mardi 29 juillet 2008

LE VIETNAM ET LE CHILI RENFORCENT LEURS RELATIONS PARLEMENTAIRES

Mme Phong s'est félicitée de la visite de cette délégation de députés chiliens, la considérant comme un "formidable pas en avant" vers le renforcement de la coopération parlementaire. Et d'ajouter que l'AN vietnamienne "soutient la création du Comité intergouvernemental Vietnam-Chili". Elle a souhaité que la première session dudit comité soit rapidement organisée. Elle a également tenu à indiquer que le Vietnam soutenait le travail du groupe d'études mixte dans l'optique de préparer les négociations sur la signature d'un accord de libre-échange bilatéral.
De son côté, l'hôte chilien a exprimé le souhait de voir se renforcer les échanges et la coopération entre les 2 organes législatifs et les 2 pays. Il s'est déclaré "très impressionné" par les récentes réalisations du Vietnam dans le développement socioéconomique, estimant que le pays était devenu l'un des poids lourds de l'Asie avec son économie dynamique. Et d'ajouter qu'aujourd'hui, le Vietnam était, pour le Chili, la porte d'entrée idéale vers le marché asiatique.
Les 2 parties ont été unanimes quant à la nécessité de renforcer les échanges d'informations et d'expériences entre les 2 parlements. Elles se sont mises d'accord pour soutenir leurs gouvernements respectifs dans le développement des liens économique et commercial bilatéraux.
Huong Linh/CVN

Libération d'un acteur belge arrêté au Chili pour faits de moeurs

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Didier Van der Hove
Didier Van der Hove, qui exerce le métier d'acteur en Amérique du sud, devra toutefois rester à la disposition de la justice chilienne pendant soixante jours. Van der Hove, qui apparaît dans des séries TV sud-américaines, est soupçonné d'avoir entretenu des relations sexuelles avec deux garçons âgés de 17 ans, après avoir appréhendé en leur compagnie dans une chambre d'hôtel de la ville de Puerto Natales. Il est également poursuivi pour possession de matériel pornographique, rapportait lundi le quotidien Het Laatste Nieuws.

Le juge d'instruction chilien a décidé lundi (heure locale) de relaxer l'acteur belge, a annoncé Marc Michielsen, le porte-parole des Affaires étrangères. Selon les médias locaux, Didier Van der Hove, devra toutefois rester à la disposition de la justice et donc ne pas quitter la région de Puerto Natales. (belga)

lundi 28 juillet 2008

Le climat a provoqué l’explosion de la biodiversité marines il y a 460 millions d’années

Pour mieux comprendre et surtout tenter de prévoir les conséquences des changements climatiques induits par l’effet de serre additionnel, de nombreuses recherches portent sur l’histoire climatique de la Terre. Connaître l’évolution de la composition atmosphérique de la planète et la relier à des phénomènes physiques (niveau des mers) ou biologiques (biodiversité des océans, migration des plantes) constitue un sujet de prédilections pour de nombreux centres de recherche.

Par exemple, en mai dernier, le CNRS annonçait le lancement du projet EPOCA visant à étudier l’absorption du CO2 atmosphérique par les océans et les modifications qui en découlent comme l’acidification des milieux. Grâce à des mesures répétées de pH dans l'Atlantique et le Pacifique mais aussi grâce à des méthodes de paléoreconstruction, le programme devrait permettre de mieux appréhender le passé et le présent des océans.

une étude sur la migration des plantes avec le réchauffement climatique, menée par des chercheurs d'AgroParisTech - l'Institut des sciences et industries du vivant et de l'environnement -, de l'Université Catholique du Chili et du CNRS a également été publié le 27 juin dernier dans la revue Science. Les chercheurs ont montré que les espèces ont déplacé leurs habitats préférentiels à plus haute altitude pour conserver la température qui convient le mieux à leur développement, reproduction, et survie. Selon l'étude, une montée significative des espèces en altitude affecte la majorité des plantes, de l'ordre de 29 m par décennie.

Récemment, une nouvelle étude* dédiée au changement climatique a mis en relation la température des océans et l’évolution de la biodiversité marine. Des chercheurs du Laboratoire INSU-CNRS PaléoEnvironnements et PaléobioSphère de Lyon et de l’Australian National University de Canberra ont mis en évidence une période de diminution de la température des océans il y a 460 millions d’années qui a coïncidé avec l’explosion de la biomasse et de la biodiversité marine. Trois à quatre fois plus de genres et de familles d’êtres vivants que précédemment ont été recensés à l’issue de ce développement.

