dimanche 30 novembre 2008

Faire-part de décès de Jorge Borquez

MERCI à tous pour votre soutien et vos nombreux témoignages.

A la demande de Françoise je vous fais parvenir les informations suivantes :

– Le corps de Listón sera visible en chambre funéraire à l'Hôpital Goüin,
le lundi 1 décembre 2008
Rue Gaston-Paymal - 92110 Clichy
Tél. : 01 41 06 81 00
Métro Mairie de Clichy

- Les obsèques auront lieu le mardi 2 décembre à 10h,
au crématorium du Cimetière du Père-Lachaise

- Vous pouvez écrire à Françoise et famille aux adresses suivantes :
112, rue Faubourg Saint-Denis - 75010 Paris
francoise.baby@club-internet.fr

Pepa

samedi 29 novembre 2008

L'exponaval 2008 se déroulera du 1er au 5 décembre. La délégation du Canada atlantique sera accompagnée du ministre de la Défense, Peter MacKay.

"Le secteur de l'aérospatial et de la défense figure parmi les secteurs connaissant la croissance la plus rapide au Canada atlantique, indique M. MacKay. Le gouvernement du Canada, par l'entremise de l'Agence de promotion économique du Canada atlantique, s'engage à aider les entreprises du secteur de l'aérospatial et de la défense du Canada atlantique à établir les liens sur la scène internationale et à y faire concurrence."

Retraite imminente pour le buteur vedette Marcelo Salas

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José Marcelo Salas Melinao. Photo PHOTOSPORT
"J'ai vu Marcelo ce matin (vendredi) et il a exprimé son intention d'arrêter de jouer, de finir ici à la +U+", le surnom de son club, l'Universidad de Chile, a déclaré Valdès. "Nous avons intérêt à ce que Marcelo reste d'une manière ou d'une autre lié au club, d'ailleurs Marcelo le souhaite aussi", a-t-il ajouté. Salas, 36 buts avec la "Roja", l'équipe nationale chilienne, a débuté sa carrière en 1993 à l'Universidad de Chile, avant de rejoindre les clubs italiens de la Lazio de Rome et la Juventus de Turin puis River Plate en Argentine.

vendredi 21 novembre 2008

Michelle Bachelet cède aux fonctionnaires

La mobilisation a fortement affecté le secteur de la santé; 4 600 chirurgiens ont cessé le travail, paralysant ainsi les principaux hôpitaux du pays. "C'est un triomphe pour les travailleurs et une humiliation pour les nantis", se réjouissent les syndicats en première page du quotidien El Mercurio de Santiago.
Le gouvernement de la présidente socialiste Michelle Bachelet a en effet accepté de revaloriser de 10 % les salaires des fonctionnaires. Une hausse jamais vue dans le pays depuis treize ans. La colère des fonctionnaires avait explosé à l'annonce d'un nouveau plan de rigueur, alors que l'inflation atteint 9,9 % et que la crise mondiale touche de plein fouet les secteurs exportateurs.
La semaine a été critique pour la présidence. A un an de l'élection présidentielle, le plan de rigueur proposé par Mme Bachelet a provoqué des divisions au sein de la coalition de gauche au pouvoir. Le Parti pour la démocratie (PPD) s'était fermement opposé aux mesures et avait violemment critiqué "la vision technocratique" de la présidente.

jeudi 20 novembre 2008

La grève des fonctionnaires paralyse le pays

Photo Reuters
Ils sont 600 000 à réclamer un ajustement de leur salaire. Ils veulent 14,5% de plus. Ce qui leur permettrait de récupérer tout juste leur pouvoir d’achat.

Les fonctionnaires publics ont commencé leur grève lundi. Et le gouvernement ne semble pas prêt à leur accorder leur augmentation. Il serait tout juste disposé à donner 9,5%.

La population fait les frais de la grève

La présidente a appelé les fonctionnaires à être compréhensifs. Le pays entre dans la crise. Le vote est maintenant entre les mains du Congrès. Pendant que les négociations piétinent, la population fait le dos rond. C’est elle qui fait les frais de la grève.

A la frontière, des camions de marchandise attendent depuis deux jours pour passer. Certains centres-villes sentent la poubelle à plein nez. Toute l’administration publique est en grève. Impossible donc de récupérer un passeport ou payer une amende. Beaucoup d’écoles sont sans professeurs.
Plus grave, les gens s’entassent aux urgences des hôpitaux publics. Hier, une femme est même décédée aux urgences de l’hôpital de Puerto Montt, au sud du pays. Il y avait seulement deux médecins pour tout le monde. Si la grève se poursuit, le gouvernement craint que de telles tragédies ne se répètent.

