jeudi 29 mars 2018

CHILI: LE FILS DE BACHELET INCULPÉ



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NATALIA COMPAGNON ET SEBASTIAN DAVALOS AU TRIBUNAL
DE RANCAGUA, CHILI. LE 20 NOVEMBRE 2017
PHOTO RENE MERIÑO

La justice chilienne a inculpé mercredi pour corruption le fils de l'ex-présidente Michelle Bachelet et lui a interdit de quitter le pays pendant les 90 jours que va durer l'enquête, dans une affaire de fraude fiscale qui concerne également son épouse.

Sebastian Davalos, a été innocenté du principal chef d'accusation concernant sa femme, Natalia Compagnon, poursuivie pour fraude fiscale dans le secteur immobilier. Toutefois, la justice a donné son feu vert pour enquêter sur sa participation présumée à la préparation de rapports techniques commandés à son épouse, qui auraient été préparés à partir d'informations disponibles sur internet, et facturés pour d'importantes sommes.

En se rendant au tribunal avec son épouse, Sebastian Davalos a protesté de son innocence devant des journalistes.

Le parquet soupçonne le fils aîné de Michelle Bachelet d'avoir favorisé cette "escroquerie" afin d'alimenter les affaires de Caval, "une entreprise imaginaire" au coeur d'un scandale qui a éclaboussé l'ex-présidente, a expliqué le procureur Emiliano Vargas à CNN Chili.

L'affaire Caval a éclaté en 2015, au début du mandat de la socialiste Michelle Bachelet (2014-2018), ce qui a miné sa crédibilité. L'affaire a terni son second mandat présidentiel qui s'est achevé avec l'investiture le 11 mars de son successeur, le conservateur Sebastian Pinera.



42 ÈME ANNIVERSAIRE DE LA DISPARITION DE JOSE WEIBEL


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 « LIBERTÉ POUR LE CHILI / JOSE WEIBEL /
JEUNESSES COMMUNISTES DU CHILI » 1976

1976 - 29 MARS - 2018 
42 ÈME ANNIVERSAIRE DE LA DISPARITION 
DE JOSE ARTURO WEIBEL NAVARRETE.


Le 29 mars 1976, José Weibel fut arrêté. Ce jour-là, Jose Weibel, sa femme et ses deux enfants circulaient à bord d’un autobus qu’ils avaient l’habitude de prendre à cette heure-là lorsque à 7 heures 40 du matin environ, une femme s’écria : « On m’a volé mon sac » : l’autobus fut immédiatement arrêté par une voiture noire. Plusieurs personnes descendirent de la voiture et montèrent dans l’autobus ; ces personnes accusèrent Jose Weibel de voler, avec l’aide de deux autres personnes qui étaient dans l’autobus, embarquèrent José Weibel dans la voiture noire. Dans la matinée du même jour, entre dix heures et midi, la maison de José Weibel fut fouillée et mise à sac par un grand nombre d’individus en l’absence de Madame Weibel. ()


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lundi 26 mars 2018

CAMBRIDGE ANALYTICA PERQUISITIONNÉE PAR LE RÉGULATEUR BRITANNIQUE



 « CAMBRIDGE ANALYTICA PERQUISITIONNÉE 
PAR LE RÉGULATEUR BRITANNIQUE »

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AU CHILI, DES VICTIMES D’UN PRÊTRE PÉDOPHILE SE DISENT « ENFIN ÉCOUTÉES »


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« NI ZURDOS, NI TONTOS » ( NI  GAUCHISTES, NI STUPIDES ).
MANIFESTATION, DEVANT LA CATHÉDRALE DE SANTIAGO,
CONTRE L’ÉVÊQUE DE LA VILLE D’OSORNO, JUAN BARROS.
PHOTO CRISTOBAL SAAVEDRA VOGEL.
Un mois après l’enquête de l’envoyé du pape au Chili sur le rôle d’un évêque dans un scandale de pédophilie, les victimes se disent satisfaites de l’écoute rencontrée et espèrent désormais de rapides résultats.
En prenant la défense, lors de son voyage au Chili en janvier, de Mgr Juan Barros, évêque d’Osorno accusé d’avoir couvert les agissements de l’ancien prêtre Fernando Karadima, un prédateur sexuel dont il fut très proche, le pape François avait choqué l’opinion publique. Il avait dû, peu après, s’en expliquer et présenter des excuses. Dans la foulée, il avait mandaté au Chili Mgr Charles Scicluna, promoteur de justice du Vatican connu pour son travail courageux de lutte contre la pédophilie dans l’Église. Sa mission : collecter les témoignages et toute information utile sur le cas de Mgr Barros.

