jeudi 31 janvier 2013

HISTOIRE DU MONDE : MÉMOIRE AU CHILI

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« DOCTEUR SALVADOR ALLENDE G. PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE DU CHILI » PLAQUE QUE SIGNALE LE LIEU DE LA MORT DU PRÉSIDENT SALVADOR ALLENDE. PHOTO GALERIE DE  JUAN CARLOS LYNER CHEZ FLICKR.

Il est pourtant difficile de se recueillir en hommage à ces victimes. Dans le pays, il y a peu de lieux de mémoire, pas de mémorial. En fait, le salon de La Moneda fait partie des rares lieux de reconnaissance institutionnelle de la dictature. Ou plutôt : en faisait partie. Car la Première Dame du pays ne souhaite plus que les visiteurs y aient accès.
 POCHOIR PORTRAIT DUPRÉSIDENT SALVADOR ALLENDE 

La raison invoquée ? Ce salon est utilisé pour ses activités et elle tient à pouvoir accéder à la pièce en permanence. Exit, donc, la visite du salon dans les tours du palais présidentiel organisés par les guides officiels. Mais l'explication ne convainc pas tout le monde. Certains accusent le président Sebastian Piñera de cacher un pan de l'histoire du pays. De masquer aux citoyens ce lieu qui rappelle les tragiques dérives de l'état chilien.

Il faut dire que le président Piñera est un homme de la droite conservatrice, resté très proche des milieux pinochéistes. L'année du quarantième anniversaire du coup d'état, il ne veut probablement pas insister sur le passé de sa famille politique. Quitte à priver les Chiliens de leur propre histoire.

mardi 29 janvier 2013

CONFÉRENCE INTERNATIONALE DES FEMMES ÉLUES LOCALES


Mercredi 30 janvier à 19h à la Gaîté Lyrique, la Conférence internationale des femmes élues locales débutera à la Gaité Lyrique où Anne Hidalgo etBegoña Lasagabaster, Directrice, Leadership et gouvernance des femmes, ONU Femmes,-envoyée spéciale de Mme Michelle Bachelet, signeront un accord de partenariat.

Jeudi 31 janvier à 9h30 à l’Hôtel de Ville aura lieu la séance d’ouverture où interviendront Bertrand Delanoë, Anne Hidalgo, Michelle Bachelet et Joan Clos, Directeur exécutif d’ONU Habitat et Secrétaire général adjoint de l’ONU. Suite à l’ouverture, le programme du 31 janvier et 1er février s’organisera autour de trois axes de réflexion principaux : la participation des femmes dans la prise de décision locale, dans l’accès aux services essentiels, aux financements innovants et la construction de villes plus sûres. Les conclusions des quatre tables rondes programmées nourriront l’Agenda de Paris.

Vendredi 1er février à 11h15 à l’Hôtel de Ville, les participants présenteront la déclaration finale lors de la session de clôture et répondront aux journalistes lors d’une conférence de presse.

Merci de bien vouloir confirmer votre présence auprès du service de presse en précisant le jour de votre présence à l’adresse mail suivante :service.presse@paris.fr ou par téléphone au 01 42 76 49 61.

lundi 28 janvier 2013

LE CHILI TESTE LE PREMIER VACCIN CONTRE L'ALCOOLISME


Un médicament, le Disulfiram, existe déjà et utilise le même mécanisme, rappelle La Tercera. Mais son efficacité reste limitée car il doit être pris quotidiennement et le patient peut facilement décider de l’arrêter. Le vaccin, lui, aurait une durée d’efficacité comprise entre six mois et un an, ce qui limitera clairement les risques de rechute.

Des tests précliniques sur des souris seront lancés en février afin de mesurer la toxicité et les effets secondaires. Les doses, produites au Canada, ont déjà été pré-testées: 50% des rats qui les ont reçues sont devenus intolérants à l’alcool.

Dès novembre prochain, le vaccin sera testé sur un groupe de vingt Chiliens ayant un certain degré de dépendance à l’alcool. Interviewé par le Santiago Times, Juan Asenjo se montre confiant:

«Si cela fonctionne, cela aura un impact mondial. Mais comme pour beaucoup de vaccins, il faut le tester avec prudence. Je pense que les chances pour que celui-ci marche sont plutôt élevées.»

Il se refuse cependant à y voir un remède miracle, mais plutôt une grande avancée:

«Les personnes qui deviennent alcooliques ont un problème social; un problème de personnalité parce qu’elles sont timides, ou autre, puis ensuite elles sont déprimées, donc ce n’est pas si simple. Mais si on peut résoudre le "chimique", la partie basique du problème, je pense que cela pourra beaucoup aider.»