Ces résultats ont été obtenus à partir de mesures faites sur des fossiles d’anguilles primitives, appelés conodontes, dont les chercheurs connaissaient l’âge géologique. Dans un minéral présent dans le squelette de ces anguilles, les chercheurs ont mesuré la variation du rapport de deux isotopes de l’oxygène, car celle-ci dépendait de la température de l’eau de mer dans laquelle vivaient ces animaux.

Les chercheurs se sont intéressés précisément à l’Ordovicien, période géologique qui s’étend de 490 à 440 millions d’années avant notre ère et au début de laquelle la planète connaissait une atmosphère très riche en CO2 responsable d’un effet de serre majeur. La température des océans atteignait 45°C. Il y a environ 460 millions d’années, la température des eaux a commencé à diminuer et ce refroidissement progressif a coïncidé avec l’explosion de la biodiversité. Non seulement la faune marine s’est diversifiée mais elle a également conquis le fond des océans et les premiers récifs coralliens ont vu le jour. Les températures redevinrent au final comparables à celles des eaux équatoriales actuelles.

Les chercheurs ont également remarqué que le refroidissement des eaux marines a été couplé à celui de l’atmosphère. Il s’agirait donc d’un changement climatique global et celui-ci pourrait avoir eu un rôle majeur dans l’augmentation, sans précédent, de la biodiversité à l’Ordovicien. Le CNRS estime que cette période propice à la biodiversité a fait entrer le vivant dans le règne de la modernité grâce à une diversification et une complexification des espèces.

F.ROUSSEL

*Référence de l’étude :
Did cooling oceans trigger Ordovician biodiversification : evidence from conodont thermometry, Julie A. Trotter, Ian S. Williams, Christopher R. Barnes, Christophe Lécuyer & Robert S.Nicoll, Science, 25 juillet 2008.

dimanche 27 juillet 2008

CHILI : La Municipalité de Santiago impose la fermeture du Galpón "Víctor Jara"

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Gloria Konig, directrice de la Fondation "Víctor Jara"

Photo Rodrigo Casanova

Gloria Konig, directrice exécutive de la Fondation "Víctor Jara", a reconnu que le 1 février de cette année, la municipalité de Santiago leur a imposé la réalisation de modifications dans la structure du hangar pour que la fondation puisse poursuivre ses activités, mais devant l'avis, la fondation a sollicité un délai jusqu'au 15 septembre pour réaliser les travaux en attente.

La veuve du musicien, Joan Jara, a affirmé que cela lui semblait être une persécution, et c’est pour elle une aberration de fermer l'espace culturel.


"Ce hangar est un espace très important, c'est un lieu équipé pour la jeune culture surtout, pour les gens qui n'ont pas d'autre espace où réaliser leurs activités, pour s'exprimer. Je trouve que c'est une aberration qu'ils soient toujours en train d’essayer de le fermer ", a dit Joan.

Le sous-secrétaire de culture, M Arturo Barrios, a informé que le Conseil de la Culture et les Arts donnera son soutien à la Fondation et prêtera l’aide nécessaire pour surmonter la situation, en plus d'avoir déjà demandé une audience avec le maire de Santiago, Raúl Alcaíno.

"Tout d’abord, nous avons, aux côtés de la Fondation et du député Sergio Aguiló, sollicité une rendez-vous avec M. Alcaíno, maire de Santiago, afin de discuter comment nous pourrions dénouer la situation. Il est évident qu’il ne convient pas de condamner un espace culturel d’une telle transcendance et importance pour Santiago et pour le Chili en général", a indiqué M Barrios.

