samedi 31 août 2019

AMAZONIE, LE CHILI VA ENVOYER 4 AVIONS AU BRÉSIL

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AU TOTAL, 80 626 INCENDIES ONT AINSI ÉTÉ ENREGISTRÉS AU BRÉSIL CETTE ANNÉE.  
PHOTO AFP / GREENPEACE - VICTOR MORIYAMA 
Jair Bolsonaro a catégoriquement refusé l'aide du G7, après une brouille diplomatique avec Emmanuel Macron. Le Chili va envoyer quatre avions bombardiers d’eau pour lutter contre les incendies qui touchent l’Amazonie brésilienne avec le financement promis par les pays du G7, a annoncé ce vendredi 30 août le président Sebastián Piñera.
PHOTO VICTOR MORIYAMA
Le chef de l’État chilien, devenu coordinateur de l’aide du G7 aux incendies en Amazonie après avoir assisté en tant qu’invité à la réunion des sept pays les plus industrialisés en France, a expliqué avoir déjà pris contact avec les gouvernements du Paraguay, Brésil, Pérou, Colombie et Bolivie “pour connaître leurs besoins et coordonner cette aide”.

Le Chili apporte déjà son aide avec un avion AT8, Air Truck 8, capable de larguer 3000 litres par vol”, envoyé cette semaine au Paraguay, a déclaré Sebastián Pinera devant la presse. Le Paraguay, où ne s’étend pas la forêt amazonienne, a été touché récemment par des incendies. “Bientôt, nous enverrons quatre avions similaires au Brésil. Nous avons également offert notre aide à la Bolivie”, a-t-il  ajouté. 

Nous ferons tout cela grâce au financement des pays du G7”, à savoir les États-Unis, le Royaume-Uni, le Japon, l’Italie, l’Allemagne, la France et le Canada, “sans négliger nos propres besoins en matière de lutte contre les incendies”, a dit Sebastián Piñera. 

Une aide au compte-goutte


Le président chilien, de retour en Amérique du Sud mercredi, a rencontré le jour même le président brésilien Jair Bolsonaro à Brasilia, alors que le Brésil est depuis une semaine sous une intense pression internationale pour sa gestion des incendies en Amazonie. 

Jair Bolsonaro a accusé l’Allemagne et la France d’essayer d’“acheter” la souveraineté du Brésil. Depuis trois jours, il demande que le président français Emmanuel Macron, qui avait estimé que la question de la souveraineté sur l’Amazonie était ouverte, retire ses “insultes”. Il n’a pas accepté une aide de 20 millions de dollars du G7 pour l’Amazonie, exigeant comme préalable à toute discussion une rétractation d’Emmanuel Macron.

Ces brouilles diplomatiques ont considérablement ralenti la mise en place de l’aide promise par les 7 puissances réunies à Biarritz. Le 29 août, un premier avion bombardier d’eau financé par le G7 a décollé au Paraguay pour arroser les incendies de la forêt amazonienne de ce pays. D’autres doivent aussi décoller depuis la région “dans les prochaines heures notamment vers la Bolivie”, un pays également très touché par ces feux.
CONTRE LES FEUX EN AMAZONIE, LE CHILI
VA ENVOYER 4 AVIONS AU BRÉSIL AVEC L'AIDE DU G7

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jeudi 29 août 2019

PÉDOPHILIE: LE NONCE APOSTOLIQUE AU CHILI MUTÉ AU PORTUGAL

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PÉDOPHILIE: LE NONCE APOSTOLIQUE AU CHILI MUTÉ AU PORTUGAL
PHOTO MARTIN ALIPAZ - BELGAIMAGE
L'archevêque italien Ivo Scapolo, ambassadeur du Vatican auprès du Chili - pays secoué par une avalanche de scandales d'abus sexuels du clergé - a été transféré au Portugal, a annoncé jeudi le Saint-Siège dans un bref communiqué.
Un voyage du pape François au Chili, en janvier 2018, s'était transformé en fiasco médiatique, donnant l'impression que le souverain pontife avait été très mal informé par son "nonce apostolique" Ivo Scapolo, âgé de 66 ans, ainsi que par la haute hiérarchie de l'épiscopat catholique chilien.

Quelques victimes d'abus sexuels au Chili se sont plaintes du manque d'écoute du nonce italien, nommé en poste dans le pays à l'été 2011.

