lundi 29 février 2016

TOUR DE FRANCE, VIN DU CHILI: LES RAISINS DE LA COLÈRE


« On se sent humiliés », a déclaré à l'AFP Frédéric Rouanet, président du syndicat, qui a poussé un cri de colère en apprenant le choix d'un vin chilien comme partenaire de la Grande Boucle, depuis 2014.

En France, « le vin c'est sacré », a dit M. Rouanet, nous faisons « des vins prestigieux et le Tour fait partie de notre patrimoine culturel et sportif, c'est une vitrine, notre vin doit y figurer », a-t-il estimé, en précisant que les inter-professions du vin, qui seront réunies au salon de l'agriculture à Paris, « réfléchissaient » à une riposte.

De leur côté,Les Jeunes Agriculteurs (JA) de l'Aude ont qualifié d'« inacceptable » le choix d'un vin chilien comme vin officiel de la Grande Boucle 2016 et estimé que le Tour de France devait « soutenir les producteurs par des partenariats avec des produits français et non étrangers ».

La cuvée Bicicleta, produite par le chilien Cono Sur, a été sélectionnée parmi les partenaires du Tour par l'organisateur Amaury Sport Organisation, selon le site internet de Cono Sur. Bicicleta est depuis deux ans le vin officiel du Tour, et personne ne s'en était pourtant jamais offusqué jusqu’à présent.Du 2 au 24 juillet, la 103ème édition du Tour prévoit 21 étapes, dont une part de l'Aude, de Carcassonne vers Montpellier. Loi Évin oblige, aucune boisson alcoolisée n'est autorisée tant que la caravane publicitaire est sur le territoire français. Mais ce n'est pas le cas à l'étranger, dans les étapes suisses, andorranes et espagnoles du Tour 2016.

samedi 27 février 2016

CHILI : DEMANDE D'UN GESTE HUMANITAIRE À LA PRÉSIDENTE DILMA ROUSSEFF


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MAURICIO HERNÁNDEZ NORAMBUENA
À l'occasion de la visite officielle de la présidente brésilienne, Dilma Rousseff, au Chili, plusieurs personnalités, dont le professor Tomás Moulian et le deputé Gabriel Boric, demandent un geste humanitaire pour la libération de leur compatriote Mauricio Hernández Norambuena.
El Mostrador

Fin 2001, l'entrepreneur brésilien Washington Olivetto fut enlevé par un groupe armé qui réclamait 10 millions de dollars de rançon. Parmi eux, trois chiliens dont Mauricio Hernandez Norambuena, ancien dirigeant du Front patriotique Manuel Rodriguez (FPMR). Le 3 février 2002, après 53 jours de détention, la police de São Paulo libère l'otage et arrête six suspects. Devant le juge, Hernández invoque une opération politique visant à financer l'organisation clandestine.

Le prisonnier politique Hernández Norambuena fut arrêté et condamné à 30 ans de prison pour l'enlèvement de l'entrepreneur Washington Olivetto en 2001.

En faisant appel à sa condition d'ancienne prisonnière politique, les pétitionnaires se sont adressé à Mme Dilma Rousseff :

«Nous sollicitons Madame la Présidente Dilma Rousseff que soient adoptées les mesures humanitaires, politiques et administratives nécessaires pour la prompte liberté de notre parent, ami et compagnon Mauricio Hernández Norambuena, à travers n'importe quelle figure juridique qui puisse œuvrer en sa faveur».


vendredi 26 février 2016

HOLLANDE AUX VICTIMES DE LA DICTATURE ARGENTINE: «NOUS N’OUBLIERONS JAMAIS»

PHOTOGRAPHIE D'UN CORPS RETROUVÉ SUR LES CÔTES 
URUGUAYENNES EN 1978, MANIFESTEMENT JETÉ DANS LE 
RIO DE LA PLATA D'UN AVION DE LA JUNTE ARGENTINE. 
PHOTO  AFP/IACHR
À côté des noms, l’âge des disparus - une vingtaine ou une trentaine d’années pour la plupart - et parfois cette mention, «enceinte», synonyme de l’espoir de retrouver un jour l’un des enfants «volés» de la dictature.

Pendant quelques instants, le président français s’est entretenu avec Estela de Carlotto, présidente des Grands-mères de la place de Mai, une ONG créée dès 1977 pour rechercher ces enfants.

Sa propre fille Laura avait disparu en novembre 1977, enceinte de trois mois d’un enfant, Guido, qui ne sera retrouvé que le 5 août 2014.

Le président lui a remis le dossier constitué par les services français en Argentine dans les années 1982-1983. Il a promis d’en remettre des centaines d’autres aux familles concernées.



