mardi 30 septembre 2008
LE CHILI FAIT SALON À PARIS LA SEMAINE PROCHAINE
lundi 29 septembre 2008
LES SORCIERES EN UNIFORME
commémoratives du centenaire de la naissance de SALVADOR ALLENDE.
Señal 3 : une télé communautaire installée à La Victoria
La localité de La Victoria, à Santiago du Chili, a eu 50 ans au mois d’octobre. Elle fut l’une des premières occupations organisées de terres urbaines sur le continent. En un demi-siècle, ses habitants ont construit une ville alternative, résisté à Pinochet, et continuent de tracer des chemins pour sortir du modèle néo-libéral.
Outil de conscientisation et de lutte, Señal 3 fonctionne depuis une dizaine d’années sans subventions.
Faite par et pour les habitants du quartier, elle travaille pour la sauvegarde de la mémoire historique et sociale du peuple chilien.
Ses films (au total 29’) que nous proposons sont en Copyleft, vous êtes encouragés à les diffuser autour de vous....
Invitation à hommage à Salvador Allende
à l’occasion du Centenaire de sa naissance
Vendredi 17 octobre 2008 à partir de 18h00
à l’Espace Niemeyer, 2, place du Colonel Fabien – 75019 Paris
Même si l’intervention américaine et la réaction nationale ont empêché son gouvernement de réaliser ses idéaux de justice, Allende reste, aujourd’hui plus que jamais, un exemple pour tous ceux qui, comme nous, rêvent d’une société plus juste et croient aux transformations sociales.
Pour lui, le socialisme n’était ni un slogan, ni une utopie, ni un déguisement, mais une réalité concrète vers laquelle son gouvernement tendait jusqu’au coup d’arrêt sanglant du 11 septembre.
Son exemple mérite d’être médité, suivi, adapté aux besoins de notre époque. A l’heure où, partout dans le monde, les idoles sont déboulonnées ou récupérées par la société marchande, seul l’exemple d’Allende résiste.
En Amérique latine toutes les expériences progressistes s’en inspirent ; en Europe, beaucoup s’en réclament sans pour autant suivre son exemple. Et d’ailleurs, savons-nous qui était véritablement Allende?
Nous vous invitons à réfléchir aux idées et à l’action de Salvador Allende afin que son enseignement nous éclaire dans les luttes à venir, aussi bien en Amérique Latine qu’en Europe.
samedi 27 septembre 2008
LIBERCANTO (avec d'anciens membres de Quilapayún)
Au delà du plaisir d'écouter des professionnels d'exception, le spectateur est ainsi invité à participer au renouvellement continuel de la musique populaire latino-américaine.
vendredi 26 septembre 2008
Mirages d'un Eldorado
La caméra dévoile la complicité du gouvernement chilien face à l’explosion sans précédent de projets miniers au potentiel destructeur. Le film dénonce aussi l’hypocrisie du gouvernement canadien face à ses propres compagnies minières qui corrompent les gouvernements étrangers et affaiblissent le processus d’évaluation environnementale. Ainsi, la grande permissivité dont jouissent les transnationales canadiennes au Chili est l’héritage de législations imposées sous la dictature de Pinochet et reconduites sous les gouvernements de la transition démocratique, inféodés au diktat de l’économie néolibérale.
Fort d’images époustouflantes et de confrontations éloquentes, Mirages d’un Eldorado ose défier les super puissants qui s’évertuent à nous faire croire que leur «mission divine» est de tirer profit des richesses naturelles, où qu’elles se trouvent dans le monde, tout en permettant aux communautés locales d’échapper aux ravages de la pauvreté endémique.
mercredi 24 septembre 2008
À trente-cinq ans de la mort d’Allende
Ce 11 septembre 2008 ne marque pas seulement les 35 ans de la mort d’Allende mais aussi le centenaire de sa naissance, ainsi que les 80 ans celle du Che, assassiné il y a 41 ans. Ces deux figures au parcours et à l’option politique très différente ont profondément marqué la gauche latino-américaine et sont encore très présentes, particulièrement du fait de la force éthique et de l’humanisme que transmettent leur combat et leur mort tragique jusqu’à nos jours. Après la période des dictatures puis du néolibéralisme des années 90, une nouvelle conjoncture politique existe dans la région : la radicalité des mobilisations sociales, les débats sur les alternatives, l’élection de gouvernements nationalistes de gauche et de centre-gauche donnent un nouvel écho aux expériences chilienne et cubaine. Avec une question sous-jacente : quelles leçons tirer de ces processus révolutionnaires ? Dans les années 70 comme aujourd’hui, la période est marquée par les inégalités sociales abyssales, la politisation croissante des classes populaires et l’opposition aux États-Unis et leur impérialisme. Une des différences majeures est le contexte mondial. Un exemple : en 1970, Allende était considéré comme « réformiste » pour son légalisme parlementariste, son appel au respect de la constitution et des forces armées. Au cours des 1000 jours de l’Unité populaire, il a tout de même nationalisé la majeure partie des secteurs clefs de l’économie chilienne et exproprié, sans indemnisation, les grandes transnationales états-uniennes. Dans le contexte actuel de mondialisation néolibérale, de telles mesures sur le plan économique seraient assurément des réformes radicales !