L'un d'eux Juan Carlos Cruz, qui a été reçu par le pape François au Vatican, s'est réjoui jeudi de cette mutation sur son compte Twitter, affirmant "c'est l'un de ceux qui ont ruiné l'Église au Chili", "un de moins au Chili! ".

 ILLUSTRATRICE SYLVIE SERPRIX
Lors de son voyage dans le pays, le pape s'était déclaré persuadé de l'innocence de Mgr Juan Barros, pourtant soupçonné d'avoir caché les actes pédophiles du père Fernando Karadima, et avait demandé aux victimes présumées des preuves de sa culpabilité. Avant de présenter ses excuses pour ces propos maladroits dans l'avion du retour et de dépêcher au Chili deux enquêteurs.

À la lecture des conclusions de 2.300 pages d'enquête, comprenant 64 témoignages recueillis au Chili et aux États-Unis, le souverain pontife avait finalement reconnu avoir commis de "graves erreurs" d'appréciation et parlé d'un "manque d'informations véridiques et équilibrées".

Le pape avait distribué une lettre cinglante aux 34 évêques chiliens convoqués à Rome en mai 2018, qui avaient ensuite présenté leur démission collective, démarche inédite dans l'histoire récente de l'Église catholique.

François a depuis lors accepté une partie de ces démissions dont celle de l'archevêque de Santiago du Chili, le cardinal Ricardo Ezzati, 77 ans, accusé d'avoir couvert des prêtres pédophiles, mais aussi celle de son ex-protégé Mgr Juan Barros.

Au total, 158 affaires d'abus sexuels impliquant 219 membres de l'Église font l'objet d'enquêtes au Chili. Parmi les 241 victimes recensées, 123 étaient mineures au moment des faits.

Ces affaires révélées au cours des dernières années ont réduit l'influence de l'Église dans la société chilienne, autrefois l'une des plus catholiques et conservatrices d'Amérique latine.
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samedi 24 août 2019

BRÉSIL : DES CENTAINES DE NOUVEAUX INCENDIES EN AMAZONIE

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MANIFESTANTS AU CHILI CONTRE LES FEUX DÉVORANT LA FORÊT
AMAZONIENNE DEVANT L'AMBASSADE DU BRÉSIL À SANTIAGO, 23 AOÛT 2019. 

PHOTO AFP
Des centaines de nouveaux incendies de forêts faisaient rage samedi à travers le Brésil, selon les dernières données officielles, au moment où la pression internationale augmente pour pousser le président brésilien Jair Bolsonaro à mettre fin aux feux les plus dévastateurs en Amazonie de ces dernières années.
Le sort de la plus vaste forêt tropicale de la planète, en proie aux flammes depuis des jours, est au coeur du sommet du G7 qui se tient ce week-end à Biarritz, dans le sud-ouest de la France.

Les dernières données officielles indiquent que 78.383 incendies ont été enregistrés depuis janvier, soit un record depuis 2013. Les experts indiquent qu'ils sont essentiellement dus à la déforestation, aggravée par la saison sèche qui se poursuivra en septembre.

Plus de la moitié de ces feux sont situés en Amazonie et quelque 1.663 nouveaux incendies ont été allumés entre jeudi et vendredi, selon l'Institut national brésilien de recherche spatiale (INPE).

Le patron de l'INPE a été limogé début août après avoir publié des données sur la déforestation jugées mensongères par Jair Bolsonaro. Ces chiffres montraient que la déforestation en juillet avait été quasiment quatre fois supérieure à ce qu'elle avait été au même mois de 2018.

Ces nouvelles données sont rendues publiques au lendemain de l'annonce par Jair Bolsonaro du déploiement de l'armée pour lutter contre les flammes et combattre la criminalité dans la région.

Les images de la fumée s'échappant du "poumon de la planète" ont provoqué une émotion mondiale.

Aux cris de "Sauvez l'Amazonie", des manifestations ont rassemblé vendredi plusieurs milliers de personnes à Sao Paulo et Rio de Janeiro, d'autres ont eu lieu devant les ambassades et consulats du Brésil dans le monde, à l'appel de nombreuses ONG. Parmi celles-ci le mouvement de la jeune Suédoise Greta Thunberg, Fridays for Future.

Cette crise environnementale est telle qu'elle menace de torpiller l'accord commercial UE-Mercosur (Brésil, l'Argentine, l'Uruguay et Paraguay) signé fin juin après 20 ans de tractations.

