchon : c’est pourquoi il avait prévu de lui lire une page de Giono sur l’altruisme, trait caractéristique des grands hommes. Mais Torreton n’est pas en service commandé : les explications de Mélenchon l’ont convaincu. Puisque ce n’est pas lui qui empêche le rassemblement, il devient inutile de l’y exhorter. Pujadas et Salamé ne l’entendent pas de cette oreille et poussent Torreton à faire la besogne pour laquelle ils l’ont invité avec une telle impudeur que le public éclate de rire. Un coup dans l’eau pour les torpilleurs. Pas de panique, il reste deux cartouches : le binôme Castro/Poutine et surtout l’atout maître, Marine Le Pen.
La séquence Castro/Poutine est introduite par un tour de bonneteau si grossier qu’on peine à y croire. Mélenchon est invité à choisir entre trois images : Castro, Poutine et Amnesty International. S’il avait choisi la première, Pujadas l’aurait bien sûr tancé sur les violations des droits de l’homme à Cuba. S’il avait choisi la deuxième, sur leurs violations en Russie. Mais s’il choisit la troisième – ce qu’il fait – cela revient au même, puisqu’Amnesty International défend les droits de l’homme. Pujadas commence par accuser Mélenchon de n’avoir pas d’intérêt pour les droits de l’homme, ce qui est quasi diffamatoire. Mélenchon proteste et Pujadas d’enchaîner : pourquoi, dans ce cas, ne condamne-t-il pas Poutine? Bravo l’artiste ! Pour la millième fois, Mélenchon expose sa conception des relations entre la France et la Russie, condamnées à être des partenaires pour préserver l’équilibre du continent.

C’est à François Lenglet qu’il reviendra d’ouvrir la séquence lepéniste. Il arrive avec une paire de Nike pour développer un argument proprement sidérant contre le programme économique de Mélenchon. Ce dernier veut augmenter les salaires mais, la France ne produisant plus rien, les Français n’achètent plus que des produits étrangers ; si l’on augmente les salaires, on ne fera donc qu’augmenter les importations. Jamais Shaddock n’a aussi bien tiré les conséquences de la mondialisation ! Il faut, nous dit Lenglet, se faire une raison : pour préserver la balance commerciale, les Français ne doivent pas acheter davantage à l’étranger qu’ils ne produisent en France et comme il ne s’y produit plus rien, ils ne doivent rien acheter. Il faut donc les maintenir dans la pauvreté pour les en empêcher.

À cela, Mélenchon aurait pu répondre que 80% de l’économie Française est dans son marché intérieur : on ne va pas au restaurant, ni ne se coupe les cheveux, ni ne prend le train, ni ne va au cinéma en Chine. L’augmentation des salaires permettrait donc principalement de relancer l’économie française, d’autant plus que Mélenchon ne se contenterait pas d’augmenter les salaires, il développerait une politique d’investissement dirigée directement vers les TPE/PME : il prend pour exemple le plan « zéro obstacle » pour les handicapés. Certes, l’augmentation des salaires ferait également augmenter les importations de certains produits, mais cette augmentation serait compensée par la diminution d’autres importations, notamment énergétiques, puisque la politique d’investissement de la France Insoumise vise à augmenter l’indépendance énergétique de la France. Lenglet n’y comprend rien. Navré, il agite sa paire de Nike et lève les yeux au ciel. Enfin, à court d’arguments, il dégaine sa carte maîtresse : un comparatif des programmes économiques de Le Pen et Mélenchon qui sont, dit-il, identiques. Question puissante : « Comment expliquez-vous ces similitudes?»


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CAPTURE D'ÉCRAN

Mélenchon tentera tant bien que mal de montrer que Le Pen s’est contredite d’innombrables fois sur les questions économiques, ce qui n’est pas surprenant. Le programme de Le Pen vise à accomplir une improbable quadrature du cercle : emprunter des mesures à la gauche pour séduire les classes populaires tout en conservant les mesures de droite qui correspondent à son électorat naturel de commerçants et petits patrons. Eh oui M. Lenglet, ce n’est pas difficile à comprendre : si les programmes de Mélenchon et Le Pen se ressemblent superficiellement, c’est parce que vous avez choisi dans le second ce qu’elle a copié sur le premier. Ce que vous ne dites pas, c’est que Le Pen, prisonnière de son électorat de droite, ne pourrait jamais annoncer qu’elle financera ses mesures sociales par une révolution fiscale : elle est donc réduite à dire qu’elle les financera par la suppression de l’aide médicale aux étrangers, par leur exclusion des minima sociaux et l’exclusion de leurs enfants des écoles. Or cela représente des sommes dérisoires comparées aux dépenses qu’elle annonce. Dites-moi : quand avez-vous entendu pour la dernière fois un journaliste pointer cette incohérence dans le programme du Front National ? Pour moi – et je suis assez masochiste pour regarder les interviews de Le Pen et Philippot – j’ai beau fouiller dans ma mémoire, je n’en ai aucun souvenir.

