samedi 29 février 2020

LE MUSÉE DÉDIÉ À LA MUSICIENNE VIOLETA PARRA À SANTIAGO TOUCHÉ PAR UN INCENDIE

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LE MUSÉE VIOLETA PARRA À SANTIAGO DU CHILI 
VICTIME D’UN INCENDIE, LE DEUXIÈME EN UN MOIS
LE MUSÉE VIOLETA PARRA À SANTIAGO DU CHILI VICTIME D’UN INCENDIE, LE DEUXIÈME EN UN MOIS 
Santiago- Le musée Violeta Parra a de nouveau été victime d’un incendie, vendredi soir, au milieu d’une journée de manifestations dans le centre de la capitale Santiago.
Dédié à l’auteure-compositeur-interprète et artiste chilienne Violeta Parra (1917-1967), ce musée, situé sur l’avenue Vicuña Mackenna, à quelques mètres de la Plaza Italia, épicentre des manifestations sociales à Santiago, a déjà été victime d’un premier incendie le vendredi 7 février, lors de manifestations.

L’incendie a commencé vers 20h30 (23h30 GMT) et les flammes ont affecté la façade, le plafond et l’intérieur du musée, qui était fermé à cette heure.

Le sinistre a provoqué un nuage dense de fumée noire et les bâtiments environnants ont été évacués par précaution par crainte de fuites de gaz, alors que plus d’une douzaine de camions de sapeurs-pompiers ont été mobilisés pour venir à bout des flammes.

« Notre musée est à nouveau en feu. Avec chagrin, nous voyons les flammes brûler, tandis que les pompiers s’efforcent de le contrôler », a écrit le Musée Violeta Parra sur son compte Twitter.

Vendredi, la Plaza Italia de Santiago a de nouveau été le théâtre d’une manifestation qui a réuni environ 1.500 personnes, alors que plus de quatre mois se sont écoulés depuis le début des manifestations pour réclamer des réformes socio-économiques.

Selon les forces de police des Carabiniers du Chili, la manifestation s’est déroulée pacifiquement dans le rond-point principal de la place, mais il y a eu des affrontements avec les agents dans d’autres zones environnantes.

Depuis le 18 octobre, des manifestations, émaillées d’acte de pillage et de destruction de biens, ont éclaté au Chili pour protester contre une hausse des prix des tickets de métro en heure de pointe, faisant des dizaines de morts et des milliers de blessés et de détenus.

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vendredi 28 février 2020

L’ONU S’INQUIÈTE DES PROCÈS D’ANCIENS FONCTIONNAIRES BOLIVIENS

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DESSIN ENEKO LAS HERAS
28 février 2020 (Prensa Latina) Les médias locaux soulignent aujourd’hui la préoccupation répétée de l’Organisation des Nations Unies (ONU) à l’égard des poursuites judiciaires engagées par le gouvernement de facto de Bolivie contre d’anciens fonctionnaires de l’administration d´Evo Morales.
La veille, Michelle Bachelet, Haut-Commissaire des Nations Unies aux Droits de l’Homme, a informé le Conseil des Droits de l’Homme de la situation dans plusieurs pays et a reconnu que le pays sud-américain traversait une crise sociale et politique.

Bachelet a mis l’accent sur les poursuites pénales engagées contre d´anciens fonctionnaires et d’autres personnes liées au gouvernement Morales, situation qui a été dénoncée à plusieurs reprises comme une persécution politique orchestrée par le gouvernement de facto.

C´est notamment le cas des anciens ministres Juan Ramón Quintana, Javier Zavaleta, Héctor Arce, Wilma Alanoca et Hugo Moldiz qui se trouvent actuellement réfugiés dans la résidence de l’ambassade du Mexique à La Paz.

Deux autres anciens fonctionnaires, Carlos Romero et César Cocarico, sont en détention et font l’objet de procédures judiciaires qui suscitent des doutes quant à l’absence de preuves concluantes et la légalité de la procédure.