Vous parlez de leçons à tirer...
Il y a parfois une tendance à mythifier cette période. Or il faut se demander ce qui a fait que la « voie chilienne au socialisme » n’a pas fonctionné jusqu’au bout, avec pour fin le coup d’État terroriste du Général Pinochet et sa bande. Bien sûr, les États-Unis ont tout fait pour écraser l’Unité populaire et ce dès 1970 au moment de l’élection d’Allende. Mais il nous faut aussi reprendre et discuter la question des relations avec les forces armées au cours d’un processus de changement social, de l’échec annoncé des alliances avec la bourgeoisie « nationale » ou de l’absence de transformation de l’appareil d’État oligarchique. Aujourd’hui, que ce soit en Équateur, en Bolivie ou au Venezuela, les gouvernements élus essaient de démocratiser les institutions, en faisant élire des assemblées constituantes. Il faut sûrement aller plus loin pour transformer l’État, mais c’est un premier pas important. Une problématique centrale est celle du contrôle démocratique sur les grands moyens de production et la participation populaire aux décisions politiques. On parle beaucoup aujourd’hui au Venezuela du « pouvoir populaire », comme c’était le cas au Chili : c’est un aspect à renforcer au sein du processus bolivarien, mais concrètement et au delà des simples discours, en s’appuyant sur les conseils communaux, les embryons de contrôle ouvrier, les coopératives populaires... En ce qui concerne le risque d’un coup d’État, au Chili en 73 comme au Venezuela en 2002, on retrouve deux éléments fondamentaux, mais à des échelles différentes : l’implication des États-Unis et le rôle central des médias dans la « fabrique de l’opinion » au service de l’opposition. Au Venezuela, le coup d’État a échoué grâce à une formidable mobilisation populaire, qui combinée aux tensions existant au sein de l’armée comme à l’intérieur des classes dominantes, a fait échouer le coup d’État. Au Chili, les putschistes ont pu imposer une répression massive contre toute dissidence, avec l’appui sans faille du patronat et prendre rapidement contrôle du pays.
Justement, s’agissant des risques de déstabilisation, peut-on comparer les deux périodes ?
Certains analystes de l’Amérique latine ont cru pouvoir affirmer que l’époque des coups d’États pro-états-uniens était révolue. La tentative d’avril 2002 au Venezuela montre le contraire, tout comme l’action de Philip Goldberg en Bolivie... Hier comme aujourd’hui, sont présents les mêmes ingrédients de déstabilisation des expériences démocratiques, à commencer par le rôle d’une oligarchie locale prête à tout pour défendre ses privilèges, tout comme ceux des capitaux transnationaux. Cela passe aussi désormais par la tentation séparatiste : c’est très clair en Bolivie dans la partie orientale du pays, mais aussi en Équateur (Guayaquil) et même au Venezuela dans l’état de Zulia dominé par le gouverneur d’opposition Manuel Rosales. Plus qu’un interventionnisme direct, les États-Unis ont recours à ce que les sociologues nomment « soft power » : un pouvoir de manipulation qui passe par le contrôle des médias, les ambassades (à commencer par M. Goldberg à La Paz, expert en la matière venu du Kosovo) et certaines ONG soit disant de « coopération » (USAID, NED, fondations, etc.). Les USA ont aussi un État allié dans la région, la Colombie et viennent de réactiver la IVe flotte, destinée au contrôle maritime et fluvial de l’Amérique latine... et surtout de ses réserves naturelles (dont le pétrole découvert récemment sur les cotes de l’Atlantique sud). Mais cette volonté hégémonique est aujourd’hui contestée. En 2005, le projet de l’ALCA, cette zone de libre-échange continentale voulue par Clinton et Bush, a échoué du fait de l’opposition des pays de la région, y compris de gouvernements très modérés ou « sociaux-libéraux » comme le Brésil ou l’Argentine. De plus, les États-Unis restent très mobilisés au Moyen-Orient, embourbés