Lenglet ne voulant rien comprendre, Mélenchon prend le problème par un autre bout : Quand bien même Le Pen et lui auraient le même programme économique, et alors ? La différence fondamentale entre Le Pen et Mélenchon n’a jamais tenu à l’économie mais à la conception de la République. L’une est l’héritière idéologique d’un pétainiste tortionnaire de l’OAS et défend une vision ethniciste de la France fondée sur un racisme qu’elle voile juste assez pour que ses partisans le devinent mais que les journalistes ne l’en accusent pas. L’autre est l’héritier de la conception politique de la nation née de Révolution française, fondée sur l’universalité des droits humains. C’est ce que finira par rappeler Mélenchon à un Lenglet qui ne semble trouver à cela aucune importance. C’est que pour Lenglet comme pour toute la clique des libéraux hallucinés qui règnent sur les radios et les télés, une seule chose compte : êtes-vous pour le libre-échange ? Aller contre les lois naturelles de la mondialisation, c’est un crime d’une telle gravité qu’aucune différence éthique entre ceux qui les contestent n’a plus d’importance à leurs yeux.

Une grossière inexactitude dans le parallèle établi par Lenglet révéla son idéologie dans toute sa pureté : selon lui, Mélenchon comme Le Pen veulent faire racheter la dette de l’Etat par la Banque de France. Mélenchon le corrige. C’est vrai de Le Pen qui est décidée à sortir de l’euro ; pour sa part, il veut changer le mandat de la Banque Centrale Européenne. Lenglet s’écrie : « C’est la même chose ! » La Banque de France et la BCE, c’est la même chose ? Bien sûr que non puisque changer le statut de la BCE doit permettre de sauver l’Europe, tandis que se rabattre sur la Banque de France n’a de sens que dans le contexte d’une sortie de l’euro. C’est en quoi Mélenchon diffère de Le Pen : il a un plan A et un plan B, elle n’a qu’un plan de sortie. C’était si absurde que j’ai mis du temps à comprendre. En définitive, peu importe à Lenglet de quelle banque on parle : ce qui lui fait pousser les hauts cris, c’est la planche à billets. Le diable de Lenglet, c’est la création monétaire qui permettrait l’investissement public, libérerait les Etats de la tutelle des marchés et provoquerait peut-être même une légère inflation qui aurait pour saine conséquence de réduire la valeur réelle de la dette – mais aussi du capital, au service duquel s’exprime M. Lenglet.

Après Lenglet, entre en scène Karim Rissouli dont la détermination à promouvoir Le Pen fut évidente lorsque Mélenchon fut confronté à madame Valérie Gloriant, restauratrice qui dit avoir fait faillite à cause des migrants. Le choix de cette française lambda ne devait rien au hasard puisqu’elle était déjà apparue à la télévision dans un reportage sur les électeurs frontistes. Malheureusement, madame Gloriant, ayant raconté son histoire, omet l’essentiel ! Cela ne va pas. Karim Rissouli prend donc sur lui de le révéler : de parents communistes, madame Gloriant s’apprête à voter Le Pen.

Il faut mesurer tout ce que la pression exercée par Karim Rissouli a de choquant. Il fut un temps, le Front national était un parti tabou, pour l’excellente raison que c’est un parti fasciste. Ceux qui votaient pour lui n’osaient guère s’en vanter et cette autocensure réduisait la capacité du Front national à s’étendre. Il restait un peu de cette pudeur à Mme Gloriant qui le dit elle-même : son cœur n’est pas avec le Front national. Elle avait envie d’interpeller Mélenchon mais n’était pas venue faire la promotion de Le Pen. Mais Karim Rissouli s’en charge : allons, dites-le que vous votez Le Pen ! N’ayez pas honte ! C’est humain, trop humain, dans les circonstances catastrophiques où nous vivons ! Qui n’en ferait pas autant à votre place ? M. Rissouli, chacun a droit à ses convictions, quelles que soient ses origines. Je ne devrais donc pas vous le dire mais il faut que ça sorte : je trouve désolant de voir un Arabe passer les plats au Front National. Savez-vous que depuis le Brexit, les racistes Anglais se croient tout permis et cassent du Pakistanais au coin des rues? Imaginez-vous ce qui attend les Français d’origine maghrébine si Le Pen l’emportait?