Aux affaires précédentes s’ajoute celle de l’avocate et représentante légale de l’ancien président Morales, Patricia Hermosa, qui a été arrêtée après son entrée dans le pays pour inscrire son client comme candidat aux élections générales du 3 mai prochain.

Hermosa, détenue et en état de gestation, est accusée de délits présumés de sédition, de terrorisme et de financement du terrorisme, tout comme nombre des fonctionnaires susmentionnés.

La préoccupation de Bachelet est partagée par d’autres fonctionnaires de l’ONU comme son envoyé spécial en Bolivie, Jean Arnaud, qui a expliqué qu’il ne devait pas y avoir d’actes de persécution politique et d’abus de procédure judiciaire dans le contexte actuel du pays.

De même, le rapporteur spécial des Nations Unies sur l’indépendance des magistrats et des avocats, Diego Garcia-Sayán, a coïncidé avec Bachelet en qualifiant de 'préoccupante' la situation dans le pays andin-amazonien.

'Je suis préoccupé par le recours aux institutions judiciaires et fiscales à des fins de persécution politique. Le nombre de détentions illégales augmente. J’appelle au respect de l’indépendance des institutions et de la procédure régulière', a écrit le fonctionnaire sur Twitter.

Dans un article paru dans le quotidien espagnol El País, García-Sayán a indiqué que l’administration de la présidente par intérim autoproclamée Jeanine Áñez devait se concentrer sur l’organisation des prochaines élections et être le pont vers une transition démocratique.

Mais au contraire, a observé le rapporteur, elle déclenche 'l’alarme internationale en éveillant les mémoires de sombres moments de l’histoire bolivienne qui semblaient avoir trouvé refuge dans un passé lointain', a-t-il manifesté en référence aux dictatures militaires connues dans ce pays.
peo/oda/avs

jeudi 27 février 2020

DIX ANS APRÈS, LE CHILI A PANSÉ SES PLAIES DU TERRIBLE SÉISME DE 2010

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LE PRÉSIDENT PIÑERA COMMÉMORE LE DIXIÈME ANNIVERSAIRE
DU TREMBLEMENT DE TERRE ET  TSUNAMIS DU 27F
EN VISITE DANS LA RÉGION DE BÍO BÍO
PHOTO SEBASTIÁN RODRÍGUEZ
Du passage des trois vagues qui avaient rasé à 75% le village côtier de Dichato, il n'y a plus aucune trace: dix ans après le puissant séisme du 27 février 2010 qui avait fait 525 morts dans la région centre-sud du Chili, la reconstruction est désormais achevée.
La Croix avec l'AFP
6Temps de Lecture 3 min.
PHOTO GUILLERMO SALGADO  /AFP
«Dichato était un symbole de destruction, nous sommes désormais un symbole de la reconstruction», se félicite Maria Angélica Torres, à la tête d'une association d'habitants et propriétaire d'un restaurant sur le tout nouveau front de mer qui fait face au Pacifique.

Située à une trentaine de kilomètres de Concepcion (sud), la capitale de la région de Biobio, épicentre du séisme, la station balnéaire a retrouvé sa vie d'avant, attirant les touristes sur sa promenade côtière totalement réhabilitée.

Près de 3.000 habitants ont été relogés et des parcours d'évacuation, dûment signalés, ont été créés. Des ouvrages pour l'évacuation de l'eau ont été construits et des arbres plantés pour freiner la puissance de la vague, en cas de nouvelle catastrophe.

Dix ans après, le Chili a pansé ses plaies du terrible séisme de 2010


PHOTO GUILLERMO SALGADO  /AFP
«Dichato a été reconstruit à 100%», explique Ivan Carter, professeur d'urbanisme à l'Université de Biobio (centre), qui souligne que la participation des habitants a été cruciale dans le projet de reconstruction.