dans les conflits irakien et afghan, alors qu’ils affrontent une crise économique extrêmement profonde. A l’inverse les pays latino-américains disposent d’une marge de manœuvre inédite, grâce notamment à la hausse des prix des matières premières. Cela a permis à l’Argentine de dire au FMI qu’elle estimait avoir fini de rembourser sa dette, ainsi qu’à plusieurs pays sur impulsion du gouvernement Chavez d’annoncer la création d’une Banque du Sud pouvant concurrencer la Banque mondiale ou la volonté d’approfondir les initiatives autour d’une possible intégration solidaire et coopérative entre les peuples avec l’ALBA. Mais c’est avant tout les appels à la construction d’alternatives au néolibéralisme et à la création d’un « socialisme du XXIème siècle », écologique, féministe et internationaliste qui pourra redonner espoir aux nouvelles générations. Dans cette perspective, je crois que l’une des leçons chiliennes est qu’un gouvernement populaire doit s’appuyer résolument sur toutes les expériences de contrôle par en bas, de double pouvoir, au sein des entreprises, des quartiers, des services publics s’il veut pouvoir continuer à avancer. Aujourd’hui encore, on peut reprendre l’idée de Marx selon laquelle tout projet d’émancipation sera nécessairement l’œuvre des classes populaires elles-mêmes.
Franck Gaudichaud est maître de conférences à l’Université Grenoble 3, membre de l’association France-Amérique latine (FAL). Il a dirigé le livre collectif Le Volcan latino-américain. Gauches, mouvements sociaux et néolibéralisme, paru aux éditions Textuel, 2008.
Chili, trente-cinq ans après
Trente-cinq ans après, la dictature reste présente, sous une autre apparence, avec une Constitution héritée de Pinochet à peine amendée, une démocratie formelle excluant toute participation des communistes et des petits partis, et un modèle néolibéral dont le pays s’est fait le champion planétaire, où l’éducation est bradée au secteur privé. C’est également vrai pour la santé, le logement et le marché du travail. Les grands groupes transnationaux impliqués dans l’exploitation des ressources naturelles (mines de cuivre, bois) ne se sont, eux, jamais aussi bien portés. Bien que dirigée par une présidente socialiste, le Chili de Michèle Bachelet n’a que peu à voir avec le socialisme de progrès et de transformation sociale d’Allende. Lorsque les syndicats, qui ne sont pas sous contrôle de la Concertation, et certains secteurs de la société chilienne manifestent leur opposition à cette politique favorisant les riches, ils sont brutalement réprimés comme ce fut le cas en juillet avec l’arrestation de 1 500 étudiants. Également touchés : les travailleurs employés dans la sous-traitance et les Indiens Mapuche (du sud du Chili) dont le territoire reste occupé militairement depuis des années. Là non plus rien de neuf depuis Pinochet.
Bernard Duraud
mardi 23 septembre 2008
L'ex-président Fujimori, souffrant, attend son jugement pour la fin de l'année
Le président hongrois effectue une visite officielle au Chili
M.Solyom rencontrera des représentants de la Cour Suprême et du Congrès National du Chili et visitera les villes de Rengo et de Valparaiso.
lundi 22 septembre 2008
La Bolivie s'invite à New York
dimanche 21 septembre 2008
Salvador Allende a été élu comme le plus grand des Chiliens
On trouve, en troisième position, le père Alberto Hurtado (Jésuite, béatifié par le pape Jean-Paul II le 16 octobre 1994, puis canonisé par Benoît XVI le 23 octobre 2005) et en quatrième position, Víctor Jara (chanteur, auteur et compositeur populaire chilien, assassiné le 16 septembre 1973).
Arturo Prat Chacón héros de la marine chilienne du 19éme siècle
Presque avec les mêmes pourcentages qu'il a obtenus dans l'élection de 1970, qui l'a catapulté au pouvoir avec 36,6% des voix, Salvador Allende s'est imposé au ranking de "Grands Chiliens", organisé par la Télévision Nationale, avec 38,81% des voix.
