vendredi 28 décembre 2018

« ENSAMBLE TRANSATLÁNTICO DE FOLK CHILENO / ETHNO CUECA»

«  ENSAMBLE TRANSATLÁNTICO DE 
FOLK CHILENO / ETHNO CUECA» 
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VU D’ISRAËL. L’OPÉRATION DE CHARME DE NÉTANYAHOU AU BRÉSIL DE BOLSONARO


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BENJAMIN NETANYAHOU ET LE PRÉSIDENT ÉLU DU BRÉSIL
JAIR BOLSONARO ONT CÉLÉBRÉ, LE 29 DÉCEMBRE,
À RIO DE JANEIRO, LE DÉBUT D'UNE NOUVELLE "FRATERNITÉ".
PHOTO LEA CORREA 
Benyamin Nétanyahou, premier chef de gouvernement israélien à se rendre en visite au Brésil, veut obtenir le transfert de l’ambassade brésilienne à Jérusalem et profiter du tournant politique à Brasília.
CAPTURE D'ÉCRAN
«Mardi [1er janvier], le Brésil entamera non seulement une nouvelle année mais une nouvelle ère, écrit le journal israélien Ha’Aretz. Après des années de gouvernements de gauche auxquelles des scandales de corruption ont mis fin, le nouveau président Jair Bolsonaro va prendre ses fonctions, et le pays rejoindra officiellement la vague mondiale de dirigeants d’extrême droite. »

CE CLICHÉ, MONTRANT OREN HAZAN EN TRAIN DE FAIRE UN
SELFIE, A OBTENU LE PRIX DE "PHOTO DE L'ANNÉE"
LORS DE L'EXPOSITION EDOUT MEKOMIT
PHOTO OLIVIER FITOUSSI 
« Pour le Premier ministre Benyamin Nétanyahou, également ministre des Affaires étrangères et de la Défense, c’est une occasion rare de forger une relation plus étroite avec une superpuissance régionale dont la ligne était jusqu’ici généralement propalestinienne et parfois même pro-iranienne », poursuit le quotidien.

« Israël devrait offrir des informations et des approvisionnements pour renforcer la sécurité intérieure du Brésil, projet phare de Bolsonaro. En échange, les Israéliens espèrent que ce dernier tiendra sa promesse de déplacer bientôt l’ambassade brésilienne à Jérusalem. »

CARICATURE D'AVI KATZ
Après avoir atterri ce vendredi 28 décembre à Rio de Janeiro et y avoir rencontré Jair Bolsonaro, Benyamin Nétanyahou devrait se rendre à Brasília, la capitale, pour la cérémonie d’investiture du nouveau président, prévue mardi. Une cérémonie à laquelle assisteront aussi les dirigeants du Chili et du Honduras, le secrétaire d’État américain Mike Pompeo et le Premier ministre hongrois Viktor Orbán. The Jerusalem Post signale toutefois que Nétanyahou pourrait abréger sa visite au vu des événements politiques en Israël, où le Parlement a voté sa dissolution.

Les évangéliques, dénominateur commun de Trump et Bolsonaro

L’ACTUALITÉ VUE PAR CHAUNU
« Ce n’est pas un hasard si l’Amérique de Donald Trump et la Hongrie d’Orbán doivent être aux côtés d’Israël pour cet événement », note Ha’Aretz. D’autres pays ont préféré éviter la cérémonie et n’ont guère de sympathies pour Bolsonaro. Le nouveau président reste controversé dans son propre pays, « y compris au sein de la communauté juive, dont certains groupes se préparent à manifester contre le soutien que lui témoigne Israël ».

LE PRÉSIDENT ÉLU DU BRÉSIL JAIR BOLSONARO ET  LE
PREMIER MINISTRE ISRAÉLIEN BENJAMIN NETANYAHU
À RIO DE JANEIRO LE 28 DÉCEMBRE 2018
PHOTO LEO CORREA
Néanmoins,  « tant à Washington qu’à Jérusalem, des responsables jugent que l’ère Bolsonaro créera de nouvelles opportunités, en particulier sur le plan économique […] et affaiblira l’alliance traditionnelle entre les Brics – le Brésil, la Russie, l’inde, la Chine et l’Afrique du Sud – […] qui cherchait à remettre en cause le vieil ordre mondial et à défier les États-Unis ».