Mais une fois arrivé dans le pays andin, une opération en urgence à la vésicule biliaire avait contraint Mgr Scicluna à demeurer alité pendant le reste de son séjour. C’est un prêtre espagnol, Mgr Jordi Bertomeu, qui avait pris le relais. Un mois plus tard, les victimes réunies dans le collectif chilien « Para la confianza » se disent satisfaites de cette démarche inédite. Contacté par La Croix, José Andrés Murillo, directeur de cette fondation, évoque des « échanges réparateurs », une écoute « engagée ».

L’équipe de Mgr Scicluna a manifesté, à ses yeux, « une façon très saine de concevoir l’Église et la société ». « C’est la première fois que nous nous sommes sentis ainsi écoutés par des personnes d’Église, mais il a fallu pour cela qu’elles viennent d’ailleurs », relève-t-il encore. « Cela fait du bien de ressentir de l’empathie après avoir fait l’expérience de la trahison » que représente l’abus sexuel, explicite-t-il.

Quelles sont désormais les attentes des victimes ? Mgr Scicluna a bien souligné que son seul rôle était de transmettre au pape les informations recueillies. C’est lui qui prendra d’éventuelles mesures. « Aucune garantie de résultats concrets ne nous a été donnée, mais nous espérons des débouchés rapides. »

dimanche 25 mars 2018

VÉNÉZUÉLA : LA COMPAGNIE DU GROUPE DE LIMA AFFECTE L'IMAGE DU CHILI


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MANUEL CABIESES DONOSO
LETTRE OUVERTE AU PRÉSIDENT SEBASTIÁN PIÑERA
Caracas. Samedi 24 mars 2018. CCN/Bolivarinfos. Dans une lettre ouverte destinée au président chilien Sebastián Piñera, l'ex-directeur de la revue Punto Final Manuel Cabieses Donoso lui a demandé de défendre la participation du Venezuela au VIII° Sommet des Amériques qui va avoir lieu à Lima (Pérou).
L’ANCIEN PRÉSIDENT DU CHILI, JORGE ALESSANDRI RODRÍGUEZ
ET L’ANCIEN PRÉSIDENT DES ÉTATS-UNIS JOHN F. KENNEDY À LA 

MAISON BLANCHE À WASHINGTON, D.C. LE 11 DECEMBER 1962
Cabieses rappelle au président qu'il « à l'occasion de défendre les valeurs du pluralisme idéologique en Amérique Latine et le respect du droit des autres » au Sommet, les 13 et 14 avril prochain.

Concernant le refus de la participation du chef de l'État vénézuélien Nicolás Maduro, le journaliste affirme que les différends idéologiques ne doivent pas empêcher de défendre son droit à y participer.


De même, il a demandé à Piñera de sortir son Gouvernement du Groupe de Lima « qui agit comme acteur de l'attaque de bandits qui se prépare contre le Venezuela » et il a ajouté que la compagnie de ce groupe de pays « affecte l'image du Chili. »


« Pendant cette réunion, il peut interpeler le président vénézuélien mais il a aussi l'obligation d'écouter la défense de son Gouvernement, » a assuré Cabieses.


Il a souligné la position de l'ex-président Jorge Alessandri (1958-1964) qui n'a pas cédé « aux pressions pour expulser Cuba » de l'Organisation des États Américains (OEA), une conduite qui respecte « les meilleures traditions latino-américaines. »



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vendredi 23 mars 2018

MARTIN VIZCARRA DEVIENT LE NOUVEAU PRÉSIDENT DU PÉROU

MARTIN VIZCARRA DEVIENT LE NOUVEAU PRÉSIDENT DU PÉROU
À LA SUITE DE LA DÉMISSION DE SON PRÉDÉCESSEUR

PHOTO ERNESTO ARIAS
L’ancien vice-président a pris la place de Pedro Pablo Kuczynski, qui a quitté ses fonctions, impliqué dans un scandale de corruption.

LE VICE-PRÉSIDENT DU PÉROU MARTIN VIZCARRA
PARLE PENDANT UN ENTRETIEN À SON BUREAU
À LIMA LE 31 MARS 2017.
PHOTO REUTERS
Martin Vizcarra, jusqu’ici premier vice-président péruvien, a prêté serment vendredi 23 mars devant le Parlement en tant que chef de l’Etat. Il devient ainsi président quelques jours seulement après la démission de Pedro Pablo Kuczynski.

Cet ingénieur austère de 55 ans, sans lien avec les partis politiques traditionnels, s’est vu remettre l’écharpe présidentielle par le chef du Parlement. « Nous allons placer tous nos efforts dans la lutte contre la corruption (…) La transparence sera un pilier de notre mandat », a-t-il déclaré devant les députés.