"Bien sûr nous soutenons l'accord UE/Mercosur (...) mais il est difficile d'imaginer un processus de ratification harmonieux par les pays européens tant que le gouvernement brésilien permettra la destruction du poumon vert de la Terre", a prévenu samedi le président du Conseil européen Donald Tusk peu avant l'ouverture du sommet du G7.

Le président français Emmanuel Macron a accusé vendredi Jair Bolsonaro d'avoir "menti" sur ses engagements en faveur de l'environnement et a annoncé que dans ces conditions, la France s'opposait au traité controversé UE-Mercosur.

PIÑERA, INVITÉ DE MACRON AU G7 À BIARRITZ

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PIÑERA, INVITÉ DE MACRON AU G7 À BIARRITZ 
Déclaration du Collectif pour les droits de l'homme au Chili (France)
REUNION DU G7 A BIARRITZ, FRANCE Participation du CHILI comme État invité au sommet des pays du G7.
À l'occasion de la réunion international n° 45 du G7 des sept puissances économiques du monde, à Biarritz en France, le Président chilien Sebastián Piñera a été invité par le Président français Emmanuel Macron. C'est la première fois que un chef d'état chilien participe à ce type de forum.

SÉBASTIEN PINERA LE PRÉSIDENT DU CHILI,
QUI ORGANISE CETTE ANNÉE LA COP25, 
ET EMMANUEL MACRON ANNONCENT,
 À BIARRITZ,  UNE INITIATIVE DU
 G7 SUR LA FORÊT D'AMAZONIE.
PHOTO FRANÇOIS MORI 
En théorie, les objectifs de cette réunion sont la proposition de mesures pour le respect de la démocratie, les Droits de l'homme, les libertés essentielles, la réduction des inégalités, ainsi que la promotion du libre marché et le respect des institutions et lois. Objectifs que, en pratique, beaucoup de ces pays ne considèrent pas dans leurs gestions d'état. L'emballement des conséquences du réchauffement climatique, pas seulement en Amazonie, mais aussi dans le Pôle Arctique n'était pas apparemment prioritaire dans l'agenda de la réunion. Étant donnée la situation actuelle, en Amazonie, la priorité devrait être accordée.

La presse chilienne espère que le Président Piñera, devant les leaders mondiaux, fasse la promotion du modèle économique chilien avec de nouvelles initiatives d'innovation comme le programme "StartUp Chili". Ainsi que, des thèmes relatifs à la COP25 (Conférence des parties, pays signataires contre le réchauffement climatique) que Chili va réaliser début décembre de cette année. Il faut rappeler que lors de la réunion COP24, en juin 2018, les Etats Unis n'ont pas soutenu la déclaration finale de cette instance.

Concernant le Chili, par rapport aux objectifs du G7 et de la COP25, il faut remarquer que l'état chilien ne les respect pas. Il n'y a pas un véritable rétablissement de la démocratie dans le pays et l'exercice des droits de l'homme est toujours manquant car les libertés fondamentales n'ont pas été pleinement récupérées après la dictature. Malgré quelques arrangements de façade, la Constitution de la République est celle héritée de la dictature civique-militaire et c'est elle qui pose les contraintes au plein exercice des Droits de l'Homme et qui détermine les conditions d'application et "d'amélioration" du modèle ultralibéral au niveau économique.

Chili a eu le "privilège" d'être le "cobaye" dans l'implémentation de ce modèle et aujourd'hui, après quarante ans, on constate les conséquences, les dégâts. De nombreux conflits, continuent à éclater notamment pour le rétablissement du service public dans la santé, la sécurité sociale, l'éducation, les retraites, etc. ... et des meilleures conditions de travail dans le très faible secteur public et dans le secteur privé (lutte pour les "40 heures"), ainsi que des revendications du pouvoir d'achat. 

Le retour d'expérience de ce modèle présente aussi de graves conséquences pour l'environnement car le modèle incite à la déprédation des ressources naturelles. Le manque d'eau dans les régions minières est alarmante, à cause de l'épuisement des nappes souterraines par les compagnies multinationales d'extractions de minéraux. L'installation des ports d'embarquement dans certaines régions, des barrages et des centrales à charbon pour la production d'électricité au nord et sud du pays, l'élevage du saumon sans le respect des normes internationales, constituent d'autres éléments  qui dégradent encore plus l'environnement.