Huit autres personnages historiques du pays arrivent à la suite du classement: Alberto Hurtado, avec 7,97%; Víctor Jara 3,67% ; Manuel Rodríguez 2,43% ; José Miguel Carrera (Artisans de l’indépendance du Chili.), 21,15% ; Lautaro, (1535 – 1557 Chef militaire mapuche dans la « Guerre d'Arauco » durant la première phase de la conquête espagnole), 1,97%; Gabriela Mistral, 1,89%; Pablo Neruda, 1,37% (les deux poètes qui se sont vus décerner le prix Nobel); et Violeta Parra, (14 octobre 1917 - 5 février 1967, célèbre artiste chilienne, qui réinventa la musique folklorique) 1,29%.
samedi 20 septembre 2008
Carta abierta de Libercanto
Quilapayún es un grupo chileno, representante eminente de la canción popular bajo el Gobierno de la Unidad Popular. Es por esa razón que Salvador Allende lo nombró dos veces Embajada Cultural de su Gobierno.
Durante el exilio, el grupo alcanzó una gran notoriedad internacional, fundamentalmente gracias a su identificación con los movimientos solidarios que condenaban la dictadura de Pinochet y apoyaban la recuperación de la democracia en Chile.
El grupo Quilapayún es entonces tributario de la lucha del pueblo chileno y del gran movimiento de solidaridad internacional con Chile de los años 70 y 80.
1) El nombre Quilapayún está en disputa en Francia y sólo en Francia, ante la Corte de Casación Francesa. En el extranjero el grupo compuesto por los miembros "históricos" de Quilapayún, Rodolfo Parada, Patricio Wang y Patricio Castillo, puede presentarse bajo ese nombre.
2) En este litigio, dos posiciones se enfrentan cada vez con mayor nitidez. Por una parte, los que como nosotros reconocemos que el Quilapayún es un proyecto que resulta de una imbricación cultural y política, y que merece prolongarse creativamente más allá de nuestras personas; es nuestra deuda hacia el pueblo chileno y hacia muchos otros pueblos del
mundo. Por otra parte, aquellos ex-miembros reagrupados el año 2003, que defienden a un Quilapayún detenido en el pasado y asociado principalmente a sus personas.
3) En diciembre del 2007, la justicia francesa decidió privarnos a nosotros del uso del nombre en Francia. A nuestro juicio, se ha cometido un error inexplicable, puesto que se justifica la decisión basándose en el hecho de que miembros del grupo regresaron a Chile el año 1988 para seguir presentándose allá como Quilapayún. Este hecho evidentemente es imaginario, como todo el mundo sabe. Se ha privilegiado así a un conjunto compuesto por ex-miembros reagrupados, en lugar de valorar el esfuerzo desarrollado por los que seguimos, sin discontinuar, prolongando la experiencia Quilapayún de manera digna y respetada. Lo paradógico del caso, es que la justicia francesa rindió este fallo en el momento mismo en que nos encontrábamos en una extensa gira chilena (16 conciertos), invitados por numerosas organizaciones democráticas sindicales, estudiantiles, intelectuales, más la Presidencia de la República de Chile, y más el Director de la Escuela Santa María, para participar en las conmemoraciones del centenario de la masacre de la Escuela Santa María de Iquique.
4) Ahora bien, como somos artistas, y no es la pérdida transitoria de un nombre la que nos va a desmovilizar en tanto tales, para hacer frente a esta prohibición, hemos buscado soluciones para seguir presentándonos en los lugares y manifestaciones a los que nos invitan en Francia, inscribiendo hoy día algunos conciertos profesionales en el espíritu de los homenajes a Salvador Allende. Así, quisimos hacer los conciertos de la Maison des Cultures du Monde (MCM) los próximos 25, 26 y 27 de septiembre bajo la apelación "Los Quilas".
Pero los ex-miembros reagrupados el año 2003 presentaron una querella por concurrencia desleal; a nuestra gran sorpresa el Tribunal francés les dió la razón. Poco importa, respetando siempre las decisiones de la justicia francesa, a pesar de los errores evidentes, nos cambiamos el nombre de nuevo. Haremos estos conciertos bajo el nombre "LIBERCANTO", nombre que habla por sí sólo.
5) Los conciertos de la MCM, así como nuestra participacion en las diversas actividades del Festival Salvador Allende a las que hemos sido invitados, las realizaremos bajo el nombre "LIBERCANTO". Sabemos que la difusion del Festival comenzó hace ya algún tiempo, y esperamos que este cambio de nombre no perturbe la publicacion de afiches, folletos y otros. Este hecho, es independiente de nuestra voluntad.