Auparavant, les députés ont statué sur le sort du président sortant en acceptant la démission de Pedro Pablo Kuczynski, accusé d’avoir menti sur ses liens avec le grand groupe brésilien du BTP Odebrecht, au cœur d’un vaste scandale de corruption qui éclabousse une partie de la classe politique d’Amérique latine. M. Kuczynski, un ancien banquier de Wall Street de 79 ans, a jeté l’éponge mercredi. 

jeudi 22 mars 2018

REGAIN DE PATRIOTISME AU CHILI SUR LA QUESTION DE L'ACCÈS À LA MER DE LA BOLIVIE



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« CONDORITO ET EVO MORALES »
C'est un conflit frontalier vieux de plus de 130 ans sur lequel se penche cette semaine la Cour internationale de Justice de la Haye, avec cette question : le Chili doit-il renégocier avec son voisin bolivien la question de l'accès à l'océan Pacifique ? C'est ce que demande la Paz, privée de sortie maritime depuis une guerre avec son voisin chilien. La Bolivie avait alors perdu tout son territoire côtier, ainsi que de nombreuses ressources minières. Le Chili présente ses arguments devant la Cour à partir de ce jeudi 22 mars 2018. Quelle que soit son issue, ce procès provoque en tout cas un regain de nationalisme dans le pays.
« Le Chili n'a aucune obligation de négocier avec la Bolivie, tout est déjà dans le traité signé après la guerre entre les deux pays ». C'est ce que vont tenter de démontrer les avocats du Chili ce jeudi devant la Cour internationale de Justice de La Haye.

Côté grand public, le gouvernement chilien a appelé à l'unité nationale ces derniers jours et tenu à rappeler que la Cour pourrait, tout au plus, l'obliger à s'asseoir à la table des négociations, sans aucune obligation de résultat.

« Notre souveraineté restera entière » a encore martelé depuis La Haye le ministre chilien des affaires étrangères, entouré d'une délégation de parlementaires de toutes les couleurs politiques.

Antofagasta au cœur des débats

Dans le même temps, le président bolivien Evo Morales et son homologue Sebastian Piñera s'écharpaient sur les réseaux sociaux, revendiquant chacun la ville d'Antofagasta, capitale minière du Chili. « Antofagasta est chilienne et le restera » a écrit le président de droite Sebastian Pinera.

Dans le nord du Chili, région frontalière de la Bolivie, plusieurs maires de son parti ont même appelé à couvrir leurs villes de drapeaux chiliens pendant l'audience de ce jeudi. Les débats se poursuivront jusqu'à mercredi 28 mars à La Haye et l'arrêt de la Cour est attendu dans les mois qui suivent.


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mercredi 21 mars 2018

PÉROU : LE PRÉSIDENT PEDRO PABLO KUCZYNSKI ANNONCE SA DÉMISSION

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PEDRO PABLO KUCZYNSKI, LE PRÉSIDENT PÉRUVIEN.
PHOTO MARIANA BAZO
À la veille d'un probable vote du Parlement pour le destituer en raison de ses liens avec le groupe de BTP Odebrecht, au cœur d'un vaste scandale de corruption, le chef de l'État péruvien a décidé de se retirer dans un message adressé à la Nation. 
Il est le cousin de Jean-Luc Godard, a grandi dans la jungle amazonienne et été banquier à Wall Street: Pedro Pablo Kuczynski, président péruvien au profil atypique, n'aura pas tenu deux ans au pouvoir, emporté par le scandale de corruption Odebrecht. Le chef de l'État a présenté mercredi sa démission, à la veille d'un probable vote du Parlement pour le destituer, dans un message à la Nation retransmis à la télévision.
«Face à cette situation difficile qui me fait paraître injustement coupable d'actes que je n'ai pas commis, je pense que le mieux pour le pays est que je démissionne de la présidence de la République» Pedro Pablo Kuczynski
« Face à cette situation difficile qui me fait paraître injustement coupable d'actes que je n'ai pas commis, je pense que le mieux pour le pays est que je démissionne de la présidence de la République», a-t-il lancé. Devenu le premier chef d'État d'Amérique latine à chuter à cause de ce scandale tentaculaire, «PPK», comme on l'appelle en raison de ses initiales et de son nom imprononçable pour bien des Péruviens, a également pâti d'un Parlement dominé par l'opposition. «Le fait de ne pas avoir un groupe parlementaire solide - à peine 17 députés sur 130 - et ses liens avec des entreprises jouaient en sa défaveur», souligne l'analyste politique Eduardo Dargent. C'est d'ailleurs par miracle, grâce à une alliance avec des parlementaires du parti de droite Force populaire, majoritaire à l'Assemblée, qu'il s'était sauvé en décembre d'une première tentative de destitution. Il n'y aura pas eu de deuxième miracle et mercredi, à la veille d'un vote au Parlement annoncé comme écrasant en faveur de son impeachment, il a préféré démissionner.

