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Ce massacre provoqua un choc énorme dans la société chilienne, qui avait déjà subi 12 ans d‘une sanglante dictature. Par la férocité de l’opération, dont l’objectif évident était terroriser la population et démobiliser la gauche alors en recomposition, ce carnage est emblématique parmi les très graves et nombreuses violations des droits de l'homme au Chili. Et il a servi surtout à éliminer des militants qui collectaient des renseignements sensibles sur les crimes perpétrés au début de la dictature.
D’abord à charge d’un juge civil avant d’être transmise au tribunal militaire, l’enquête du juge spécial a établi très vite la responsabilité de la Dicomcar (Direction de communication des carabiniers), organe secret de répression politique de la police.
Près de 20 officiers et sous-officiers de police furent mis en examen et le général César Mendoza, membre de la junte militaire qui s’est emparé du pouvoir lors du coup d'État de 1973, fut poussé à la démission.
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JAVIERA PARADA ET MANUEL GUERRERO, (ENFANTS DE DEUX
DES VICTIMES) LORS D’UNE MANIFESTATION DE JUIN 2013,
CONTRE LES BÉNÉFICES DONT JOUISSENT LES ASSASSINS
DE LEURS PARENTS.
PHOTO UPI
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La libération des criminels qui purgeaient des peines de prison à perpétuité a soulevé l’indignation des familles des victimes, des proches et des juristes chargés des dossiers des droits de l’homme, qui contestent les bénéfices octroyés aux responsables de crimes contre l’humanité au même titre que les justiciables de droit commun.
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Sauf quelques cas particuliers, au Chili un nombre réduit de criminels ayant sévi sous la dictature, militaires et officiers membres des appareils de sécurité sont aujourd’hui en prison, malgré les milliers de victimes et les centaines de dossiers traités par les tribunaux.