LES DOCUMENTS ONT ÉTÉ TRANSMIS À UN JUGE ARGENTIN PAR LA
COMMISSION INTERAMÉRICAINE DES DROITS DE L'HOMME (CIDH).

PHOTO  AFP/HO 
Une autre grand-mère, Vera Jarach, d’origine juive italienne et qui avait fui le nazisme, raconte avoir d’abord perdu son grand-père resté en Europe et déporté à Auschwitz, puis sa fille de 18 ans, Franca, «militante dans son école» et jetée dans les eaux du Rio de la Plata par ses tortionnaires argentins.

«C’est la même chose, il n’y a pas de tombe», dit-elle avant de rappeler le mot-d’ordre de ces grands-mères courage: «jamais plus le silence».

«La France a essayé de vous accompagner, de vous accueillir du mieux qu’elle a pu. La France a fait son devoir», a répondu François Hollande.

Puis les Grands-mères de la Place de Mai, les cheveux couverts d’un fichu blanc portant le nom de leurs enfants ou petits-enfants disparus, et le président français, ont jeté quelques bouquets dans les eaux sombres du fleuve.

ESTELA DE CARLOTTO A PARCOURU AVEC HOLLANDE LE PARC DE LA MÉMOIRE.  
PHOTO EFE

- 'Vols de la mort' -

Parmi les victimes de la dictature argentine figurent deux religieuses françaises, les sœurs Alice Domon et Léonie Duquet qui ont perdu la vie dans les «vols de la mort», jetées vivantes d’un avion dans l’océan en 1977. Vingt autres Français ont été assassinés pendant ces années noires.

François Hollande s’est ensuite rendu en compagnie du footballeur franco-argentin David Trezeguet au stade de la Bombonera (la Bonbonnière), ainsi surnommé en raison de sa forme ronde, où évoluait l’enfant prodige et terrible du football argentin, Diego Maradona.

L’arène abrite le club mythique du Boca Juniors, présidé pendant 12 ans par Mauricio Macri, le nouveau président argentin, aux côtés de son homologue français pour une conversation moins protocolaire alors que la France s’apprête à accueillir l’Euro 2016 et que Paris est candidate à l’organisation des jeux Olympiques de 2024.

Les deux dirigeants ont échangé des maillots des équipes de France et d’Argentine de football ainsi que du Boca Juniors floqués à leurs noms. Puis le président français a envoyé un ballon dans les buts vides.

Commentaire amusé de David Trezeguet: «Il était bien placé dans son imagination, il a mis une frappe au côté gauche, c’était un penalty très bien placé».

«Un beau but», selon l’appréciation très diplomatique du président argentin.

François Hollande s’est envolé dans l’après-midi pour rejoindre Montevideo, la dernière étape d’un périple de plus de 45.000 km entamé dimanche et qui l’avait mené auparavant à Wallis-et-Futuna, en Polynésie française et au Pérou.

Il s’est en revanche abstenu de toute déclaration à la presse alors que le torchon brûle en France au sein de sa formation, le Parti socialiste, atomisé par des critiques au vitriol de son aile gauche sur la politique du gouvernement.

Tout juste a-t-il plaidé devat la communauté française de Buenos Aires pour la réforme «dans l’esprit d’équilibre», une possible réponse à ses détracteurs.

AFP

jeudi 25 février 2016

«HALTE À LA DÉCRÉDIBILISATION DES DROITS DE L’HOMME EN ARGENTINE»


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LE «MINISTRE DE LA CULTURE», DARÍO LOPÉRFIDO  PHOTO D'ARCHIVE
Nous avons également soutenu les initiatives des gouvernements démocratiques qui, engagés aux côtés de ces organisations, ont cherché à consolider les politiques de vérité, de mémoire et de justice, devenus désormais des piliers de notre démocratie et un motif de reconnaissance au niveau international.
C’est pourquoi nous voulons manifester notre rejet le plus total des récentes déclarations du ministre de la Culture de la Ville de Buenos Aires, M. Darío Lopérfido, qui lundi 25 janvier lors d’une conférence publique a fait référence aux disparitions forcées de personnes du fait du terrorisme d’État, en affirmant que le nombre de disparus « fut un mensonge construit autour d’une table pour obtenir les subventions qu’on te donnait » (sic). Nous voyons ces déclarations comme une claire tentative de banaliser et d’amoindrir la portée des atrocités commises pendant ces années, ainsi que pour décrédibiliser les organisations et les politiques des droits de l’homme.

La « théorie des deux démons »

S’il s’agit de chiffres, il faudrait plutôt s’engager à approfondir et élargir les investigations sur chacun des délits commis par le terrorisme d’État en déterminant les responsabilités et les complicités, ce qui ne peut être fait qu’au moyen de ressources et de politiques. En outre, lors de cette interview le ministre a fait référence à «une confrontation entre deux groupes armés», en exhumant ainsi de manière stupéfiante la « théorie des deux démons », dangereuse et périmée, qui veut que la violence des guérillas de ces années soit comparable à l’extermination systématique de toute dissidence par le fait de l’État.