Et curieusement, le Chili est l'organisateur du prochain COP25, état qui devrait être, en principe, le pays modèle dans la lutte contre le réchauffement climatique et le respect de l'environnement et "un allié de poids" dans la protection de la planète comme l'espère le Président français M Macron .

Concernant, les Droits de l'homme, l'état chilien recommence la tâche initiée par la dictature civique-militaire, afin d'effacer de la mémoire historique ses atrocités et en réprimant sans mesure les initiatives des organisations des DDHH et des organisations sociales comme cela a été le cas, dans un acte de commémoration de la mort de Micaela Valdés, activiste de la cause mapuche et de défense de l'environnement, hier 23 août, à Santiago sur l'esplanade du Musée de la Mémoire et des Droits de l'Homme.

Concernant les conflits sociaux, entre autres, il faut remarquer la grève initiée dans une Clinique privée à Antofagasta au nord du pays. Cette clinique a une implantation nationale. La source de conflit vient de loin, notamment après les privatisations à outrance et le démantèlement du service public dans les hôpitaux , la privatisation de la sécurité sociale, la santé et l'éducation. L'objectif de lucre des cliniques est en ouverte contradiction avec les conditions d'attention des patients et les conditions de travail des travailleurs.

D'autres conflits sont en attente de solution. 

Septembre est un mois de Mémoire et de lutte au Chili. Des manifestations et des activités, qui parlent de différents problèmes, ont été déjà organisées pour les semaines prochaines, notamment le 5 et le 8 septembre.

Une nouvelle Constitution, le plein exercice des DDHH, le travail de 40 heures, le respect et sauvegarde de l'environnement, le remplacement du modèle économique ultralibéral sont les demandes les plus exigées.

Nous espérons, que le Président Sebastian Piñera fasse allusion à la "protection et promotion des libertés démocratiques", aux demandes signalées plus haut et aux conflits actuels dérivés de l'application du modèle économique en vigueur. 

COLLECTIF POUR LES DROITS DE L'HOMME AU CHILI (FRANCE)
Paris, le 24 août 2019

vendredi 23 août 2019

MACRON ACCUSE BOLSONARO D’AVOIR « MENTI » SUR LE CLIMAT ET S’OPPOSE AU TRAITÉ ENTRE L’UE ET LE MERCOSUR

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EMMANUEL MACRON ET JAIR BOLSONARO À 
OSAKA (JAPON), LORS DU G20, LE 28 JUIN.
PHOTO JACQUES WITT / AFP
Le président français avait conditionné, lors du G20 d’Osaka, l’approbation du traité au respect du Brésil des engagements de l’accord de Paris sur le climat.
«JAIR BOLSONARO EST-IL UNE  MENACE POUR L’AMAZONIE ? »  
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LE MONDE 
Le Monde avec l'AFP
6Temps de Lecture 7 min
PHOTO ASSOCIATED PRESS
Le président français Emmanuel Macron a estimé, vendredi 23 août, que son homologue brésilien, Jair Bolsonaro, a « menti » sur ses engagements en faveur de l’environnement et a annoncé que, dans ces conditions, la France s’opposait au traité de libre-échange controversé entre l’Union européenne (UE) et le Mercosur (qui rassemble le Brésil, l’Argentine, l’Uruguay et le Paraguay).

« Compte tenu de l’attitude du Brésil ces dernières semaines, le président de la République ne peut que constater que le président Bolsonaro lui a menti lors du sommet [du G20] d’Osaka », a déclaré la présidence de la République, estimant que « le président Bolsonaro a décidé de ne pas respecter ses engagements climatiques ni de s’engager en matière de biodiversité ». « Dans ces conditions, la France s’oppose à l’accord Mercosur en l’état », poursuit la présidence française.

L’accord de libre-échange entre l’UE et le Mercosur, signé fin juin après vingt ans de tractations, est très critiqué, notamment par le secteur agricole et les écologistes. La France avait conditionné sa validation de l’accord au respect par le Brésil de certains engagements environnementaux qui avaient été notamment discutés pendant le sommet d’Osaka du G20, instance dont est membre le Brésil.

Les feux de forêt en Amazonie, une « crise internationale »

Les feux de forêt qui se propagent rapidement en Amazonie sont en train de devenir un sujet diplomatique majeur aux multiples répercussions internationales, tandis que se multiplient les appels à sauver le « poumon de la planète ».