Ce samedi, un concert du groupe musical « Congreso » est programmé, ce concert que ne sera pas suspendu selon la Fondation.



samedi 19 juillet 2008

Chavez rencontrera le roi d'Espagne

Accrochage entre le roi Juan Carlos et Hugo Chavez. Photo: EFE

A Chavez qui tentait d'interrompre le discours du président du gouvernement espagnol José Luis Zapatero, Juan Carlos avait sèchement répliqué: "Pourquoi est-ce que tu ne la fermes pas?" L'incident avait déclenché un début de crise diplomatique, apaisée depuis. A l'occasion d'un sommet entre Chavez et Zapatero en mai au Pérou, le président vénézuélien avait qualifié le souverain espagnol de "vieil ami". Chavez, qui effectuera son premier déplacement en Espagne depuis l'incident, rencontrera Juan Carlos vendredi prochain à Majorque avant de se rendre à Madrid pour s'y entretenir avec Zapatero, a indiqué un porte-parole de ce dernier.

vendredi 18 juillet 2008

HOLOCAUSTE • Un ancien médecin nazi traqué en Argentine

Efraim Zuroff, du Centre Wiesenthal, exhibe une photo du criminel de guerre, le nazi Aribert Heim, qui serait caché au Chili ou en Argentine.


"Nous sommes plus proches qu'avant", dit-il en parlant de son enquête lors d'une interview accordée au quotidien argentin Página 12. Efraim Zuroff s'est rendu au Chili et en Argentine pour lancer une campagne de sensibilisation, avec une récompense de 315 000 euros en échange du moindre indice qui permettrait de capturer Heim. Ses tentatives de rencontre avec la fille du criminel, qui habitait à Puerto Montt, n'ont pas abouti.

Aucune victime n'a survécu au "docteur de la Mort". Efraim Zuroff raconte : "Il a cependant répertorié tous ses crimes avec grand soin, jour après jour. Ils sont très choquants, il a castré des gens, torturé, utilisé des restes pour décorer son bureau, injecté du combustible dans le cœur de ses victimes."

Efraim Zuroff, historien du Centre Simon Wiesenthal

Si le chasseur de nazis prenait connaissance du lieu où se cache Heim, il contacterait "immédiatement la police du pays afin qu'il soit envoyé en Allemagne pour y être jugé". Interpol a émis un mandat d'arrêt international contre Heim. Zuroff rappelle que le centre Simon-Wiesenthal a le statut d'"ONG et n'a pas pouvoir d'arrêter [les criminels]". "Depuis la transition démocratique [en Argentine], la situation a littéralement changé. Quatre criminels nazis ont été extradés. Cependant, l'Argentine n'a jamais commencé d'enquête de fond, comme l'ont fait les Etats-Unis, l'Australie et le Canada", rappelle Zuroff.

Un proche de Pinochet inculpé pour des disparitions au Chili

Le ministre de la Cour d'Appels de Santiago, Mario Carroza, préside l'Association Nationale de Magistrats. Photo Mario Ruiz
Le juge Mario Carroza a inculpé Santiago Sinclair, ancien commandant en second de l'armée et membre de la junte, Hugo Prado, ancien chef des services du renseignement militaire et le colonel Marcelo Bustos, toujours en activité.

Les trois hommes sont soupçonnés d'être à l'origine du meurtre présumé et de la disparition de cinq personnes considérées comme les dernières victimes de la dictature chilienne.

L'avocat des familles des victimes, enlevées en 1987, a salué cette décision qui vise les commanditaires présumés et non seulement les exécutants du crime.

Les trois inculpés devraient faire appel de la décision et n'étaient pas joignables dans l'immédiat.

Pinochet a dirigé le Chili d'une main de fer de 1973 à 1990. Il est mort en 2006 sans avoir été jugé, alors que quelque 3.000 morts et 28.000 cas de torture sont imputés à son régime.

L'actuelle présidente du Chili, Michelle Bachelet et sa mère font partie des victimes de tortures.

Les organisations de défense des droits de l'homme et les familles de victimes ont à plusieurs reprises déploré la lenteur de la justice et accusé l'armée de couvrir les militaires impliqués.

Quelque 500 responsables de la sécurité font l'objet d'une enquête pour leur participation à des crimes durant la dictature, mais seuls 24 ont été condamnés jusqu'ici.

Lisa Yulkowski, version française Grégory Blachier

jeudi 10 juillet 2008

Neuf morts dans un accident d'avion au sud du Chili

L'appareil, un Beechraft 99, s'est écrasé quelques minutes après son décollage de l'aéroport de La Paloma, à Puerto Montt, à 1.000 km au sud de Santiago.

«Tous les passagers et le pilote sont morts» a déclaré le gouverneur de la région M. Sergio Galilea. Parmi les passagers figuraient un enfant, ont ajouté les pompiers.

L'avion appartenait à la compagnie privée Aerocord et se rendait dans la ville proche de Melinka. Les identités des passagers n'ont pas été révélées par la police.