Nous croyons que ces déclarations signifient un grave recul et un affront à tous ceux qui sont engagés ave les politiques de droits de l’homme – un engagement que nous voudrions être en tout point partagé par votre gouvernement actuel-, et qu’elles son particulièrement inappropriées s’agissant d’un responsable public. En tant que citoyens argentins et étrangers fortement liés à la culture et l’histoire argentines ainsi qu’à la production culturelle de la ville de Buenos Aires, les nombreuses instances de participation à des politiques culturelles publiques sont gravement affectées par une prise de position telle que celle de M. Lopérfido en sa qualité de ministre de la culture de cette ville.

Notre confiance et notre respect pour les initiatives du gouvernement de la ville, et par extension de celles du gouvernement fédéral, sont lésés par les expressions publiques du ministre de la Culture, auxquelles vous prêtez un soutien par le fait de lui permettre de rester à son poste. C’est pourquoi, en accord avec d’autres secteurs sociaux, nous exigeons la démission du Ministre de la culture de la Ville de Buenos Aires, M. Darío Lopérfido. Le secrétaire aux droits de l’homme, M. Claudio Avruj, a fait savoir que le gouvernement « ne partage pas les affirmations de Lopérfido », et qu’il considère que « débattre du nombre de disparus ne contribue pas à l’union des Argentins » (La Nación, 29 janvier 2016). Nous considérons que ces déclarations sont insuffisantes, dès lors qu’il s’agit de valeurs fondamentales pour notre démocratie et pour notre vie démocratique et républicaine.

L’objectif d’unir les Argentins est absolument incompatible avec le maintien à son poste de celui qui a failli à un élément significatif du patrimoine de notre pays, et qui a semé des discordes douloureuses et non nécessaires. Malheureusement, nous observons que les déclarations de M. Lopérfido, extrêmes et particulièrement offensantes, surgissent dans un contexte général où le gouvernement national donne, par action ou par omission, des signes toujours plus alarmants d’un manque d’engagement avec les politiques de vérité, de mémoire et de justice.

Nous comptons parmi ces gestes le fait qu’à ce jour le président n’ait pas personnellement reçu les organisations des droits de l’homme, devenant ainsi le premier chef de l’État démocratique à ne pas l’avoir fait dans les premières semaines de son mandat. Nous sommes par ailleurs inquiets face aux renvois répétés de personnel dans des secteurs sensibles pour les jugements de crimes contre l’humanité, dont le Programme Vérité et Justice et le Centre Ulloa. Nous trouvons alarmant que, là aussi pour la première fois, et avant même de recevoir les organisations des droits de l’homme, le secrétaire aux droits de l’homme, M. Claudio Avruj, ait choisi de rencontrer les représentants du Centro de Estudios Legales sobre el Terrorismo y sus Víctimas (CELTYV), qui réclame la libération de militaires condamnés pour crimes contre l’humanité. 

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NOMINATION AU POSTE DE CHEF DE CABINET DU MINISTÈRE DE LA 
SÉCURITÉ  DE M. PABLO NOCETI, UN AVOCAT DES RÉPRESSEURS 
Enfin, nous trouvons préoccupante la nomination au poste de Chef de Cabinet du ministère de la Sécurité de M. Pablo Noceti, qui outre entretenir des relations avec des avocats de répresseurs de la dernière dictature militaire a manifesté en 2003, au moment de la réouverture des procès dans tout le pays, que ceux-ci étaient «la légalisation d’une vengeance, structurée et conçue par le pouvoir politique» (Página 12, 25 janvier 2016).

La démocratie argentine repose sur l’engagement pour un Nunca más, un « plus jamais ça », le terrorisme d’Etat : c’est là que sont réaffirmées et élargies de nombreuses luttes de notre société contre diverses formes de violence, d’abus et d’exploitation. Ce Nunca más de la démocratie argentine a été et reste une référence pour de nombreuses luttes pour les droits de l’homme aux niveaux régional et global. Nous réclamons une réponse sans équivoque des autorités nationales et municipales, face à la tentative d’affaiblir et de banaliser cet engagement démocratique.

