samedi 27 juin 2009

Chili: scandale autour du chef de la police


Arturo Herrera. Photo Héctor Aravena.
La présidence a indiqué dans un communiqué laconique avoir accepté la démission d'Arturo Herrera, chef de la police judiciaire, après le récent rebondissement d'une enquête lancée en 2007 sur un réseau de prostitution infantile dans le port de Valparaiso (120 km à l'ouest de Santiago).Le chef de la "Policia civil" est l'un des deux officiers les plus haut placés de la police du pays, chargé de la police d'investigation.

L'enquête initiale, lancée après la plainte d'une victime, n'avait rien donné, jusqu'à un récent reportage de la télévision. Celui-ci montrait des policiers qui étaient des clients réguliers à Valparaiso d'une maison close -légales au Chili- où se prostituaient des mineures.Un supplément d'enquête a abouti à la suspension de cinq détectives soupçonnés d'être directement impliqués dans le réseau.

Herrera avait lui-même à la mi-juin révoqué quatre officiers chargés de l'enquête, tout en soulignant qu'ils n'étaient pas soupçonnés d'implication. Il a assuré récemment que l'institution policière dans son ensemble avait "les mains propres".Selon la presse de Santiago, la pression politique s'était accrue ces dernières semaines sur Herrera, en fonction depuis 2003, et qui devait quitter son poste en fin d'année.

Dans sa lettre de démission, Herrera dit se retirer pour que l'image de la police ne soit pas "ternie" et que des mesures puissent être prises pour qu'elle "continue d'être une institution prestigieuse et reconnue". La police chilienne, reputée peu encline à la corruption, jouit plutôt d'une bonne image auprès de la population, selon les sondages.

vendredi 26 juin 2009

Visite de la présidente chilienne au Mexique pour l'ALE


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La Présidente de la République du Chii, Michelle Bachelet, près du Président du Mexique, Felipe Calderón. Photo Alex Ibañez
Après son arrivée, Mme Bachelet devrait rencontrer immédiatement M. Calderon pour passer en revue l'ALE bilatéral qui est entré en vigueur il y a dix ans.

Les deux dirigeants devraient également discuter de l'actuelle grippe A/H1N1 qui a frappé lourdement le Mexique et le Chili.

Le chef d’état-major de la marine en visite au Chili jusqu’au 28 juin


L'amiral Général Pierre-François Forissier, et son homologue, le Commandant en Chef de la Marine chilienne, l'Amiral Edmundo González Robles. Photo Marine chilienne

Le chef d'état-major restera au Chili jusqu'au 28 juin, et on espère que, avant la fin de son séjour, il puisse visiter les installation de la marine chilienne à Talcahuano.

L'amiral Forissier a déjà effectué les visites protocolaires à son homologue chilien, l'amiral Edmundo González. Les 2 officiers ont prononcé les discours, puis ils ont visité plusieurs salons de l'édifice de la marine à Valparaíso.

Ensuite, González a invité son homologue français à une exposition sur le savoir-faire de la marine chilienne.

L'ANALYSE DE LA RÉDACTION

La frégate de surveillance Prairial, basé en Polynésie Française, participe actuellement à l'exercice Teamwork South 2009.

mercredi 24 juin 2009

Les Etats-Unis et le Chili renforceront leur coopération dans les recherches sur l'énergie propre

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Michelle Bachelet et Barack Obama à la maison Blanche. Washington D.C. Photo Alex Ibañez

"Nous avons entre autres discuté ici de la façon par laquelle nous arriverons à approfondir continuellement cette relation. Nous annonçons donc des projet de coopération sur l'énergie propre", a déclaré le président américain Barack Obama devant les médias à l'issue de ses entretiens à la Maison Blanche avec son homologue chilienne, Michelle Bachelet.

Mardi matin, le secrétaire d'Etat américain à l'Energie Steven Chu et son homologue chilien Marcelo Tokman ont signé un protocole de coopération aux termes duquel les deux pays collaboreront encore davantage sur une série de questions liées à l'énergie, telles que les technologies garantissant l'efficacité énergétique et le développement des ressources d'énergies renouvenables, notamment les énergies solaire, éolienne et géothermale ainsi que les biocarburants.

Constituant une plateforme institutionnelle entre le Chili et les Etats-Unis, le protocole permettra à ces deux pays d'accroître leur coopération et leurs échanges dans le domaine énergétique, notamment par le biais des expertises techniques que les Etats-Unis devraient apporter pour soutenir les opérations du nouveau Centre des énergies renouvenables du Chili.

samedi 20 juin 2009

Un Chilien mènera l'enquête de l'Onu sur la mort de Bhutto

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Heraldo Muñoz. Photo AP

Les deux autres membres seront l'ancien ministre de la Justice indonésien Marzuki Darusman et Peter Fitzgerald, ancien policier irlandais et membre de la commission d'enquête sur l'assassinat de l'ex-Premier ministre libanais Rafic Hariri, a précisé la porte-parole Michele Montas.

Heraldo Munoz, cofondateur du Parti pour la démocratie au Chili, a occupé de nombreuses fonctions ministérielles et occupe le poste d'ambassadeur à l'Onu depuis 2003. L'Onu a confirmé que la commission d'enquête ne serait pas habilitée à lancer des procédures judiciaires. "La commission n'est pas un tribunal", a déclaré la porte-parole.

"Le mandat de la commission consistera à enquêter sur les faits et les circonstances de l'assassinat de l'ancien Premier ministre Benazir Bhutto", a-t-elle précisé. "Les autorités pakistanaises conservent la charge de déterminer les responsabilités criminelles des auteurs de l'assassinat."

Benazir Bhutto a été tuée dans un attentat suicide le 27 décembre 2007 à l'issue d'un rassemblement politique à Rawalpindi. Le Parti du peuple pakistanais, dont elle était la chef de file, a ensuite remporté les élections législatives et dirige actuellement le gouvernement. Son mari, Asif Ali Zardari, est le président du pays.

vendredi 19 juin 2009

Chili: décès de la veuve de Salvador Allende à l'âge de 94 ans

Son médecin, la Dr Paz Rojas, a précisé qu'Hortensia Bussi, plus connue au Chili par son surnom de "Tencha", est morte au cours d'une sieste matinale. "Elle est morte en douceur, elle n'a pas souffert", a dit le médecin.