Je veux bien croire que ni Karim Rissouli, ni Léa Salamé, ni David Pujadas ne votent pour le Front national. Je comprends bien que le but de l’émission était de torpiller Mélenchon – Karim Rissouli lui refera pour conclure le petit numéro du rassemblement que Mélenchon qualifiera à juste titre de comédie. Il faut refermer le cercle de la raison : Fillon, Macron et Hamon – car tout le monde sait bien qu’Hamon ne renégociera pas les traités européens et qu’ayant ainsi échoué à se donner les marges de manœuvre nécessaires à une politique écologique et sociale, il finira en piteux avatar de François Hollande. En un sens, qu’une telle énergie soit déployée contre le candidat de la France Insoumise est plutôt bon signe. Mais en utilisant le Front national comme arme contre Mélenchon, Pujadas et sa clique jouent un jeu dangereux : ils contribuent à l’invisibilisation de son fascisme et à la banalisation du racisme et du repli nationaliste qu’ils prétendent combattre.

Et tout ça pour sauver l’Europe du libre-échange ! Mais ils ne se rendent pas compte que l’Europe qu’ils défendent est, sauf transformation profonde, indéfendable. Le Brexit ne leur a pas fait comprendre que plus personne n’accepte de se rendre à la fatalité de la mondialisation malheureuse. Ils ne réalisent pas qu’il n’y a plus aujourd’hui, à plus ou moins long terme, que deux possibilités : voir l’Europe radicalement refondée par la gauche ou la voir dissoute par l’extrême droite. Si la seconde est si prêt de l’emporter, leur aveuglement en est une cause majeure. 

vendredi 24 février 2017

SI USTED CONOCE O NO LA DIPLOMACIA - YA GANAMOS LA PELEA

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JAQUETTE CD
«DOS VOCES DE AMÉRICA 

EN UN CANTO A CUBA»

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«SI USTED CONOCE O NO LA DIPLOMACIA - YA GANAMOS LA PELEA» ,  DU POÈTE CHILIEN PABLO NERUDA ET DU  COMPOSITEUR CUBAIN CARLOS PUEBLA , PARU DANS L'ALBUM «DOS VOCES DE AMÉRICA EN UN CANTO A CUBA», ÉDITE PAR LA MAISON DE DISQUES EGREM EN 1999 PAR LA BANDE CARLOS PUEBLA Y SUS TRADICIONALES
DURÉE : 00:05:15


LA OEA ES COSA DE RISA




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«LA OEA ES COSA DE RISA» , DU  COMPOSITEUR CUBAIN CARLOS PUEBLA, PARU DANS L'ALBUM «SOY DEL PUEBLO», ÉDITE PAR LA MAISON DE DISQUES EGREM-AREITO EN 1971 PAR LA BANDE CARLOS PUEBLA Y SUS TRADICIONALES
DURÉE : 00:04:08


YA GANAMOS LA PELEA




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«YA GANAMOS LA PELEA» , DU  COMPOSITEUR CUBAIN CARLOS PUEBLA, PARU DANS L'ALBUM «SOY DEL PUEBLO», ÉDITE PAR LA MAISON DE DISQUES EGREM-AREITO EN 1971 PAR LA BANDE CARLOS PUEBLA Y SUS TRADICIONALES
DURÉE : 00:02:22


CUBA SE HEURTE VIVEMENT À L'OEA, DÉNONCE UN COMPLOT

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JAQUETTE CD
«DOS VOCES DE AMÉRICA 

EN UN CANTO A CUBA»

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«SI USTED CONOCE O NO LA DIPLOMACIA - YA GANAMOS LA PELEA» ,  DU POÈTE CHILIEN PABLO NERUDA ET DU  COMPOSITEUR CUBAIN CARLOS PUEBLA , PARU DANS L'ALBUM «DOS VOCES DE AMÉRICA EN UN CANTO A CUBA», ÉDITE PAR LA MAISON DE DISQUES EGREM EN 1999 PAR LA BANDE CARLOS PUEBLA Y SUS TRADICIONALES
DURÉE : 00:05:15



LUIS ALMAGRO 
DESSIN DE PANCHO CAJAS
DU QUOTIDIEN CONSERVATEUR
EL COMERCIO  D'EQUATEUR
Cuba considère l'OEA comme un instrument de « l'impérialisme américain », en dépit du récent net réchauffement des relations entre La Havane et Washington, et avait refusé d'accorder un visa à Luis Almagro et à deux autres personnalités invitées à prendre part à cet événement. 

Dans un communiqué émis mercredi, le ministère cubain des Affaires étrangères accuse le secrétaire général de l'OEA « de chercher à faire de l'auto-promotion en se livrant à des attaques contre les gouvernements du Venezuela, de Bolivie et d'Équateur », trois pays politiquement proches et alliés de Cuba. 
    
Plus largement, ajoute le texte, « le plan (...) consistait à organiser à La Havane une évidente et grave provocation contre le gouvernement cubain, susceptible de générer une instabilité  intérieure et, à l'étranger, de nuire à la réputation du pays ». 
  
Le ministère dit avoir agi avec toute la  «transparence » requise dans cette affaire et avoir informé les pays concernés des raisons pour lesquelles des visas ont été refusés. 
  