Laura Alcoba, écrivaine franco-argentine ; Germán Garrido, New York University ; Gabriel Giorgi, New York University ; Mariano López-Seoane, New York University - Buenos Aires/Universidad Tres de Febrero ; Cecilia Palmeiro, New York University - Buenos Aires/Universidad Tres de Febrero ; Andrea Giunta, Universidad de Buenos Aires ; Esteban Buch, École des Hautes Études en Sciences Sociales. Voir la liste des signataires sur


LA PHOTOGRAPHIE AU CHILI

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« POURQUOI AS-TU ARRACHÉ MON IMAGE »
PHOTO LEONORA VICUÑA 
« EN FEUILLETANT UN ALBUM DE FAMILLE J’AI DÉCOUVERT CETTE IMAGE AVEC UN VISAGE ARRACHÉ QUI M’A BEAUCOUP FRAPPÉE… (IL S’AGIT DE CARTONS DU XIX), PEUT-ÊTRE PARCE QU’ON PEUT Y LIRE LA  MÉTAPHORE DES DISPARITIONS QUI ONT FRAPPÉ LE CHILI (ENVIRON 4000 DISPARUS SOUS LA DICTATURE). »

La mort de Salvador Allende, les soirées de solidarité pour les enfants du Chili font partie de ses premières émotions. Ma mère voulait être journaliste et passer sa vie à voyager, elle est devenue psychiatre, mon père a produit toute sa vie films et photographies. A mon tour, je choisis de devenir photographe et journaliste. Il se rend pour la 1re fois à Santiago du Chili en 1997, où il poursuit sa recherche photographique sur l'urbanité.

C’est au cours de mon second voyage à Santiago en 2003, qu’il rencontre celle qui va devenir l’amour de sa vie, la peintre Daniela Montecinos. Professionnellement, son activité est en plein développement depuis ces années-là. Il partage son temps entre l’enseignement en photographie et en analyse de l'image et ses activités dédiées à la promotion de la photographie contemporaine, en particulier latino-américaine, par le biais de la Galerie NEGPOS (à Nîmes) dont il est le directeur.

Il est l’auteur avec Marie Vanhamme du livre : Arts en Friches (Ed. Alternatives, Paris, 2001).

Il expose régulièrement en France et à l’étranger depuis 20 ans. Son travail artistique se retrouve dans les collections du Musée d'Art Contemporain de Nîmes, Carré d'Art, de la Casa de las Americas à La Havane et dans des collections privées en France, en Argentine, au Chili, au Maroc, en Suisse et à Cuba.

Leonora Vicuña

Eléments de parcours

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LÉONORA VICUNA. PHOTO FANNY LEROY 
Née en 1952 à Santiago, Chili, Leonora Vicuña étudie les sciences sociales à l’université de la Sorbonne à Paris au début des années 1970, puis s’inscrit en 1978 à la Escuela Foto-Arte de Santiago de Chile pour apprendre la photographie. Pendant la dictature chilienne (1973-1999) Leonora Vicuña effectue plusieurs séjours en France et développe une pratique de la photographie qui s’inspire de la culture populaire urbaine, immortalisant des scènes de la vie nocturne à Santiago et des rues de Paris.

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Pendant son séjour en France, elle travaille à la fois comme photographe indépendante et assistante monteuse sur des longs métrages et des films d’animation, dont le film d’Alejandro Jodorowsky The Rainbow Thief en 1990.
« POUR CE TRAVAIL AUPRÈS DES MAPUCHE, UNE POPULATION DONT LA MÉMOIRE ET LA CULTURE EST FRAGILISÉE,  J'AI DEMANDÉ AUX PERSONNES RENCONTRÉES COMMENT ELLES VOULAIENT ÊTRE PHOTOGRAPHIÉES... CETTE FEMME, PRÉNOMMÉE HELOÏSE, A CHOISI CETTE POSE QUI REFLÈTE SON HISTOIRE UN PEU TRISTE…  L. VICUNA. »
Très engagée dans le développement de la culture artistique au Chili, elle est à l’origine des Rencontres de jeunes artistes organisées par la Corporación Cultural de Las Condes qui se tiennent à Santiago entre 1979 et 1981, dans un pays alors muselé. Elle est également l’une des Exposées et publiées depuis 1980, ses œuvres  sont présentes dans plusieurs collections publiques et privées aux États-Unis, en France, en Espagne, en Grande Bretagne et au Chili. Installé définitivement au Chili depuis 2001, Leonora Vicuña continue sa recherche artistique et enseigne la photographie dans différentes universités du pays.

CUBA : MORT DE RAMON CASTRO, LE FRÈRE AÎNÉ DE FIDEL ET RAUL

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RAMON CASTRO, LE 29 JUIN 2007 À LA HAVANE (CUBA).  

