dimanche 28 février 2010
Chili: scènes de pillages dans des magasins de Concepcion
Au Chili, les nombreuses répliques perturbent les opérations de secours
Après le séisme, le tsunami arrive au Japon
Séisme au Chili: le Japon se prépare à un tsunami de 3 mètres de hau
Chili / séisme: Google crée un outil
samedi 27 février 2010
Le Chili, une zone sismique à risques
Violent séisme au Chili
Au moins 6 morts dans un puissant séisme au Chili
vendredi 26 février 2010
Cuba: le président élu du Chili "condamne" les conditions du décès de Zapata
jeudi 25 février 2010
Le sommet du Groupe de Rio
mardi 23 février 2010
Invitation aux conférences de Sergio Grez
jeudi 18 février 2010
Chili: Piñera revend pour 37 millions USD ses parts dans une clinique
lundi 15 février 2010
Le militaire péruvien accusé d’espionnage pour le compte du Chili sera jugé par un tribunal militaire
dimanche 14 février 2010
La crise favorise l'alternance politique en Amérique latine
Une Contribution Paranaguateuse
samedi 13 février 2010
LA TEXTURE DU TEMPS
mercredi 10 février 2010
Chili: Piñera dévoile son gouvernement
Le chef de la diplomatie a annoncé "un accent sur l'Amérique latine et les pays voisins du Chili". Felipe Larrain, un économiste de 50 ans diplômé de l'université d'Harvard, ancien consultant auprès de la Banque mondiale, du Fonds monétaire internationale, de la Banque interaméricaine de développement, a hérité du ministère de l'Economie.
Larrain a souligné "les défis très importants de retrouver la capacité de croissance et de création d'emplois". Après une quasi-décennie de solide croissance, le Chili a connu en 2009 une récession et vu son chômage grimper de 2 points à 9,7%, même si les perspectives 2010 évoquent une croissance de 5%.
Conformémement aux prévisions, l'équipe Piñera comprend aussi Joaquin Lavin, un économiste-ingénieur de formation et ex-journaliste, mais surtout chef de file de la droite ultra-conservatrice Union démocrate indépendante (UDI) et ex-conseiller du régime d'Augusto Pinochet (1973-90).
Lavin, 56 ans, était alors conseiller économique néo-libéral du dernier ministre de l'Economie de Pinochet. Il fut candidat à la présidence de la République en 1999 et 2005. Ce membre de l'influente organisation catholique conservatrice Opus Dei sera ministre de l'Education.
Parallèlement Sebastian Piñera débauche comme il l'avait laissé entendre au sein de la future opposition: Jaime Ravinet, un ex-ministre de gouvernements de centre-gauche, notamment sous Ricardo Lagos (2000-2006), devient à 63 ans ministre de la Défense.
Ravinet, issu du Parti democrate-chrétien, a annoncé quitter "avec peine" ce parti, qui avait mis un veto sur la participation au gouvernement Piñera.
Piñera, un homme d'affaires milliardaire de 60 ans, a été élu le 17 janvier au second tour de l'élection présidentielle, marquant le retour de la droite au pouvoir après 20 ans de gouvernement de centre-gauche depuis la fin de la dictature en 1990. Il a promis un gouvernement d'unité.
L'équipe de 22 ministres présentée mardi compte 13 indépendants, quatre représentants des deux partis de l'alliance de droite, et un de l'opposition.Il compte six femmes, quand la présidente socialiste sortante Michelle Bachelet avait débuté son mandat en 2006 avec une parité hommes-femmes.
Piñera, qui sera investi le 11 mars, a salué une équipe de "talents et de formations universitaires et professionnelles réelles". Le président élu, qui a récemment promis de "ne pas laisser une minute tranquille" à ses ministres, les a convoqués pour une réunion de travail mercredi "très tôt".
samedi 6 février 2010
Alain Rouquié : "Le passage de la dictature à la démocratie est long"
Chili: le président élu Piñera vend ses actions de LAN
mercredi 3 février 2010
Parution du roman De fils à fils
A la succession de samedis à venir, s'ajoute le souvenir des après-midi d'autrefois, les rares fois où son père venait les voir. C'est lui, se disait-il en le voyant approcher, incapable de dire : C'est mon père.
Un père parle à son fils et la narration se dédouble. Deux pères, deux fils, deux histoires, mais un seul temps : deux heures de l'après-midi. Le moment où le narrateur va chercher son fils à l'école et celui où son père surgit au milieu de l'Alameda.
L'originalité du livre réside dans sa manière de conjuguer passé et présent. Le narrateur raconte des faits qui se passent à trente ans d'intervalle, en les fondant dans un récit unique qui va toujours de l'avant. Les rôles s'inversent mais les mécanismes se reproduisent. C'est toujours le fils qu'on voit dans le père et le père qu'on voit dans le fils, comme si nous pouvions embrasser d'un seul regard l'adulte et l'enfant.