Le Chili a rappelé son ambassadeur à Cuba pour consultations et le Mexique a officiellement « regretté » la décision cubaine. L'invitation à se rendre à La Havane avait aussi été envoyée à l'ancien président mexicain Felipe Calderon et à l'ex-ministre chilienne de l'Education Mariana Aylwin.  
   
Dans une lettre envoyée aux dissidents qui l'avaient invité, Luis Almagro dit avoir assuré les autorités cubaines n'être porteur d'aucune visée anti-cubaine. L'OEA, ajoute-t-il avoir écrit, n'a comme préoccupation que « d'aider Cuba à se rapprocher des valeurs et des principes défendus par l'organisation en matière de démocratie et de droits de l'homme ». 
  
Le groupe de dissidents derrière cet événement est dirigé par Rosa Maria Paya, fille d'Oswaldo Paya, militant d'opposition de renom mort en 2012 ans un accident de voiture dont elle a rendu les autorités responsables, ce que celles-ci ont démenti. 
  
La cérémonie prévue s'est tenue mercredi comme prévu dans sa maison de La Havane. Le prix destiné à Luis Almagro a été mis de côté jusqu'à ce qu'il puisse le recevoir en personne. 
   
Ce qui ne devrait pas se produire avant un certain temps. 
   
Dans son communiqué, le ministère cubain des Affaires étrangères dénonce en effet en termes vifs ce qu'il appelle l'offensive néo-libérale et impérialiste menée dans certains pays d'Amérique latine ces derniers temps qui a plongé des millions de personnes dans la pauvreté. 
   
« Où était l'OEA, elle qui a toujours adopté un silence complice face à ces réalités-là ?, demande le ministère, ajoutant que Cuba ne rejoindra jamais une organisation que le pays a quittée en 1962. »


 (Sarah Marsh et Nelson Acosta, Gilles Trequesser pour le service français) 

jeudi 23 février 2017

DÉCLARATION DE L'AMBASSADE DE CUBA AU CHILI


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ARMOIRIES DE CUBA
L'Ambassade de Cuba au Chili informe qu'une provocation internationale sérieuse contre le gouvernement cubain a été concoctée par groupe illégal anti-cubain qui agit contre l'ordre constitutionnel et qui suscite le rejet du peuple, avec la connivence et le financement de politiciens et d'institutions étrangères, afin de générer une instabilité interne et, à la fois, altérer nos relations diplomatiques avec d'autres pays. 
Parmi les personnes impliquées se trouve l'ancienne ministre et ancienne parlementaire Mariana Aylwin, que l’on a empêché de se rendre à La Havane.


L'Ambassade de Cuba au Chili fait savoir que le gouvernement cubain, respectueux de la mémoire de l’ancien président Patricio Aylwin, a fait tout ce qui était en son pouvoir, de façon discrète et constructive, pour informer, dissuader et prévenir cette provocation, et regrette profondément sa manipulation à des fins politiques internes au Chili.

L'ambassade affirme que notre pays a le droit souverain de décider de l'entrée sur le territoire national de citoyens étrangers et de se défendre de ce genre d'actions interventionnistes visant à subvertir l'ordre juridique en vigueur en Cuba. Le comportement de nos autorités a été transparent et irrécusable.

Santiago, le 22 Février, 2017

SUR LE MÊME SUJET :

mercredi 22 février 2017

BROUILLE ENTRE LE CHILI ET CUBA, QUI REFUSE UNE EX-MINISTRE


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OSWALDO PAYA
PHOTO ADALBERTO ROQUE 
Mme Aylwin s'apprêtait à décoller lundi soir vers l'île, où elle devait recevoir un prix au nom de son père de la part d'une organisation de droits civiques, quand elle a été informée à l'aéroport de Santiago de la décision du gouvernement cubain.

C'est Rosa Maria Paya, fille du dissident catholique Oswaldo Paya, mort en 2012 dans un accident de la route à Cuba, qui allait lui remettre cette récompense. Mme Aylwin a apporté par le passé son soutien à des opposants cubains.

La cérémonie de remise du prix devait se tenir en privé, n'ayant pas été autorisée par le gouvernement cubain, a expliqué l'ancienne ministre de l'Education chilienne à des journalistes.

« Cela m'attriste qu'au XXIe siècle il y ait une dictature à Cuba qui empêche la tenue d'une manifestation pacifique », a-t-elle ajouté.

dimanche 19 février 2017

ARGENTINE : AU MOINS 19 MORTS DANS UN ACCIDENT D'AUTOCAR

PHOTO ATON
Un bus s'est renversé sur une route de la Cordillère des Andes. Près de la moitié des passagers y ont perdu la vie. 
Seize personnes ont perdu la vie quand l'autocar s'est renversé sur une route de montagne, et trois autres sont décédées à l'hôpital, a déclaré à la chaîne canal 7 de Mendoza Oscar Sagas, un responsable des services de santé de la province de Mendoza. Quarante personnes voyageaient à bord de l'autocar: quatre Chiliens, un Haïtien, un Colombien et 32 Argentins, outre les deux conducteurs chiliens.