Le retour du disparu de la répression de Pinochet

Germán Cofré Martínez - Photo Harold Castillo
Trente-quatre ans après sa disparition, l'homme est réapparu, bien vivant. A 63 ans, le disparu est rentré chez lui dans la commune de La Cisterna, à Santiago, il y a une semaine. Il avait en fait quitté le Chili pour l'Argentine en 1975, où il avait refait sa vie et reconstruit une famille. Entendu par la justice, il a déclaré ne pas être rentré depuis, afin d'assurer sa sécurité. Son fils serait celui qui l'aurait dénoncé lundi auprès du Ministère de l'intérieur.

L'Association des familles de disparus a aussitôt rendu l'affaire publique. Sa présidente, Lorena Pizarro, a donné tous les antécédents à la justice, exigeant que l'affaire soit traitée «avec la plus grande rigueur». «Nous ne permettrons pas que notre tragédie soit traînée dans la boue», insiste-elle.

Depuis que ces femmes ont commencé à réclamer leurs proches, les sarcasmes n'ont pas manqué. Sous la dictature, elles s'entendaient dire que leurs proches étaient sûrement sous les palmiers d'une île paradisiaque. Cette soudaine apparition d'un disparu jette donc l'opprobre sur tous les autres cas. Lorena Pizarro ne manque pas de rappeler que si les forces armées avaient aidé à retrouver leurs proches, cette erreur n'aurait pas été commise.

En 1974, le communiste German Cofré est détenu par les forces de l'armée de l'air. Mais selon une voisine de la famille, Margarita Rivera Monsalve, il est fait prisonnier seulement pendant deux jours. C'est un an plus tard, en juillet 1975 qu'il quitte le pays pour Mendoza, accompagné par le mari de cette voisine - qui a confirmé l'information - et deux autres compagnons. Impossible donc, selon elle, que l'épouse de German Cofré, décédée l'année dernière, ne l'ait pas revu entre-temps.

Aides perçues par la famille

Or, c'est elle qui, en mars 1992, annonce sa disparition. Elle enterre même, trois ans plus tard, des ossements correspondant, selon elle, à son mari et remis par le service médico-légal. Ils avaient été retrouvés dans la fosse commune dite du «Patio 29», où plus de 130 victimes de la répression ont été jetées.

En 1996, la Commission présidentielle, chargée de répertorier les disparus, intègre German Cofré dans ses fichiers. La famille commence à percevoir les aides de l'Etat destinés aux familles de victimes... Il semble que ce soit là le mobile de cette arnaque au disparu. Claire Martin, Santiago du Chili

Chili: Grève nationale


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Photo Nelson Olmos
Cela se traduit par la fermeture des collèges publics, les services de santé réduits, aucune possibilité de réaliser des démarches administratives et les poubelles qui restent dans les rues, particulièrement dans le centre de Santiago. H.G

mercredi 19 novembre 2008

Chili - Sauvé par la démence

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Photo Jaime Bascur

Considéré comme l'un des principaux agents de la junte, cet ancien militaire de 88 ans a été condamné le mois dernier à six ans de prison pour avoir dirigé cet escadron qui avait sillonné le pays et exécuté des dizaines d'opposants juste après le putsch de Pinochet. Une expertise avait été ordonnée à la suite du jugement, la défense assurant que l'accusé souffrait de la maladie d'Alzheimer.

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Photo Marco Antonio Angelini

Le rapport médical a confirmé la détérioration de l'état mental de l'ancien général qui accomplira sa peine sous la forme d'un arrêt domiciliaire. Mis en cause dans plusieurs affaires de violations des droits de la personne, le général Pinochet, dont le régime est considéré comme responsable de la mort ou la disparition de plus de 3000 personnes, est décédé en décembre 2006, à l'âge de 91 ans, sans avoir jamais été condamné.

La justice chilienne avait aussi pris en compte la dégradation de la santé de l'ancien dictateur dans ses décisions. La Cour Suprême du Chili avait classé en 2002 pour raisons de santé une première enquête sur la responsabilité de Pinochet dans certains assassinats commis par la Caravane de la mort. En 2005, la Cour d'appel avait argué qu'il était atteint de démence modérée pour abandonner les poursuites dans le cadre de l'opération Condor, plan concerté pour supprimer leurs opposants.

vendredi 14 novembre 2008

Chili: 512 séropositifs sans le savoir?