PHOTO ADALBERTO ROQUE 

Affectueusement surnommé « Mongo » par les Cubains, il est mort à l'âge de 91 ans. Ramón était le deuxième des sept membres de la fratrie Castro.
Francetvinfo
LES FRÈRES CASTRO, FIDEL, RAÚL ET RAMÓN 
Un Castro s'est éteint à Cuba, mais ce n'était pas le plus connu de la fratrie. Ramón Castro, frère aîné de Fidel et Raul Castro toujours resté l'écart de la vie politique cubaine, est mort, mardi 23 février, à l'âge de 91 ans, a annoncé la télévision d'État. On ignore pour le moment les causes du décès.

Affectueusement surnommé «Mongo» par les Cubains, Ramon était le deuxième des sept membres de la fratrie Castro et l'aîné des trois frères, âgé de deux ans de plus que Fidel et sept de plus que l'actuel président Cubain, Raul Castro.

Pas de guérilla, mais à l'origine des réformes agricoles

À la différence de ses deux frères cadets, Ramón Castro n'a jamais montré beaucoup d'intérêt pour la politique et il s'est consacré dans sa jeunesse aux études d'agronomie avant de reprendre la gestion de la ferme familiale à Biran, dans la province de Holguin (est du pays). Il n'avait pas, non plus, suivi ses frères dans leur guérilla contre Fulgencio Batista, qui finit par les mener au pouvoir en 1959. Il s'était toutefois démené pour leur fournir hommes, armes et matériel.
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LA FRATRIE : DE GAUCHE À DROITE RAMÓN, ENMA, FIDEL, ANGELA, RAÚL ET AGUSTINA CASTRO, EN 1985

Au lendemain de la révolution castriste, Ramón Castro participa à la conception des réformes agricoles, en particulier dans le secteur de l'élevage, dont il devint un expert respecté.

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RAÚL, FIDEL ET RAMÓN CASTRO RUZ, LE 24 AVRIL 1996.

«Je ne ressemble pas à Fidel, c'est lui qui me ressemble »


De caractère affable et jovial, «Mongo» Castro n'a jamais revêtu l'uniforme vert olive mais ces dernières années, sa barbe blanche lui donnait des faux airs du père de la révolution cubaine. «Je ne ressemble pas à Fidel, c'est lui qui me ressemble puisque je suis le plus vieux», aimait-il souvent plaisanter. Preuve de son humour, après le retrait du pouvoir de Fidel en 2006 pour raisons de santé, il ne craignait pas non plus de prophétiser malicieusement une guérison par la grâce des «saints socialistes»

mardi 23 février 2016

L’AFFAIRE SANDOVAL AU MENU DE LA VISITE DE HOLLANDE EN ARGENTINE


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BEATRIZ CANTARINI DE ABRIATA, MÈRE DE HERNAN ABRIATA, QUI A DISPARU EN 1976 EN ARGENTINE, MANIFESTATIONS DEVANT L'AMBASSADE FRANÇAISE EN AVRIL 2014  PHOTO DANIEL GARCIA
Dans cette lettre, la famille demande l’engagement de l’État français quant à l extradition de l’ex-officier de Coordinación Federal, Mario Alfredo Sandoval, alias Churrasco, responsable de l’enlèvement de son fils. La famille Abriata, quarante ans après la disparition de Hernan Abriata attend une décision d’extradition de la justice française afin que «Sandoval soit jugé comme il le doit» et «s’inquiète des longueurs de la justice française».

LA FAMILLE ABRIATA LORS DE LA
REMISE DE LA LETTRE À L'AMBASSADE
En France, alors que la demande d’extradition du juge Torres a été faite en 2012, le 28 mai 2014, la Cour d’appel de Paris avait rendu un avis favorable. Mario Sandoval, qui contestait les faits, avait initié un recours devant le Conseil Constitutionnel qui a été rejeté, et introduit un pourvoi en cassation afin de faire valoir ces arguments (Lire Extradition de Mario Alfredo Sandoval.) La Cour de cassation annule le jugement et renvoie l’affaire. Le 18 février 2015 celle-ci a renvoyé l’affaire devant la Cour d’appel de Versailles.

LES AUTORITÉS BOLIVIENNES APPELLENT À LA PRUDENCE SUR L’ISSUE DU RÉFÉRENDUM

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  PHOTO DAVID MERCADO 

Selon ATB, qui se réfère à une étude d’Ipsos, les opposants à la révision constitutionnelle l’auraient emporté par 52,3 % des voix contre 47,7 %. Unitel, citant un sondage d’Equipos Mori, a donné le non vainqueur avec 51 % contre 49 %.  

« Il est hautement probable que ces [données] se modifient de manière radicale », a insisté au cours d’une conférence de presse le vice-président, Alvaro Garcia. De premiers résultats partiels ont été publiés sur le site web d’un organisme officiel bolivien, l’OEP. Basés sur 13 % des suffrages, ils donnaient le non à 67,71 % et le oui à 32,29 %. Ils ne permettent cependant pas de dégager une tendance nationale claire, car ils n’incluent pas le vote dans les régions rurales, traditionnellement favorables à M. Morales, ni le vote de l’étranger.

