samedi 15 juillet 2017

RAUL CASTRO DÉNONCE UN « RECUL » DES RELATIONS ENTRE CUBA ET LES ÉTATS-UNIS


À quelques jours du deuxième anniversaire de la réouverture de l’ambassade cubaine à Washington – c’était le 20 juillet 2015 –, Raul Castro s’en est pris à la politique initiée par Donald Trump, qui entraîne une limitation des voyages des citoyens américains vers l’île et qui interdit toute négociation avec des entreprises dirigées par les militaires cubains, des sociétés omniprésentes dans le secteur du tourisme.

« Une rhétorique vieille et hostile propre à la guerre Froide »

Le président américain avait durci le ton face à Cuba à la mi-juin, lors d’un déplacement en Floride, où il s’était exprimé devant un auditoire d’exilés anti-castristes. Il avait ainsi porté un coup au rapprochement initié par son prédécesseur Barack Obama fin 2014, alors que les relations entre les deux pays étaient bloquées depuis la révolution castriste de 1959. Donald Trump avait alors dénoncé avec véhémence le régime « brutal » des communistes au pouvoir à La Havane.

Selon Raul Castro, ces nouvelles mesures correspondent à un durcissement de l’embargo contre Cuba, en vigueur depuis 1962, et elles sont imprégnées d’« une rhétorique vieille et hostile propre à la guerre Froide ».

Il a également dénoncé la « manipulation » vis-à-vis de Cuba quand il s’agit des droits de l’homme. « Cuba peut s’enorgueillir des succès rencontrés et nous n’avons pas de leçons à recevoir des États-Unis ni de personne », a assené Raul Castro au cours de cette session à laquelle la presse internationale n’a pas eu accès.