FIN DU SOMMET UE-CELAC, L'EUROPE INTÉRESSÉE PAR L'ALLIANCE PACIFIQUE

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ALLEMAGNE-CHILI : LA « CHEF DE L'EUROPE » ET LE MILLIARDAIRE DANS UNE RÉUNION POUR LA COOPÉRATION BILATÉRALE, LORS DU SOMMET DES DIRIGEANTS DE L'UNION EUROPÉENNE (UE) ET DE LA COMMUNAUTÉ D'ÉTATS LATINO-AMÉRICAINS ET CARAÏBES (CELAC). PHOTO ALEX IBAÑEZ

Cependant, selon le président colombien Juan Manuel Santos « la grande conclusion de ce Sommet c'est que nous voyons l'Europe sortir de la crise, avec un avenir meilleur et dans la mesure où nous sommes partenaires, nous allons tous y gagner ».

L'Europe est le plus gros investisseur en Amérique Latine: 43% de l'investissement direct étranger dans la Celac vient de l'UE (385 milliards d'euros en 2010).

Les pays européens, et plus particulièrement l'Espagne, ont, par ailleurs, montré un vif intérêt à rejoindre l'Alliance du Pacifique, comprenant le Pérou, le Chili, le Mexique et la Colombie, proches politiquement et tous situés sur le versant occidental de l'Amérique latine, offrant une ouverture vers les marchés asiatiques.


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LE CHEF DU GOUVERNEMENT ESPAGNOL MARIANO RAJOY  ET LE MILLIARDAIRE CONSERVATEUR SEBASTIÁN PIÑERA, PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE DU CHILI,  LORS D'UNE RÉUNION BILATÉRALE, LORS DU SOMMET DES DIRIGEANTS DE L'UNION EUROPÉENNE (UE) ET DE LA COMMUNAUTÉ D'ÉTATS LATINO-AMÉRICAINS ET CARAÏBES (CELAC),  À SANTIAGO DU CHILI, LE 25 JANVIER 2013. PHOTO  HUGO ADONIS 
Le chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy a même indiqué dans un entretien au quotidien chilien La Tercera qu'il avait demandé l'adhésion de son pays à cette alliance alors qu'il est pour l'instant membre observateur.

« Le Pacifique m'intéresse autant que l'Amérique latine, car dans le Pacifique, on peut investir. Des gens du Pacifique peuvent (aussi) venir investir dans notre pays. Nous pouvons exporter nos produits vers des pays en croissance » alors que l'Espagne est en pleine récession, a-t-il expliqué.

Lors des débats, l'UE a insisté sur la nécessité de promouvoir le libre-commerce et la sécurité juridique.


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LE MILLIARDAIRE CONSERVATEUR SEBASTIÁN PIÑERA, PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE DU CHILI, PRÈS DU PRÉSIDENT DU CONSEIL EUROPÉEN, HERMAN VAN ROMPUY, ET DU PRÉSIDENT DE LA COMMISSION EUROPÉENNE, JOSÉ MANUEL BARROSO,  LORS D'UNE CONFÉRENCE DE PRESSE POUR LES MÉDIA ACCRÉDITÉS AU SOMMET, LE 27 JANVIER 2013 À SANTIAGO. PHOTO  JOSÉ MANUEL DE LA MAZA. 

Pour le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, « la déclaration de Santiago établit la sécurité juridique, qui est importante pour les investisseurs et (...) pour les pays qui reçoivent ces investissements », dans une allusion aux expropriations d'entreprises réalisées ces dernières années au Venezuela, en Bolivie et en Argentine.

La chancelière allemande Angela Merkel a, elle, multiplié les réunions bilatérales avec des dirigeants de la région, comme la populaire présidente du Brésil, sixième puissance économique mondiale, Dilma Rousseff, le président mexicain Enrique Peña Nieto et la présidente argentine Cristina Kirchner.

La « chef de l'Europe », surnom donné par la presse chilienne à Mme Merkel, a affirmé « vouloir porter à un autre niveau les relations entre la Celac et l'UE pour parvenir à une association stratégique d'égal à égal ».