6) Los que se empeñan en hacernos callar se equivocan. No son las artimañas administrativas las que harán que nuestro proyecto se apague. Por el contrario, nos revitaliza, y nuestro espectáculo en la MCM será una demostración de ello. Y aunque alguna gente, en Chile o en Francia, se agite lanzando diatribas y amenazas, nosotros seguiremos impávidos nuestro camino artístico. "Ladran, Sancho, es seña de que cabalgamos".
París, 18 de septiembre 2008
Muy atentamente.
Rodolfo Parada / Patricio Wang
por "LIBERCANTO"
Lettre ouverte de Libercanto
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Le groupe Quilapayún est donc tributaire de la lutte du peuple Chilien ainsi que du grand mouvement de solidarité internationale avec le Chili des années 70 et 80.
1) Le nom artistique "Quilapayún" est en dispute en France, et seulement en France, devant la Cour de Cassation française. Ailleurs, le groupe composé des membres "historiques" de Quilapayún Rodolfo Parada, Patricio Wang et Patricio Castillo, peut se présenter sous cette appellation.
2) Dans ce litige, deux positions se font face avec de plus en plus de netteté. D'une part, ceux qui comme nous reconnaissons que Quilapayún est un projet résultant d'une imbrication culturelle et politique qui mérite d'être prolongée avec créativité au-delà de nos personnes ; c'est notre dette envers le peuple Chilien et envers beaucoup d'autres peuples du monde. D'autre part, des ex-membres regroupés l'année 2003, qui défendent un Quilapayún figé dans le passé et associé principalement à leurs personnes.
3) En décembre le 2007, la justice française a décidé de nous priver de l'utilisation du nom en France. À notre avis, elle commit une erreur inexplicable puisqu'elle a justifiée sa décision sur le fait que des membres du groupe seraient retournés au Chili en 1988 pour continuer à se présenter là-bas en tant que Quilapayún. Ce fait est évidemment imaginaire, comme tout le monde sait. On a privilégié ainsi un ensemble composé d'ex-membres regroupés, au lieu de valoriser l'effort réalisé, sans discontinuer, par ceux qui avons su prolonger l'expérience Quilapayún de manière digne et respectée. Ce qui est paradoxal, c'est que la justice française a rendu ce jugement au moment même où nous réalisions une grande tournée au Chili (16 concerts), invités par de nombreuses organisations démocratiques syndicales, intellectuelles, d'étudiants, etc., plus la Présidence de la République du Chili, et plus le Directeur de l'École Santa María, pour prendre part aux commémorations du centenaire du massacre de l'École Santa María d'Iquique.
4) Or, comme nous sommes des artistes, et ce n'est pas la perte transitoire d'un nom qui nous démobilisera en tant que tels, pour faire face à cette interdiction nous avons cherché des solutions pour continuer à nous présenter dans les lieux et les manifestations auxquels ous sommes invités en France, en inscrivant aujourd'hui quelques concerts professionnels dans l'esprit des hommages à Salvador Allende. Ainsi, nous avons voulu faire les concerts à la Maison Cultures du Monde (MCM) des 25, 26 et 27 septembre sous l'appellation "Los Quilas". Mais les ex-membres regroupés en 2003 ont présenté une plainte pour concurrence déloyale ; à notre grande surprise le Tribunal français leur a donné raison. Peu importe, toujours dans le respect des décisions de la justice française, malgré les erreurs évidentes, nous avons décidé de changer à nouveau de nom. Nous ferons ces concerts sous le nom "LIBERCANTO", nom assez explicite.
5) Les concerts à la MCM, tout comme notre participation aux différentes activités du Festival Salvador Allende auxquelles nous avons été invités, nous les ferons sous le nom "LIBERCANTO". Nous savons que la diffusion du Festival a commencé il y a déjà un certain temps, et nous espérons que ce changement de nom ne perturbera pas la diffusion d'affiches, brochures et autres supports publicitaires. Cette situation est indépendante de notre volonté.
6) Ceux qui s'obstinent à nous faire taire se trompent. Ce ne sont pas les artifices administratifs qui réussiront à étouffer notre projet. Au contraire, ils nous revitalisent, et nos spectacles à la MCM en feront la démonstration. Et même si certains, au Chili ou en France, s'excitent en lançant des diatribes et des menaces, nous poursuivrons, imperturbables, notre chemin artistique. "Ils aboient Sancho, cela veut dire que nos chevaux avancent".
Paris, le 18 septembre 2008
Bien cordialement.