Ce qu'on lui reproche? D'avoir menti sur ses liens avec le géant brésilien du BTP Odebrecht, qui dit avoir versé des millions de dollars de pots-de-vin au Pérou. «On l'a mis en garde sur ses connexions avec des entreprises, à un moment où Odebrecht n'était pas encore sur le devant de la scène», rappelle Eduardo Dargent. Phrasé posé, cheveux gris et fines lunettes, cet habitué du costume-cravate avait l'habitude de clamer: «Je ne suis pas un homme politique, je suis un économiste qui veut faire quelque chose pour son pays». Pourtant, M. Kuczynski, 79 ans, est un vieux routier de la politique. Avant d'échouer à la présidentielle de 2011, il a été ministre de l'Energie dans les années 1980 puis de l'Economie sous la présidence d'Alejandro Toledo (2001-2006), dont il fut aussi Premier ministre.

Le «gringo»

Banquier à Wall Street et économiste de la Banque mondiale, ce libéral de centre droit a été membre du conseil d'administration de plusieurs entreprises, notamment minières. Sous ses airs austères, PPK a depuis son plus jeune âge manifesté une sensibilité pour les arts. Il la doit à sa mère franco-suisse, Madeleine Godard, tante du célèbre réalisateur de cinéma Jean-Luc Godard. Au milieu des années 1930, cette professeure de littérature rencontre à Paris le père de PPK, Max Kuczynski, médecin issu d'une famille juive berlinoise qui fuit l'Allemagne après l'accession d'Adolf Hitler au pouvoir. Le couple débarque au Pérou en 1936.

Le docteur Kuczynski soigne des lépreux dans la jungle amazonienne, où le jeune Pedro Pablo, né en 1938, passe une partie de son enfance. Lui et son petit frère se souviennent comment leur père parvient à dresser un singe pour qu'il lui apporte des fruits. Dans les années 1950, ce concertiste de haut niveau, qui n'hésitera pas à jouer de la flûte traversière sur les estrades durant la campagne présidentielle, étudie au prestigieux Royal College of Music de Londres. Il intègre ensuite, grâce à une bourse, souligne-t-il, l'université d'Oxford, où il étudie la politique, la philosophie et l'économie, avant de rallier Princeton, sur la côte est des États-Unis.

Décrit comme froid et doté d'un humour caustique, cet homme policé, qui parle français et anglais, a renoncé à la nationalité américaine mais son espagnol teinté d'accent lui vaut aussi le surnom de «gringo» au Pérou. PPK, dont les initiales sont également celles de son parti (Peruanos por el Kambio), avait promis, d'ici à la fin de son mandat en 2021, d'apporter aux plus pauvres eau potable, éducation, hôpitaux et sécurité. Il avait suscité de vastes manifestations de colère dans le pays après avoir gracié fin décembre Alberto Fujimori, l'ex-chef de l'État (1990-2000) condamné pour crime contre l'humanité et corruption.


Une décision interprétée comme un geste de remerciement aux députés du parti Force populaire, menés par le fils Fujimori, Kenji, qui l'avaient aidé à sauver sa tête quelques jours plus tôt. Le dirigeant péruvien, également fan de motos Harley Davidson, est marié en secondes noces à une Américaine, Nancy, cousine de l'actrice de Hollywood Jessica Lange. Il a quatre enfants.

mardi 20 mars 2018

CIJ: LA BOLIVIE SE BAT AVEC LE CHILI POUR UN ACCÈS À LA MER

LE PRÉSIDENT BOLIVIEN EVO MORALES (À GAUCHE)
SALUE LE VICE-MINISTRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES
CHILIEN ALFONSO SILVA LORS DE LA PREMIÈRE JOURNÉE
D'AUDIENCE DEVANT LA COUR INTERNATIONAL
DE JUSTICE DE LA HAYE, LE 19 MARS 2018
PHOTO JERRY LAMPEN. AFP
Le président bolivien Evo Morales a espéré lundi une décision «équitable» de la Cour internationale de justice (CIJ) pour que son pays enclavé retrouve un accès souverain à l’océan Pacifique, que lui refuse le Chili depuis plus d’un siècle.
Libération avec l'AFP
La Bolivie, pays le plus pauvre d’Amérique latine, cherche à ramener son voisin chilien à la table des négociations pour résoudre le différend sur l’accès précieux à la mer, qui mine leurs relations bilatérales.