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LE GÉNÉRAL D’ARMÉE RAUL CASTRO RUZ, PRÉSIDENT DU CONSEIL D’ETAT ET DU CONSEIL DES MINISTRES DE CUBA.  A L'ISSUE DE LA RENCONTRE CELAC-UE, CUBA PRENDRA OFFICIELLEMENT LA TÊTE DE LA CELAC, SCELLANT SA PLEINE RÉINTÉGRATION AU NIVEAU RÉGIONAL, LORS D'UN SOMMET DU BLOC DIMANCHE ET LUNDI. PHOTO AGENCE EFE
Il s'agissait du premier sommet sous l'égide de la Celac, l'entité régionale fondée lors du Sommet de Caracas en décembre 2011 sous l'impulsion du président vénézuélien Hugo Chavez, hospitalisé pour un cancer à Cuba et absent de la rencontre de Santiago.

A l'issue de la rencontre UE-Amérique latine, Cuba prendra officiellement la tête de la Celac, scellant sa pleine réintégration au niveau régional, lors d'un sommet du bloc dimanche et lundi.

dimanche 27 janvier 2013

CHILI : SANTIAGO SOUS HAUTE SÉCURITÉ AVANT LE SOMMET CELAC-UE

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LE PRÉSIDENT CHILIEN SEBASTIAN PIÑERA REMETTRA LA PRÉSIDENCE DE LA CELAC - QUI REGROUPE TOUS LES PAYS D'AMÉRIQUE SAUF LES ETATS-UNIS ET LE CANADA - AU PRÉSIDENT CUBAIN RAUL CASTRO, ATTENDU À SANTIAGO DANS LA SOIRÉE DE VENDREDI. PHOTO ALEX IBAÑEZ 

Environ 45 chefs d'Etat et de gouvernement - dont le chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy et la chancelière allemande Angela Merkel - des 60 pays des deux blocs, ainsi que les présidents du Conseil européen et de la Commission européenne, Herman Van Rompuy et José Manuel Barroso participeront à ce sommet.

La rencontre, intitulée « l'Alliance pour un développement durable », portera essentiellement sur l'investissement, l'intégration sociale, la lutte contre le trafic de drogue et les questions liées au climat.

Le sommet UE - Celac, qui durera moins de 24 heures et sera couvert par plus de 1.500 journalistes et photographes, sera suivi dimanche par le Sommet de la Celac, fondée au sommet de Caracas en décembre 2011 sous l'impulsion du président vénézuelien Hugo Chavez, hospitalisé à Cuba et grand absent du sommet de Santiago.

Le président chilien Sebastian Piñera remettra la présidence de la Celac - qui regroupe tous les pays d'Amérique sauf les Etats-Unis et le Canada - au président cubain Raul Castro, attendu à Santiago dans la soirée de vendredi.

Pour sa part, le président mexicain Enrique Peña Nieto est arrivé vendredi matin à Santiago, précédé la veille par le chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy, qui s'était auparavant rendu en visite officielle au Pérou.

samedi 26 janvier 2013

JEAN-MARC AYRAULT EN ARGENTINE AVANT LE SOMMET CELAC AU CHILI

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LE PREMIER MINISTRE  JEAN-MARC AYRAULT S'EST AUSSI ENTRETENU AVEC DES FAMILLES DE DISPARUS, DONT DES REPRÉSENTANTES DES « MÈRES DE LA PLACE DE MAI » (FEMMES QUI DÉFILAIENT SUR CETTE PLACE DE BUENOS AIRES JOUXTANT LA CASA ROSADA, POUR RÉCLAMER LA VÉRITÉ SUR LES DISPARUS, NDLR). PHOTO AFP DU VENDREDI 25 JANVIER 2013 

L'avion du Premier ministre a atterri à 07H10 locales (10H10 GMT) à l'aéroport de Buenos Aires, ville dans laquelle il devait rester quelques heures avant de s'envoler pour le Chili. Il devait ensuite rendre hommage aux victimes de la dictature argentine (1976-1983), lors d'une visite à l'Ecole de mécanique de la Marine (Esma), centre de torture emblématique de la dictature, avant de rencontrer la présidente Cristina Kirchner.

Le sommet Celac-UE s'ouvre samedi midi à Santiago du Chili.

LE CHILI DÉMENT NE PAS AVOIR INVITÉ LE PARAGUAY AU SOMMET CELAC / UE


S'il a quitté le pouvoir après le vote des parlementaires, M. Lugo a toujours contesté cette décision et bénéficié de l'appui des autres présidents du Marché commun sud-américain (Mercosur: Argentine, Brésil, Uruguay) et de la plupart des pays de l'Union des nations sud-américaines (Unasur).

Évoquant un coup dÉtat parlementaire, ces deux organismes ont suspendu le Paraguay de leurs rangs jusqu'aux prochaines élections, prévues en avril 2013, alors que les Etats-Unis et la plusieurs pays de l'Organisation des Etats américains (OEA) reconnaissent la légitimité du libéral Federico Franco.