Un témoin a raconté à une radio locale que le temps était mauvais et que l'appareil a pris feu avant sa chute à moins d'un kilomètre d'une zone habitée.

C'est le troisième accident dans cette région où un avion s'était écrasé la semaine dernière faisant trois morts tandis que le 11 juin un autre appareil était tombé avec neuf passagers dont huit ont survécu après avoir été porté disparu durant une semaine.

Regain d'activité du volcan Llaima dans le sud du Chili

"L'activité augmente, mais il s'agit du secteur du rio Calbuco où nous avons pris toutes les mesures préventives nécessaires", a indiqué le gouverneur de la zone, Andrès Jouannet.

Les explosions ont commencé vers 03H20 heures locales (07H20 GMT) au niveau du cratère, "projetant du matériau pyroclastique à près de 400 mètres de haut", a précisé l'Onemi.

"On peut voir trois coulées de lave, qui se dirigent vers le secteur du rio Calbuco", a ajouté l'organisme.

Le Llaima, qui culmine à 3.125 mètres dans les Andes chiliennes, est situé dans le parc national de Conguillio. Il était entré en éruption début janvier en crachant des matières incandescentes jusqu'à 300 mètres au-dessus du cratère et la lave avait formé une coulée de 600 mètres sur le flanc est.

Le Llaima est l'un des volcans les plus actifs du Chili. Sa dernière grande éruption remonte à 1994.


LA TRAQUE DU «BOURREAU DE MAUTHAUSEN» RELANCÉE EN AMÉRIQUE DU SUD

Une délégation du Centre Simon-Wiesenthal, convaincue que le docteur Heim se trouve dans le sud chilien et argentin, est partie au Chili, lundi 7 juillet, pour se rendre à Puerto Montt, à 1 000 kilomètres au sud de Santiago, puis dans la localité argentine de San Carlos de Bariloche.


Cette visite s'inscrit dans le cadre de l'"opération dernière chance" lancée par l'historien israélien Efraim Zuroff. En novembre 2007, plusieurs gouvernements sud-américains ont assuré le Centre Wiesenthal de leur coopération. Au Chili, en Uruguay, en Argentine et au Brésil, d'importantes campagnes médiatiques ont permis de recueillir des témoignages et informations. Efraim Zuroff affirme avoir d'ores et déjà reçu de solides informations pouvant le mener sur les traces d'Aribert Heim.

IL PRATIQUAIT LA VIVISECTION, SANS ANESTHÉSIE

M. Zuroff est convaincu que le criminel est vivant, en raison notamment de la découverte d'un compte bancaire à Berlin de 1,2 million d'euros à son nom. "Ses enfants ne peuvent hériter que s'ils présentent un certificat de décès. Or, ils ne l'ont jamais fait", explique-t-il. La fille d'Aribert Heim, Waltraud, vit à Puerto Montt, ce qui alimente des soupçons sur une possible présence du médecin nazi, aujourd'hui âgé de 94 ans, dans cette ville. Bien qu'elle affirme que son père est mort en 1994 en Argentine, elle n'a jamais réclamé son héritage.

Entre octobre et novembre 1941, le médecin a passé sept semaines au camp d'extermination de Mauthausen. Il y a pratiqué la vivisection, sans anesthésie, sur des détenus, leur retirant les organes l'un après l'autre, pour noter leur temps de survie. Le "boucher de Mauthausen" est arrêté le 15 mars 1945 par les Américains. Il fait deux ans de travaux forcés dans une saline, puis il est curieusement relâché en 1947, alors que d'autres médecins de Mauthausen ont été jugés et, pour la plupart, exécutés. La seule explication de cette libération tiendrait au contexte nouveau de la guerre froide, la traque des agents d'Hitler n'étant plus une priorité à cette période. Certains ont aussi obtenu l'immunité en échange d'informations.

LA FILIÈRE SUD-AMÉRICAINE DES ANCIENS NAZIS

Heim s'installe alors à Baden-Baden comme gynécologue et il vit une paisible vie de père de famille. Il disparaît cependant en 1962, alors que la police allemande s'apprête à l'arrêter. Depuis, Heim aurait été aperçu en Egypte, travaillant pour la police de Nasser, puis en Uruguay, dans un sanctuaire d'anciens SS exfiltrés. En 2005, Heim aurait résidé au Chili.