M. Macron s’était alarmé jeudi dans un tweet des feux qui ravagent la plus vaste forêt tropicale de la planète, parlant de « crise internationale » et donnant rendez-vous aux pays industrialisés du G7, qui s’ouvre samedi à Biarritz, « pour parler de cette urgence ». Le président brésilien a accusé en retour son homologue français de vouloir « instrumentaliser » le sujet « pour des gains politiques personnels ».

« La suggestion du président français selon laquelle les affaires amazoniennes devraient être discutées au [sommet du] G7 sans la participation des pays de la région évoque une mentalité colonialiste dépassée au XXIème siècle », a également tweeté M. Bolsonaro, qui s’affiche publiquement comme étant climatosceptique.

Les Européens semblent partager l’inquiétude du président français. L’Irlande a elle aussi menacé de voter contre l’accord avec le Mercosur, le premier ministre britannique, Boris Johnson, s’est dit « extrêmement soucieux » et la chancelière allemande, Angela Merkel, a réclamé que cette « situation d’urgence aiguë » figure en bonne place au menu des discussions du G7.

Hypocrisie


En France, la prise de position musclée du président de la République a suscité des réactions sur la scène politique. L’opposition à l’accord entre l’Union européenne et le Mercosur a été désignée par l’ancien ministre de la transition écologique Nicolas Hulot comme « une première étape essentielle ».

« Seul Macron pouvait imaginer que Bolsonaro était écologiste », ont raillé de leur côté dans un communiqué les députés et eurodéputés de La France insoumise. « C’est une victoire du combat social et écologiste contre le libre-échange. Mais nous ne pourrons que la traiter d’hypocrite si dans le même temps Emmanuel Macron ne revient pas sur les autres traités écocides », ont ajouté les « insoumis », en référence aux traités avec le Canada (CETA) et le Japon (JEFTA)


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JAIR BOLSONARO EST-IL UNE MENACE POUR L’AMAZONIE ?

«JAIR BOLSONARO EST-IL UNE 
MENACE POUR L’AMAZONIE ? »  
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LE MONDE

    jeudi 22 août 2019

    LE CHILI ATTAQUE UN ÉLEVAGE DE SAUMON NORVÉGIEN POUR « FALSIFICATION »


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    LE CHILI ATTAQUE UN ÉLEVAGE DE SAUMON 
    NORVÉGIEN POUR « FALSIFICATION » 
    Santiago du Chili (AFP) – Les autorités chiliennes vont poursuivre en justice l’élevage de saumons Nova Austral, entreprise à capitaux norvégiens, pour non respect des règles environnementales sur quatre sites au sud du Chili, a annoncé mardi la Surintendance de l’environnement du Chili (SMA).
    SAUMON FUMÉ.
    PHOTO JEAN-DANIEL / HEMIS.FR
    La SMA avait récemment ouvert une enquête sur l’entreprise — détenue par le fonds norvégien Altor Fund III et le fonds américain Bain Capital — pour «falsification » d’informations sur la mortalité des animaux dans le but de conserver une image d’entreprise respectueuse de l’environnement.

    L’entreprise est poursuivie pour « surproduction, gestion inadéquate de la mortalité et des déchets » dans quatre centres d’élevage situés dans le Parc national Alberto de Agostini, composés d’îles du détroit de Magellan, à l’extrême sud du Chili.

    Selon la SMA, Nova Austral a enfreint les normes environnementales qui lui ont permis d’être une des rares à pouvoir s’installer dans cette zone particulièrement préservée et provoqué la prolifération d’algues en réduisant la présence d’oxygène dans la mer, endommageant la flore et la faune.

    Durant des années, l’entreprise, qui a pratiqué des prix plus élevés, a mis en avant ses saumons «élevés de manière durable et dans les meilleures conditions naturelles ».

    « Nos saumons jouissent d’une eau à basse température et stable toute l’année, ainsi que de centres (d’élevage) à faible densité pour être en bonne santé », affirme l’entreprise sur son site internet.

    « Plus le volume (de poissons) est important, plus la quantité de nourriture fournie aux poissons est grande et plus la quantité de matière fécale qu’ils produisent est importante », a expliqué Sebastian Riestra, un responsable de la SMA.

    « Parallèlement, (les poissons) produisent des nutriments dans l’eau et provoquent l’apparition de micro-organismes, une prolifération des algues et finalement une réduction de l’oxygène », a-t-il ajouté.

    L’enquête de la SMA a également révélé que Nova Austral avait dissimulé des données sur la mortalité des saumons lors du cycle de production 2016-2018, un manquement décrit comme extrêmement grave par M. Riestra et « qui pourrait avoir pour objet la dissimulation d’autres infractions réglementaires ».