Marxiste convaincu, Salvador Allende avait été élu à la présidence chilienne en 1970 avant d'être renversé par un soulèvement militaire conduit par le général Augusto Pinochet. Plutôt que de se rendre, Allende se donnera la mort le 11 septembre 1973 alors que le palais présidentiel était assiégé et subissait un pilonnage aérien et terrestre. AP

mercredi 17 juin 2009

Un internatinal chilien victime de la grippe mexicaine

"Je devrai prendre des médicaments pendant cinq jours et je ne pourrai pas faire de sport pendant dix jours". Millar était titulaire lors de la victoire du Chili 4-0 face à la Bolivie la semaine dernière en match de qualification pour le Mondial-2010. Jusqu'à présent, il n'y a aucun signe que d'autres joueurs auraient été infectés par le virus mutant. Au total, environ 2.300 personnes au Chili ont contracté la grippe H1N1, qui a fait deux victimes dans le pays

mardi 16 juin 2009

Chili admet la compétence de la CIJ


Le gouvernement a présenté "tous les arguments de fond pour que le tribunal de La Haye confirme pleinement la limite maritime" avec son voisin péruvien, a déclaré le chef de la diplomatie chilienne, Mariano Fernandez, soulignant qu'aucune objection préliminaire ne serait déposée. Principal organe judiciaire des Nations unies, la CIJ été saisie en janvier 2008 par le Pérou au sujet de ce litige qui concerne la délimitation de la frontière entre les zones maritimes des deux Etats dans l'océan Pacifique.

Le désaccord a pour origine deux traités de 1952 et 1954 qui portent sur des zones de pêche et établissent une "présence maritime" du Chili, ce qui ne constitue pas, selon le Pérou, une souveraineté définitive. Ce différend revêt une forte connotation économique car il s'agit d'eaux poissonneuses convoitées par le Pérou et le Chili, respectivement premier et deuxième producteur mondial de farine de poisson.

dimanche 14 juin 2009

Le poisson d'élevage fait des remous en Norvège

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Oeyvind Blom inspecte le parc à poissons le 27 mai 2009 à Oeygarden. Photo AFP

Installée à Oeygarden près de Bergen (ouest), la ferme de la famille Blom, une maison posée sur l'eau et trois bassins, est l'une des 800 installations qui jalonnent le littoral du pays scandinave où l'on produit aujourd'hui trois fois plus de salmonidés (saumons et truites) que de viande animale.

Mais, si elle permet d'atténuer les pressions que la pêche industrielle fait peser en mer, la pisciculture n'est pas sans poser de problèmes: fugues, maladies et polémiques sur les aliments ternissent la réputation d'un secteur qui a rapporté 2,5 milliards d'euros à la Norvège l'an dernier.

"Dans certains domaines, les problèmes sont si graves qu'on ne peut pas certifier que l'activité est viable écologiquement", affirme Geir Lasse Taranger, scientifique à l'Institut de recherche marine de Bergen (ouest).

"Nous devrions ralentir l'expansion du secteur et nous assurer que tous les problèmes sont sous contrôle", ajoute-t-il.

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Des employés de la ferme Blom surveillent le parc à poisson le 27 mai 2009 à Oeygarden. Photo AFP

De telles concentrations de poissons favorisent la diffusion de maladies et de parasites aux effets dévastateurs, tel le Lepeophtheirus salmonis, un pou qui s'attaque à la peau et aux muqueuses.

Au Chili, l'autre grand pays du saumon d'élevage, un virus a fait chuter la production de moitié cette année et mis plus de 20.000 travailleurs au chômage, selon l'ONG Campagne internationale pour un saumon pur.

Le problème n'est pas circonscrit aux seules fermes. Affichant une furieuse tendance à se faire la belle, les poissons d'élevage contaminent leurs cousins sauvages, dont ils appauvrissent par ailleurs le patrimoine génétique.

"Le génotype sauvage finira par disparaître s'il y a trop de fugues", estime M. Taranger.

Un temps dépassés par les fuites massives de saumons qui ont culminé en 2006 avec 920.000 évasions, les professionnels ont pris le problème à bras-le-corps. Inspections des filets par des plongeurs et contrôles par caméras ont permis de ramener ce nombre à 100.000 l'an dernier.

Mais leurs ennuis ne s'arrêtent pas là. Leurs pratiques concernant l'alimentation des poissons les placent aussi dans le collimateur.

Un récent documentaire suédois a fait des remous en Scandinavie en accusant les pisciculteurs norvégiens de vider les océans. Pour produire un kilo de poisson d'élevage, il faut en effet l'équivalent de 2,5 kilos de poisson sauvage en nutriments (farine et huile).

Les éleveurs, qui ont produit un peu plus de 800.000 tonnes de poisson l'an dernier, ont ainsi consommé 2 millions de tonnes de poisson sauvage.

"Le saumon et la truite ont un très bon rendement par rapport aux protéines qu'ils consomment, bien meilleur que le poulet, le porc ou le boeuf" qui nécessitent plus d'aliments par kilo obtenu, réplique Oeyvind Blom, le patron de la ferme d'Oeygarden.

"Nous sommes donc une industrie viable et respectueuse de la nature", ajoute-t-il.

Une affirmation nuancée par les défenseurs de l'environnement.

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Autre vue de la ferme familiale des Blom, le 27 mai 2009 à Oeygarden, en Norvège. Photo AFP

"Ce ne sont pas les ratios quantité d'aliments/produit obtenu qui nous inquiètent", souligne Nina Jensen, biologiste marine de la branche norvégienne du Fonds mondial pour la nature (WWF). "C'est ce qu'on met dans les aliments".

Selon elle, les farines et huiles alimentaires proviennent en partie de stocks de poissons vulnérables à l'état sauvage, tels que le lançon, le maquereau islandais ou le tacaud.

WWF réclame donc la traçabilité des contenus. "On sait bien comment sont nourris les autres animaux d'élevage, pourquoi ne le saurait-on pas pour le poisson?", estime Mme Jensen.

Pierre-Henry DESHAYES

samedi 13 juin 2009

LE CHILI REND HOMMAGE À DEUX ASSOCIATIONS MAROCAINES


Les efforts des ONG marocaines dans la lutte contre la pédophilie au Maroc ne sont pas sans mérite. «Touche pas à mon enfant» et «Innocence en danger», œuvrant pour cette cause, ont été récemment gratifiées par l’ambassade du Chili au Maroc. A l’occasion de la 51ème session du comité des droits de l’enfant de l’Organisation des Nations unies (ONU), un hommage a été rendu, mardi 9 juin à Rabat, auxdites associations.

Organisée à la résidence d’honneur de Marcia Covarrubias, ambassadrice du Chili, cette réception a connu la présence de Nouzha Skalli ministre du Développement social, de la famille et de la Solidarité, ainsi que de nombreux ambassadeurs et personnalités de la société civile et du monde des affaires. S’exprimant sur ce sujet, la présidente de «Touche pas à mon enfant», Najat Anwar a confié à ALM : «Cet hommage est une reconnaissance pour le modeste travail déployé par notre association». Et de poursuivre : «la consécration nous oblige de rassembler les efforts pour que ce phénomène cesse». 