Selon le procureur général de la province Alejandro Gullé, les deux conducteurs de nationalité chilienne ont été placés en détention au commissariat de Uspallata, une ville touristique de la province de Mendoza proche de l'Aconcagua, sommet emblématique de la Cordillère des Andes.



Un virage aurait été mal négocié

CAPTURE D'ÉCRAN TWITTER
Le véhicule, appartenant à l'entreprise de transports chilienne Turbus, est sorti de la route près de Los Horcones, à l'entrée du parc provincial de l'Aconcagua. Le conducteur, qui n'a pas su négocier un virage difficile, a perdu le contrôle de l'autocar, selon Oscar Sagas, citant des témoins. La vitesse serait en cause.


UN SÉISME DE MAGNITUDE 6,4 SECOUE LE NORD DU CHILI, PAS DE VICTIME

Selon cet organisme, aucune victime ou dommage n’ont été signalés.

L’épicentre du séisme de magnitude 6,4 était situé à 74 km au sud-est de Socaire, dans la région d’Antofagasta, a indiqué pour sa part le Centre Selon cet organisme, aucune victime ou dommage n’ont été signalés.

L’épicentre du séisme de magnitude 6,4 était situé à 74 km au sud-est de Socaire, dans la région d’Antofagasta, a indiqué pour sa part le Centre sismologique du Chili.

Le Chili est l’un des pays au monde les plus exposés aux séismes. En 2010, un séisme de 8,8 degrés a dévasté le centre et le sud du pays, faisant plus de 500 morts.


Le Chili est l’un des pays au monde les plus exposés aux séismes. En 2010, un séisme de 8,8 degrés a dévasté le centre et le sud du pays, faisant plus de 500 morts.

vendredi 17 février 2017

FINISSONS-EN DÉFINITIVEMENT AVEC CETA !


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DESSIN QUENTIN HUGO 

Négocié à huis-clos par des fonctionnaires du Canada et de l'Union européenne entre 2009 et 2013, l'accord commercial CETA est apparu dans le débat public en juillet 2012, à l'occasion de la fuite d'une version de travail reprenant des passages entiers de l'accord ACTA, tout juste rejeté par le Parlement européen. Depuis lors, des mobilisations s'organisent dans toute l'Union européenne et au Canada contre cet accord, et, plus généralement, dans le monde entier contre les accords commerciaux, notamment TAFTA, TISA ou TPP.

De part leur processus d'élaboration même, ces accords posent un grave problème : plutôt que d'être discutés par des représentant·e·s élu·e·s – avec les limites inhérentes à la démocratie représentative –, ils sont préparés dans l'opacité et en association avec des groupes de pression de puissantes multinationales. Ces négociations sont d'autant plus inacceptables que ces accords comportent des dispositions concernant les droits fondamentaux et qu'ils ont vocation à s'imposer aux législations nationales dans la hiérarchie des normes juridiques. Ce n'est qu'une fois finalisés que ces accords sont soumis aux Parlements, sans possibilité d'amendement et avec de fortes pressions pour l'adoption, comme l'illustre les conditions du vote du Parlement de Wallonie.

Pire, adopté par le Parlement européen, la quasi-totalité de CETA entrerait provisoirement en application avant les consultations des institutions de chaque État membre, qui pourraient s'étendre sur des années. En effet, les dispositions de l'accord considérées comme « non mixtes » – c'est-à-dire concernant uniquement des aspects commerciaux – relèvent de la seule compétence européenne : cette partie entrerait en application sans attendre les éventuelles approbations des Parlements nationaux et/ou régionaux, quand bien même certains réclament d'être consultés.

Indépendamment de son processus d'élaboration, le contenu de l'accord met en danger nos libertés et droits fondamentaux, comme le montrent – entre autres – les analyses d'EDRi ou de la FFII. Pour le seul domaine du numérique, en matière de :


  • Données personnelles et vie privée : une fois les transferts de données personnelles entre l'Union européenne et le Canada encadrés par CETA, il deviendrait en pratique impossible de les limiter ensuite au nom des normes européennes présentes ou à venir, par exemple dans le cas d'une atteinte aux droits identique à celle ayant entraîné l'annulation du « Safe Harbor » par la Cour de justice de l'Union européenne. Alors que le Canada est membre de l'alliance des Five Eyes 2, dont les révélations d'Edward Snowden et d'autres lanceur·se·s d'alerte ont largement démontré qu'elle participe à la surveillance massive et illégale des populations, ce point est particulièrement inquiétant.


  • Droits d'auteur et des brevets : si les mesures répressives issues de l'accord ACTA ont disparu de la version finale de CETA, l'accord contient tout de même des dispositions dangereuses dans ces domaines et imposerait un durcissement du droit canadien, notamment pour la protection des brevets. Surtout, il inscrirait les dispositions juridiques actuelles dans un texte situé à un niveau supérieur dans la hiérarchie des normes et limiterait grandement toute possibilité de modification future, par exemple pour favoriser l'accès au savoir ou le partage et le remix de la culture.