De nombreux nazis ont trouvé refuge dans les années 1960 et 1970 en Amérique du Sud, notamment au Chili, en Argentine et au Brésil. Un rapport des autorités argentines estimait qu'au moins 180 nazis faisant l'objet de poursuites en Europe s'étaient installés sur leur territoire, sans compter les nazis reconnus mais non recherchés, comme le rapportait le quotidien britannique The Guardian dans une enquête publiée en janvier 2008.

mercredi 9 juillet 2008

INGRID BETANCOURT : UN SUCCES MEDIATICO-COMMERCIAL

Il ne s'agit pas des funérailles de Hugo ici, juste d'une épopée médiatico-pseudo-politique, voire simplement mondaine. Un roman-feuilletons créé par de simples journalistes.

Les médias ont pris en otage des millions de gogos qu'ils ont captivés artificiellement avec leurs méthodes habituelles de manipulations des esprits. Grand matraquage des masses et messes-interviews larmoyantes sont là pour assurer un futur succés de librairie : les pigeons pas encore assez gavés de Bétancourt attendent le pavé relatant les six ans de sa captivité publié en centaines de milliers et juteux d'exemplaires.

Bref, un excellent coup d'édition que les petits Machiavels de la presse devaient préparer depuis longtemps. Une libération attendue, commercialement parlant, depuis des années. Plus sa captivité durait, plus elle prenait de la valeur en terme d'exploitation commerciale. En six ans le vin a bien vieilli, il n'en sera que meilleur en livre-star des supermarchés.

Ce sont les médias et les médias seuls qui avec patience et perversité ont fait entrer dans le crâne de qui le voulait bien des vérités unilatérales, uniformes, univoques et racoleuses. Ils ont réussi à faire croire à des millions de gens qui étaient au départ parfaitement étrangers à cette affaire que Madame Bétancourt était leur cousine, leur camarade de classe, leur voisine de palier.

Sous prétexte d'humanisme les "créateurs d'actualité" ou "décideurs d'événements" monopolisent un fait, le médiatisent à l'échelle mondiale pour mieux niveler les sensibilités, les opinions et finalement faire converger les vues vers un seul horizon : celui choisi par eux, les médias.

Fatalement vendeur.

Aujourd'hui Bétancourt, à qui le tour demain de servir de prétexte au "média-marketing" ?

La libération de madame Bétancourt est un soulagement, c'est incontestable. Mais uniquement pour les gens concernés : otages, familles, amis. Pas pour les Marcel Dupont se croyant investis d'une mission dupontesque largement orchestrée par les médias avides de pouvoir, d'actualités à leur avantage, de vision du monde à sens unique...

Je n'ai aucune haine, juste une rage saine contre les manitous de la manipulation médiatique qui ont l'art de créer des événements à la mesure de leur intérêts "mercantilo-ego-médiatiques".

Je refuse de me faire endoctriner par un groupe de prétendus journalistes-humanistes à la solde des marchands de lessive. Madame Bétancourt est une invention médiatique à but lucratif en sens large du terme : faire tourner la machine à "news".

L'exploitation éhontée de l'affaire Bétancourt fait bêler les populations dociles, détourne leur attention, leur faire penser à autre chose qu'à l'essentiel. Les journalistes sont des charognards prêts à toutes les manipulations pour se sentir exister, tirant profit des causes les plus "flatteuses" pour ennoblir la profession à bon compte.

Certains prétendent que c'est l'opinion publique qui a libéré l'otage...

Faux !

Et quand cela serait vrai, est-ce une raison suffisante pour prendre en otage des millions d'esprits à des fins strictement privées, artificiellement montées en affaire d'Etat ?

Cette prise d'otage est à l'origine une affaire policière et non politique. Ce sont les médias qui ont en fait une priorité nationale, réquisitionnant l'opinion à des fins journalistiques. Bref, tout ceci n'est rien qu'une opération médiatique parfaitement arbitraire, savamment ciblée pour servir les intérêts d'une corporation. Les français dupes, pauvres moutons conditionnés par les médias, se réjouissent de la libération de celle qui il y a six ans encore était une parfaite inconnue... Vaste mascarade ! On fait pleurnicher dans les HLM pour cette histoire mondaine pendant que le clochard du coin n'a droit à aucune attention médiatique, lui qui est pourtant pris en otage économique depuis, 10, 15, 20 ans par la société parfaitement indifférente sur son sort. Evidemment, Dédé Lacloche le SDF du quartier qui fait la manche à la sortie des magasins, c'est moins vendeur, moins romantique, moins à la mode que Ingrid Bétancourt, otage de "qualité, faire-valoir de la "pensée de référence" au visage bien photogénique et femme nécessairement "courageuse".