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EL ABRAZO DE CHARAÑA, (L’EMBRASSADE DE CHARAÑA)

LE 8 FÉVRIER 1975, EL ABRAZO DE CHARAÑA, (« L’EMBRASSADE DE CHARAÑA ») ENTRE LES DICTATEURS HUGO BANZER ET AUGUSTO PINOCHET. LE COUP D’ÉTAT QUI A PORTÉ AU POUVOIR LE GÉNÉRAL AUGUSTO PINOCHET EN 1973 A PLACÉ LE CHILI DANS LA CATÉGORIE DES « NATIONS PARIAS » PAR LA COMMUNAUTÉ INTERNATIONALE. L’ISOLEMENT IMPOSÉ DANS LEQUEL S’EST RETROUVÉ LE PAYS PENDANT LES ANNÉES DE DICTATURE CONDUISIT LE DICTATEUR CHILIEN À UN SEMBLANT DE RÉCONCILIATION ENTRE LA BOLIVIE ET LE CHILI.
Lors de la première des sept journées d’audience devant la Cour basée à La Haye, La Paz a exhorté Santiago à reprendre les pourparlers, avançant que le Chili avait « l’obligation de négocier avec la Bolivie afin de parvenir à un accord ».

« Nous sommes venus ici après 139 ans de confinement maritime pour démontrer au monde que le Chili n’a pas respecté ses engagements », a déclaré le président bolivien Evo Morales, dont la présence à La Haye symbolise l’importance de cette affaire pour son pays.

« La cause de la Bolivie est une cause juste », a-t-il ajouté.

La Bolivie est devenue enclavée après avoir perdu son accès à la mer à l’issue d’une guerre de quatre ans contre le Chili en 1883.

Après plus d’un siècle de négociations infructueuses avec Santiago, La Paz a déposé une plainte auprès de la CIJ en avril 2013.

« Le Chili s’est toujours engagé envers la Bolivie pour mettre fin à son enclavement », a affirmé devant le tribunal l’ancien président bolivien, Eduardo Rodriguez Veltze, membre de la délégation, soulignant que l’absence d’accès à la mer avait un effet dévastateur sur le développement du pays.

« La croissance annuelle du PIB de la Bolivie serait supérieure d’au moins 20% si elle n’avait pas été privée d’un accès à la mer », a-t-il dit, indiquant que le pays avait autrefois 400 kilomètres de littoral le long du désert d’Atacama.

« La Bolivie est née avec la mer et les deux sont inséparables: depuis son enclavement forcé, notre pays ne peut profiter des richesses et des opportunités offertes par les océans », a déclaré Evo Morales lors d’une conférence de presse.

Santiago n’a pas tardé à réagir et estime que les frontières entre les deux pays ont été définies par un traité signé en 1904. En ce sens, « le Chili n’a aucune obligation de négocier avec la Bolivie », a déclaré le président chilien, Sebastian Piñera.

M. Piñera a toutefois ajouté que son pays restait « disposé à écouter et à dialoguer avec la Bolivie, étant entendu que c’est la meilleure façon de gérer les relations entre deux pays voisins ».

Plus d’une vingtaine de militants boliviens étaient présents devant la CIJ pour défendre « une question de justice », affirmant que la perte de la mine de Chuquicamata, la plus grande mine de cuivre à ciel ouvert du monde qui se trouve dans la zone disputée, avait gravement touché les peuples indigènes du pays.

lundi 19 mars 2018

LA BOLIVIE SE BAT AVEC LE CHILI DEVANT LA CIJ POUR RETROUVER UN ACCÈS À LA MER



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« #MER POUR LA BOLIVIE »
La Bolivie a plaidé lundi devant la Cour internationale de justice (CIJ) pour retrouver un accès souverain à l’océan Pacifique, que lui refuse le Chili depuis plus d’un siècle. La Bolivie, pays le plus pauvre d’Amérique latine, cherche à ramener le Chili à la table des négociations pour résoudre le différend sur l’accès précieux à la mer, qui mine leurs relations bilatérales.
TIMBRE POSTE 2012 BOLIVIE 
Métrotime.be

La Paz a exhorté Santiago à reprendre les pourparlers, affirmant devant les juges de la cour internationale que le Chili avait « l’obligation de négocier avec la Bolivie afin de parvenir à un accord accordant à la Bolivie un accès souverain à l’océan Pacifique ».

« Nous avons l’Histoire, la justice et le droit de notre côté », a déclaré dans un tweet le président bolivien Evo Morales, dont la présence à La Haye, où est basée la CIJ, symbolise l’importance de cette affaire pour son pays.