    Avec une production de 631.000 tonnes, le Chili est le deuxième producteur de saumons au monde, derrière la Norvège. Les États-Unis et le Japon sont les premiers pays d’exportation de la production chilienne.

    mercredi 14 août 2019

    VÉNÉZUÉLA. L’OPPOSITION REJETTE L’IDÉE DE NOUVELLES ÉLECTIONS

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    LE PRÉSIDENT DE L’ASSEMBLÉE NATIONALE CONSTITUANTE VÉNÉZUÉLIENNE,
     DIOSDADO CABELLO, ARBORE UN DRAPEAU VÉNÉZUÉLIEN 
    LORS D’UNE SÉANCE À CARACAS, AU VENEZUELA. 12 AOÛT 2019.
    PHOTO MANAURE QUINTERO
    L’Assemblée nationale constituante envisage d’organiser un scrutin législatif anticipé. Juan Guaido, soutenu par les États-Unis, dénonce une manœuvre du pouvoir.
    PHOTO RAMON DE LA ROCHA/EFE
    Ces déclarations surviennent à un moment crucial pour le Vénézuéla. Une fenêtre d’opportunité s’était en effet ouverte avec le démarrage, en mai, sous l’égide de l’ONU, de discussions avec l’opposition. Celles-ci avaient repris le 8 juillet à La Barbade et devaient se poursuivre jeudi et vendredi. Le gouvernement a décidé de les suspendre pour protester contre les nouvelles sanctions états-uniennes et imposer l’idée que le dialogue doit être avant tout intervénézuélien, en l’absence de toute pression et de toute ingérence. Ce à quoi ne se résolvent visiblement pas les États-Unis et, à leur suite, un certain nombre de pays latino-­américains et européens (dont la France) qui avaient déjà décidé de reconnaître Juan Guaido comme président autoproclamé du pays au début de l’année.

    Nicolas Maduro a d’ailleurs révélé que, lors de la dernière séance de pourparlers, le 2 août, l’opposition s’était « engagée » à « exiger » de Washington la levée de toutes les sanctions contre le Vénézuéla. Mais le gouvernement américain n’a rien voulu entendre et la Maison-­Blanche, à la place, a annoncé les nouvelles sanctions, qu’il a qualifiées de « décret le plus brutal et le plus criminel jamais signé contre le Venezuela ».

    Depuis plusieurs semaines, déjà, de nombreux signes montrent que l’opposition, qui se pensait aux portes du pouvoir, ne parvient plus à mobiliser aussi massivement qu’auparavant. Ses mots d’ordre ne sont pratiquement plus suivis et pas seulement à cause d’une peur des violences. L’armée, si sollicitée par Juan Guaido, a refusé de le suivre lors de la tentative de soulèvement militaire du 30 avril, et de nombreux députés de l’opposition dont l’immunité a été levée par la Cour suprême (TSJ) doivent maintenant répondre de haute trahison. Beaucoup de Vénézuéliens ne ménagent pas leurs critiques contre le gouvernement, voire directement contre Nicolas Maduro, mais ils ne sont pas prêts à abdiquer leur indépendance nationale.

    Le projet de nouvelle Constitution se fait attendre


    « Le temps de la défensive est révolu, maintenant place à la contre-attaque révolutionnaire ! » a lancé le président de l’Assemblée constituante (ANC), Diosdado Cabello, qui voit bien que ses adversaires sont à la peine. Il veut saisir cette opportunité politique pour se relancer alors que le projet de nouvelle Constitution se fait toujours attendre. Il a annoncé, lundi, que l’ANC envisageait de convoquer des élections législatives anticipées afin de renouveler le Parlement, seule institution contrôlée par l’opposition. Contre toute attente, cette éventualité est rejetée par Juan Guaido – qui pourrait pourtant trouver là la légitimité populaire qui lui fait défaut –, la qualifiant de « nouvelle ineptie », manœuvre d’un « régime sans scrupule » qui voudrait « se débarrasser illégalement du Parlement vénézuélien ». La victoire de l’opposition aux législatives de 2015 montre pourtant que tout scrutin n’est pas biaisé au Venezuela.