En effet, la pédophilie continue de prendre de l’ampleur sur le plan national. Selon Mme Anwar : «c’est un danger qui suscite l’inquiétude et l’appréhension des militants et de nombreux observateurs». En deux ans, le nombre de cas signalés a connu une hausse remarquable. Selon un récent rapport de l’association, 306 cas d’agressions sexuelles ont été recensées en 2008, contre 50 en 2007. 55% de ces abus concernent des enfants de moins de huit ans. 

Selon l’association, cette situation s’explique en raison de la vulnérabilité des enfants. Les chiffres dévoilés permettent de distinguer trois tranches d’âge : la première de 0 à 8 ans, la deuxième de 8 à 15 ans et la troisième de 15 à 18 ans. Victimes de leur sort, les fillettes sont les principales proies des agresseurs. Ainsi le nombre des victimes a atteint 168 cas pour les filles et 138 pour les garçons. À noter que quatre cas de grossesse suite à un viol ont été enregistrés durant la même année.

Les agressions sexuelles sont perpétrées, majoritairement, dans des espaces où les enfants passent une grande partie de leur temps (domicile familial, voisinage, internat et autres). Outre les touristes étrangers, les auteurs de ces crimes sont fréquemment des membres du cercle familial, du voisinage ou du milieu éducatif. De ce fait, la présidente de l’association appelle à une mobilisation «active et urgente» de tous les acteurs concernées. Créée depuis près de 4 ans, l’association dresse une série de revendications. La priorité étant de mettre en place une stratégie nationale au niveau de tous les secteurs pour lutter contre les agressions sexuelles sur les enfants.

Cette stratégie doit promouvoir la sensibilisation et mettre en place des plans d’action et des programmes afin d’encourager le Maroc à s’y impliquer.

Par ailleurs, il est essentiel d’offrir les soins adaptés aux situations psychologiques et sanitaires des victimes d’abus. De même, des séances d’orientation et de conseil doivent êtres programmées pour le soutien moral des familles. En guise de toucher une large population, Mme Anwar prévoit la mise en place d’un numéro vert au profit de l’association.

Kawtar Tali

vendredi 12 juin 2009

Grippe porcine: 27'737 cas dans 74 pays, forte hausse au Chili

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Billet de 20 pesos montrant l’ancien président mexicain Benito Juárez affublé d’un masque.

La progression est spectaculaire au Chili, avec 1283 cas de plus en 48 heures. Mardi, le directeur général adjoint de l'OMS Keiji Fukuda a averti que la situation évolue clairement vers une pandémie et que l'OMS est très près de déclarer le niveau d'alerte 6.

Si des foyers de transmission autonomes sont confirmés dans une autre région que le continent américain, l'OMS annoncera officiellement que le monde est confronté à une pandémie de grippe, la première du siècle.

Mercredi, la directrice générale de l'OMS Margaret Chan a consulté les ministres de la santé de quelques uns des pays les plus touchés pour déterminer s'ils ont des preuves incontestables de transmission locale, a indiqué une porte-parole de l'OMS.

Les Etats-Unis ont confirmé 13'217 cas et 27 morts, le Mexique 5717 cas dont 106 morts. Le Canada est le troisième pays le plus touché avec 2446 cas, dont quatre morts.

Suit désormais le Chili, avec 1694 cas, devant l'Australie (1224). L'épidémie a progressé également en Grande-Bretagne, qui a confirmé 666 cas. Septième pays le plus touché, le Japon a notifié 485 cas. L'Espagne suit avec 331 malades, devant l'Argentine et ses 235 cas.

Festival Espoirs - La France en finale pour une revanche face au Chili

Les Bleuets s'étaient incliné 1-0 lundi devant les Chiliens en match de poule, après deux courtes victoires sur le Qatar (1-0) et le Portugal (1-0). Ils ont eu recours aux tirs au but en demi-finale pour sortir l'Argentine (1-1, 3-1 t.a.b.), tout comme le Chili aux dépens des Pays-Bas dans l'autre demi-finale (1-1, 5-4 t.a.b.). "

Globalement, c'est un match référence, on avance, on se construit, ce n'est pas rien mais on peut encore faire mieux, s'était félicité le sélectionneur français, Erick Mombaerts, à l'issue de cette qualification pour la finale. J'ai confiance en cette équipe".

S'il doit se passer de son défenseur M'Bengue, blessé, le sélectionneur pourra compter sur ses hommes en forme: le milieu Sankharé qui retrouve son meilleur niveau, le capitaine et milieu défensif Capoue, les attaquants Sako et Kembo Ekoko, ainsi que le gardien Placide, auteur de deux arrêts lors de la séance des tirs au but en demi-finale.

jeudi 11 juin 2009

Des valises en cocaïne

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Sandra Figueroa Saavedra Photo El Mercurio
La jeune Argentine a été arrêtée à l’aéroport de Santiago du Chili. Ses bagages étaient composés d’un mélange de résine et de stupéfiant duquel devait être extraite la cocaïne, a expliqué le commissaire Leandro Morales.

ÉDUCATION – Conséquences de la grève

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Manifestation des enseignants au «Parc Forestal» (02/06/09) à Santiago du Chili. Photo Juan Eduardo López.
La grève des professeurs (terminée dimanche dernier), comme ils l’entendront: cours les samedis, empiètement sur les vacances d’hiver, allongement de la journée normale de cours ou bien année scolaire jusqu’à fin décembre.

Cependant 115 professeurs de Taltal (Région d’Antofagasta) continuent la grève malgré l’accord signé dimanche entre le Mineduc, les Mairies et le "Colegio de profesores".

mercredi 10 juin 2009

Sous les pavés de saumons, une ville chilienne au chômage

Mais le miracle économique des « fermes a saumon » a fait long feu, laissant plus de la moitié de la population de la ville au chômage et les eaux des fjords contaminées par une bactérie interdisant la pêche. Quellon, ravagée économiquement, est aujourd’hui au bord de l’explosion sociale.