Le Chili est un des pays les plus sismiques au monde, situé sur la «ceinture de feu» du Pacifique, une zone à forte activité tellurique. Avec une magnitude de 8,8, le séisme de 2010 a été le deuxième plus puissant de l'histoire du Chili, après celui de 1960 qui avait atteint une magnitude de 9,6.

La tragédie avait coûté la vie à 525 personnes, dont une centaine tuées par le tsunami qui avait suivi le séisme. Il avait causé 30 milliards de dollars de dégâts matériels.

Plus de 220.000 logements avaient été détruits, 3.700 établissements scolaires mis hors service, une quinzaine d'hôpitaux étaient devenus inutilisables et 1.550 km de routes ont été à refaire, essentiellement dans le centre et le sud du pays.

- Tissu social -


À Caleta Tumbes, un village de pêcheurs, situé à proximité de l'épicentre et également dévasté par le tsunami, les maisons ont été reconstruites sur la colline, à distance de la mer.


PHOTO GUILLERMO SALGADO  /AFP
«Nous sommes en sécurité, la maison est jolie, mais nous regrettons notre crique», raconte à l'AFP Luisa Araya, laissant entrevoir la difficile équation de la reconstruction : protéger la vie des habitants, mais aussi reconstruire le tissu social, également mis en miettes par le séisme.

«Le bruit de la mer me manque... les gens aussi», raconte Luisa, dans sa nouvelle maison qu'elle partage avec son mari et son père. Quelque 200 familles ont été relogées dans le nouveau village, situé à dix minutes à pied de l'océan.

En bord de mer, une vingtaine de restaurants, principale source de revenus des habitants, ont été reconstruits, ainsi que quelques maisons perchées sur des pilotis.

«Le Chilien est un peu têtu. Nous prenons racine là où étaient les anciens et nous y restons», dit Juan Pedro Diaz, un pêcheur qui a décidé de rester en face de la mer, dans une de ces maisons «anti-tsunami».

Jesus Bravo a rouvert un restaurant, qu'il a baptisé «8,8», mais n'habite plus sur place, car «s'il y a un tsunami, il emporte tout avec lui».

Malgré la tragédie, le séisme de 2010 a été riche d'enseignements : le pays a consolidé ses technologies anti-sismiques qu'il exporte désormais à l'étranger.

INFOGRAPHIE AFP
«Aujourd'hui, on peut construire au Chili un bâtiment qui ne serait pas endommagé par un tremblement de terre comme celui de 1960», explique Juan Carlos de la Llera, ingénieur à l'Université catholique du Chili, qui a déposé plusieurs brevets en la matière.

«La réglementation sismique du Chili est très exigeante, ce qui a permis au tremblement de terre de 2010 de ne pas faire s'effondrer un nombre important de maisons», rappelle aussi le ministre du Logement et du développement urbain, Cristian Monckeberg.

C'est en vertu de cette législation que le plus haut bâtiment d'Amérique latine a été érigé à Santiago : avec ses 300 mètres de haut, la Gran torre Santiago, achevée en 2014, est devenue un des symboles de la capitale chilienne.


mercredi 26 février 2020

CHILI: LES GÉANTS DU NUMÉRIQUE SOUMIS À UNE TAXE DE 19 %

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« TAXEGAFAM CHASSE PAPILLON »
REFORME FISCALE La mesure prendra effet le 1er juin et concernera toutes les entreprises numériques qui ne payent pas leurs impôts dans le pays 
LES GAFAM
ILLUSTRATION  ÉMILIE SETO
Les géants du numérique, comme Netflix, Amazon, Spotify ou Airbnb, vont être soumis à une taxe de 19 % à partir du 1er juin au Chili, selon une disposition de la réforme fiscale promulguée mardi par le président Sebastian Piñera. Cette taxe sur la valeur ajoutée (IVA) va concerner toutes les entreprises numériques qui ne payent pas leurs impôts au Chili du fait qu’elles ne sont pas établies de façon permanente dans le pays. Elles se retrouveront ainsi sur un pied d’égalité avec les entreprises locales. 