  • Système juridique parallèle : adopté, CETA permettrait aux multinationales d'attaquer devant un tribunal d'arbitrage ad hoc les États dont elles estimeraient qu'ils portent atteinte à leurs intérêts ou pour ce qu'elles considéreraient comme une « expropriation indirecte » ou un « traitement » non « juste et équitable ». Les nombreux exemples de recours abusifs permis par des mécanismes similaires dans d'autres accords laissent craindre qu'un tel dispositif empêcherait les États membres d'adopter des lois progressives, par exemple en faveur de la protection de la neutralité du Net, de la priorisation du logiciel libre, de la protection des données personnelles ou du partage en ligne.

Au-delà des enjeux numériques, l'accord entraînerait un net recul dans de nombreux autres domaines, notamment en matière d'environnement, de droit du travail ou de protection de la santé. Pour toutes ces raisons, La Quadrature du Net appelle les membres du Parlement européen à rejeter fermement et définitivement CETA lors du vote en session plénière prévu le 15 février.

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DESSIN  MARIAN KAMENSKY
Dans la foulée de l'élection houleuse d'Antonio Tajani à la tête du Parlement européen et à l'approche d'élections majeures aux Pays-Bas, en Allemagne et en France, les rapports de force et les positions des groupes politiques de l'institution se transforment et rendent difficilement prévisible l'issue du vote. Sans surprise, la plupart des conservateur·rice·s (PPE et CRE) et des centristes (ADLE) semblent acquis·es à CETA, tandis que les groupes des écologistes (Verts/ALE), de la gauche unitaire (GUE/NGL) et des nationalistes (ENL) s'y opposent. Le groupe décisif qui pourra faire basculer le vote sera donc celui des sociaux-démocrates (S&D), divisé sur la question : alors que les élu·e·s allemand·e·s du groupes sont favorables à CETA, les élu·e·s français·es affichent leur opposition – pendant que leurs collègues de l'Assemblée nationale affinent leurs convictions. Le site CETA Check recense et centralise les promesses de vote et permet d'entrevoir l'équilibre actuel des positions.

Afin de permettre à toutes et à tous de contacter – gratuitement et simplement – les membres du Parlement européen et tenter de les convaincre de s'opposer à CETA, La Quadrature du Net démarre une campagne PiPhone et invite tout un chacun à agir et participer aux différentes mobilisations en cours. Sans attendre et jusqu'au vote du 15, informons-nous d'avantage sur les conséquences de l'accord, partageons ces informations autour de nous et faisons entendre nos voix afin d'enfin arriver au rejet de CETA!


  • 1.Canada-EU Trade Agreement ou Accord Économique et Commercial Global en français. La version finale du texte est en ligne ici.
  • 2.Five Eyes désigne l'alliance des services de renseignement de l'Australie, du Canada, des États-Unis, de la Nouvelle-Zélande et du Royaume-Uni.

jeudi 16 février 2017

LE VIN CHILIEN À LA CONQUÊTE DU MONDE

PHOTO CONCHA Y TORO

Une « viña » (vignoble en espagnol) exclusivement dédiée à la production de cabernet sauvignon. « La composition du sol et le climat très ensoleillé de la Vallée du Maipo font que c'est le parfait endroit pour cette culture », indique Soledad Manríquez, sommelière à Concha Y Toro, qui a l'habitude d'organiser les dégustations auprès des touristes. Ils sont 190.000 à visiter chaque année cette « viña » que les chauffeurs de taxi du coin surnomment affectueusement le « Disneyworld du vin ».

Car, à Concha Y Toro, tout est parfaitement millimétré : les visites, dispensées en trois langues, démarrent toutes les demi-heures depuis le joli chemin de terre qui mène à l'entrée du vignoble. C'est une machine bien huilée, et le touriste - souvent brésilien ou canadien - ne peut qu'être séduit par la beauté des lieux et le nombre de dégustations comprises dans la visite.

Le point culminant de cette dernière : un passage express par les caves, où l'on découvre le fameux Casillero del Diablo, la marque de fabrique du producteur chilien. Cinq millions de caisses s'en vendent chaque année dans le monde entier, et la marque est dans le Top 10 des ventes au Royaume-Uni. « La légende dit que c'est le diable lui-même qui protège le vin de la propriété. C'est comme ça que, depuis la fin du XIXe siècle, on évite que les voleurs ne viennent à Pirque », glisse Marcela, la guide, à un groupe de touristes de São Paulo. Concha Y Toro aime rappeler ses origines, vieilles de cent trente-quatre ans, presque le paléolithique à l'échelle de l'histoire du vin chilien.