Le ministre, Alvaro Erazo, a remplacé Maria Soledad Barria, qui a démissionné fin octobre après avoir limogé les responsables de l'hôpital d'Iquique, dans le nord du pays, où a éclaté le scandale. S'adressant à la chambre basse du Congrès, le ministre de la Santé a dit que les comptes rendus ne permettaient pas de confirmer que 244 personnes contaminées par le virus VIH en avaient été informées. Les dossiers ne montrent pas davantage que des efforts aient été faits pour informer 268 autres personnes, selon un document du ministère de la Santé publié à l'occasion de son exposé.

mercredi 12 novembre 2008

Chili - Croatie : signature d'un accord renforçant les relations économiques

L'accord a été signé en marge d'une réunion entre les chambres de commerce des deux pays.

Pedro Corona, le président de la Chambre de commerce nationale du Chili, a indiqué que l'accord permettra aux deux organisations d'essayer de "créer un environnement commercial indispensable pour les activités commerciales de bénéfice réciproque".

Célèbre pour être "la porte" vers l'Europe de l'est, la Croatie a connu une stabilité économique continue ces dernières années, alors que le Chili est une plateforme commerciale exceptionnelle dans la région Pacifique.

Amnesty International évalue la situation des droits humains au Chili

«Malgré des mesures positives prises au cours des dix-huit dernières années par les gouvernements démocratiques successifs, il reste beaucoup à faire en matière de droits humains au Chili, a déclaré Irene Khan.
Nous demandons à la présidente Bachelet d’apporter, durant les dix-sept mois qui lui restent avant la fin de son mandat, des changements dans le domaine des droits humains afin de léguer à son pays un solide et durable héritage en la matière.»
La délégation emmenée par Irene Khan a rencontré des victimes et des proches de victimes de torture, d’assassinats et de disparitions forcées commis sous le régime d’Augusto Pinochet, ainsi que des membres de communautés indigènes à Santiago, Temuco et Calama. Elle a également échangé avec des responsables locaux, des représentants de différents ministères et des parlementaires.
Amnesty International a aussi rencontré la présidente Michelle Bachelet et lui a remis une note comprenant une série de recommandations visant à améliorer la situation des droits humains au Chili.
L’organisation engage notamment les autorités à : lever les obstacles qui empêchent que toute la vérité soit faite sur les atteintes aux droits humains perpétrées sous le régime Pinochet, que justice soit rendue aux victimes et que celles-ci bénéficient de réparations ; mettre fin à la marginalisation et à la discrimination dont font l’objet les peuples indigènes ; ratifier les grands traités internationaux relatifs aux droits humains ; se conformer à l’obligation prévue par les normes internationales d’élaborer un plan national complet en matière de droits humains et mettre sur pied une institution de défense de ces droits.
«Si la présidente Bachelet nous a assuré de son adhésion, le Congrès maintient en revanche une position ambivalente et constitue parfois une pierre d’achoppement majeure à la ratification des traités et à la modification des lois, nécessaires pour que les droits fondamentaux deviennent une réalité pour tous les Chiliens, a déclaré Irene Khan.
«Des changements culturels et institutionnels majeurs doivent intervenir de toute urgence si le Chili veut marquer une rupture claire avec le passé et se montrer à la hauteur des défis d’aujourd’hui en matière de droits humains. Cette responsabilité incombe à tous les dirigeants politiques et tous les secteurs de la société, qui doivent montrer une détermination et un engagement plus forts.»
Justice et impunitéEn dépit de certaines évolutions positives, il reste encore beaucoup à faire pour mettre un terme à l’impunité et faire en sorte que toute la lumière soit faite sur les violations des droits humains commises dans le passé, que justice soit rendue aux victimes et que celles-ci bénéficient de réparations. L’organisation demande au Chili d’annuler la loi d’amnistie de 1978, d’adopter une loi sur les crimes de droits humains qui ne comporte pas de limitation et de faire bénéficier de réparations toutes les victimes d’atteintes aux droits humains, y compris celles qui vivent à l’étranger.
«Si le Chili veut vraiment en finir avec les fantômes du passé, a ajouté la secrétaire générale d’Amnesty International, le gouvernement, soutenu par le Congrès, doit prendre immédiatement des mesures concrètes en vue d’abroger les lois datant du régime militaire et de faire évoluer la culture qui prévaut dans certains secteurs des institutions de l’État et entrave le processus en faveur de la vérité, de la justice et de la réparation.
«L’impunité pour les atteintes aux droits humains ne concerne hélas pas seulement les crimes commis dans le passé. Elle persiste de nos jours.» Irene Khan a demandé au gouvernement de réformer le Code de justice militaire et de mettre le Chili en conformité avec les normes internationales en prévoyant que toutes les violations des droits humains seront instruites devant des tribunaux civils.
Populations indigènesS’exprimant sur sa visite à Temuco et Calama, où elle a rencontré des membres des communautés indigènes mapuche, diaguita et atacameña, Irene Khan a indiqué : «Les populations indigènes font l’objet de graves discriminations et de marginalisation au Chili. Elles ont l’impression d’être les victimes d’une stratégie économique qui détruit leur vie et leurs moyens de subsistance.»
Amnesty International s’est réjouie de la ratification par le Chili de la Convention 169 relative aux peuples indigènes et tribaux de l’Organisation internationale du travail (OIT). Elle invite le gouvernement à faire en sorte que ce texte soit adopté par le Congrès, afin qu’il puisse entrer en vigueur et que soient corrigées les anomalies juridiques qui privent les peuples indigènes de leurs droits fondamentaux.
L’organisation demande aux autorités chargées des poursuites pénales de ne pas appliquer la loi antiterroriste pour des actes liés aux luttes des peuples indigènes pour le droit à la terre. Elle demande aussi à la police de respecter les normes internationales lors de ses interventions dans les communautés.
Léguer un héritage durable en matière de droits humainsAmnesty International a salué l’engagement constructif du Chili au sein des Nations unies et sur les questions régionales. Elle engage les autorités à ratifier le Statut de Rome de la Cour pénale internationale et les conventions internationales relatives aux disparitions forcées.
«Le Chili a joué un rôle majeur dans les travaux qui ont conduit à l’élaboration de ces traités, et il est par conséquent extrêmement décevant de voir le processus de ratification embourbé au Congrès.
«Si le Chili souhaite conserver sa crédibilité en tant qu’acteur important sur la scène mondiale, il doit combler le fossé existant entre sa contribution constructive dans le domaine des droits humains au niveau international et la mise en œuvre lente et inadéquate de ces même droits dans le pays.»