Les parlementaires souhaitent que Uber s’enregistre dans le pays Un des moyens de confirmer l’activité de ces entreprises au Chili sera la vérification de l’adresse des cartes de crédit ou des comptes bancaires utilisés par les clients pour les prestations fournies. Les plateformes de transports telles que Uber ou Cabify seront en revanche exemptées de cette taxe. Un projet de loi, actuellement débattu au Parlement, prévoit qu’elles aient l’obligation de s’enregistrer dans le pays et qu’elles y payent leurs impôts.

La réforme fiscale présentée par le gouvernement du président conservateur Piñera visait initialement à revenir sur des dispositions prises par l’ex-présidente socialiste Michelle Bachelet (2006-2010, 2014-2018) qui avait augmenté les impôts sur les entreprises. Le gouvernement souhaitait supprimer cette hausse, mais l’éclatement de la crise sociale à l’automne 2019 l’a contraint à faire machine arrière. La réforme prévoit ainsi une augmentation des impôts pour les plus riches et une baisse notamment pour les retraités et les PME.

LE DESSIN DU JOUR.ASSANGE, SYMBOLE DE LA LIBERTÉ D’INFORMER

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DESSIN MICHAEL KOUNTOURIS

L’audience d’extradition visant le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, s’est ouverte lundi 24 février à Londres. Ses soutiens demandent sa libération et contestent le transfert du lanceur d’alerte vers les États-Unis.
Courrier international.
#FreeAssange : signez contre l’extradition de Julian Assange vers les États-Unis !”, affiche sur son site Reporters sans frontières. L’ONG n’est pas la seule à s’opposer à la possible extradition du fondateur de WikiLeaks. 

Le 22 février, “plusieurs centaines de personnes ont manifesté à Londres pour demander sa libération”, souligne The Independent. Parmi les personnalités présentes, l’ancien ministre grec Yanis Varoufakis et le chanteur des Pink Floyd Roger Waters. Une cause qui a également inspiré le dessinateur grec Kountouris.

 Accusé d’“espionnage” pour avoir, au début des années 2010, permis la divulgation de documents gouvernementaux classés confidentiels, Julian Assange, de nationalité australienne, encourt jusqu’à 175 ans de prison aux États-Unis. Pour la justice américaine, la publication par le site WikiLeaks de documents secrets contenant des informations sensibles aurait nui à certaines personnes et mis en danger des sources ayant informé l’armée et la diplomatie américaine. Dix-huit chefs d’accusation sont ainsi retenus à l’encontre d’Assange.

Si la justice britannique accepte d’extrader le lanceur d’alerte, il sera jugé aux États-Unis en vertu de l’Espionage Act, une loi extrêmement dure. Le quotidien britannique prévient : “Le fondateur de WikiLeaks présente ‘un risque élevé de suicide’ en cas d’extradition, ont avancé ses avocats lors de l’audition.” En attendant, son procès à Londres doit durer plusieurs semaines.

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ILLUSTRATION 
BEN HEINE

mardi 25 février 2020

CUBA, UNE MENACE POUR LES USA?: «VRAISEMBLABLEMENT UN AVERTISSEMENT POUR LE RÔLE JOUÉ PAR CUBA AU VÉNÉZUÉLA»

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DESSIN OSVAL 
Un nouveau rapport du gouvernement américain sur les menaces qui pèsent sur ce pays mentionne Cuba, sans expliquer pourquoi. Jean-Jacques Kourliandsky, chercheur à l’Institut de Relations Internationales et Stratégiques (IRIS), décrypte ce mystère au micro de Rachel Marsden.