« Cela fait des siècles qu'on parle du vin français »

PHOTO CONCHA Y TORO
« Cela fait des siècles qu'on parle du vin français. Il suffit d'ouvrir un livre d'Alexandre Dumas pour se rendre compte du poids de cet héritage. Le vin chilien, lui, démarre tout juste son parcours », explique Pablo Lacoste, professeur spécialiste de l'histoire du vin à l'université de Santiago du Chili. « Il y a trente ans encore, on ne parlait que de vin blanc et de vin rouge au Chili », renchérit Dominique Massenez.

Ce Français est l'un des pionniers de l'exportation de vin chilien. Il rachète en 1989 un vignoble abandonné, qu'il baptise « Château Los Boldos », dans la vallée du Cachapoal, à 120 kilomètres au sud de Santiago. « Quand on est arrivé, c'était le grand bazar, raconte Dominique Massenez, le savoir-faire qui était venu avec l'immigration espagnole et française au début du XXe siècle s'était perdu. »

Hyper-concentration

PHOTO CONCHA Y TORO
Le vigneron français travaille dur pour remettre sur pied son vignoble, motivé par « l'immense potentiel » du pays. « Le Chili a des cépages très anciens, de bonne qualité », confirme la sommelière Soledad Manríquez. Le carménère, un cépage français qui avait été détruit au XIXe siècle par le phylloxéra, le puceron qui attaque les vignes, a même été retrouvé par hasard dans des plants de merlot en 1991.

« Il n'y a pas de phylloxéra au Chili. Les vignes, qui ne sont pas greffées, sont d'une richesse incroyable. C'est le seul pays dans le monde qui serait, en théorie, capable de concurrencer les grands crus bordelais », poursuit Dominique Massenez. Fort de son savoir-faire et de la richesse du terrain, Château Los Boldos s'étend et va jusqu'à vendre 240.000 caisses de vin par an.

Mais la consolidation, progressive dans les années 1990, puis vertigineuse dans les années 2000, de grands groupes vitivinicoles, comme Concha Y Toro, San Pedro et Santa Rita - qui détiennent à eux trois plus de 70 % du marché chilien - rend difficile la vie des petits producteurs. « La concurrence était trop rude, on ne peut pas lutter contre des monstres pareils », raconte Dominique Massenez, qui finira par vendre en 2008 le Château Los Boldos. Le Français se concentre aujourd'hui sur Donum Massenez, une plus petite production (60 hectares) de vins premium.

L'exportation pour compenser un marché intérieur très faible

PHOTO WILLIAM FÈVRE
À Pirque, quelques kilomètres au sud de la grande « viña » de Concha Y Toro, William Fèvre, petit vignoble franco-chilien, tente lui aussi de survivre dans ce secteur hyperconcentré. « Mais ce n'est pas tous les jours facile, nous n'avons pas les mêmes moyens commerciaux que les grands producteurs », déplore César Farías, gérant du vignoble de Pirque, 48 hectares, qui produit en majorité du cabernet sauvignon, du chardonnay et du carménère.

Une production essentiellement (à 97 %) tournée vers l'exportation, comme pour la plupart des viticulteurs, le Chili ayant un marché intérieur très faible. En moyenne, un Chilien ne consomme que 14 litres de vin par an, trois fois moins qu'un Français. « Nous exportons vers le Brésil, le Canada, les États-Unis... Mais le Japon est notre meilleur client », indique Cesar Farías.

L'Asie, nouvel el Dorado du vin chilien

Car les marchés asiatiques sont particulièrement friands de vin chilien. « Sur ce type de nouveaux marchés où les consommateurs ne sont pas habitués à boire du vin, on propose quelque chose de bonne qualité et d'abordable », explique Blanca Bustamante, responsable de communication au sein de Concha Y Toro. Un rapport qualité-prix permettant au Chili de défier les vins du Vieux Monde qui, avec leur système d'appellation d'origine contrôlée, sont plus complexes à appréhender.


mercredi 15 février 2017

DISPARITION DE NARUMI : AU CHILI, LE SUSPECT CLAME SON INNOCENCE

Nicolas Zepeda était cité à comparaître devant la Cour suprême qui avait refusé début février de placer en détention provisoire le jeune homme à la demande de la justice française. La justice chilienne avait argué qu'elle disposait de « peu d'informations relatives aux faits punissables et à sa participation ».

Le corps de Narumi Kurosaki toujours introuvable

« Nous avons comparu volontairement dès que Nicolas a eu connaissance des premières demandes de l'État français », a ajouté l'avocat du Chilien, réfutant que son client cherche à échapper à la justice.

La défense de Nicolas Zepeda sera assurée depuis le Chili car « assumer une défense en France est impossible, tant physiquement qu'économiquement, pour notre client », a expliqué Maître Vial.

Les enquêteurs persuadés que la jeune fille a été tuée

Quelques minutes après sa comparution, le Chilien est reparti sans faire de déclaration à la presse, alors que se pressaient devant la Cour des médias japonais qui avaient fait le déplacement.
    