Bétancourt est un ex-otage télégénique beaucoup plus digne d'être reçu avec le tapis rouge.

Les médias, pervers, manichéens, sélectifs, ont fait insidieusement passer Bétancourt pour une héroïne par le simple fait de son statut d'otage. En six années d'habiles manoeuvres journalistiques quasi subliminales, le fait est établi dans les esprits.

A quand la légion d'honneur pour Bétancourt ?

(Attention, il n'est nullement question de remettre en cause la légitimité de la libération de l'otage mais de dénoncer la prise d'otage médiatique, subtile celle-là, de millions d'esprits inaptes à la critique pour mieux les instrumentaliser. Si le but est louable, le procédé est malhonnête, anti démocratique, définitivement immoral. D'ailleurs on prétend fort judicieusement que sans les médias, la captive aurait été libérée plus tôt. Effet pervers de l'écho médiatique de cette affaire : plus on parlait de l'otage, plus il prenait de la valeur entre les mains de ses geôliers...)

L'affaire Bétancourt est décidément un pur produit médiatique. Qu'on me laisse la liberté de ne pas penser selon les normes de cette "presse émotive".

Moi, je suis un bel esprit, autrement dit un lion. Et surtout pas un âne, encore moins un mouton.

Raphaël Zacharie de Izarra

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Mes détracteurs qualifient les hommes du FARC de méchants terroristes... Objectivement ils ne sont pas plus terroristes que les Résistants de la Seconde Guerre Mondiale, considérés eux aussi comme tels à l'époque par Vichy. Les hommes du FARC, même si ce sont des criminels, ont leurs raisons d'agir ainsi. Même si je n'approuve pas leurs méthodes, ils ont leur vérité et je peux comprendre que l'on puisse penser et agir à contre-courant des masses civilisées. Les états utilisent eux-mêmes les méthodes criminelles les plus ignobles pour maintenir leur légitimité de nantis et personne ne semble s'offusquer de la chose. La prolifération de la détention de l'arme atomique en est le meilleur exemple.

On qualifie les preneurs d'otages de terroristes. Derrière le mot TERRORISTE la réalité n'est pas toujours toute noire ou toute blanche.

Bref, le point de vue de mes contradicteurs n'est pas le leur mais celui instillé par les médias.

La presse demande à la population française de s'apitoyer sur le sort de Bétancourt et le peuple gagné d'avance par le discours des "gentils journalistes anti FARC" bêle en choeur ! Les médias auraient demandé de mobiliser la sensibilité nationale pour Dédé Lacloche le SDF du coin, aujourd'hui l'opinion publique ne jurerait que par Dédé Lacloche...

A partir du moment où la population dans son ensemble suit l'ornière des sentiments médiatiques, plus de place à l'esprit critique ! La prochaine étape de "l'émotion civique" consistera à acheter le livre-témoignage de la maintenant "très courageuse" et surtout si télégénique ex-captive...

Je n'ai rien contre la personne de madame Bétancourt. Je me sens juste offensé par l'outrance médiatique consistant à transformer des victimes en héros malgré eux du simple fait qu'ils ont été pris en otage. Ne confondons pas courage avec le simple état de captif-passif. Un otage ne peut rien faire d'autre que subir. Ce n'est pas du courage, c'est juste de l'immobilité forcée.

Le reste n'est que "romantisme médiatique" et fumée télévisuelle pour citadins pleins d'éphémère sensiblerie.

Pour en revenir à Dédé Lacloche qui semble décidément n'intéresser aucune de ces belles âmes réglées sur les mouvements de la baguette médiatique servant une musique bien sucrée, certes il n'est pas photogénique, certes il pue, certes il bredouille quand il a bu et qu'il fait la manche au coin de vos rues. Aucun caméraman ne fait de gros plans sur sa face rougeaude et pourtant il est là tous les jours, toujours otage de notre système terroriste économique particulièrement injuste, lui et des milliers d'autres. Dédé est à portée de caméra et pourtant aucune ne prend la peine de faire un scoop sur lui. Madame Bétancourt a une réelle valeur médiatique, pas le clochard du coin dont la solitude, la souffrance, la détresse sont parfois pires et plus durables que celles endurées par "l'illustre otage" lors de sa captivité.