« Il vaut mieux garder son enthousiasme », a ajouté M. Garcia, allusion aux fêtes populaires organisées dans plusieurs villes par les opposants après l’annonce de la victoire du non.

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PHOTO JUAN KARITA 

Soupçons de corruption

Dans un pays où le vote est obligatoire, quelque 6,5 millions d’électeurs étaient appelés à se prononcer sur une révision de la Constitution qui permettrait au président et au vice-président, tous deux au pouvoir depuis 2006, de briguer un quatrième mandat de cinq ans. Jusqu’à la semaine dernière, ses partisans étaient à égalité avec les opposants à cette mesure.
Mais les soupçons de corruption qui visent le président pourraient avoir changé la donne. Evo Morales est accusé d’avoir usé de son influence en faveur de son ex-compagne, Gabriela Zapata. Cette dirigeante de l’entreprise chinoise CAMC, âgée de 28 ans, a signé des contrats avec le gouvernement pour 576 millions de dollars (516 millions d’euros). 

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PHOTO JUAN KARITA 

Plusieurs enquêtes sont en cours.

L’intéressé, champion autoproclamé du socialisme du XXIe siècle, a balayé les accusations : « Quel trafic d’influence ? Tout ça est un montage de l’ambassade des Etats-Unis ! »

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LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE EVO MORALES EST APPARU SOURIANT ET DÉCONTRACTÉ POUR VOTER, COMME PRÉVU, DIMANCHE MATIN DANS SON FIEF DE VILLA 14 DE SEPTIEMBRE,  (EL CHAPARE), DANS LA RÉGION DE COCHABAMBA BOLIVIE.
PHOTO NICANOR VASQUEZ 

Celui qui a été le premier Amérindien à devenir chef de l’Etat dans le pays n’a cessé d’afficher un optimisme sans faille quant à l’issue du référendum, prédisant même qu’il le gagnerait « largement ». Lundi après-midi, il a promis que les résultats du scrutin de dimanche « seront respectés » par son camp.

S’il venait à perdre ce vote, il s’agirait de sa première défaite politique en dix ans. L’homme de 56 ans, qui a réussi à réduire la pauvreté en Bolivie − un des pays d’Amérique latine les plus touchés par ce fléau −, a été réélu avec 61 % des voix en 2014.

lundi 22 février 2016

SANDINO - QUILAPAYUN

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« RETRATO DE SANDINO CON SOMBRERO» 
(PORTRAIT DE SANDINO AVEC CHAPEAU) QUILAPAYUN. 
PAROLES DESIDERIO ARENAS, MUSIQUE EDUARDO CARRASCO.
LICENCE YOUTUBE STANDARD  

dimanche 21 février 2016

LA DICTATURE DE PINOCHET VUE PAR TROIS GÉNÉRATIONS DE PHOTOGRAPHES CHILIENS

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CETTE EXPOSITION RÉUNIT TROIS GÉNÉRATIONS DE PHOTOGRAPHES CHILIENS, REPRÉSENTÉS PAR ZAÏDA GONZÁLEZ, ALEJANDRO HOPPE, ALVARO HOPPE, LUIS NAVARRO, CLAUDIO PÉREZ ET LEONORA VICUÑA.
Entretien express avec Patrice Loubon, le commissaire de l'exposition «Faces cachées, photographies chiliennes, 1980-2015» actuellement à la Maison de l'Amérique latine. 
Pourquoi ce titre ? 
Parce que ces photos se réfèrent à l'histoire de la dictature (1973-1990), qui n'a pas été abordée au Chili. Une histoire traumatique, avec des blessures internes au sein des familles, entre partisans de Pinochet et défenseurs de la démocratie. Deux Chili toujours actuels car la réparation menée en Argentine, où des procès spectaculaires ont résorbé le passé, n'a pas eu lieu.

Comment avez-vous sélectionné les photographes 

De façon à couvrir les trente-cinq dernières années, de la dictature jusqu'à nos jours. Dans cet échantillon, il y a Claudio Pérez, qui témoigne de l'identité du peuple chilien notamment à travers la culture indigène. Je montre aussi le travail de Zaida González, qui préfère s'écarter de la photo documentaire et utiliser la technique du coloriage. Elle réussit néanmoins à traiter de sujets tabous comme la question de l'avortement, qui a entraîné la démission d'un ministre.

Il n'existe donc aucune filiation entre ces trois générations ?