La nature chilienne offre des conditions rêvées pour élever le saumon Atlantique : des fjords immenses d’eau suffisamment froide et une faune riche de petits poissons pour nourrir les gros. La législation du pays autorise par ailleurs des salaires bien moins onéreux qu’en Norvège (environ 300 euros par mois) et une réglementation sanitaire plus souple (des doses d’antibiotiques jusqu’à 200 fois plus importantes). Les fjords de la région des lacs, au nord de la Patagonie chilienne, se sont ainsi remplis de "fermes à saumon" de façon exponentielle ces vingt dernières années. Ces "fermes", qui appartiennent pour la plupart à des multinationales étrangères, sont de grandes cages en filets placées en pleine mer où les saumons sont nourris et traités jusqu’à ce qu’ils atteignent leur taille idéale pour l’exportation. Ils sont alors aspirés dans des tubes jusqu’à la côte, préparés puis conditionnés pour l’envoi vers Miami, Rio ou Paris le lendemain. L’industrie a atteint 2.4 milliards de dollars de bénéfices l’an dernier. Des milliers de Chiliens ont trouvé un travail dans ces usines et Quellon était justement un exemple de ces villes pointées comme miracle de l’or rose du saumon.

Mais cultiver le saumon en mer est un jeu subtil avec l’écosystème et la concentration des poisons favorise, entre autres, la transmission de maladies. Depuis 2007, les élevages chiliens ont été touchés par des épidémies du virus AIS (anémie infectieuse du saumon) comme l’ont été la Norvège, l’Ecosse et le Canada auparavant. Ce virus, fatal et contagieux pour le saumon Atlantique, a décimé les élevages et fait baisser brutalement le rendement des fermes. En parallèle, le Chili n’a pas dérogé au débarquement médiatique de l’effrayante crise économique mondiale. C’est dans ce contexte que les multinationales salmonicoles se sont permis de licencier sans préavis près de 2000 Chiliens dans la région de Quellon depuis mars dernier.

Dans la ville déprimée, bars pleins mais poches vides, le moral n’y est pas. C’est alors qu’arrive la "marée rouge", cette bactérie qui rend les fruits de mers impropres à la consommation, à la fin du mois de mars. Les pêcheurs traditionnels se retrouvent donc également au chômage et la frustration des habitants monte. Mais d’où vient cette "marée rouge" ? Les fermes à saumons controversées sont pointées du doigt et le doute se renforce sur la pollution qu’elles peuvent engendrer. L’injustice de la situation provoque des réactions de plus en plus violentes dans la région et le 3 mai, les bureaux d’une des usines qui a licencié (SalmonChile) sont incendiés volontairement par un "comité autonome". C’est lorsque qu’une étude établit, mi mai, que la bactérie de la marée rouge a bien été introduite dans les fjords de Quellon par les bateaux en transit des entreprises salmonicoles que la goutte fait déborder le port. Une semaine plus tard, une marche extraordinaire des citoyens se met en branle et bloque la panaméricaine.

Produire plus de saumon au risque de tarir la mine d’or en la polluant... la métaphore du poisson qui se mord la queue est certes un peu facile. Au détour d’une des plages où sont installées les fermes à saumon, un homme a emménagé dans une cabane de pêcheur pour y trouver sa solution individuelle. Osvaldo vit de sa pêche de saumons et de crabes. "Moi je n’ai pas de problème, je vend mes crabes et je peux m’acheter mes cigarettes. Par contre, les familles de Quellon qui ont des dettes pour leur maison et leurs cartes de crédits ne vont pas pouvoir tenir. [...] Les gens vont repartir sur leurs terres" dit-il, assis sur un des débris de polystyrène venu de l’aquaculture au large.

Juana est une des femmes chanceuses qui a conservé son emploi à l’usine de saumon. Elle y travaille 60 heures par semaine depuis sept ans pour 460 euros par mois. Juana a commencé en retirant les arêtes, mais suite à une tendinite, elle pose aujourd’hui des étiquettes sur les poissons prêts. Malgré cela, elle pense aussi quitter la ville dans l’atmosphère de panique qui y règne. "Quand j’ai vu tout ce qui se passait encore ici, cela m’a vraiment donné envie de partir, je crois qu’il n’y a pas de futur ici. Quand je suis arrivée à Quellon, je voyais un grand futur, tout ce que je pourrais m’acheter...[...] Mais les gens partent. Tout simplement, ils partent. Tout simplement, ils prennent leurs affaires et ils s’en vont."

Le Chili veut moderniser ses missiles SM-39 Exocet

La modernisation a été récemment autorisée à l’exportation par le constructeur européen de missiles, MBDA.

Le pack de modernisation comprend des composants informatiques du système de contrôle du missile MM-40 Block III Exocet pour remplacer les composants analogiques dans les missiles SM-39, permettant l’utilisation du guidage par GPS et ajoutant une capacité d’attaque contre la terre. Entre 10 et 12 exemplaires du SM-39 ont été achetés en 2006 par le Chili pour armer ses 2 sous-marins O’Higgins (Scorpene).

Référence : Jane’s (Grande-Bretagne)

mardi 9 juin 2009

Mondial-2010 - Amsud

Les hommes de Diego Maradona, quatrièmes et derniers qualifiés directs pour l'Afrique du Sud, savent à quoi s'attendre à Quito, située à 2.850 m d'altitude. Début avril, ils s'étaient vite retrouvés le souffle court et les jambes lourdes un peu plus haut (3.500 m) en Bolivie.

Une nouvelle déroute permettrait à leurs adversaires du jour, voire à l'Uruguay (5e) de revenir à deux longueurs, à quatre journées de la fin. Une situation inconfortable avant de recevoir le Brésil (1er), de se déplacer au Paraguay (2e) et de finir en Uruguay. Cette fois-ci, El Pibe de Oro a décidé de jouer le contre et a décidé de se passer de Leo Messi et Gabriel Heinze, qui ont déjà un carton jaune, en vue du choc contre le Brésil lors de la prochaine journée. Son gendre Sergio Aguëro, souffrant de douleurs musculaires, devrait aussi être ménagé. Les Brésiliens, eux, ont pris une option sur la qualification en allant surclasser l'Uruguay (4-0) et peuvent faire un pas supplémentaire en battant à domicile le Paraguay, qu'ils devancent à la différence de buts en tête du classement.

Le Chili a aussi une occasion en or de conforter sa 3e place, à un point des deux leaders, en recevant la Bolivie, avant-dernière. Quant au Venezuela (7e), il espère ravir la 5e place à son hôte du jour, l'Uruguay, qui ne le devance que d'un point. Une 5e place synonyme de barrage contre le 4e de la zone Concacaf (Amérique du nord, centrale et Caraïbes) que lorgne encore la Colombie (8e), qui reçoit la lanterne rouge, le Pérou.