LE DÉSORDRE MONDIAL  
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Sputnik France [LE DÉSORDRE MONDIAL] 
Cuba, une menace pour les USA?
DESSIN ENEKO LAS HERAS
Un nouveau rapport sur les menaces qui pèsent sur les États-Unis, élaboré par le Centre américain de contre-espionnage et de sécurité, contient une surprise: il mentionne Cuba. Le rapport de 11 pages, destiné au grand public américain, n’explique pas pourquoi l’île tropicale refait son apparition aux côtés de la Chine, la Russie, l’Iran, la Corée du Nord, du Hezbollah libanais, de Daech et d’al-Qaïda.

Pourquoi Cuba est-il revenu sur le radar des menaces pour la Maison-Blanche, après la détente et la levée de sanctions opérée par Barack Obama? Jean-Jacques Kourliandsky, chercheur à l’Institut de Relations Internationales et Stratégiques (IRIS), a deux hypothèses:
«Il est vraisemblable que c’est un avertissement à Cuba qui est lié non pas à Cuba lui-même, qui ne représente pas de danger pour la sécurité des États-Unis, mais pour le rôle joué par Cuba au Vénézuéla.Il y a peut-être une seconde hypothèse, qui, elle, est liée à la campagne présidentielle cette année aux États-Unis. Il y a une importante communauté cubano-américaine, donc d’anciens réfugiés cubains qui ont acquis la nationalité des États-Unis et qui votent. La Floride est un État dont on parle à chaque élection, un État-clé.»
Kourliandsky précise que les relations entre Cuba et le Venezuela sont des «relations amicales et de coopération, pétrolières et économiques». Il revient également sur la période de détente sous Obama et son impact à Cuba:
«Ce qui s’est passé avec Obama permettait de réconcilier l’identité cubaine en quelque sorte. Les États-Unis devenaient plus fréquentables, plus amis. Alors, on est revenu très loin en arrière aujourd’hui.»
L’expert en questions ibériques explique comment la situation a basculé sous la présidence de Donald Trump:
«Il faut étouffer Cuba, il faut étouffer le Venezuela. Ce ne sont pas a priori des mesures d’espionnage ou des mesures militaires, mais ce sont des mesures d’étouffement économique.»
Kourliandsky évoque comment la Chine et la Russie ont réagi à cette nouvelle posture américaine:
«La polarisation internationale qu’a provoquée Donald Trump, la Russie et la Chine ont relevé le défi. Donc ne serait-ce que pour des raisons qui ne sont pas nécessairement économiques, des raisons de statut international, la Russie et la Chine ont décidé de relever le défi et d’être présent là où Donald Trump essayait d’imposer ses positions.»

lundi 24 février 2020

CHILI / LETTRE À LA PRÉSIDENTE DU TC, CONTRE LA DESTITUTION DU DÉPUTÉ HUGO GUTIERREZ

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LE DÉPUTÉ HUGO GUTIERREZ 
CAPTURE D'ÉCRAN
Associations franco-chiliennes, s'opposent à la demande de destitution, présentée par des députés de la coalition gouvernementale "Chile Vamos", à l'encontre du député Hugo GUTIERREZ GALVEZ, du PCCH, pour trouble à l'ordre public. Demande déjà acceptée par le Tribunal Constitutionnel le 21 janvier dernier.
Blog : Chili : Ni oubli, ni pardon, ni réconciliation !

DESSIN AR OLIVARES
Paris, 24 février 2020


Madame María Luisa BRAHM BARRIL
Présidente
TRIBUNAL CONSTITUTIONNEL
Santiago, CHILI


Madame,

Les Associations soussignées, loi 1901 en France, tiennent à vous signaler :

1.- Notre ferme opposition à la demande de destitution présentée par des députés de la coalition gouvernementale "Chile Vamos", à l'encontre du député Hugo GUTIERREZ GALVEZ pour trouble à l'ordre public. Demande acceptée par le Tribunal Constitutionnel le 21 janvier dernier.

2.- Les droits à la liberté d'expression et à la protestation sociale n’ont pas été totalement récupérés, après la longue dictature civique-militaire au Chili. Nous considérons que le plein exercice des Droits Humains n'a pas été atteint, car nous n'avons toujours pas une véritable démocratie et parce qu'il y a encore des enclaves dictatoriales en vigueur dans le système institutionnel.