    Dans un discours prononcé lors d’un imposant rassemblement organisé à Caracas contre les nouvelles sanctions imposées la semaine dernière par les États-Unis, le président vénézuélien Nicolas Maduro a tendu la main à l’opposition avec laquelle il est « prêt à parvenir à des accords mais dans le respect du Venezuela. S’il n’y a pas de respect, il y aura des protestations, il y aura des luttes ». Devant des milliers de personnes, il a réaffirmé : « Je crois au dialogue politique, social, économique parce que je crois en la parole. »
    Pierre Barbancey

    lundi 12 août 2019

    EN ARGENTINE, VICTOIRE SANS APPEL DES PÉRONISTES LORS DES PRIMAIRES

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    ALBERTO FERNANDEZ APRÈS SA VICTOIRE 
    LORS DES PRIMAIRES ARGENTINES.
    PHOTO ALEJANDRO PAGNI AFP 
    Alberto Fernandez et l’ex-présidente Cristina Fernandez de Kirchner ont emporté 47 % des suffrages, contre 32 % pour le président Macri.
    LE CANDIDAT À LA PRÉSIDENTIELLE ALBERTO FERNANDEZ
    , À BUENOS AIRES, LE 11 AOÛT.
    PHOTO SEBASTIAN PANI / AP
    Avec plus de 47 % des suffrages, l’opposition péroniste a remporté une écrasante victoire lors des élections « primaires, ouvertes, obligatoires et simultanées » qui se sont déroulées dimanche 11 août en Argentine. Le président de droite, Mauricio Macri, qui brigue sa réélection, a subi une cuisante défaite. La coalition au pouvoir, « Ensemble pour le changement », n’a recueilli qu’un peu plus de 32 % des voix face au « Front de tous » conduit par le duo péroniste composé d’Alberto Fernandez, candidat à la présidence, et de l’ancienne présidente Cristina Fernandez de Kirchner (2007-2015), candidate à la vice-présidence.

    Ce vote, qui se présentait comme un simple sondage avant les élections présidentielle et législatives du 27 octobre, a pris l’allure d’un véritable scrutin, chaque coalition ne présentant en réalité qu’un seul ticket et les électeurs ne pouvant voter que pour les candidats d’une seule coalition.

    L’énorme différence qui est apparue entre les deux camps a accentué l’impression de vote avant le vote. La loi argentine stipule en effet qu’un candidat qui arrive en tête avec 45 % des voix, ou 40 % et dix points d’avance sur le candidat arrivé deuxième, est élu dès le premier tour. « Macri a perdu toute possibilité d’être réélu », estime l’analyste politique Rosendo Fraga. « Nous avons eu une mauvaise élection », a reconnu le président Macri, qualifiant la défaite de « douloureuse ».

    « Nous allons revenir », scandaient, euphoriques, dimanche soir, les partisans du ticket « Fernandez-Fernandez », qui ne s’attendaient pas à un tel raz-de-marée. « Nous commençons à construire une autre histoire, a déclaré Alberto Fernandez. Nous ne venons pas restaurer un régime, mais créer une nouvelle Argentine. »

    La campagne électorale s’était déroulée dans un climat de crispation extrême et une violence verbale inédite entre les opposants. Alberto Fernandez a été, entre 2003 et 2008, le chef du gouvernement de Nestor Kirchner (2003-2007) puis de Cristina Kirchner, dont il s’était distancié en critiquant durement son style de gestion. Il se présente comme un kirchnériste modéré.

    Bilan désastreux de Macri


    LE PRÉSIDENT ARGENTIN MAURICIO MACRI VOTE AUX
    ÉLECTIONS PRIMAIRES, LE 11 AOÛT 2019 À BUENOS AIRES
    PHOTO JUAN MABROMATA. AFP
    Face au bilan économique et social désastreux du gouvernement Macri, M. Fernandez a placé l’économie au centre de sa campagne, dénonçant la perte de pouvoir d’achat des citoyens, avec une inflation de 55 % sur un an, et l’effondrement de l’activité économique avec la perte de milliers d’emplois. Un tiers des Argentins vivent désormais sous le seuil de pauvreté. La fuite des capitaux a atteint 681 millions de dollars (607 millions d’euros) depuis 2016. Alberto Fernandez a reçu le soutien de 19 gouverneurs des 24 provinces argentines.

    De son côté, le président Macri avait parié sur le rejet que suscite Cristina Fernandez de Kirchner chez une partie de la population, dû notamment aux soupçons de corruption qui pèsent sur l’ex-présidente et ses anciens collaborateurs. Mme Kirchner a été mise en examen dans onze affaires. M. Macri avait insisté sur la nécessité de « ne pas revenir au passé », brandissant le spectre de la crise vénézuélienne si elle revenait au pouvoir.