Ce sont les médias qui ont choisi pour vous votre sujet d'émoi du jour : ils ne sont pas bêtes les médias, ils préfèrent servir de la Bétancourt plutôt que du Dédé, c'est beaucoup plus fédérateur.

Et pendant que les caméras braquées sur Bétancourt pour servir au peuple (artificiellement réjouit par la liberté retrouvée d'une pseudo-connaissance) sa dose de "news" sucrées à la gloire de "l'héroïne nationale", pendant ce temps-là Dédé Lacloche n'existe toujours pas, médiatiquement parlant. Il est pourtant sous nos yeux mais il n'a aucune valeur en terme d'image. Juste bon pour alimenter minablement les journaux de rues vendus par les SDF.

Beau travail messieurs les journalistes ! Un peuple entier lobotomisé en six années de savantes manoeuvres subliminales...

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Les médias s'accaparent l'honneur d'avoir fait libérer l'otage.

Comme le pensent certains, il est en fait très probable qu'elle aurait été libérée depuis lontgtemps si on avait laissé agir les forces diplomatiques dans l'ombre.

L'illusion médiatique fonctionne à merveille : tous pensent que la libération de la captive est à mettre sur le compte des journalistes. Le silence est d'or dit-on. Moi je suis persuadé que le silence diplomatique aurait été plus efficace que le fracas de la presse.

Evidemment, tout est orchestré de manière à donner l'impression que ce sont les trompettes médiatiques qui ont rendu sa liberté à Bétancourt : shows télévisés sur shows télévisés, tapis rouges et sourires présidentiels sont là pour faire écran.

Les médias n'ont fait que retarder sa libération mais qu'importe, tout fonctionne sur le modèle illusoire : ainsi ils décrètent que le soleil se lèvera à telle heure sous leur seule volonté et miracle, le soleil se lève effectivement à l'heure indiquée par les médias...

Conclusion spécieuse des sots : c'est grâce aux médias que l'astre brille !

Raphaël Zacharie de Izarra

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Mon point de vue personnel sur cette affaire est simple, sain, net : l'otage a été libéré, point final.

Le reste est du domaine de sa vie privée.

Malheureusement des prétendus journalistes exploitent sans retenue le filon "Bétancourt" jusqu'à l'obscénité la plus totale : gros plan sur son visage pour traquer chaque expression émotive, commentaires oiseux à effet sensationnaliste sur les plus insignifiants détails (commentaires sur la porte de l'avion qui s'ouvre, sur la cadence de sa respiration de "notre héroïne", sur sa tenue vestimentaire, sur sa visite médicale, etc.).

De l'information ? Non, du lavage de cerveau, du spectacle obscène et racoleur, de la pornographie journalistique, du sur-abêtissement d'un peuple visiblement friand de ces granulés médiatiques d'engraissement accéléré des esprits.

Raphaël Zacharie de Izarra
raphael.de-izarra@wanadoo.fr
2, Escalier de la Grande Poterne
72000 Le Mans France
Téléphone : 02 43 80 42 98




Envoyé par Raphaël Zacharie de Izarra à Siglo XXI l

lundi 7 juillet 2008

La présidente chilienne proposera Ingrid Betancourt pour le Nobel de la paix

La libération de l'ex-sénatrice franco-colombienne avec 14 autres otages mercredi dernier est "une grande victoire pour la démocratie, la paix et la liberté", estime la présidente.

Agée de 46 ans, Ingrid Betancourt avait été enlevée en 2002 alors qu'elle menait campagne pour la présidence colombienne et est restée prisonnière des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) pendant près de six ans et demi. Elle a déclaré pardonner à ses ravisseurs et vouloir oeuvrer au retour de la paix en Colombie.

samedi 5 juillet 2008

Le Mercosur condamne la xénophobie européenne et les subventions agricoles

Les présidents Cristina Kirchner (Argentine), Luiz Inacio Lula da Silva (Brésil), Nicanor Duarte (Paraguay), Evo Morales (Bolivie), Hugo Chavez (Venezuela), Michelle Bachelet (Chili) et Tabaré Vazquez (Uruguay), ainsi que des ministres représentant l'Equateur, la Colombie et le Pérou ont condamné sans surprise la nouvelle politique d'immigration de l'Union européenne (UE), dite "directive retour" perçue sur le continent sud-américain comme manifestation xénophobe.