Rodolfo Parada / Patricio Wang
pour "LIBERCANTO"
vendredi 19 septembre 2008
La Macédoine établit des relations diplomatiques avec le Chili
Le ministre macédonien des Affaires étrangères Antonio Milososki et son homologue chilien Alejandro Foxley ont échangé des lettres, se félicitant mutuellement de l'établissement de relations diplomatiques.
Ils ont exprimé le souhait de voir un développement intense de la coopération bilatérale et multilatérale à l'avenir, selon le communiqué de presse.
Le Chili est le 124e pays avec lequel la Macédoine a établi des relations diplomatiques depuis que la Macédoine a obtenu son indépendance de l'ex-Yougoslavie en 1991.
jeudi 18 septembre 2008
Salvador Allende - 100 ANS !
Pendant quinze jours, le comité Chili propose d’évoquer la mémoire de cet homme politique devenu mythique. Une exposition d’affiches de l’époque, "Les murs parlent" et des spectacles vivants présentés par des troupes franco-chiliennes sur le thème de l’histoire chilienne seront organisés.
INFORMATIONS PRATIQUES :
Exposition " Les murs parlent", à la Mairie du 13ème. Affiches des Frères LARREA, de Waldo GONZÀLEZ et de José BALMES. Du 22 au 29 septembre, de 8h30 à 17h00 tous les jours, sauf le jeudi jusqu’à 19h30. Entrée libre.
Le festival de théâtre "Quand le théâtre témoigne" a lieu à GARE AU THEATRE, 13 rue Pierre Semard à Vitry Sur Seine ( RER C ROMI ou MONA , Gare de Vitry sur Seine / au THEATRE ALEPH, 30 rue Christophe Colomb, à Ivry sur Seine - Ligne 7 ou RER C Arrêt Pierre et Marie Curie / au CABARET SAUVAGE Parc de la Villette, Accès piéton : 59, bd Mac Donald - 75019 Paris, Métro Porte de la Villette - Ligne 7 - Bus 75 - PC 2 et 3
Lundi 29 septembre 2008 : 19h30, LES SORCIÈRES EN UNIFORME. Pièce d’Armando URIBE ARCE, par la compagnie des Éblouis. Transposition poétique à la manière de Shakespeare et des sorcières de Macbeth des conversations enregistrées entre Pinochet et les autres putschistes le jour même du coup d’Etat à GARE AU THEATRE.
Mardi 30 septembre 2008 : 19h30. EL PLEBISCITO. Lecture à deux d’un texte d’Antonio Skarmeta. Auteur chilien du roman “Le Facteur”, exilé en 1973 à la suite du putsch de Pinochet au THEATRE ALEPH.
Mercredi 1er Octobre 2008 : 19h30. LE 11 SEPTEMBRE DE SALVADOR ALLENDE. Texte : Oscar CASTRO. Adaptation et mise en scène : Adel HAKIM. Un auteur, seul dans son théâtre vide après une représentation, revit les événements d’un certain 11 septembre. Rêve tragi-comique autour de la figure emblématique de Salvador Allende au THEATRE ALEPH.
Jeudi 2 octobre 2008 : 19h30 / 21h00. CHANSONS POUR LE CHILI Par la compagnie YORICK. Une fresque allégorique et poétique, illustrée par des textes de Salvador Allende, Pablo Neruda, des chansons de Victor Jara et Sergio Ortega au Cabaret Sauvage.
Entrée libre dans la limite des places disponibles. Réservation obligatoire à partir du 8 septembre Théâtre Aleph : 01 46 70 56 35 > Gare au Théâtre : 01 55 53 22 26
mardi 16 septembre 2008
L'Amérique du Sud resserre les rangs autour du président Morales
Photo AFP
Neuf chefs d'Etat de l'Union des nations sud-américaines (Unasur) et le secrétaire général de l'Organisation des Etats américains (OEA) José Miguel Insulza étaient attendus à cette réunion à partir de 19H00 GMT au palais présidentiel de La Moneda.
Les homologues latino-américains du président bolivien Evo Morales entendent adopter une déclaration de soutien sans équivoque à la démocratie en Bolivie, selon des sources du gouvernement du Chili qui préside l'Unasur cette année.
Le Chili proposera à l'Unasur d'envoyer une mission en Bolivie pour promouvoir un dialogue entre gouvernement et opposition, a annoncé le chef de la diplomatie chilienne Alejandro Foxley.