Eh bien si. Ils sont presque tous originaires de Santiago, ville où fut créée, en 1981, l'Association de la photographie indépendante. Par ailleurs, les fondateurs de l'AFI, qui, est passée d'une vingtaine à une centaine de membres vingt ans plus tard, y ont presque tous enseigné, fédérant les pratiques artistiques.

vendredi 19 février 2016

LE CHILI SURVEILLERA LA COUCHE D'OZONE EN ANTARCTIQUE

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ILLUSTRATION SPUTNIK
Les chercheurs se proposent de prendre les mesures de l'ozone, mais aussi d'autres gaz et aérosols. 
IMAGE NASA FÉVRIER 2016 
Le Chili déploiera en Antarctique sa première plateforme de surveillance de la couche d'ozone. Les premières mesures pourraient être prises dès le mois d'avril prochain.

                        BASE CHILIENNE PROFESOR JULIO ESCUDERO                        
La plateforme sera installée non loin de la Base chilienne Profesor Julio Escudero située sur l'île du Roi-George. Ses équipements robotisés permettront de prélever les données à distance. Les travaux seront menés par un groupe de chercheurs de l'Université de Santiago du Chili sous la direction du physicien Raul Cordero. Selon ce dernier, les chercheurs vont collecter les données sur la concentration dans l'atmosphère de l'ozone et d'autres gaz et aérosols. L'analyse de cette information servira à préciser la façon dont l'état de la couche d'ozone influe sur le climat de la Terre. 

La couche de glace de l'Antarctique croît plus vite que ses glaciers ne fondent De l'avis des chercheurs, la couche d'ozone sera rétablie au cours de ces 30 prochaines années. Raul Cordero estime que le rétablissement de la couche d'ozone aura pour effet un changement de l'équilibre climatique et, donc, un léger réchauffement en Antarctique. Celui-ci conduira à un changement du climat sur l'ensemble du globe. 

Huit tonnes d'éléments de la plateforme, qui va mesurer 50 mètres carrés, ont été acheminées vers l'Antarctique par un navire des forces navales du Chili.

jeudi 18 février 2016

LE PLAN CONDOR RÉSIDUEL

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GALVARINO SERGIO APABLAZA GUERRA
À l’appel de la direction du Parti communiste du Chili (PCCh), en novembre de la même année Apablaza voyage avec d'autres réfugiés à Cuba où il intègre l'École Militaire Camilo Cienfuegos. C'était la première fois que le gouvernement de Fidel Castro acceptait de former des étrangers comme élèves officiers et non comme guérilleros. Apablaza fut reçu et intégré comme cadre régulier de l'Armée cubaine. En 1979 Apablaza, ainsi que d’autres officiers formés à Cuba, part pour le Nicaragua prêter main-forte aux sandinistes. 

Dans les années quatre-vingt il est entre clandestinement au Chili et renoue avec le travail antidictatorial. Il fait partie des fondateurs du Front patriotique Manuel Rodriguez (FPMR) en 1983. À la fin de la dictature et après l'annonce de l'abandon de la lutte armée par le FPMR, Sergio Galvarino Apablaza quitte le Chili et s’installe discrètement en Argentine avec son épouse et ses enfants, à l'écart de la vie politique chilienne active. 

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GALVARINO SERGIO APABLAZA GUERRA
C'est à ce moment que l'Union Démocrate Indépendante (UDI), parti politique de droite qui a soutenu la dictature chilienne, développe une campagne de harcèlement et de discrédit international dans les médias à son encontre. Cette organisation accuse Galvarino Apablaza d'être l'auteur intellectuel de l'exécution de Jaime Guzmán Errazuriz, fondateur de l'UDI. Comme conséquence de cette persécution il fut arrêté 29 novembre 2004 en Argentine à la demande d'Interpol Chili. Comme dans les bons vieux temps, une «coordination des opérations antisubversives» officieuse s'organise avec un rance parfum d’Opération Condor. Suite à une forte mobilisation de solidarité internationale en plus des péripéties des démarches administratives, le gouvernement Argentin le lui accorde l'asile politique.

À partir de ce moment et à intervalles plus ou moins réguliers le lobby des médias, politiciens et avocats de l’UDI, remuant ciel et terre, renouvellent  la demande d’extradition.

En ce qui concerne le rôle actif de l'UDI dans la demande d’extradition, l’avocat chilien spécialiste en droit de l’homme Maître Eduardo Contreras, a signalé qu'« ils cherchent un jeu à somme nulle » et à imposer la « théorie des deux démons » [*] propre à la « Guerre sale » alors que « Galvarino Apablaza n'est pas accusé d'un délit par la justice chilienne, mais harcelé par une meute de personnes dont la caractéristique principale a été de défendre de façon intransigeante la dictature de Pinochet qui a déclenché le pire génocide au Chili ».