Le corps de Narumi Kurosaki, 21 ans, qui étudiait le français à Besançon depuis septembre, reste introuvable, mais la police et la justice françaises sont persuadées de son décès. Son corps a notamment été recherché dans la forêt de Chaux (Jura/Doubs).

Nicolas Zepeda Contreras a regagné son pays natal après la disparition de Narumi qui avait entretenu, par le passé, une relation amoureuse avec lui, avant de le quitter.


mardi 14 février 2017

SCANDALE FINANCIER EN ARGENTINE : DEMANDE D'ENQUÊTE SUR MACRI


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Socma, le groupe de Franco Macri, un milliardaire italien ayant fait fortune en Argentine, avait racheté la Poste argentine en 1997, lors de sa privatisation. Elle a fait faillite en 2002 avant d'être renationalisée.

La dette de la Poste s'élevait en 2001 à 296 millions de pesos, à une époque où la monnaie argentine était à parité avec le dollars.

Depuis, le litige entre l'État argentin et la famille Macri n'avait pas été soldé. Les époux Kirchner, au pouvoir de 2003 à 2015, ont rejeté plusieurs propositions du groupe privé, sur fond d'inflation galopante et de forte dévaluation du peso.

La polémique porte sur le montant de la dette, 15 ans après les faits, au terme d'un accord scellé en juin 2016 entre le ministère des Communications et le groupe de Franco Macri, dont le fils Mauricio Macri est arrivé au pouvoir en décembre 2015.

L'accord permet une renégociation de cette dette, échelonnée sur 15 ans, jusqu'en 2033, avec un intérêt de 7% annuel. Cela représenterait donc une décote de la quasi-totalité de la dette, si l'on réajuste son montant en fonction de l'inflation cumulée depuis 2001, soit 700%, dénoncent ses détracteurs.

L'Argentine a été secouée ces derniers mois par des affaires de corruption au sommet de l'État.

MAURICIO MACRI
IMAGE ICIJ 
Les noms de Franco et Mauricio Macri sont apparus dans le scandale des Panama Papers comme dirigeants de sociétés enregistrées dans des paradis fiscaux, aux Bahamas et à Panama.

L'ex-présidente argentine Cristina Kirchner a été inculpée fin décembre dans une enquête sur des marchés publics truqués, tandis qu'un homme d'affaires proche d'elle est en prison et un ancien ministre a été pincé en train de dissimuler neuf millions de dollars en liquide dans un couvent.

BACHELET ET MACRI DÉNONCENT « LA XÉNOPHOBIE ET LE PROTECTIONNISME »

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 PHOTO ALEX IBAÑEZ
Colina (Chili) - La présidente chilienne Michelle Bachelet et son homologue argentin Mauricio Macri ont dénoncé dimanche « la xénophobie et le protectionnisme commercial », valorisant au contraire l'intégration régionale et les liens bilatéraux, lors d'un déplacement commun au Chili.
Romandie avec l'AFP 
 PHOTO ALEX IBAÑEZ
Sans le nommer, les deux chefs d'État ont fait allusion au président américain Donald Trump et à sa politique protectionniste affichée.

« Au moment où la planète fait face à la résurgence d'idées qui soutiennent la séparation, la xénophobie l'isolationnisme et le protectionnisme commercial, le Chili et l'Argentine (...) revendiquent une nouvelle fois l'unité de l'intégration bilatérale et régionale », a déclaré Mme Bachelet à l'issue de la rencontre à Colina, à une trentaine de kilomètres au nord de Santiago.

« Plus que jamais nous devons penser de quelle manière nous allons affronter avec succès ces défis, les transformer en opportunités pour nos peuples », a dit M. Macri, qui effectuait sa première visite officielle au Chili voisin depuis son élection à l'automne 2015.

Selon le ministre chilien des Affaires étrangères Heraldo Muñoz, les deux dirigeants ont exprimé leur soutien au Mexique, où des dizaines de milliers de personnes ont manifesté dimanche contre le projet de mur voulu par Donald Trump le long de la frontière mexicano-américaine.

Mme Bachelet et M. Macri ont confirmé la prochaine convocation d'une réunion des ministres des Affaires étrangères des pays du Mercosur (Argentine, Brésil, Paraguay, Uruguay, Venezuela) et de l'Alliance du Pacifique (Chili, Colombie, Mexique, Pérou), a annoncé M. Muñoz.

Cette réunion aura pour objectif d'exprimer l'opposition de tous ces pays aux « signaux protectionnistes », a-t-il dit.

« Le soutien au Mexique existe, il fait partie de l'Alliance du Pacifique et a toute notre solidarité. Nous allons nous entendre avec qui veut bien s'entendre avec nous, et cela inclut les États-Unis », a déclaré le ministre chilien.



(©AFP / 13 février 2017 05h14)