La Bolivie est devenue enclavée après avoir perdu son accès à la mer à l’issue d’une guerre de quatre ans contre le Chili en 1883. Après plus d’un siècle de négociations infructueuses avec Santiago, La Paz a déposé une plainte auprès de la CIJ en avril 2013.

« Nous attendons depuis longtemps cette opportunité, mais nous sommes un peuple patient et déterminé », a déclaré devant le tribunal l’ancien président bolivien, Eduardo Rodriguez Veltze, membre de la délégation.

« Le Chili s’est toujours engagé envers la Bolivie pour mettre fin à son enclavement », a-t-il affirmé, soulignant que l’absence d’un accès à la mer avait un effet dévastateur sur le développement du pays.

« La croissance annuelle du PIB de la Bolivie serait supérieure d’au moins 20% si elle n’avait pas été privée d’un accès à la mer », a-t-il dit, indiquant que le pays avait autrefois 400 kilomètres de littoral le long du désert d’Atacama.

source: Belga


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dimanche 18 mars 2018

COMMUNE DE PARIS


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 « CRI DU PEUPLE » JACQUES TARDI »

En mars 1871, les Allemands vainqueurs de la guerre contre la France, font le siège de Paris. Le second Empire a été renversé et, depuis le 4 septembre 1870, la République a été proclamée. L'Assemblée élue le 8 février 1871 est toutefois à majorité monarchiste ; elle siège dans la ville royale de Versailles. La nouvelle République, dirigée par l'ambigu Adolphe Thiers, semble donc fragile. C'est dans ces conditions qu'éclate, le 18 mars 1871, une insurrection dans la capitale. 
 « CRI DU PEUPLE » JACQUES TARDI
La « Commune » y est proclamée, mélange d'un républicanisme radical (les communards décrètent par exemple la séparation de l'Église et de l'État, la gratuité de l'enseignement) et des différentes tendances du socialisme français (Karl Marx suit ainsi avec intérêt les événements parisiens). La Commune prend fin brutalement lors de la « semaine sanglante » du 21 au 28 mai 1871, qui voit les troupes « versaillaises » écraser l'insurrection. Le bilan est de 25 000 morts. Le mouvement ouvrier français est décapité. Mais la Commune lui fournira, pour longtemps, une origine mythique, en même temps qu'elle accentuera la méfiance des socialistes envers la République.

18 MARS 1871,LA COMMUNE DE PARIS À LA RÉPUBLIQUE


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 « CRI DU PEUPLE » JACQUES TARDI

À l'initiative et l'appel à la population du Collectif des communes, Vive_la_commune_vivent_les_communes dimanche 18 mars, les élus parisiens et maires communistes de banlieues installent un village éphémère, place de la République à Paris, pour célébrer le 18 mars 1871, date de naissance de la Commune de Paris.
LA COMMUNE DE PARIS
C'est l'occasion pour eux de défendre les communes menacées de disparition par la réforme territoriale, la baisse des dotations, la disparition de l'autonomie fiscale, la suppression des services publics et biens des pouvoirs qui leur sont propres. C'est aussi l'occasion de rappeler les idéaux de la Commune de Paris.

samedi 17 mars 2018

LES FAMILLES DE DISPARUS DE LA DICTATURE CONTRE LE PROJET D'AMNISTIE


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      RADIO FRANCE INTERNATIONALE - RFI  
      LES FAMILLES DE DISPARUS DE LA DICTATURE CONTRE LE PROJET D'AMNISTIE
      PAR JUSTINE FONTAINE DIFFUSION : SAMEDI 17 MARS 2018
       Durée: 00:01:39

      CHILI: LES FAMILLES DE DISPARUS DE LA DICTATURE CONTRE LE PROJET D'AMNISTIE

      LES NOMS DES VICTIMES DE LA DICTATURE D'AUGUSTO PINOCHET
      AFFICHÉS SUR UN MUR DE SANTIAGO, EN SEPTEMBRE 2014
      PHOTO MARTIN BERNETTI 

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      RADIO FRANCE INTERNATIONALE - RFI
       LES FAMILLES DE DISPARUS DE LA DICTATURE CONTRE LE PROJET D'AMNISTIE
      PAR JUSTINE FONTAINE DIFFUSION : SAMEDI 17 MARS 2018
       Durée: 00:01:39
      Des familles de victimes de la dictature chilienne ont manifesté ce vendredi 16 mars devant le palais présidentiel à Santiago contre le projet du nouveau ministre de la Justice de permettre aux prisonniers âgés ou malades de finir leur peine à la maison. Une mesure qui concernerait aussi les criminels du régime Pinochet. 
      Justine Fontaine