Toujours d'après Maître Eduardo Contreras, « il est honteux que des personnes qui ont soutenu la dictature demandent à la justice, tout en exerçant une pression médiatique, de traiter des prisonniers politiques, des victimes de la dictature (tel que Galvarino Apablaza) comme délinquants. C'est un démocrate, qui n'a rien à voir avec ce qu'on lui impute», a-t-il déclaré.

[*] La «théorie des deux démons» était alors en vigueur pendant la «Guerre sale» en Argentine, et prétendait mettre sur le même plan le terrorisme d'État et les guérilleros. 

VISITE HISTORIQUE DE BARACK OBAMA À CUBA EN MARS

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LE PRÉSIDENT AMÉRICAIN CALVIN COOLIDGE, ET SON ÉPOUSE GRACE À GAUCHE, AVEC LE PRÉSIDENT DE CUBA GÉNÉRAL GERARDO MACHADO Y MORALES  ET SON ÉPOUSE ELVIRA, DANS LE DOMAINE DU PRÉSIDENT MACHADO À LA HAVANE, CUBA, LE 19 JANVIER 1928. PHOTO AP

La dernière visite d'un président américain en exercice sur l'île située au large de la Floride remonte à 1928, avec celle de Calvin Coolidge. En se rendant à La Havane, M. Obama deviendra donc le premier à fouler le sol cubain depuis la révolution castriste de 1959.

Après l'annonce du rapprochement entre Washington et La Havane en décembre 2014, les deux pays ont rétabli leurs relations diplomatiques en juillet 2015.

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M. Obama a, à plusieurs reprises, exprimé sa volonté de se rendre à Cuba tout en soulignant que cela ne l'intéressait pas de «simplement valider le statu quo».

«Ce que j'ai dit au gouvernement cubain est «Si nous voyons clairement des progrès sur les libertés des Cubains ordinaires, je serais ravi de me rendre sur place pour mettre ces progrès en lumière»», avait-il déclaré en décembre à Yahoo! News.


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«Si je me rends sur place, il est clair que je dois être en mesure de parler à tout le monde», avait-il encore ajouté.
Le Congrès du Parti communiste cubain est prévu le 16 avril.

«Critiques dans le camp républicain»

Le secrétaire d'État américain John Kerry s'est rendu à La Havane en août pour la réouverture de l'ambassade américaine.

Interrogé mercredi soir sur ce déplacement de M. Obama, le candidat républicain à la Maison-Blanche Marco Rubio, né à Miami de parents cubains, a souligné qu'il ne se rendrait pas sur place s'il était président tant que l'île ne serait pas «libre».


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 OBAMA, RUBIO, CRUZ CUBA PAR JEFF KOTERBA 16 AVRIL 2015
«Aujourd'hui, un an et deux mois après l'ouverture vers Cuba, le gouvernement cubain reste aussi oppressif que jamais», a-t-il déclaré sur CNN, qualifiant le régime de La Havane de «dictature communiste anti-américaine».

Depuis 50 ans, des centaines de milliers de Cubains ont émigré aux États-Unis.


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Si les émigrés «politiques» des débuts de la Révolution restent farouchement opposés à tout rapprochement avec le régime de La Havane, les immigrés plus récents ont de leur côté conservé de solides attaches dans l'île et ont accueilli beaucoup plus favorablement l'annonce d'un dégel.

Après plusieurs décennies de relations tendues, le 17 décembre 2014, Barack Obama annonçait, à la surprise générale, sa volonté d'entamer «un nouveau chapitre» avec Cuba, constatant sans détour l'échec d'un demi-siècle d'isolement du régime communiste.

«Todos somos americanos» (Nous sommes tous américains), lançait-il lors d'une allocution depuis la Maison-Blanche, après s'être entretenu par téléphone avec son homologue cubain Raul Castro.


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LES RÉVOLUTIONS DU CIGARE
À plusieurs reprises depuis, le 44e président des États-Unis a appelé à poursuivre la normalisation engagée, demandant au Congrès de lever l'embargo, imposé à Cuba par John F. Kennedy en 1962 et sévèrement renforcé par la loi Helms-Burton de 1996.

«Cinquante ans passés à isoler Cuba n'ont pas réussi à promouvoir la démocratie et nous ont fait reculer en Amérique latine», a-t-il lancé à ses adversaires républicains il y a quelques semaines lors de son discours sur l'État de l'Union.


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«Vous voulez renforcer notre leadership et notre crédibilité sur le continent ? Admettez que la Guerre froide est finie. Levez l'embargo», a-t-il ajouté.

Les liaisons aériennes commerciales régulières entre les États-Unis et Cuba, interrompues depuis plus de 50 ans, vont reprendre prochainement, ont annoncé cette semaine les deux pays. La loi américaine continue cependant d'interdire de voyager à Cuba pour des activités touristiques.