UN MANIFESTANT DEVANT UNE RANGÉE DE POLICE ANTI-ÉMEUTE, MERCREDI 12 FÉVRIER 2014 À CARACAS. PHOTO JORGE SILVA. REUTERS |
LA RÉVOLUTION NE SERA PAS TÉLÉVISÉE (HQ) - COUP D'ETAT CONTRE HUGO CHAVEZ
Le sujet anti-«révolution bolivarienne», ce marronnier
À l’époque, les Vénézuéliens, affamés par les plans d’ajustements structurels du FMI, étaient descendus en masse dans
les rues. La répression avait fait alors 3 000 morts.
Les États-Unis, qui se disent «profondément préoccupés» par «les tensions et la violence» en cours, s’étaient empressés, en 2002, de féliciter les auteurs du coup d’État contre Hugo Chavez. L’immense majorité
des médias leur avaient alors emboîté le pas, offrant
là une légitimité à des putschistes!
Les campagnes
anti-«révolution bolivarienne» sont récurrentes:
un marronnier, comme on dit dans le jargon du métier.
Les exemples affluent comme les qualificatifs à l’encontre d’Hugo Chavez, ravalé au rang de dictateur. Mais qui peut décemment taire qu’il a remporté près d’une quinzaine de scrutins libres et transparents? Sa popularité, à faire pâlir plus d’un chef d’État soi-disant plus respectable parce que dans le vent des idées majeures, est toujours aussi vive auprès d’une majorité de Vénézuéliens. Tordre les faits, c’est mépriser l’éthique professionnelle. Et alimenter le discrédit dont souffrent (déjà) les médias. Le fondateur d’un quotidien du soir a dit : «L’objectivité n’existe pas! L’honnêteté, oui!» Ce n’était pas Jean Jaurès.