Programme (en heures GMT): (21H00): Equateur - Argentine à Quito (23H00): Colombie - Pérou à Medellin (00H50, jeudi): Brésil - Paraguay à Recife (01H00, jeudi): Chili - Bolivie à Santiago (01H00, jeudi): Venezuela - Uruguay à Puerto Ordaz

Classement: Pts J G N P bp bc dif 1.
Brésil 24 13 6 6 1 23 5 18 2.
Paraguay 24 13 7 3 3 19 11 8 3.
Chili 23 13 7 2 4 19 14 5 4.
Argentine 22 13 6 4 3 19 13 6 5.
Uruguay 17 13 4 5 4 21 14 7 6.
Equateur 17 13 4 5 4 16 20 -4 7.
Venezuela 16 13 5 1 7 15 22 -7 8.
Colombie 14 13 3 5 5 6 11 -5 9.
Bolivie 12 13 3 3 7 19 26 -7 10.
Pérou 7 13 1 4 8 7 28 -2 1

Ndlr: Les quatre premiers qualifiés pour la phase finale en Afrique du Sud, le cinquième en barrage aller-retour contre le quatrième de la zone Concacaf.

lundi 8 juin 2009

DES NOUVELLES DE... MARCELO SALAS

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Jubilé de Marcelo Salas. Photo Jose Alvujar
Mardi, à Santiago du Chili, les 60 000 spectateurs d’un stade National plein à craquer chantaient leur idole, Marcelo Salas, qui faisait ses adieux au football. À 34 ans, le meilleur buteur de l’histoire de la sélection chilienne avait organisé un match amical entre des célèbres joueurs chiliens et une équipe composée « des amis de Salas ». Mais aussi amical soit-il, Salas marquera 3 fois, tirant sa révérence comme il a toujours joué, en marquant. Lors de sa dernière sortie, le Matador a donc frappé.

Le Matador. Un surnom glané au fil des réalisations, le petit attaquant ayant la fâcheuse habitude de tuer les rencontres en fin de match, d’un but assassin. Salas est un tueur de sang-froid, à la fois méthodique et imprévisible. Son aventure professionnelle fait d’ailleurs montre d’une étonnante symétrie, rythmée inlassablement par les buts et les trophées. Chili, Argentine, Italie, Argentine, Chili.

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Jubilé de Marcelo Salas. Photo Jose Alvujar

Tout commence dans son pays natal. Salas est formé à l’Universidad de Chili. Durant quatre ans, il affole les compteurs, et domine de sa classe le football chilien. À l’époque, les recruteurs européens sont moins à l’affût qu’aujourd’hui, et ignorent celui qui est pourtant l’idole de tout un peuple. Mais rapidement, il deviendra incontournable pour l’Europe entière, le temps de mettre l’Argentine à ses pieds, avec River Plate.

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Jubilé de Marcelo Salas avec Ivan Zamorano les fameux Sa-Za. Photo Jose Alvujar

Un but tous les deux matches

Direction la Lazio de Rome, pour deux années qui constituent sans doute l’apogée de sa carrière. Scudetto, Coupe d’Italie, Coupe d’Europe… Le Matador continue de faire parler la poudre durant trois saisons, avant de rejoindre la Juventus. La Vieille Dame règne alors en maître sur le Calcio. Salas continue donc d’enrichir son palmarès, mais joue peu, barré par les blessures et une concurrence démesurée. Il rejoindra par la suite River, puis à nouveau l’Universidad. La boucle et bouclée, et ses trois ultimes coups de fusil en amical sonne la retraite d’un homme qui était fait pour marquer. Il restera probablement lié à son dernier club, dans un rôle pour l’instant indéfini.

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Marcelo Salas. Photo Andrea Robles

De Marcelo Salas, on retiendra une statistique éloquente : près de 0,5 but marqué par match, après plus de 500 rencontres disputées au plus haut niveau. On retiendra un duo exceptionnel formé avec son compatriote Zamorano sur le front de l’attaque chilienne – les fameux Sa-Za, en opposition aux Ro-Ro (Romario-Ronaldo) brésiliens. Et on retiendra des buts en pagaille, sur tous les terrains qu’il a foulés. Ses trois derniers buts seront un dernier cadeau à son public qui l’a toujours admiré. Une ultime estocade du Matador. Olé...

Des nouvelles de... Marcelo Salas

Mardi, à Santiago du Chili, les 60 000 spectateurs d’un stade National plein à craquer chantaient leur idole, Marcelo Salas, qui faisait ses adieux au football. À 34 ans, le meilleur buteur de l’histoire de la sélection chilienne avait organisé un match amical entre des célèbres joueurs chiliens et une équipe composée « des amis de Salas ». Mais aussi amical soit-il, Salas marquera 3 fois, tirant sa révérence comme il a toujours joué, en marquant. Lors de sa dernière sortie, le Matador a donc frappé.

Le Matador. Un surnom glané au fil des réalisations, le petit attaquant ayant la fâcheuse habitude de tuer les rencontres en fin de match, d’un but assassin. Salas est un tueur de sang-froid, à la fois méthodique et imprévisible. Son aventure professionnelle fait d’ailleurs montre d’une étonnante symétrie, rythmée inlassablement par les buts et les trophées. Chili, Argentine, Italie, Argentine, Chili.

Tout commence dans son pays natal. Salas est formé à l’Universidad de Chili. Durant quatre ans, il affole les compteurs, et domine de sa classe le football chilien. À l’époque, les recruteurs européens sont moins à l’affût qu’aujourd’hui, et ignorent celui qui est pourtant l’idole de tout un peuple. Mais rapidement, il deviendra incontournable pour l’Europe entière, le temps de mettre l’Argentine à ses pieds, avec River Plate.

Un but tous les deux matches

Direction la Lazio de Rome, pour deux années qui constituent sans doute l’apogée de sa carrière. Scudetto, Coupe d’Italie, Coupe d’Europe… Le Matador continue de faire parler la poudre durant trois saisons, avant de rejoindre la Juventus. La Vieille Dame règne alors en maître sur le Calcio. Salas continue donc d’enrichir son palmarès, mais joue peu, barré par les blessures et une concurrence démesurée. Il rejoindra par la suite River, puis à nouveau l’Universidad. La boucle et bouclée, et ses trois ultimes coups de fusil en amical sonne la retraite d’un homme qui était fait pour marquer. Il restera probablement lié à son dernier club, dans un rôle pour l’instant indéfini.

De Marcelo Salas, on retiendra une statistique éloquente : près de 0,5 but marqué par match, après plus de 500 rencontres disputées au plus haut niveau. On retiendra un duo exceptionnel formé avec son compatriote Zamorano sur le front de l’attaque chilienne – les fameux Sa-Za, en opposition aux Ro-Ro (Romario-Ronaldo) brésiliens. Et on retiendra des buts en pagaille, sur tous les terrains qu’il a foulés. Ses trois derniers buts seront un dernier cadeau à son public qui l’a toujours admiré. Une ultime estocade du Matador. Olé...