Peu de livres parviennent à faire résonner en même temps passé et présent, sans nous pousser au vertige, mais en nous faisant sentir, entre deux phrases, la texture du temps.
De fils à fils roman de Bernardo Toro
Code EAN / ISBN : 9782234062665
Code HACHETTE : 5462668
Prix TTC : 18,50 €
Date de parution : 02/2010
Dimensions : 215 x 135 mm
Nombre de pages : 256
Copyright © Editions Stock, 2010
Collection : La Bleue
mardi 2 février 2010
Rencontre des Progressistes d'Amérique latine et d'Europe
a réuni une cinquantaine de délégués de partis, de fondations ou d'organisations sociales représentatives d'un ensemble très large de courants politiques en lutte sur les deux continents pour des alternatives anti-libérales, contre les règles du capitalisme, pour des transformations profondes dans tous les domaines, face à la crise systémique du capitalisme mondialisé. La solidarité avec les processus progressistes engagés en Amérique latine, ainsi qu'avec le peuple de Cuba victime d'un blocus intolérable, s'est exprimée avec force.
Une discussion collective très approfondie a porté sur plusieurs questions au centre des préoccupations des participants: mode de développement, convergences et solidarités pour de nouvelles avancées sociales et de nouveaux droits; monnaie et finance au service des peuples; alternatives au dollar et au FMI; Banque du Sud; dette et nouveaux financements pour le développement; changements climatiques et crise systémique; respect des droit des migrants contre leur criminalisation; Europe des solidarités; lutte contre la spéculation sur les terres et dans l'agriculture; coopération d'intérêt mutuel et conquête de la souveraineté alimentaire.
L'année 2010 sera marquée par le sommet des chefs d' Etat et de gouvernement Union européenne/Amérique latine et Caraïbes à Madrid. Ce sommet sera un moment politique déterminant pour le rapport Amérique latine/Europe, notamment à travers les négociations difficiles des accords d' Association. L' Union européenne, en effet, n'offre à l'Amérique latine qu'une relation structurée par le néo-libéralisme, l'ouverture des marchés, la libre circulation des capitaux, la mise en concurrence des travailleurs et des économies alors que les différences de productivité et de compétitivité sont considérables. La mise en œuvre de cette politique avec le Traité de Lisbonne en accentue encore les conséquences néfastes.
En Europe, c'est dans le cadre de ce même Traité que va s'inscrire l'énorme pression pour faire payer par les travailleurs et les peuples l'augmentation considérable des déficits et de la dette publique avec une nouvelle baisse drastique de la dépense publique et sociale.
2010 sera l'année du bicentenaire des indépendances et des luttes qui les ont permises. Les pays d'Amérique latine, qui ont engagé des politiques de changement et enregistré des avancées considérables, ont besoin d'une «deuxième indépendance». Les transformations qui sont entreprises s'inscrivent dans cette perspective et dans l'exigence d'une réponse aux attentes populaires.
Sur tous ces sujets abordés durant cette Rencontre, est apparu avec force le besoin de propositions alternatives et d'actions convergentes. L'idée d'un agenda d'action commun ou d'un cadre d'idées et d'objectifs a traduit une aspiration de tous les participants à l'unité dans l'action sur des options et des contenus politiques qui puissent contribuer réellement à des processus de transformation sociale progressiste.
Il a été souligné, en particulier, l'importance d'une ambition mondiale commune face aux défis planétaires multiples de notre période. Il n'y a pas d'alternatives nationales sans dimension et propositions de portée mondiale, zonale, régionale et locale.
La question des moyens politiques pour avancer dans cette voie a été posée à partir des conditions particulières et inédites de l'action collective dans le contexte de la mondialisation capitaliste: montrer les enjeux et les issues possibles pour combattre les sentiments d'impuissance; partir des luttes populaires réelles; travailler à des réponses et des propositions concrètes; faire converger les actions et les initiatives; élargir et diversifier le front mondial des luttes et des rassemblements populaires; transformer le rapport des forces, notamment en Europe où les luttes sociales se développent; faire de l'exigence démocratique un axe essentiel des batailles sociales et politiques; intégrer les migrants et les exclus du système capitaliste et des modes de gestion néo-libéraux comme des acteurs du mouvement social...
Les participant(e)s ont retenu quelques objectifs communs.
Un système de sécurité multilatéral pour le désarmement, fondé notamment sur la démilitarisation, l'élimination des armes de destruction massive, la recherche de la sécurité par la résolution politique des conflits, dans le respect de la Charte des Nations Unies. Le Conseil sud-américain de défense, créé au sein de l' UNASUR, constitue, dans cet esprit, un mécanisme de concertation politique et de prévention des conflits qui a déjà permis le règlement de plusieurs crises.