Vendredi, M. Franco a assuré diriger un gouvernement constitutionnel et souhaité que cette situation injuste soit étudiée et rectifiée lors de ce sommet.

Jeudi, le ministre paraguayen des Affaires étrangères Jose Felix Fernandez avait assuré à la presse locale que le Paraguay ne serait pas représenté à Santiago sur demande du Chili. 

Le sommet UE - Celac sera suivi dimanche et lundi par le sommet de la Celac, fondée au sommet de Caracas en décembre 2011 sous l'impulsion du président vénézuélien Hugo Chavez, hospitalisé à Cuba et grand absent du sommet de Santiago.

LES SIRÈNES LIBÉRALES DE BRUXELLES EN VISITE À SANTIAGO DU CHILI


Mais depuis le sommet de Río en 1999, la carte géopolitique de la région latino-américaine a muté. Marqués par un virage progressiste au cours des dernières années [2], plusieurs pays ont opéré une rupture non seulement avec les instances financières internationales (notamment le Fonds monétaire international [FMI] et la Banque Mondiale) mais également avec l’unilatéralisme des traités commerciaux prévalant jusque-là. Le président équatorien Rafael Correa ironisait en 2010 : « Si le libre-commerce aidait au développement, le Mexique serait déjà développé », avant d’ajouter à propos des ALE signés par le Pérou et la Colombie en 2012 : « Nous allons bien voir ce qui est bénéfique ou nuisible, nous verrons bien si les petits agriculteurs, les petites et moyennes entreprises pourront résister à la concurrence européenne. Rien n’est moins sûr [3] . »

Selon l’économiste et journaliste mexicain Braulio Moro, la rencontre de 2013 pourrait donc marquer une rupture : « Contrairement aux sommets précédents, celui-ci n’aboutira probablement pas à un accord de type libre-échangiste. Après tout, la droite n’est pas en position de force aujourd’hui en Amérique latine. » Ni en Europe...

Lors du sommet ibéro-américain de Cádix, le 16 novembre 2012, Le Monde avait titré « Espagne et Amérique latine échangent leurs rôles ». Et le quotidien de souligner que, désormais, « c’est la péninsule qui appelle à l’aide ». De son côté, le président du gouvernement espagnol Mariano Rajoy avait insisté sur le fait que « l’Espagne recevra les investissements latino-américains à bras ouverts », évoquant un juste retour d’ascenseur devant certains de ses homologues du Sud médusés [4].

L’Union européenne demeure le principal investisseur dans la région, avec 43 % du total des investissements directs étrangers (IDE), et le deuxième partenaire commercial de l’Amérique latine. Selon le Système économique d’Amérique latine (SELA) [5], la crise que traversent l’Espagne et le Portugal pourrait avoir un impact sur leurs partenaires latino-américains. Le sommet, qui réunira près de soixante pays des deux régions, constitue un enjeu stratégique important même si l’Union européenne et la Celac resserrent chacune toujours davantage leurs liens avec l’Inde et la Chine.

Un contre-sommet des peuples sera organisé du 25 au 27 juillet [6]. Une centaine d’organisations latino-américaines et européennes y sont attendues pour discuter d’une « Alliance pour le développement durable » visant à « promouvoir des investissements de qualité sociale et environnementale ». Pour M. Fabien Cohen, secrétaire général de l’association France Amérique latine qui participera à cette rencontre, celle-ci vise à « faire pression » pour que les revendications des populations « soient prises en compte » : « Sans remise en cause profonde du système libéral, la montée en puissance des pays du Sud pourrait conduire aux mêmes problèmes que ceux que connaît actuellement l’Europe. »

Notes

[1] Le Paraguay a été suspendu de la Celac, de l’Unasur et du Marché commun du Sud (Mercosur), depuis le « coup d’Etat parlementaire » de juin 2012 (Lire « Coup d’Etat au Paraguay », La valise diplomatique, 23 juin 2012).
[2] Lire William Robinson, « Les voies du socialisme latino-américain », Le Monde diplomatique, novembre 2011.
[3] « Rafael Correa reiteró su rechazo al TLC », El Universo, Guayaquil, 22 juin 2010
[4] « Spain asks for Latam help at Iberoamerican summit », The Guardian, 17 novembre 2012.
[5] Organisme régional intergouvernemental fondé en 1975 regroupant vingt-huit pays de la région et visant à établir des positions et des stratégies communes sur la question du commerce international.
[6] A cette occasion, diverses associations dont Les Amis du Monde diplomatique et France Amérique latine organisent une série de rencontres : le 24 janvier, à 19 heures, le samedi 26 janvier, de 14 à 18 heures, et le lundi 28 janvier, à 19 heures, à chaque fois, à la Bourse du travail de Paris (3, rue du Château d’eau, 75010 Paris). Pour plus d’informations, consulter le site des Amis du Monde diplomatique.