3.- Que le Tribunal Constitutionnel a, déjà, déclaré irrecevable une demande antérieure -Rol 7724-201-, à l'encontre du député Hugo GUTIERREZ GALVEZ, fondée sur les mêmes faits.


4.- Que ce changement dans les décisions du même Tribunal Constitutionnel nous fait croire à l'existence de pressions et de décisions fondées sur des critères politiques et non juridico constitutionnels.


5.- Considérant les éléments antérieurement signalés, nous manifestons notre refus catégorique de la façon d'agir du Tribunal Constitutionnel, car elle est discriminatoire et de nature politique. Nous rejetons, en même temps, le rôle du Tribunal Constitutionnel, en tant que garant de la Constitution anti-démocratique de 1980. Ce fonctionnement transgresse la volonté populaire exprimée par les citoyens qui ont élu, à plusieurs reprises, le député Hugo GUTIERREZ GALVEZ.


6.- Nous exprimons notre entière solidarité au député Hugo GUTIERREZ GALVEZ et nous signalons que nous saisirons toutes les instances internationales appropriées afin de leur présenter cette affaire.

Associations franco-chiliennes avec personnalité juridique (loi 1901) en France:
   Collectif Droits de l'Homme Chili (France), Hector Zavala, Président.
   Association RELMU-PARIS, Marcelo Gauthier, Président.
   Association Jacques Damiani (Chiliens de Fontenay sous Bois), Elwin Ayamante, Président.
   Association des Ex-Prisonniers Politiques Chiliens (France), Héctor Vásquez, Président.
   Association Terre et Liberté pour Arauco (France), Nestor Vega Salazar, Président.
   COMABE (Comité de Solidarité Mapuche Belgique), Bruxelles, Maria Jara Fernandez, Présidente.
    Comité Asamblea Constituyente (Belgique)

 

LE PRÉSIDENT DU CHILI DONNE LA PRIORITÉ À L’ORDRE PUBLIC DANS LES SEMAINES À VENIR

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SICZAK CÓMICS
Santiago du Chili, 24 février 2020 (Prensa Latina) Le président du Chili, Sebastián Piñera, a déclaré aujourd’hui que le rétablissement de l’ordre public dans le pays est la principale priorité du gouvernement pour les semaines à venir.
« PIÑERA A LE FEU AUX FESSES »
DESSIN RAINER HACHFELD
Piñera a présidé une réunion de son cabinet dans laquelle il a indiqué qu’il encouragerait un accord national pour condamner les actes de violence qui, selon lui, se sont intensifiés en janvier et février dans le cadre de la crise sociale que traverse le pays.

Il a en outre affirmé que ce pacte doit aussi condamner 'ceux qui ne condamnent pas la violence et ceux qui ne défendent pas la démocratie'.

En deuxième lieu, il a évoqué les progrès réalisés dans le cadre du programme social du gouvernement, appelant le parlement à adopter des projets visant à améliorer les pensions, le salaire minimum et le système de santé publique, qui, selon lui, sont les points essentiels de ce programme. Ce dernier a été critiqué à maintes reprise par l’opposition et les organisations sociales qui le qualifient d´insuffisant.

CARICATURE DE SEBASTIAN PIÑERA DESSINÉE AVEC LE 
VISAGE DU DICTATEUR PINOCHET PENDANT LA MANIFESTATION.
 DES CENTAINES DE CHILIENS VIVANT À BARCELONE SE SONT RÉUNIS 
À PLACE DE CATALUNYA POUR SOUTENIR LES DEMANDES DU 
PEUPLE CHILIEN ET EXIGER DE SEBASTIAN PIÑERA QU’IL 
METTE FIN À LA RÉPRESSION.
Piñera a également appelé le Congrès à adopter rapidement des projets de loi visant à moderniser le corps des carabiniers et le système national de renseignement et à permettre aux forces armées de participer à la protection de ce qui est considéré comme « infrastructure critique ».