    L’une des particularités de la scène politique argentine actuelle est la présence de péronistes dans chacune des trois principales formules électorales, témoignant de l’éclatement du mouvement justicialiste fondé en 1947 par le général Juan Domingo Peron : en plus du binôme « Fernandez-Fernandez », il est présent dans le ticket du président Macri, qui a fait appel à Miguel Angel Pichetto pour être son vice-président.

    Le péronisme, qui a gouverné l’Argentine de 1989 à 1999 et de 2002 à 2015, est présent également au centre, avec la formule de Roberto Lavagna, ancien ministre de l’économie de Nestor Kirchner, considéré comme l’artisan du redressement argentin après l’effondrement financier de 2001. Candidat à la présidence avec le slogan « Ni Macri ni Cristina », cet autre péroniste a recueilli moins de 9 % des suffrages face à la polarisation extrême de la société.

    L’autre grand vainqueur de ces élections est le candidat péroniste au poste de gouverneur de la province de Buenos Aires, le principal district électoral : l’ancien ministre de l’économie de Cristina Kirchner Axel Kicillof a remporté près de 50 % des voix, avec quelque 18 points d’avance sur la principale alliée du président Macri, Maria Eugenia Vidal, l’actuelle gouverneure qui brigue sa réélection et n’a récolté que 32 % des suffrages.

    Dès le lendemain de ce scrutin, les marchés internationaux ont réagi à ces résultats. Le président Macri a obtenu un prêt record de 56 milliards de dollars auprès du Fonds monétaire international. Un prêt que l’opposition entend renégocier si elle est élue.

    La Bourse de Buenos Aires a plongé lundi de plus de 10 % à l’ouverture. L’indice Merval, qui était en progression de 8 % vendredi dans une ambiance d’optimisme avant les résultats électoraux de dimanche du chef de l’Etat, a chuté de 30 % , lundi, à 30 221 points.


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    samedi 10 août 2019

    CHILI : L’ANNONCE D’UNE MANIFESTATION ARMÉE CONTRE LES IMMIGRANTS SÈME LA PANIQUE PARMI LES HAÏTIENS

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    SEBASTIÁN IZQUIERDO « FACHO PAUVRE »
    LEADER D'UN GROUPUSCULE D'EXTRÊME DROITE
    Vendredi 9 août 2019 ((rezonodwes.com))– Des organisations d’extrême-droite, dont le Mouvement Social Patriotique (qualifié de néo-nazi par les médias chiliens), ont annoncé une marche contre les immigrants sous le thème « Nous avons toujours une patrie »
    REZONODWES
    Le but de cette marche, prévue pour dimanche 11 août en milieu de journée à Santiago et dans les principales villes du pays, est d’exprimer le rejet, basé sur des logiques racistes, des membres de certains mouvements fascistes locaux à l’arrivée de personnes de certaines nationalités – principalement des Haïtiens.

    L’un des dirigeants du mouvement du capitalisme révolutionnaire, Sebastián Izquierdo, a demandé aux éventuels participants de venir avec leurs armes afin de se défendre et défendre le pays.

    Cette déclaration a révolté les consciences et semé la panique, particulièrement dans la communauté haïtienne du Chili. Cela a amené les autorités de la ville de Santiago du Chili a refuser l’autorisation de rassemblement aux initiateurs de cette marche contre les immigrés.

    « Nous pensons que cette marche ne remplit pas les conditions pour garantir la protection de nos citoyens », a déclaré la mairesse de la capitale chilienne, Karla Rubilar, lors d’une conférence de presse.

    C’est pourquoi « nous avons pris la décision de rejeter la demande de cette marche », a ajouté l’autorité régionale.

    Le refus de marcher a été annoncé quelques heures après une interview du président Sebastián Piñera, déclarant que derrière ces politiques, il y avait parfois des sentiments de haine, de xénophobie et de violence.

    « Nous ne voulons pas de cela au Chili. S’il y a quelque chose indiquant que cela pourrait être violent, je pense que cela ne devrait pas se produire», a déclaré Piñera, évoquant la politique de son gouvernement en matière de migration et notant que «  » toutes les personnes arrivant à la frontière chilienne n’ont pas le droit entrer au Chili ».





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