jeudi 24 janvier 2013

CLAUDE ALLÈGRE HOSPITALISÉ AU CHILI APRÈS UN INFARCTUS

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L'ancien ministre a été transféré dans une clinique de la capitale chilienne, où il est actuellement hospitalisé, et qui s'est refusée à tout commentaire. La famille de M. Allègre serait actuellement en route vers le Chili, ont indiqué des sources proches du sénateur Girardi.

Ministre de l'éducation, de la recherche et de la technologie dans le gouvernement Lionel Jospin de 1997 à 2000, Claude Allègre, géochimiste de formation, a publié de nombreux ouvrages de vulgarisation scientifique et a pris des positions controversées sur le réchauffement climatique.

mercredi 23 janvier 2013

CHILI : PLUS DE 2 MILLIONS DE PERSONNES SANS EAU POTABLE À SANTIAGO

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UNE COUPURE D’EAU GÉNÉRALISÉE AFFECTE LA CAPITALE DU CHILI, GÉNÉRANT UNE ATMOSPHÈRE DE PANIQUE CHEZ LES CITOYENS QUI SE RABATTENT SUR LES PACKS D’EAU MINÉRALE QUI DEVIENT UNE DENRÉE RARE. PHOTO ÁLEX VALDÉS 

La situation a contraint à la fermeture d'écoles maternelles, de restaurants et d'autres services publics et privés.

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 DISTRIBUTION D'EAU POTABLE. PHOTO ÁLEX VALDÉS 

Selon la compagnie, la coupure a été provoquée par la contamination de la rivière Maipo, qui approvisionne en eau la capitale chilienne et ses six millions d'habitants, après des inondations soudaines dans une région de montagne.

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 DISTRIBUTION D'EAU POTABLE. PHOTO ÁLEX VALDÉS 
Les coulées de boue ont contaminé les usines de production d'eau potable, et entrainé l'évacuation de plusieurs dizaines de personnes vivant dans la zone, sans toutefois faire de victimes.

vendredi 18 janvier 2013

AU CHILI, PODEROPEDIA, L'OUTIL IDOINE POUR DÉBUSQUER LES CONFLITS D'INTÉRÊT



Le fait de "savoir qui se trouve dans les sphères d'influence du pouvoir, que détiennent-ils, te permet de comprendre beaucoup de choses", explique-t-il.

Avec cet outil, journalistes ou citoyens peuvent avoir un accès direct à toutes les données disponibles sur les personnalités publiques chiliennes. Mais on pourra également recueillir des éléments sur les dirigeants de son entreprise ou savoir qui dirige et finance l'université privée où veut étudier son enfant, souligne M. Paz.

A ce jour, quelque 4.000 personnes, entreprises et organisations - les trois rubriques du portail - ont été cartographiées par Poderopedia, qui pourrait être traduit "Pouvoirpedia" en français.

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MIGUEL PAZ, JOURNALISTE, ANCIEN SOUS-DIRECTEUR DU JOURNAL EN LIGNE « EL MOSTRADOR » ET FONDATEUR DE PODEROPEDIA. PHOTO UNIVERSIDAD DE CONCEPCIÓN


Un site "d'utilité publique"

En sélectionnant par exemple l'ex-présidente chilienne Michelle Bachelet (2006-2010), on a directement accès aux noms de tous les membres de sa famille et aux contacts et métiers de ces derniers. Sont également en ligne son CV complet, les noms de ses trois compagnons successifs connus, ceux d'une dizaine d'amis ainsi qu'une arborescence en étoile avec toutes les personnes et organisations intégrant son réseau.

Mais on y trouve aussi d'autres personnalités moins en vue, comme par exemple le député de l'Union démocratique indépendante (droite, au pouvoir) Ernesto Silva Mendez, qui préside la commission des finances de la Chambre des députés.

Selon Poderopedia, M. Silva est actionnaire de Banmedica, une assurance médicale privée. Le site rappelle aussi que le député avait voté l'année dernière contre un projet de loi portant création d'un plan de santé garanti obligeant les assureurs privés à assurer une couverture égale et aux mêmes tarifs à tous leurs clients, indépendamment de leur âge ou d'autres facteurs de risques.