"Les présidents des Etats parties au Mercosur et les Etats associés rejettent toute intention de criminalisation de la migration irrégulière et l'adoption de politiques migratoires restrictives, en particulier visant les populations les plus vulnérables, les femmes et les enfants", lit-on dans le texte de la déclaration finale de ce XXXVe sommet du Mercosur.

La déclaration des 10 gouvernements latino-américains souligne en outre "la nécessité de lutter contre le racisme, la discrimination, la xénophobie et toutes autres formes d'intolérance".

Ces 10 pays ont exhorté les pays développés à "éviter les subventions multi-millionnaires qui faussent la compétitivité ainsi que le manque d'ouverture de leurs marchés aux produits émergents", qui "accentuent les motifs de migrations, que sont la pauvreté structurelle et l'exclusion".

"Nous ne pouvons pas rester silencieux, ni nous contenter de protester", a estimé le président vénézuélien Chavez: "il faut prévoir des actions si l'Europe civilisée a légalisé la barbarie".

Plus tôt, le Bolivien Evo Morales avait annoncé qu'il n'écartait pas l'adoption de mesures de représailles contre le texte de l'UE qu'il a baptisé "Directive de la honte". Il a évoqué par exemple l'éventuelle interruption des négociations commerciales en cours entre la Communauté andine des Nations et l'UE.

Le sommet du Mercosur a aussi examiné la crise alimentaire mondiale alors que l'ONU s'est alarmé du risque de voir de 800 à 860 millions d'êtres humains confrontés à la faim. En Amérique latine, près de 200 millions de personnes, soit 40% de la population, vivent dans la pauvreté.

Le Brésilien Lula a déclaré qu'il avait l'intention lors de la prochaine réunion du Groupe des huit pays les plus industrialisés (G8) le 7 juillet au Japon, de les confronter à leurs responsabilités dans la hausse des prix des combustibles et des aliments.

"Je vais dire au Sommet du G8 au Japon certaines choses que j'ai dites ici pour voir si là-bas il y a quelqu'un qui tient les propos qui doivent être tenus", a annoncé le président brésilien.

A l'ouverture de la réunion, Mme Kirchner avait rappelé qu'"il y a peu de temps encore, personne n'imaginait que le problème alimentaire s'étendrait si rapidement, avec des scènes dignes du Moyen-Age, des gens qui meurent en se battant pour des miettes de nourriture, pour un croûton de pain".

La présidente argentine avait attiré l'attention sur la hausse des prix du pétrole, flirtant avec les 140 dollars le baril, et de ceux du soja - dont son pays est le premier producteur mondial - à presque 600 dollars la tonne.

"Le +casino+ de la finance est devenu désormais le +casino+ des aliments", s'est indignée Mme Kirchner dont le gouvernement est confronté à un conflit d'une ampleur sans précédent avec les agriculteurs en grève contre la fiscalité élevée à laquelle sont soumises les exportations agricoles.

mercredi 2 juillet 2008

CONDAMNATION À PERPÉTUITÉ D'UN CHEF DE LA POLICE SECRÈTE AU CHILI

-->Le général Carlos Prats
Carlos Prats, ancien chef de l'armée de terre chilienne et opposant au régime du général Pinochet (1973-1990), avait été assassiné avec son épouse Sofia Cuthbert le 30 septembre 1974 à Buenos Aires. Sa voiture avait explosé dans un attentat perpétré par des agents de la police secrète chilienne.
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Ancien général Manuel Contreras

Le général Contreras, ancien chef de la DINA (Direction du renseignement national), est déjà en prison pour des violations des droits de l'Homme.

Chili: le volcan Llaima entre en éruption - pas d'évacuation en vue

Le Llaima, situé à 700 km au sud de Santiago, près de la région des lacs, avait déjà connu au début de l'année une violente activité ayant entraîné l'évacuation de touristes et d'habitants aux alentours du Parc national de Conguillio.

Le Chaiten, en Patagonie, est entrée en éruption le 2 mai après plusieurs centaines d'année d'inactivité, entraînant l'éloignement de plusieurs milliers d'habitants qui n'ont toujours pas pu regagner leurs foyers.