"L'essentiel est l'installation d'une table ronde pour établir le dialogue qui peut être accompagné par la présidence de l'Unasur", exercée par le Chili cette année, a expliqué M. Foxley devant la presse.
La mission à La Paz peut se faire conjointement avec l'OEA, "pour discuter avec tous les secteurs" en conflit en Bolivie, a-t-il déclaré.
M. Morales a confirmé sa présence à la réunion, après une semaine de troubles dans son pays où l'intervention de l'armée dans une province rebelle se poursuivait lundi, alors que l'ouverture d'un dialogue entre gouvernement et opposition faisait surgir l'espoir d'une issue pacifique encouragée par l'Unasur.
En signe d'apaisement, les gouverneurs des provinces rebelles boliviennes ont annoncé la suspension des manifestations et des blocages routiers.
Ces gouverneurs s'opposent à M. Morales, dont le mandat a pourtant été largement confirmé en août par un référendum avec près de 68% des suffrages, et rejettent son projet de Constitution qu'ils jugent trop étatiste et centralisé.
Les plus proches alliés du gouvernement bolivien de gauche, le Vénézuélien Hugo Chavez et l'Equatorien Rafael Correa, ont répondu à l'appel pour faire cette réunion, lancé samedi par Mme Bachelet, mais aussi le Brésilien Luiz Inacio Lula da Silva, le Colombien Alvaro Uribe, l'Argentine Cristina Kirchner, le Paraguayen Fernando Lugo et l'Uruguayen Tabare Vazquez.
Avant de quitter le Brésil, le président Lula a souligné que les décisions de la réunion de Santiago devaient avoir l'"accord du gouvernement et de l'opposition" de ce pays.
Pour sa part, le secrétaire général de l'OEA, José Miguel Insulza, a appelé à l'apaisement pour éviter que la situation ne prenne un tour "irréversible".
"La situation a été en s'aggravant et nous sommes arrivés à un point où soit l'on parvient immédiatement à la fin des hostilités et on passe à la négociation, soit la situation peut devenir irréversible", a-t-il dit.
Mme Bachelet a prôné une "attitude positive et constructive" afin de "soutenir les efforts du peuple et du gouvernement boliviens".
Le président du Sénat bolivien et membre de l'opposition Oscar Ortiz devait également se rendre à Santiago pour y rencontrer son homologue chilien Adolfo Zaldivar et expliquer aux membres de l'Unasur la position de l'opposition, a déclaré à l'AFP son porte-parole.
En Bolivie, les heurts de la semaine dernière entre partisans des deux camps ont fait au moins 18 morts, une centaine de blessés et une cinquantaine de disparus dans le département de Pando (nord) où l'état de siège est en vigueur depuis quatre jours.
dimanche 14 septembre 2008
APPEL POUR LA LIBÉRATION D’ELENA VARELA
Elena Varela est réalisatrice de documentaires. Elle est également connue pour avoir fondé et dirigé l’orchestre symphonique d’enfants de la ville de Panguipulli au sud de Chili.
Or, l’Etat chilien vient de stopper net le tournage du film «Newen Mapuche» qu’elle a entrepris depuis quatre ans – avec des autorisations et subventions de l’Etat – en l’accusant d’être l’auteur intellectuel de délits de droit commun et d’appartenir à une organisation illicite.
S’il est certain qu’Elena Varela avait l’habitude de fréquenter les prisons, elle le faisait pour des raisons professionnelles. Elle y allait visiter et filmer les prisonniers politiques mapuche, aujourd’hui au nombre d’une vingtaine, dont on ne parle généralement que lorsqu’ils sont en grève de la faim.
Le caractère infondé des accusations, l’absence de preuves, le manque de transparence de la police et du pouvoir judiciaire, les pressions, voire la torture, exercées sur les personnes inculpées, nous rappellent non seulement des pratiques d’un régime passé mais aussi des procès plus récents qui ont abouti à la condamnation à des peines de 5 à 10 ans de plusieurs dirigeants et chefs traditionnels mapuche. C’est dans un tel contexte que police et pouvoir judiciaire se sont évertués à persécuter Elena Varela et à réduire à néant son travail de documentariste en lui confisquant tous ses enregistrements et matériels de tournage. Il apparaît donc clairement que cette séquestration vise à empêcher la diffusion de son œuvre auprès du grand public chilien et international.
Bien qu’Elena Varela, soutenue notamment par Amnesty International et Reporters sans Frontières, ait été enfin libérée tout en étant assignée à résidence, il nous faut la soutenir car une grande partie du chemin reste à parcourir pour l’innocenter complètement et lui restituer la totalité de son matériel audiovisuel.