En allant un peu plus loin, on trouve dans la liste des entrepreneurs liés à Banmedica Carlos Alberto Delano, un riche entrepreneur connu pour "être un important contributeur de campagnes politiques, en particulier pour l'UDI". Selon le portail, cet homme est "un ami intime du président Sebastian Piñera, qu'il connaît depuis qu'ils ont étudié ensemble à l'Université catholique" de Santiago.

Poderopedia, présenté par son fondateur comme un site "d'utilité publique", "peut être utile aux médias, aux décideurs, ou même à des investisseurs étrangers qui souhaitent prendre connaissance des réseaux d'influence" du Chili, explique à l'AFP l'analyste politique Cristobal Bellolio, de l'Université Adolfo Ibañez.

Selon lui, ce portail est très utile, car en Amérique latine, il existe un problème structurel qui rend ses élites "peu perméables".

En même temps, "au Chili, ce sont toujours les mêmes qui apparaissent dans les connections sociales", poursuit l’analyste. Et Poderopedia a pour principale ambition de les faire connaître.

jeudi 17 janvier 2013

MALGRÉ LES RETARDS D'INVESTISSEMENTS, LE CHILI PRODUIRA DU CUIVRE COMME JAMAIS EN 2013

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MINE L'ESCONDIDA, LOCALISÉ À 170 KILOMÈTRES AU SUD-EST DU PORT DU NORD CHILIEN D'ANTOFAGASTA, DANS LE DÉSERT D'ATACAMA À UNE ÉLÉVATION DE 3,050 MÈTRES AU-DESSUS DU NIVEAU DE LA MER. PHOTO  NASA-JSC DU 9 DÉCEMBRE 2009.

Les investissements prévus de 2012 à 2020 sont à nouveau énormes, 100 milliards de dollars, mais ils devront être étalés sur deux années supplémentaires. Car les extensions de mines ou les projets nouveaux, notamment dans les Andes, sont retardés par l'évolution du cadre réglementaire : les populations locales ont désormais leur mot à dire, et les études d'impact environnemental sont de plus en plus exigeantes pour obtenir un permis.

La rareté des ressources en eau est une des contraintes majeures pour les groupes miniers eux-mêmes. Viennent ensuite le manque de main-d'oeuvre et l'absence d'électricité en quantité suffisante. C'est pourquoi d'ailleurs BHP Billiton, le géant minier australien, ou Codelco, le géant chilien, proposent de construire eux-mêmes les centrales électriques, le plus souvent à gaz, pour alimenter la mines et les usines de raffinage du cuivre. Les grèves ont aussi été la cause de baisses de production dans le passé, on se souvient de celles de 2011 dans la plus grande mine du pays, Escondida. Eh bien, les salariés de cette mine ont jusqu'à la fin du mois pour approuver un nouveau contrat de travail. Un accord a déjà été signé à Chuquicamata, l'autre mine géante de cuivre du pays. Les conflits sociaux ne devraient donc pas trop perturber la production chilienne en 2013.

Au total, avec cette production record du Chili, qui fournit un tiers de l'offre mondiale de cuivre, on devrait avoir pour la première fois un surplus de cuivre sur le marché international. Car la demande mondiale est moins flamboyante que les années passées, même si elle repart un peu pour la construction d'infrastructures électriques et le bâtiment. D'autre part, la Chine a déjà constitué l'an dernier d'énormes stocks de métal rouge.

TAGS : CHILI - MATIÈRES PREMIÈRES

vendredi 11 janvier 2013

LE CHILI, N° 2 MONDIAL DU SAUMON D’ÉLEVAGE, EN PLEINE CONSOLIDATION

FERME CHILIENNE DU GROUPE NORVÉGIEN MARINE HARVEST, L’UN DES PRINCIPAUX INTERVENANTS AVEC MAINSTREAMAQUACHILE ET MULTIEXPORT FOODS. PHOTO BRUNO VAUDOUR
L’industrie chilienne du saumon compte une trentaine de sociétés qui intègrent la production de l’œuf jusqu’à la transformation finale. Surendettés, les producteurs vendent souvent à perte ; faute de reprise ou de financement, la moitié pourrait disparaître dans les prochaines années. 

FERME AQUACOLE DE  MAINSTREAM CHILE S.A AU SUD DU CHILI. . PHOTO MAINSTREAM CHILE 

Conscients des enjeux sanitaires dans les fermes, banques et investisseurs boursiers menacent de fermer les robinets si les pratiques d’aquaculture durable ne sont pas appliquées. La consolidation financière en cours va conforter ainsi les efforts de gestion des concessions et de police sanitaire qui s’appliquent depuis la crise de l’ISA.