Amérique latine: la fourmi chilienne!

Vice-président Velasco au Palais de La Moneda Photo Héctor Aravena
Ce qui vaut ce revirement dans les sondages est paradoxalement la raison précise qui poussait les manifestants à défiler sous ses fenêtres : son sens de la rigueur. Grâce à la prudence de cet économiste formé aux Etats-Unis le Chili peut aujourd’hui lancer un plan de relance ambitieux de la planète. Et ce, sans ajouter un sou de dettes publiques.

L’explication remonte à 2006 lorsque arrive au pouvoir Michelle Bachelet. Les socialistes chiliens ont tiré les leçons du coup d’Etat sanglant qui a renversé Salvatore Allende en 1973. Une des raisons qui a poussé la classe moyenne dans les bras de l’armée a été l’hyperinflation. Mais en même temps, le nouveau gouvernement ne fétiche pas le croissance comme le dictateur Augusto Pinochet et la cohorte d’experts «néolibéraux» qui l’entouraient.

Andrès Velasco est nommé Ministre des finances. Fils d’un universitaire opposant à la dictature militaire et réfugié aux Etats-Unis, il est diplômé de l’Université de Columbia, puis a enseigné l’économie à Harvard avant de revenir dans son pays. Il a conscience que le cuivre, la grande richesse du Chili, est une bénédiction qui peut s’avérer une malédiction. L’afflux de capitaux recueillis par son exportation peut générer une inflation des actifs. Dans un premier temps l’excès de consommation tire la croissance qui se termine dans un effondrement de l’économie (voir le cas des Etats-Unis). Sa seconde crainte des années de vaches maigres peuvent succéder à une prospérité temporaire à cause de la fluctuation du prix des matières premières.

Il impose de calculer le budget de l’Etat non plus sur le cours du moment du cuivre mais sur une moyenne estimée de son prix étalée sur dix ans. D’où un calcul très conservateur basé sur la livre de cuivre à 1.21 USS. Depuis, elle est restée au-dessus de 3 USS avec une pointe à 4 USS en 2004.

Deux fonds sont créés. Le Fondo de Reserva de Pensiones (FRP) est une sorte de livret d’épargne où une partie des excédents budgétaires sont bloqués (de l’ordre de 0.2 à 0.5% du PNB annuellement) afin de financer les retraites futures. Doté d’une enveloppe de 5 milliards de dollars le Fondo de Estabilizacion Economica y Social (FEES) réalise divers investissements (achats d’obligation, d’actions...) afin de soutenir le développement du pays.

Une telle prudence passe fort mal chez les cigales de gauche et de droite. Des dizaines de milliers de lycéens entament la «marche des pingouins», en référence au noir et blanc de leurs uniformes, et réclament la gratuité des études. Les syndicats lancent une grève générale qui se finit dans des bagarres de rue. La droite hurle au Parlement. Le patronat tonne bruyamment, revendiquant plus de dépenses pour soutenir l’activité.

Aujourd’hui les critiques sont silencieux. Fort de ce bas de laine, le Chili fait face à la récession sans mettre à mal ses finances publiques. Il va dépenser cette année 2.8% du PNB dans des chantiers d’infrastructures et la construction de logements sociaux (700 millions de dollars). Les plus pauvres ont touché un chèque de 70 USS en mars et en recevront un nouveau en août. Les banques ont été recapitalisées l’année dernière à hauteur de 500 millions de dollars. Toutes ces sommes proviennent de l’argent du cuivre mis de côté.

Velasco savoure sa revanche. C’est celle de la fourmi !

(par Bruno Birolli)


Deuxième cas mortel de grippe porcine au Chili

L'homme, qui souffrait d'obésité et d'insuffisance cardiaque, est décédé dans la nuit de mardi à mercredi à l'hôpital d'Osorno.

Des examens confirmant le virus A (H1N1) "ont rendu un diagnostic positif dans la nuit de samedi à dimanche, et sa famille et le public ont été informés dimanche", a déclaré à l'AFP le secrétaire ministériel de la Santé de la région, Bernardo Martorell.

Le patient est la deuxième victime du virus A (H1N1) au Chili, après un ouvrier de 37 ans décédé lundi à Puerto Montt, où après une hospitalisation d'urgence, il avait succombé en 24 heures à une subite aggravation de son état, et une défaillance respiratoire majeure.

A la date de samedi, le virus de la grippe porcine, apparu au Mexique fin avril, avait été détecté chez 890 personnes au Chili, en faisant le pays le plus touché d'Amérique du Sud.

Dans le monde, 21.940 cas du virus A(H1N1) ont été confirmés dans 69 pays et 125 personnes sont mortes de la maladie, selon le dernier bilan publié vendredi par l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

Avec le Chili, cinq autres pays, le Mexique, foyer de l'épidémie, les Etats Unis, le Canada, le Costa Rica et la République dominicaine ont enregistré des cas mortels.

jeudi 4 juin 2009

L'OEA ouvre la porte à Cuba

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Photo AFP
La question de la réintégration de Cuba au sein de l'Organisation des Etats américains (OEA) avait déjà pollué le sommet de Trinidad-et-Tobago en avril dernier. Si bien qu'une déclaration commune n'avait pu être signée, notamment en raison de fortes divergences sur ce point entre les Etats-Unis et les pays d'Amérique Latine convertis au bolivarisme, tels le Venezuela d'Hugo Chavez et le Nicaragua de Daniel Ortega. La question cubaine et revenue sur le tapis lors du sommet de juin, et cette fois, un compromis a pu être trouvé. C'est toujours sous la pression de ces pays que les 34 membres de l'OEA ont abrogé mercredi à l'unanimité la décision de suspendre l'appartenance de Cuba à l'organisation. Une décision datant de 1962, en pleine révolution castriste. Après l'annonce de cette décision, le président du Honduras Manuel Zelaya s'est félicité: "La Guerre froide a pris fin ce jour à San Pedro Sula. Nous avons pris une décision sage et honorable ". Quant à Fander Falconi, ministre équatorien des Affaires étrangères, il s'est réjouit: "C'est un moment de réjouissance pour tous en Amérique latine". Et d'ajouter que la décision de ce retour a été prise "sans conditions".