En soutenant Elena Varela, ce n’est pas seulement pour la reconnaissance des peuples indigènes que nous nous battons mais c’est aussi contre la violence policière et les montages judiciaires à l’encontre de tous les mouvements sociaux, syndicalistes, jeunes, collégiens et étudiants, et pour la liberté d’expression qui fait cruellement défaut dans le Chili d’après Pinochet où deux puissants groupes économiques s’y partagent les médias officiels.
C’est dans cet esprit qu’a été créée, le 10 juin 2008 à Santiago, la Plateforme pour la Liberté d’Expression et de Création qui réunit diverses organisations sociales et artistiques et des médias indépendants.
Les associations et comités soussignés appellent les associations, comités, ONG en France, en Europe et ailleurs à s’associer à une campagne internationale exigeant une ordonnance de non-lieu et la mise en liberté totale pour Elena Varela Lopez, la libération de tous les prisonniers politiques mapuche et le plein exercice des Droits de l’Homme au Chili.
Comité de Solidarité avec les Indiens des Amériques, Edith Patrouilleau, info@csia-nitassinan.org,
Collectif pour les Droits de l’Homme au Chili, Hector Zavala, ddh_chili_fr@hotmail.com,
Réseau d’Information et de Soutien au Peuple Mapuche, http://mapuche.free.fr,
Terre et Liberté pour Arauco, Nestor Vega, libertadarauco@gmail.com,
MRAP Section Amérique Latine, Philippe Le Clerre,
Association Pueblo, Mikael Fitamant, asso.pueblo@hotmail.fr,
Paris, le 8 août 2008
Association Terre et Liberté pour Arauco (Arcueil, France) -- Collectif Droits de l’Homme au Chili (Paris, France)
Sommet d'urgence de l'Amérique du Sud
Les dirigeants sud-américains sont parvenus à un accord soutenant le président bolivien Evo Morales et son gouvernement contre l'insurrection de l'opposition, a ajouté le communiqué.
Ils ont demandé aux forces d'opposition dans ce pays de respecter la Constitution et de régler leurs différends avec le gouvernement par le dialogue.
En condamnant les manifestations violentes qui ont causé des victimes et des dégâts économiques, le communiqué a noté que les pays de l'Amérique du Sud étaient prêts à fournir toutes les assistances nécessaires pour aider à mettre fin à la crise politique en Bolivie.
Le gouvernement bolivien a imposé vendredi une loi martiale dans la province de Pando (nord), où au moins 18 personnes ont été tuées dans des violences anti-gouvernementales.
Les manifestants ont bloqué des routes, pris d'assaut des sièges des services publics et détruit des biens publics pour montrer leur mécontentement vis-à-vis des politiques socio-économiques du président Morales.
Telefónica va lancer une OPA sur 100% de CTC (Chili)
"Telefonica annonce son intention de lancer au cours des cinq prochains jours ouvrables une OPA (...) pour acquérir la totalité des actions de CTC qu'il ne possède pas, et qui représentent 55,1% du capital", selon un communiqué transmis à l'autorité espagnole des marchés.
Le prix par action sera de 900 (1,21 euro) ou 1.000 pesos selon la catégorie de titres, valorisant CTC à environ 703 millions d'euros.
L'offre sera soumise à certaines conditions. L'une d'entre elles est que les statuts de CTC soient modifiés pour lever la limite de 45% du capital que peut détenir un actionnaire.
Une autre condition est que Telefonica détienne au moins 75% du capital à l'expiration de l'offre.
Telefonica va réaliser cette opération via sa filiale Inversiones Telefonica Internacional Holding.
samedi 13 septembre 2008
L'AUTRE 11 SEPTEMBRE
Allende était le premier marxiste élu chef d'État dans le monde. L'armée, qui avait bombardé le palais présidentiel de La Moneda à Santiago, montra à un photographe son corps avec un fusil à ses côtés dans une simulation de suicide qui reste controversée à ce jour. Le putsch lui-même fit une quarantaine de victimes, mais le régime instaura un terrorisme d'État sous lequel jusqu'à 50 000 Chiliens furent détenus dans des stades de soccer. Plusieurs milliers d'entre eux furent torturés ou assassinés, ou ont simplement disparu.
PHOTO D'ORLANDO LAGOS, PARU DANS THE NEW YORK TIMES EN 1973 |