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mercredi 9 janvier 2013

CHILI : SOMMET EXTRAORDINAIRE DES SERVICES DE RENSEIGNEMENT



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ANDRES CHADWICK PIÑERA ANCIEN COLLABORATEUR DE LA DICTATURE MILITAIRE DE PINOCHET, COUSIN DU CHEF DE L'ETAT ET MINISTRE DE L’INTÉRIEUR DU GOUVERNEMENT DU  MILLIARDAIRE CONSERVATEUR SEBASTIÁN PIÑERA.

Le ministre de l’Intérieur, Andres Chadwick  Piñera, cousin du président et ancien collaborateur de la dictature militaire, a réaffirmé que dans la région opère « un groupe terroriste » pro-Mapuche, qui selon le gouvernement, reçoit un financement externe. La région d’Araucanie est le fief des Mapuche, première minorité indigène du pays (700 000 personnes, 6 % de la population). Ils réclament la restitution de terres ancestrales prises par l’État à la fin du XIXe siècle, et aujourd’hui propriétés de grands groupes forestiers.

lundi 7 janvier 2013

MAPUCHE : APPEL À UNE INITIATIVE HUMANITAIRE

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« RÉSISTANCE  MAPUCHE  » POCHOIR DE SOUTIEN AU PEUPLE MAPUCHE À SANTIAGO DU CHILI 

Cette revendication est fondée sur la nécessité urgente que le Chili reconnaisse un fait pleinement documenté et que Jorge Pinto Rodriguez, récent Prix National d’Histoire, a très clairement exprimé dans  une interview donnée à El Mercurio, le 2 septembre 2012, où il affirmait en se référant à la CAM : « Je considère que leurs revendications sont légitimes car elles s’inspirent de cette longue histoire d’abus, de violences et d’expropriations de terres qui ont tellement appauvri les Mapuche ».

Le « problème Mapuche » n’est donc pas un thème simplement policier ou juridique, c’est un thème politique qui implique de reconnaître que les Mapuche sont engagés dans une  cause fondée sur l’occupation abusive par le Chili de leur territoire, au sud du Bio-Bio, occupation que le Chili n’est pas, jusqu’à maintenant, disposé à reconnaître ou à réparer.


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« POING LEVÉ »  LE POING GAUCHE LEVÉ EST UN SALUT GESTUEL ET UN LOGO SURTOUT UTILISÉ PAR LES ACTIVISTES DE GAUCHE, TELS QUE : MARXISTES, ANARCHISTES, COMMUNISTES OU PACIFISTES ; MAIS LE POING LEVÉ EST AUSSI UTILISÉ PAR LES NATIONALISTES NOIRS OU NATIONALISTES ISRAÉLITES. LE POING LEVÉ EST GÉNÉRALEMENT PERÇU COMME UNE EXPRESSION DE RÉVOLTE, DE FORCE OU DE SOLIDARITÉ. POCHOIR DE SOUTIEN AU PEUPLE MAPUCHE À SANTIAGO DU CHILI
Ceci implique que ni Llaitul ni Llanquileo puissent être traités comme des délinquants et encore moins comme des terroristes ; les maintenir dans cette condition rend chaque jour plus difficile de mener à  bien le dialogue en attente entre la Nation chilienne et le peuple Mapuche. C’est pourquoi nous proposons  au pays un chemin de paix et de justice avec les recommandations suivantes :

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POCHOIR DE SOUTIEN AU PEUPLE MAPUCHE À PARIS


1.- La liberté immédiate et inconditionnelle d’Héctor Llaitul et de Ramón Llanquileo afin de mettre fin à leur grève de la faim. 

2.-  La création d’une instance de dialogue entre l’Etat chilien  et  les  représentants  légitimes  du peuple Mapuche.

3.-  La définition d’un agenda commun qui puisse déboucher sur un accord qui tienne compte de  l’autodétermination et des formes de représentation et d’autonomie gouvernementale du peuple Mapuche.

4.- La récupération par les communautés des territoires Mapuche qui, dans leur grande majorité,  se trouvent entre les mains des entreprises forestières, et la reconnaissance du Traité de Tapihue de 1825, en vigueur mais non respecté par l’Etat chilien, en appliquant le principe de « pacta sunt servanda » , ce qui  veut dire que les traités doivent être respectés, comme l’a fait le Chili pour tout conflit international. 
  