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Photo Reuter

"Sans conditions" formelles peut-être, mais La Havane devra accepter de respecter les conventions de l'OEA sur les droits de l'Homme, entre autres. Ces derniers mois, l'administration Obama avait multiplié les gestes d'ouverture à l'égard de Cuba, annulant notamment les restrictions sur les voyages entre Cuba et les Etats-Unis et l'envoi de mandats par les Cubains émigrés aux Etats-Unis. Barack Obama en personne, lors du sommet d'avril de l'OEA, avait appelé à "un nouveau départ" avec La Havane et reconnu que la politique américaine à l'égard de Cuba n'avait pas fonctionné. "Cela n'a pas marché comme nous l'espérions. Le peuple cubain n'est pas libre". Pour autant, Washington n'était pas partisan d'un retour de Cuba dans l'OEA, tant que le régime de Raul Castro n'aura pas adopté les principes démocratiques, réalisé des progrès en matière de respect des droits de l'homme et libéré des prisonniers politiques.

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Photo AP

Cuba n'en veut pas

Mardi, les discussions s'étaient cristallisées sur Cuba et Hillary Clinton avait subi les foudres de la majorité des participants en réitérant le refus de la Maison blanche sur le retour de Cuba. "Nous ne pouvons quitter San Pedro Sula sans avoir rectifié cette infâmie, le moment est venu de corriger cette erreur", avait alors déclaré l'hôte de la réunion, le président hondurien Manuel Zelaya. Son homologue nicaraguayen, l'ancien guérilléro sandiniste Daniel Ortega, avait souligné que l'OEA avait été "conçue comme un instrument de la domination politique et de l'expansionnisme des Etats-Unis". Réponse d'Hillary Clinton, avant son départ pour Le Caire, où elle a rejoint Barack Obama: "Il n'y a aucun consensus et il n'y a pas d'accord pour agir". Finalement, aux termes d'un compromis, l'OEA a estimé que le retour de l'île serait "le résultat d'un processus de dialogue entamé à la demande du gouvernement cubain et conformément aux pratiques, aux objectifs et aux principes de l'organisation".

Sauf que Cuba ne cesse de répéter qu'il ne veut pas réintégrer l'OEA. En avril, l'ancien président Fidel Castro disait ne pas vouloir "entendre le nom infâme de cette institution". A la télévision nationale cubaine, cette décision a été présentée comme une "victoire du socialisme et de la résistance du peuple cubain" contre Washington. "Cuba n'a pas demandé à réintégrer l'OEA et ne le souhaite pas. L'histoire de l'OEA est caractérisée par la soumission et des agissements suspects", a déclaré le présentateur vedette cubain Randy Alonso. Ceci étant, le climat est réellement à la détente entre les deux pays: pour preuve, Cuba a accepté samedi la proposition de Washington de reprendre le dialogue sur l'immigration et l'envoi direct de courrier, suspendu depuis 2003.

Rupture dans la continuité

Le parcours du Dakar 2010
Cap au nord

Les organisateurs du Dakar avaient promis qu'ils avaient retenu les leçons de leur première incursion en Amérique du Sud. La présentation du tracé 2010 du plus grand rallye-raid du monde, qui se courra encore en Argentine et au Chili, promettait donc du changement. Effectivement, si la philosophie de la course reste la même, partant de Buenos Aires pour rejoindre le Chili et revenir à Buenos Aires, l'épreuve mettra l'an prochain le cap plus au nord qu'en janvier dernier. Et partira dans le sens inverse. De Buenos Aires, les concurrents prendront ainsi la route de Cordoba, La Rioja puis Fiambala avant d'entrer au Chili par le désert d'Atacama. La traversée de ce dernier avait été courte et perturbée par le brouillard cette année. Elle sera longue (cinq étapes) et les horaires des spéciales seront aménagés pour éviter le brouillard l'an prochain. De quoi faire des dégâts parmi les concurrents amateurs avant le retour vers Buenos Aires qui s'effectuera cette fois sans passer par la Patagonie, que les concurrents avaient modérément apprécié en janvier.
Un parcours plus court (environ 5000 km contre 6000 pour la première édition en Amérique du Sud) qui mêle à la fois les étapes rapides sur sol dur et les plus lentes dans les dunes et qui devrait donc satisfaire le plus grand nombre. A condition que les étapes ne soient pas raccourcies systématiquement comme cette année en raison des mauvaises conditions climatiques ou de la météo. Sur ce sujet, les organisateurs assurent avoir tiré les leçons du passé. «Nous nous étions fait piéger du fait de notre méconnaissance de ce continent, mais nous avons désormais assez d'expérience pour que cela ne se reproduise pas. On a compris pas mal de choses. Là, je suis très confiant par rapport au fait que la totalité du parcours soit faisable», déclare David Castera, le traceur du parcours.

Une révolution chez les motos

Si le parcours rappellera donc des souvenirs à certains concurrents, l'organisation du rallye a apporté des modifications techniques au règlement. En auto, l'augmentation de la bride d'arrivée d'air pour les véhicules essence devrait ainsi permettre aux meilleurs amateurs de réduire l'écart existant avec les voitures à la technologie diesel, plus performantes ces dernières années. Mais le plus gros changement concerne les motos avec l'obligation faite aux pilotes de disposer de moteurs de 450cc contre plus de 600cc ces dernières années (notamment les KTM 660 ou 690 invaincues depuis 2001 sur le Dakar). Un aménagement est réservé aux amateurs propriétaires de 660cc qui pourront concourir avec une bride. En revanche, les professionnels devront impérativement disputer la course en 450cc dès janvier prochain. Une mesure destinée à attirer Yamaha, Honda, BMW ou encore Aprilia vers les rallye raids mais qui ne va pas faire plaisir à KTM, obligé de trouver une solution pour s'aligner au départ en janvier prochain.

mercredi 3 juin 2009

Chili: premier décès dû à la grippe A/H1N1

Fernando Vera est mort lundi à Puerto Montt, à 1.000 kilomètres au sud de la capitale, Santiago, a-t-il précisé.

Le Chili a confirmé 313 cas de malades infectés par le virus. Il s'agit du pays le plus touché en Amérique du Sud. AP

mardi 2 juin 2009

Le Chilien Raoul Ruiz revient aux sources fantastiques du surréalisme

Indifférent aux modes, excentrique, parfois exhibé en majesté dans les grands festivals internationaux, parfois distribué très discrètement dans les circuits d'art et essai, son cinéma est une machine célibataire qui creuse le même sillon avec une souveraineté inébranlable. 

La Maison Nucingen n'entretient qu'un rapport lointain avec le livre de Balzac qui porte ce titre. La trame évoque plutôt celle d'un roman gothique anglais, modèle d'un cinéma fantastique auquel Ruiz a voulu visiblement rendre hommage. Un homme, dont la femme est atteinte d'un mal mystérieux, gagne au jeu une maison au Chili. Il s'y rend et y rencontre les habitants, des personnages étranges d'origine autrichienne, aux comportements parfois illogiques, aux impulsions inattendues, aux humeurs changeantes, aux affections bizarres. Le fantôme d'une jeune femme morte récemment, notamment, semble hanter les lieux et s'imposer progressivement au couple de nouveaux propriétaires, incarnés par Jean-Marc Barr et Elsa Zylberstein.