Ces initiatives ont également été fortement contestées par des mouvements sociaux et des forces d’opposition qui avertissent qu’elles visent essentiellement à renforcer la répression.

À la fin de la réunion de cabinet, le mandataire, dans une brève allocution depuis le palais de La Moneda (siège de l´Exécutif), a insisté sur la question de la sécurité et a lancé une menace à peine voilée sur la nécessité de parvenir au calme dans le pays comme condition pour la tenue du référendum sur la constitution prévu pour le 26 avril prochain.

À cet égard, il a déclaré : «Il est très important de bien comprendre que nous devons vivre en paix et assurer l’ordre public afin de pouvoir organiser le 26 avril un plébiscite qui soit démocratique, propre et transparent.

Puis Piñera a insisté sur le fait que le gouvernement est déterminé à encourager une large participation lors du plébiscite et, a-t-il déclaré, il respectera également la décision que les chiliens prendront librement et souverainement.
peo/mem/rc

dimanche 23 février 2020

BOLIVIE : EVO MORALES EMPÊCHÉ DE SE PRÉSENTER AU SÉNAT

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« QUAND IL S’EST RÉVEILLÉ, LES DROITS N’ÉTAIENT PLUS LÀ »
L’ancien président, en exil en Argentine après avoir démissionné en novembre, ne remplit pas l’obligation de « résidence permanente ». Il dénonce un « coup contre la démocratie ». 
 «LA TERRE À CEUX QUI
LA TRAVAILLENT»
.
l’ancien président bolivien Evo Morales s’est vu interdire de se présenter au Sénat par l’instance électorale suprême de son pays, une décision qui compromet son retour en politique après sa démission en novembre.

Le Tribunal suprême électoral (TSE) de Bolivie a invalidé, jeudi 20 février, sa candidature, car l’ex-président, exilé en Argentine, ne remplit pas l’obligation de « résidence permanente » dans le pays. Evo Morales avait quitté la Bolivie pour le Mexique après sa démission en novembre, après des semaines de manifestations à son encontre et sous la pression des forces armées, à la suite d’une élection présidentielle controversée. Il s’est ensuite réfugié en Argentine.

La décision du tribunal « est un coup contre la démocratie. Les membres [de ce tribunal] savent que je remplis les conditions pour être candidat. L’objectif final est l’élimination du MAS », a réagi M. Morales sur Twitter en évoquant son parti, le Mouvement vers le socialisme (MAS). En revanche, son principal rival, l’ex-président Carlos Mesa (centre), a salué la décision du tribunal qui aurait, selon lui, «correctement appliqué la loi et la Constitution ». Evo Morales « doit comprendre qu’il ne peut plus utiliser la loi selon ses intérêts », a-t-il ajouté.

Le parti de M. Morales, le MAS, sera toutefois bien représenté à l’élection présidentielle. La candidature de l’ex-ministre de l’économie Luis Arce a été validée par le TSE, a indiqué jeudi son président, Salvador Romero, devant la presse. Il avait été officiellement proclamé candidat du MAS le 9 février. Cet économiste proche de M. Morales a été son ministre de l’économie pendant sa présidence de 2006 à 2019.

Arce largement en tête des sondages


Selon les derniers sondages, Luis Arce est largement en tête des intentions de vote, avec 31,6 %, devant l’ex-chef de l’Etat centriste Carlos Mesa (17,1 %) et la présidente par intérim conservatrice, Jeanine Añez (16,5 %).

Le tribunal a également invalidé la candidature de l’ancien ministre des affaires étrangères de M. Morales Diego Pary, qui souhaitait se présenter dans la circonscription de Potosi (sud).