      À quelques mètres du palais de la Moneda, des dizaines de familles de victimes de la dictature crient leur colère et demandent justice. Toutes brandissent des photos d'opposants disparus sous le régime du général Pinochet. Claudia Godoy porte la photo de son père : « Mon père est un médecin, qui a disparu depuis son arrestation le 4 août 1976. Jusqu'à aujourd'hui, on ne sait pas ce qu'il s'est passé. » 

      Claudia Godoy est révoltée par la proposition du ministre de la Justice qui permettrait aux criminels de la dictature malades ou très âgés de sortir de prison. D'autant plus que la plupart d'entre eux n'a donné aucune information pour aider à retrouver les corps des disparus. « C'est une gifle terrible pour nous, les familles. Les crimes dont on parle ne sont pas n'importe lesquels. »

      La mesure est demandée depuis longtemps par la droite la plus conservatrice, proche des militaires, et par les criminels de la dictature eux-mêmes. « Inacceptable  juge Gisela Coussy, qui n'a jamais pu enterrer son père, l'une des 3 000 personnes tuées ou disparues sous le régime du général Pinochet. « Ils n'ont eu aucune pitié, et maintenant ils veulent nous faire croire qu'ils sont à plaindre. Moi je n'y crois pas », confie-t-elle.



      L'association des familles des disparus a prévu de remettre lundi une lettre au président de droite Sebastian Piñera, pour demander l'abandon de cette mesure.

      vendredi 16 mars 2018

      LE VIETNAM COMMÉMORE LE 50ÈME ANNIVERSAIRE DU MASSACRE DE MY LAI

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      IL Y A 50 ANS, MY LAI AU VIETNAM
      Les souhaits de paix et de réconciliation ont pris le dessus vendredi au Vietnam, dans le cadre des cérémonies organisées pour commémorer le 50ème anniversaire du massacre de My Lai.
      Des survivants, mais aussi d'anciens militaires américains, ont participé aux cérémonies dans ce village où 504 villageois vietnamiens inoffensifs – principalement des femmes, des enfants et des vieillards – ont été massacrés en l'espace de quelques heures, le 16 mars 1968. Il s'agit de l'épisode le plus sanglant de l'histoire militaire américaine moderne.
      On trouvait parmi le millier de participants le sergent Ron Haeberle, qui a photographié les suites du massacre, et Tran Van Duc, qui n'avait que six ans au moment des événements et dont la mère décédée a été photographiée par M. Haeberle.
      Les deux hommes se sont liés d'amitié après s'être rencontrés en 2011. M. Duc vit en Allemagne et un cinéaste allemand a utilisé Facebook pour le mettre en contact avec M. Haeberle, qui lui habite dans l'Ohio.
      La pire scène de sa vie
      DES CITOYENS VIETNAMIENS ET DES VÉTÉRANS AMÉRICAINS
      LORS DE LEUR ARRIVÉE POUR ASSISTER AUX CÉRÉMONIES
      VISANT À COMMÉMORER LE 50ÈME ANNIVERSAIRE DU
      MASSACRE DE MY LAI, AU VITENAM.
      PHOTO  HAU DINH
      M. Duc s'est souvenu des soldats américains qui se sont présentés chez lui après s'être posés en hélicoptère. Les militaires les ont menés – sa mère, ses quatre frères et soeurs, et lui – sur un sentier, où d'autres soldats ont ouvert le feu.
      Les Américains avaient installé des mitrailleuses sur le pont, a-t-il raconté à l'Associated Press, puis ils ont commencé à nous tirer dessus. À ce moment-là, j'ai été témoin de la pire scène de ma vie... les cris, les cris de terreur. Ma mère m'a poussé dans la rizière, donc j'ai survécu. Tran Van Duc, un survivant