Des sous-marins argentins se rendent au Brésil et au Chili

Le sous-marin “Salta” est parti le 5 novembre pour se joindre aux autres bâtiments qui participeront à l’exercice FRATERNO XXVII : le destroyer “Heroína”, la corvette “Spiro” et le navire de soutien logistique “Patagonia”. L’exercice se déroule du 16 au 19 novembre dans les eaux brésiliennes.

De son côté, le “Santa Cruz” a largué les amarres samedi dernier à destination du Chili, afin de participer à la “6è exposition et conférence internationale maritime et navale pour l’Amérique Latine”.

Ce sera le seul bâtiment argentin présent dans le port chilien de Valparaíso, où se déroule cette importante rencontre baptisée “Exponaval 2008”.

A cet occasion, le sous-marin “Santa Cruz” parcourra plus de 3.000 nautiques pour rejoindre ce port. C’est la seconde fois dans son histoire qu’il traversera le détroit de Drake. La première était en 1986, quand il s’est rendu au Pérou pour participer au 75è anniversaire de la Force sous-marine de ce pays.

Argentine-Chili : exercice militaire conjoint

Cet exercice a pour but de renforcer la coordination en contrôlant une éventuelle pandémie grippale.

Baptisé Solidarité 2008, l'exercice "va stimuler le soutien des autorités civiles avant une pandémie de grippe affectant les deux pays", ont indiqué lundi les porte-paroles des ministères de la Défense argentin et chilien.

Cet exercice d'une semaine sera coordonné simultanément par les QG militaires à Buenos Aires et à Santiago.

Les deux pays ont signé en 1997, l'accord de coopération en matière de secours en cas de catastrophe pour coordonner les opérations concernées.

jeudi 6 novembre 2008

Michelle Bachelet félicite Obama


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Photo Reuters
A l'occasion d'un séminaire sur l'éducation, Mme Bachelet a "publiquement salué l'élection de Barack Obama comme nouveau président des Etats-Unis" et exprimé, au nom du Chili, ses "voeux de succès pour son administration".

"Je sais que ses principales préoccupations vont à la justice sociale et à l'égalité des chances résumées en termes de changement et d'espérance, à l'instar certainement des mêmes principes qui nous animent au Chili", a ajouté Mme Bachelet.

mardi 4 novembre 2008

Chili : L'homme d'affaires Ricardo Claro Valdés propriétaire des vignes Santa Rita est décédé


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Dizaines des curées lors des funérailles de Ricardo Claro. Photo Alex Valdés


Avocat de formation, devenu magnat du transport chilien, mais aussi des mines, du verre, de la métallurgie et des médias, Ricardo Claro avait repris Santa Rita en 1980 à la famille Fernandez, et avait développé la marque sur les marchés internationaux. Ses activités dans le vin s'étaient rapidement étoffées, au rythme des acquisitions (Viña Carmen et Terra Andina, au Chili même, puis Doña Paula, en Argentine).