L'année 2010, qui verra un sommet de l'OTAN à Lisbonne contribuer à la définition d'un nouveau concept stratégique de l' Alliance, devrait être particulièrement importante pour un effort convergent des progressistes d'Amérique latine, d'Europe et du monde, en faveur d'une conception préventive et pacifique de la sécurité. Une telle conception doit exclure les politiques de force et les logiques de guerre qui caractérisent la stratégie actuelle des Etats-Unis et de l' Alliance atlantique, et rejeter en particulier l'accroissement dangereux de la présence militaire des Etats -Unis en Amérique latine, notamment dans sept bases militaires de Colombie. La Colombie, ce pays militarisé où règne l'impunité des criminels, des paramilitaires et des trafiquants, le mépris des libertés et de l' Etat de droit, constitue aujourd'hui une menace pour les processus progressistes en Amérique latine.
Une monnaie commune mondiale. La question de l'utilisation de l'argent, des finances publiques et du crédit, est au cœur des batailles politiques, économiques et sociales contre les choix néo-libéraux et le dumping social; pour de nouveaux droits, pour de véritables alternatives, pour un véritable co-développement pour les peuples, dans le combat contre la faim et la pauvreté, pour répondre à l'exigence qui monte, partout, de services publics efficaces, de politiques alternatives en termes d'emploi, de qualification, de salaires, de formation, de recherche... Et aujourd'hui, d'urgence, pour la reconstruction d'Haïti dans le respect de sa souveraineté et non dans l'occupation militaire.
La création d'une monnaie commune mondiale émancipée du dollar à partir des Droits de tirages spéciaux (DTS) du FMI, ainsi que les constructions monétaires régionales voire locales, sont au centre du projet d'une architecture financière et monétaire mondiale nouvelle avec un FMI et des institutions internationales refondées garantissant notamment de nouvelles formes de financement pour le développement au service des peuples.
L'annulation des dettes illégitimes des pays d'Amérique latine est indispensable. Une généralisation des audits sur la légalité et la légitimité de ces dettes est nécessaire. Celles des pays les plus pauvres, notamment celle d'Haïti, doivent être supprimées d'urgence.
Une politique de réforme agraire de portée internationale, pour relever le défi alimentaire du 21ème siècle. Ce nouvel ordre alimentaire mondial, basé sur l'agriculture paysanne et la pêche artisanale, sur des productions alternatives et non spéculatives, répond à l'exigence de souveraineté alimentaire des peuples.
A travers une clause de sauvegarde internationale des terres, l'interdiction de la spéculation sur les matières agricoles, la taxation des importations abusives, nous engageons des batailles concrètes dans l'objectif de politiques publiques alternatives au capitalisme.
Une citoyenneté, des droits pour les migrants. Les participants ont affirmé la nécessité de gagner, pour les migrants, les régularisations, la garantie de la dignité et des droits qui s'attachent à un statut citoyen. Les migrants doivent bénéficier de l'accès à la santé, à l'éducation, aux services sociaux et aux même droits que tous les citoyens et tous les salariés. Les politiques d'asile doivent être renforcées et les Conventions de Genève qui les protègent doivent être respectées.
Les participants ont confirmé un rejet catégorique de la honteuse directive européenne dite «directive retour». Ils ont demandé le retrait de cette directive qui s'inscrit dans la volonté de criminalisation des migrants et de refoulement des réfugiés.
Des mécanismes doivent être créés pour faciliter le transfert d'argent des migrants vers leurs familles en bannissant les commissions scandaleuses qui enrichissent des banques, et à travers des coopératives et des structures financières populaires..
Une transformation radicale des accords d'association UE / Amérique latine (et autres accords Europe / Amérique latine) s'impose d'autant plus que ces accords reproduisent et renforcent les modes de gestion néo-libéraux et les politiques d'exploitation qui sont à l'origine des causes de la pauvreté et du chômage qui poussent les populations à l' exode. Les migrants, trop souvent, se heurtent dans les pays d'accueil, aux discriminations, au racisme, à l' islamophobie...
La réduction des émissions de gaz à effet de serre et l'action contre le réchauffement climatique sont d'une importance décisive pour l'avenir en particulier devant les risques de catastrophes qui peuvent se traduire par des migrations nouvelles massives, par des exodes et des abandons de territoires.
Communiqué du PCF
Rencontre des Progressistes d'Amérique latine et d'Europe. Paris, les 29, 30 et 31 janvier 2010. Siège du Parti communiste français, Espace Niemeyer.