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08-08-2014, LA PRÉSIDENTE DE LA RÉPUBLIQUE, MICHELLE BACHELET, A ASSISTÉ À UN DÉJEUNER D'ÉTAT OFFERT EN SON HONNEUR PAR LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE D'AFRIQUE DU SUD, JACOB ZUMA. PHOTO JOSÉ MANUEL DE LA MAZA
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Le continent « se développe de manière extraordinaire
et représente un fort potentiel, nous pouvons à la fois coopérer et trouver des
opportunités », a-t-elle précisé.
Le Chili qui accumule les traités de libre-commerce - 23
accords avec une soixantaine de pays - n'en compte aucun avec les Etats
africains.
Et les échanges commerciaux restent faibles : à peine 6,9
millions de dollars avec l'Angola, 5,8 millions de dollars avec le Mozambique
mais 112 millions de dollars avec l'Afrique du Sud.
« Le positionnement du Chili en Afrique subsaharienne a
été historiquement très marginal », relève pour l'AFP Eduardo Carreño,
expert en relations internationales de l'Université du Chili.
Mme Bachelet arrivera dans la soirée de jeudi à Pretoria où
elle s'entretiendra avec le président Jacob Zuma avant de se rendre au
Mozambique et en Angola, deux pays dotés de vastes réserves de gaz et de pétrole
qui intéressent le Chili.
Sa tournée africaine « pourra permettre de nouer des
liens beaucoup plus forts, si l'on tient compte du fait que l'Afrique est en
train de se positionner économiquement de manière très dynamique », a
indiqué à l'AFP le ministre chilien des Affaires étrangères Heraldo Muñoz.
- Du pétrole d'Angola -
« Notre grand problème pour les 10 prochaines années
sera la sécurité énergétique et dans ce sens développer les relations avec
l'Angola, un des plus grands producteurs de pétrole au monde et peut-être à
l'avenir avec le Nigeria, pourrait représenter une alternative très
intéressante », souligne Eduardo Carreño.
Le pétrole importé par le Chili provient actuellement
d'Equateur (45%), du Brésil (20%), du Canada (20%), de Grande-Bretagne (10%) et
d'Argentine (5%).
Depuis mars dernier, un décret a permis de baisser les
tarifs douaniers envers un certain nombre de pays producteurs de pétrole en
Afrique et en Asie, afin d'en importer au Chili à des prix plus compétitifs.
Selon le ministre, le société nationale publique chilienne
de Pétrole (ENAP) « importe déjà du pétrole d'Angola » qui « pourrait
arriver à fournir une part importante de brut, jusqu'à 30% des besoins du pays. »
Dans le sens inverse, le vin et la viande représentent
aujourd'hui les rares exportations chiliennes vers l'Afrique.
Mais selon le ministre des Affaires Etrangères, les pays où
se rendra Mme Bachelet ont « exprimé un grand intérêt concernant notamment
l'industrie agro-alimentaire, les mines et la pêche ».
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08-08-2014, LA PRÉSIDENTE DE LA RÉPUBLIQUE, MICHELLE BACHELET, LORS D'UNE CONFÉRENCE DE PRESSE EN D'AFRIQUE DU SUD. PHOTO JOSÉ MANUEL DE LA MAZA
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Les ministres chiliens de l'Energie, des Mines et de
l'Agriculture accompagnent la présidente chilienne et « ouvriront la voie
à de prochaines visites d'entrepreneurs chiliens », a assuré M. Muñoz.
Le Chili possède seulement deux ambassades sur le continent
africain : le Kenya et l'Afrique du Sud. Il partage également une
représentation au Ghana avec les autres pays membres de l'Alliance du
Pacifique, communauté économique qui regroupe aussi la Colombie, le Pérou et le
Mexique.
Les pays africains ont en outre joué un rôle essentiel en
votant en octobre dernier en faveur du Chili lors de la désignation des cinq
nouveaux membres non-permanents du Conseil de sécurité des Nations unies.
Lorsqu'elle était directrice exécutive de l'ONU Femmes,
Michèle Bachelet, réélue à la présidence en décembre dernier, s'est rendu à
plusieurs reprises en Afrique.
« C'est grâce au leadership de la présidente Bachelet
que nous pouvons aujourd'hui pénétrer dans le continent africain. Auparavant ce
n'était pas du tout une priorité. Une tournée dans trois pays représente un
signal fort », estime Eduardo Carreño.