Claro Valdés était très lié à l'ex-dictateur chilien Augusto Pinochet, occupant divers postes dans des cabinets ministériels immédiatement après le coup d'Etat de 1973 et l'assassinat de Salvador Allende. Il fut également le représentant du régime Pinochet à l'Organisation des Etats Américains. Fidèle d'entre les fidèles, Claro visita même Pinochet en Angleterre lorsque le général y fut arrêté.

Le groupe Claro pèserait aujourd'hui quelque 2,7 milliards d'euros. Claro Valdés n'ayant pas d"héritier direct, on ne sait pas encore qui prendra les rênes de son empire.

[Source Hervé LALAU]

Les latinos prudents

17 pays, tous bords confondus, et 8 anciens présidents de la République, étaient présents pour débattre de l'état des relations entre les deux continents, de la crise internationale mais aussi de la situation de millions de migrants de par le monde. Il était inévitable, hors tables rondes, débats et conférences, d'évoquer l'encombrant mais indispensable voisin du nord.

« Les illégaux n'existent pas ».

L'ancien président de la République chilienne, Ricardo Lagos, l'homme qui a dit non à Bush lorsque celui-ci l'exhortait de le suivre dans sa croisade irakienne, a fustigé les relations uniquement commerciales que les États-Unis proposent au Sud. Avec l'élection à la Maison-Blanche, il espère que les choses vont changer et que de nouvelles règles seront instaurées face au marché unique. Peut-être sera-t-il là pour apprécier la nouvelle politique américaine, puisqu'il se chuchote qu'il pourrait se présenter à nouveau à la prochaine élection présidentielle du Chili.

En attendant, l'Histoire avec l'Espagne puis avec les États-Unis a rendu le Sud-Américain prudent. Personne ne veut s'enflammer ni pour Obama ni pour McCain. On demande à voir. « Ce qui est clair, c'est qu'il faut un changement radical. Il va falloir remettre les citoyens au premier plan. Les illégaux n'existent pas. Ce qui est illégal, ce sont les pratiques des États. Si la nécessité de réguler l'immigration s'impose, il faut le faire dans le droit », estime Gustavo Jalkh.

Le ministre de la Justice et des Droits de l'homme équatorien s'en prend ouvertement à la politique nord-américaine mais aussi européenne en matière d'immigration. Il aurait plutôt tendance à faire confiance à Barack Obama. « Si ce qu'il se propose de faire était mis en action, nous y gagnerions tous. Mais pour l'instant, nous sommes dans l'expectative », déclare-t-il. Gustavo Jalkh se félicite de la nouvelle Constitution que vient d'adopter son gouvernement, approuvée par référendum par 66 % de la population. Il espère que ce vent démocratique conduira de nombreux Équatoriens à revenir au pays. « Mais avant, il faut que notre secrétariat des migrants prépare la maison pour qu'ils soient accueillis dans les meilleures conditions possible. »

Narcotrafiquants.

Même son de cloche chez le ministre du Développement social mexicain, Ernesto Cordero Arroyo. « Ce que nous espérons du nouveau président américain, c'est qu'il comprenne l'énorme contribution que les Mexicains ont apporté à son pays. Qu'il accepte de coopérer comme il se doit dans la lutte contre les narcotrafiquants, en rendant la frontière plus sûre. Les deux candidats ont envoyé des signaux positifs, et il faut espérer que ce qui reste du mur de 300 kilomètres qui nous sépare tombe complètement. »

Le représentant officiel du président Felipe Calderon préfère aujourd'hui se tourner vers l'Europe, qui est le principal investisseur au Mexique. Le puissant voisin n'est plus tout seul. Et comme en Équateur, le pays s'organise pour accueillir ses migrants de retour. Les petites et moyennes entreprises perçoivent ainsi des crédits à fonds perdus.

Année après année, l'Amérique latine se défait un peu plus de la tutelle « yankee ». Obama ou McCain devront tenir compte de cette nouvelle donne. Le Brésil, le Mexique et l'Argentine font partie du G20 que Washington accueillera, à l'initiative européenne, le 15 novembre. Tout un symbole.

Auteur : Jacky Sanudo