5.-  La  promulgation  urgente  d’une  loi d’amnistie générale des prisonniers, pour ce conflit territorial et, dans l’immédiat, la mise en place d’une procédure équitable dans les affaires judiciaires, la fin de l’actuelle prison préventive prolongée et illégale et l’accès réel à la défense et à la justice pour tous  les membres des peuples originaires détenus et inculpés pour la défense de leurs terres. 

6.- Le plein respect de la Convention 169 de l’OIT, signée et ratifiée par le Chili, afin que les  peuples originaires soient effectivement consultés sur les politiques, programmes sociaux et  ’investissement les concernant. 

7.- La protection de l’intégrité physique et psychique de l’enfance mapuche et l’application de tous les engagements pris par l’Etat chilien, devant la scène internationale, en matière des Droits de  l’Homme. 
Il nous semble que toute tentative de dialogue d’un organisme de l’Etat ou d’une instance  gouvernementale, si bien intentionnée soit-elle, n’aboutira pas si elle ne tient pas compte de ces points et ne prend pas en charge la demande principale du mouvement et la réparation du préjudice causé par la criminalisation de ces revendications.

Tôt ou tard le pays et le gouvernement en place devront avoir le courage de marcher dans cette  direction.

Santiago, 27 décembre 2012, à 43 jours du début de la grève de la faim 


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UNE IMAGE DU « MELI WITRAN MAPU » PEINT EN GÉNÉRAL SUR LE KULTRUM (MAPUDUNGUN) INSTRUMENT DE PERCUSSION MEMBRANOPHONE MAPUCHE. LE « MELI WITRAN MAPU » (MAPUDUNGUN), TERRE DES QUATRE LIEUX, DANS LA VISION DU MONDE  MAPUCHE, REPRÉSENTATION DE LA TERRE ET DE SES QUATRE POINTS CARDINAUX.  « LES MAINS BRISANT DES CHAÎNES ». POCHOIR DE SOUTIEN AU PEUPLE MAPUCHE À SANTIAGO DU CHILI



Signataires du présent appel :

• Jorge Pinto Rodríguez, Prix national d’Histoire, 2012.  
•   Luis Álvarez Figueroa, Pasteur Président de l’Eglise évangélique luthérienne au Chili.
• José Balmes Parrón, Prix national d’Art, 1998.
•   Juan Pablo Cárdenas Squella,  Prix national de Journalisme, 2005. 
•   Raúl De la Puente Peña, Professeur d’Etat, Président Nacional de l’ANEF.  
•   Viviana Díaz Caro, Prix national des Droits de l’Homme. 
• Andrés Fielbaum, Président de la Fédération des Etudiants de l’Université du Chili, FECH.
•   Sergio Grez Toso, Historien et Professeur de l’Université du Chili.
• Juan Guzmán Tapia, Juriste, ancien Procureur de la République.
• Enrique Paris Mancilla, Président de l’Ordre des Médecins du Chili.
• Armando Uribe Arce, Diplomate, Prix national de Littérature, 2004.
•   Diego Vela Grau, Dirigeant de la Fédération des Etudiants de l’Université Catholique, FEUC.
• Pastoral Mapuche 
• Comisión Ética Contra la Tortura

jeudi 3 janvier 2013

EL DERECHO DE VIVIR EN PAZ

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«VICTOR JARA, EL DERECHO DE VIVIR EN PAZ  » 
DURÉE : 00:01:31

ARRESTATIONS AU CHILI DANS L'ENQUÊTE SUR LA MORT DE VICTOR JARA



Victor Jara, militant de gauche et auteur de célèbres chansons comme « Te recuerdo Amanda » ou « El derecho de vivir en paz », avait été arrêté par les putschistes à l'université technique de Santiago. Il avait été conduit dans le stade de la capitale chilienne qui porte aujourd'hui son nom et qui servait alors de centre de détention et de torture.

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EN FAMILLE VÍCTOR JARA, JOAN TURNER ET LEURS DEUX FILLES MANUELA ET AMANDA

Selon des témoignages, il a été torturé pendant plusieurs jours avant d'être abattu par ses gardiens le 16 septembre. Trois jours plus tard, son corps criblé de balles était retrouvé près d'un cimetière.
La famille du chanteur a salué les récentes décisions de la justice chilienne dans cette affaire. « Si le cas de Victor peut servir d'exemple, nous espérons que justice sera rendue, pour lui comme pour toutes les autres victimes  », a déclaré sa veuve, Joan Jara.
Pendant la dictature de Pinochet entre 1973 et 1990, 3.000 personnes ont été enlevées et assassinées. Vingt-huit mille autres ont été torturées mais ont survécu, comme l'ancienne présidente Michelle Bachelet.
Bureau de Santiago, Guy Kerivel pour le service français