M. Morales, 60 ans, poursuivi dans son pays pour « sédition et terrorisme », ne pouvait pas déjà se représenter à la présidentielle. La présidente par intérim avait en effet promulgué, le 24 novembre, une loi convoquant de nouvelles élections présidentielle et législatives et qui interdit à toute personne ayant exercé deux mandats électifs de suite de se présenter à un troisième. Ce qui a fermé la porte à une nouvelle candidature d’Evo Morales, 60 ans, qui a déjà exercé trois mandats. L’ancien chef d’Etat avait alors décidé de briguer un poste de sénateur dans la région de Cochabamba (centre), où il a commencé sa carrière politique.

M. Morales s’était proclamé vainqueur du scrutin du 20 octobre pour un quatrième mandat, mais l’opposition avait crié à la fraude. Après plusieurs semaines de manifestations et son lâchage par la police et par l’armée, il avait annoncé sa démission et les élections ont été annulées.

Les élections générales du 3 mai visent à élire le président, le vice-président ainsi que 36 sénateurs et 120 députés. En cas de second tour, le scrutin aura lieu le 14 juin.


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samedi 22 février 2020

CHILI: DES MILLIERS DE MANIFESTANTS À SANTIAGO POUR DES RÉFORMES


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PHOTO MARTIN BERNETTI
Plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées vendredi dans la capitale chilienne Santiago pour protester contre le gouvernement de droite de Sebastian Piñera et pour réclamer de vastes réformes.
Comme depuis plus de quatre mois, plusieurs milliers de manifestants ont gagné à la tombée de la nuit la plaza Italia --rebaptisée par leurs soins  «Place de la dignité »--.

« JOIGNEZ-VOUS À LA DANSE »
ŒUVRE D'ART ÉPHÉMÈRE DE CLAUDIO CAIOZZI
CAPTURE D'ÉCRAN
Munis de pancartes, de drapeaux chiliens et de clubs de football, certains portant des cagoules, les manifestants ont bloqué ce point de passage important qui connecte le centre à l'est de la capitale. Une initiative qui se répète chaque vendredi depuis le début de la mobilisation le 18 octobre.

«Tout cela va durer jusqu'à ce que tout change; jusqu'à ce que tout s'améliore, la santé, l'éducation, jusqu'à ce que le Chili change », a déclaré à l'AFP Leandra Verardi, une travailleuse indépendante de 28 ans, qui a l'habitude de venir manifester sur cette place qui est l'épicentre de la protestation.

Les affrontements sont fréquents dans ce quartier de Santiago, où la police détourne la circulation routière bien en amont et où les quelques commerces encore en activité ferment leurs portes plus tôt pour éviter les violences et les abondants gaz lacrymogènes des forces de l'ordre. Après quatre mois de heurts, les rues et les trottoirs de la place sont très endommagés.

Selon les journalistes de l'AFP, des manifestants ont lancé vendredi des pierres et des bâtons tandis que les policiers anti-émeutes ont répliqué avec des canons à eau et des gaz lacrymogènes. Les manifestants ont incendié des barricades, tandis qu'au moins un véhicule a brûlé.

C'est la hausse du prix du métro qui a provoqué les manifestations mais les exigences se sont faites plus larges au fil des semaines, réclamant des réformes sociales en profondeur.

Le président Piñera, qui aura passé deux ans à la tête du Chili le 11 mars, est crédité du taux de popularité le plus bas (6 %) depuis que cet indice existe.

Son gouvernement a accepté quelques réformes qui n'étaient pas prévues dans son programme, en particulier en matière de retraite et de santé.

M. Piñera a également promulgué en décembre une loi permettant l'organisation d'un référendum le 26 avril sur un changement de la Constitution, accédant à l'une des principales revendications. L'actuelle Constitution a été approuvée le 11 septembre 1980 lors d'un référendum controversé pendant la dictature militaire d'Augusto Pinochet (1973-1990).

22/02/2020 09:20:34 -          Santiago du Chili (AFP) -          © 2020 AFP