      TAN VAN DUC, UN SURVIVANT DU MASSACRE DE MY LAI,
      TIENT DANS SES MAINS UNE PHOTO DE SA MÈRE.
      PHOTO HAU DINH
      Blessée au ventre et à la cuisse, la mère de M. Duc a tenté de les protéger, sa soeur de 14 mois et lui. Après la fusillade, les soldats sont repartis vers le village.
      La soeur de M. Duc a commencé à pleurer et leur mère, craignant qu'elle n'attire l'attention des soldats, lui a ordonné de l'amener jusque chez leur grand-mère, à sept kilomètres de là.
      « Conduis Ha chez grand-maman. Si vous restez ici, les soldats américains vont vous tuer quand ils vont revenir » sont les derniers mots qu'il a entendus d'elle.
      Agrippant sa soeur, M. Duc s'est retourné et a vu sa mère qui essayait d'attraper un sac avec lequel épancher le sang qu'elle perdait, mais il savait qu'elle était touchée grièvement.
      Quand sa grand-mère et d'autres villageois sont revenus pour récupérer les restes de leurs proches, les corps avaient déjà été enterrés. Ha et une autre soeur ont survécu, mais M. Duc a perdu deux de ses soeurs.
      Retour au Vietnam
      MM. Duc et Haeberle ont visité le sentier où des dizaines de personnes ont été fauchées.
      Les photos ahurissantes de M. Haeberle ont été publiées pour la première fois en novembre 1969 par The Plain Dealer, le plus grand quotidien de l'Ohio, puis par le magazine Life, avant d'être reprises à travers le monde.
      Il utilisait alors une caméra qui lui avait été fournie par l'armée afin de prendre des photos d'autres militaires à l'intention de leurs journaux locaux – une tactique de relations publiques qui, souligne-t-il aujourd'hui, n'a pas très bien fonctionné ce jour-là. On doit la publication des clichés troublants à une formalité : il avait aussi avec lui un appareil Nikon personnel, dont il ne devait pas remettre les photos à l'armée.
      Tran Van Duc (droite), un survivant du massacre de My Lai, parle avec Ron Haeberle (gauche), un ex-photographe de l'armée américaine.
      TRAN VAN DUC (DROITE), UN SURVIVANT DU MASSACRE DE MY LAI,
      PARLE AVEC RON HAEBERLE (GAUCHE),
      UN EX-PHOTOGRAPHE DE L'ARMÉE AMÉRICAINE.
      PHOTO HAU DINH
      Le cliché qui le trouble le plus, a-t-il dit, est celui « d'une femme avec sa cervelle à côté de sa tête. Parce que plus tard pendant ma vie, j'ai appris que c'était la mère de Duc. Ça m'a beaucoup dérangé ».
      M. Haeberle est arrivé sur les lieux du carnage après avoir été déposé près du village en hélicoptère, lors de la deuxième vague de militaires. En l'absence d'ennemis qui lui tiraient dessus, il a tout vu.
      « Nous avons commencé à marcher vers l'autoroute et j'ai remarqué à ma gauche un groupe de gens, on aurait dit qu'ils étaient surveillés par environ trois ou quatre soldats, ils étaient tous accroupis et j'ai marché encore 10 ou 15 verges et puis j'ai entendu tirer », a-t-il raconté.
      « Je me suis retourné. Les gens essayaient de s'enfuir donc j'ai pensé qu'il y avait un problème. Et nous avons entendu plusieurs tirs dans le village, mais personne ne tirait sur nous. On entendait des tirs rapides d'armes automatiques, et on essayait de comprendre ce qui se passait. Puis on approche du sentier et trois personnes viennent vers nous avec les mains en l'air : "Pas VC, pas VC. Nous ne sommes pas des Viet-Cong, des ennemis". Deux enfants et un vieil homme. »
      Je pensais que les soldats autour de moi, il y en avait seulement trois ou quatre, allaient les fouiller ou les interroger. On se tenait là, et tout d'un coup un gars commence à tirer et les tue. Ron Haeberle
      Le sergent Ron Haeberle a photographié les suites du massacre de My Lai, au Vietnam, il y a 50 ans.
      LE SERGENT RON HAEBERLE (GAUCHE) A PHOTOGRAPHIÉ LES SUITES
      DU MASSACRE DE MY LAI, AU VIETNAM, IL Y A 50 ANS.
      PHOTO HAU DINH
      M. Haeberle dit avoir vu plusieurs atrocités du genre.
      Ce massacre était incompréhensible pour M. Haeberle, qui avait 26 ans à l'époque, soit environ six ans de plus que la moyenne des membres de Charlie Company, qui croyaient avoir été envoyés neutraliser une unité d'élite de leurs ennemis.
      Il a plus tard conclu que les soldats américains avaient été mal entraînés, ou encore qu'ils étaient apeurés ou amers, et puisqu'ils ne pouvaient pas comprendre pourquoi les villageois semblaient hostiles, ils ont vu en eux des guérilleros du Viet-Cong qu'ils combattaient.
      Vous savez, "ce sont tous des VC, tout le monde". Et je me demande, est-ce que les bébés sont des VC, ou les petits enfants? Bien sûr que non. C'est simplement l'état d'esprit dans lequel ils [les soldats] étaient. Ron Haeberle
      M. Haeberle a donné sa célèbre caméra, celle qu'il appelait sa caméra My Lai, à M. Duc, qui dit l'avoir installée sur un autel chez lui, en Allemagne.
      « La caméra a capté l'image de sa mère, a dit l'ancien photographe. C'était la dernière photo, et aussi horrible soit-elle, il avait une photo. Il avait la caméra. »