Dès leur arrivée, la maison est désignée par la femme de chambre qui accueille les deux personnages principaux comme un lieu exclusivement francophone. C'est que le langage constitue ici, discrètement, le premier facteur déstabilisant pour un spectateur confronté à un usage inattendu de certaines locutions, à un déplacement microscopique du sens, à une suite de répétitions, à un inachèvement récurrent de certaines phrases.

A cette première sensation de déséquilibre par la parole vont s'ajouter diverses apparitions spectrales et la certitude que la mélancolie dont souffre la femme du héros va se repaître de ces visions surnaturelles, si elle ne les déclenche pas.

HUMOUR OMNIPRÉSENT

Très élégamment cadré, se nourrissant de références picturales précises (les préraphaélites), dont il saisit admirablement bien l'essence, le film de Raoul Ruiz se rattacherait bien sûr, à nouveau, à cette tradition surréaliste que l'on accole régulièrement, et parfois un peu paresseusement, à son art. Mais le surréalisme de Ruiz devient, avec ce film, un surréalisme qui remonterait aux sources mêmes de son inspiration, à un irrationnel littéraire dont il parvient, avec un humour omniprésent, non seulement à exploiter la substance, mais également à le déranger et à l'inquiéter lui-même, inquiéter l'inquiétant en quelque sorte.

Film français de Raoul Ruiz. Avec Jean-Marc Barr, Elsa Zylberstein, Laure de Clermont-Tonnerre. (1 h 30.)

Jean-François Rauger

La France et le Chili souhaitent renforcer leurs relations

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Selon l'Elysée, le président français, qui entend faire du Chili un des "points d'ancrage" de la France en Amérique Latine, a exprimé son "souhait de passer de déclations d'amour à du concret", en nouant un véritable partenariat. La France n'est que le 14e fournisseur et le neuvième investisseur au Chili.

"Le Chili est dans le processus de sortie de la crise", a déclaré Mme Bachelet lors d'une réunion avec des dirigeants d'entreprises des deux pays.

Une coopération dans le domaine du nucléaire a notamment été évoquée. Le Chili qui ne dispose pas de centrale nucléaire a lancé des études, et décidera "le moment venu", a ajouté la présidente chilienne dans la cour de l'Elysée.

Les possibilités de contrats dans le domaine de la défense ont aussi été examinées. Le Chili envisage d'acquérir un nouveau satellite d'observation, ainsi que des équipements pour sa marine et son armée de l'air.

Nicolas Sarkozy a enfin fait part de la volonté de Paris d'accueillir davantage d'étudiants chiliens en France. Le président français envisage de se rendre en 2010 au Chili à l'occasion du bicentenaire de l'indépendance.

Michelle Bachelet, venue en France dans le cadre d'une tournée européenne, effectuera samedi un déplacement sentimental en Bourgogne, sur la terre de ses ancêtres français. Elle recevra à Dijon la médaille de citoyenne d'honneur de la Bourgogne, et se rendra ensuite à Chassagne-Montrachet, haut lieu du vignoble bourguignon et village de ses arrière-arrière-grands-parents. AP

lundi 1 juin 2009

Michelle Bachelet en Bourgogne,

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Michelle Bachelet, visite les installations EADS Astrium. Toulouse. Photo José Manuel de la Maza

Une centaine de personnes l'attendaient devant la mairie, où elle s'est rendue pour déposer une gerbe au pied du monument aux morts. Elle n'a pas été surprise de découvrir le nom de Claude Bachelet parmi les villageois tombés au champ d'honneur, puisque les diplomates chiliens avaient anticipé chaque détail du voyage.

La présidente est allée à l'ancienne demeure familiale pour y dévoiler une plaque : "Maison natale de M. Louis-Joseph Bachelet, 1820-1864, parti pour le Chili en 1859, trisaïeul de Mme Michelle Bachelet, présidente du Chili". Elle a fait le tour du propriétaire loin des regards. Ensuite, engloutie par la cohue, elle a serré des mains et embrassé de lointaines cousines. La pelouse derrière la maison est désormais appelée parc Michelle Bachelet.

La présidente a prononcé une allocution, dont quelques mots dans un français balbutiant. Elle parle avec plus d'aisance l'anglais, au point de se permettre des écarts et des plaisanteries en marge des discours écrits. Sans compter l'allemand, langue dans laquelle elle a fait ses études de médecine, en Allemagne de l'Est.

FAMEUX VIN BLANC

Revenue à l'espagnol, Mme Bachelet a cité le poète Pablo Neruda, pour dire à quel point le vin faisait partie de "l'identité multiple, rurale et métisse" du Chili. Il y a toujours un domaine viticole du nom de Bachelet dans les environs de Chassagne-Montrachet, fameux pour son vin blanc, même si la plupart des membres de la famille sont dispersés. Parmi eux, le général Jean-René Bachelet, ancien inspecteur général des armées françaises, a surpris les visiteurs par son âge, proche de celui qu'avait le Chilien Alberto Bachelet, général de l'armée de l'air, père de Michelle, lorsqu'il avait été emprisonné, torturé et assassiné par ses pairs après le coup d'Etat de 1973, pour sa fidélité au président Salvador Allende.

Gênée sans doute de consacrer une partie du programme officiel à des retrouvailles familiales, Mme Bachelet avait assisté auparavant, à Dijon, à la signature d'un accord entre la Bourgogne et la région chilienne de Maule (Centre). A cette occasion, elle a fait l'éloge de la terre de ses ancêtres, "région dont le succès repose sur la culture, la tradition et la modernité", et a prôné la coopération en matière de décentralisation.

La Marine chilienne a acheté trois (3) unités de l'EADS CASA l'avion de surveillance maritime C-295 avec une option pour d'autres cinq (5). Photo EADS CASA

Cela n'a pas détourné les médias chiliens du seul sujet intéressant à leurs yeux : la gaffe d'EADS, visité la veille à Toulouse. L'entreprise française a annoncé la vente au Chili de huit avions-cargos tactiques Casa C-295 et de huit hélicoptères militaires Cougar, ce qui n'était pas du domaine public. Le ministre chilien de la défense, en France avec la délégation présidentielle, a minimisé la révélation, et a démenti qu'il soit question d'acheter en outre des missiles Exocet. La négociation sur l'achat de dix-huit avions de chasse F-16 aux Pays-Bas avait déjà suscité la nervosité médiatique lors de la précédente étape du voyage de Mme Bachelet.

Paulo A. Paranagua