Jair Bolsonaro et Donald Trump partagent plusieurs caractéristiques, souligne Ha’Aretz, y compris  « un dénominateur commun qui affecte leur attitude à l’égard d’Israël : une forte base de soutiens évangéliques. Les deux pays ont d’importantes communautés chrétiennes évangéliques, croissantes et actives sur le plan politique. Le soutien évangélique à la souveraineté israélienne sur Jérusalem s’inscrit dans une perspective religieuse d’après laquelle cette souveraineté hâte la fin des temps et le retour de Jésus. » Plus largement, observe le journal :
« Ce n’est pas un hasard si des pays avec d’importantes communautés d’évangéliques, comme les États-Unis, le Guatemala, les Philippines et maintenant le Brésil, envisagent davantage de déplacer leurs ambassades à Jérusalem. »
Nétanyahou espère désormais convaincre Jair Bolsonaro de mettre à exécution sa promesse aussi vite que possible.
Gabriel Hassan

AU CHILI, RÉVOLTE MAPUCHE CONTRE L’ÉTAT RÉPRESSIF


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15 NOVEMBRE 2018. DES MILLIERS DE MAPUCHES
MANIFESTENT DANS LES RUES DE SANTIAGO DU CHILI APRÈS
LA MORT D’UN JEUNE ABATTU D’UNE BALLE DANS LA NUQUE.
PHOTO MARTIN BERNETTI
L’Araucanie est en ébullition à la suite du meurtre d’un Amérindien. Les peuples originaires sont toujours victimes de la loi antiterroriste héritée de Pinochet.
La mort de Camilo Catrillanca d’une balle dans la nuque a ravivé les tensions latentes entre le peuple mapuche et le pouvoir central chilien. Deux nouvelles journées d’actions étaient prévues jeudi et vendredi en Araucanie contre la militarisation de ces territoires ancestraux revendiqués par les peuples originaires. Le gouvernement de Sebastian Piñera tente de sauver la face. En vain, malgré la démission de Luis Mayol, intendant de l’Araucanie, et le limogeage du chef de la police chilienne, le général Hermes Soto, par le président. La découverte de vidéos – dans un premier temps déclarées inexistantes par Hermes Soto, qui s’est, par la suite, rétracté, en déclarant qu’elles avaient été détruites (sic) – montrent que Camilo Catrillanca a bel et bien été tué par des carabiniers, mais pas au cours d’un affrontement comme l’ont soutenu les autorités.

Le 14 novembre, ce jeune Mapuche de 24 ans conduisait son tracteur lorsqu’il a été abattu à Ercilla par le commando Jungle – un corps formé à la contre-insurrection en Colombie ! –, alors en chasse contre des présumés voleurs de voitures et qui a ouvert le feu après être tombé sur un barrage érigé par des Mapuches. Cette sombre affaire révèle, une nouvelle fois, les mensonges d’État dès lors qu’il s’agit de justifier la répression à l’œuvre contre les communautés indigènes, qui mènent un combat historique pour la reconnaissance de leurs traditions et la restitution de leurs terres bradées aux multinationales.

Sebastian Piñera fait la sourde oreille aux injonctions de l’ONU

En dépit du limogeage du général et de la nommination d’un nouveau directeur des caribiniers, Mario Rozas qui a annoncé le retrait définitif du commando Jungle de la région, les tensions politiques persistent. Des voix s’élèvent pour que le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, Andrés Chadwick, démissionne de ses fonctions. « Un petit groupe de carabiniers a provoqué une grave crise de crédibilité, d’honnêteté et d’efficacité concernant la tâche réalisée par les carabiniers du Chili (…), une crise qui traîne depuis bien trop longtemps », a déclaré Sebastian Pinera, espérant ainsi que les agents incriminés, et démis depuis de leurs fonctions, servent de fusibles. Prétextant les agissements de groupes minoritaires, responsables d’incendies volontaires contre des bâtiments officiels et des entreprises, le pouvoir mène une campagne de dénigrement des peuples originaires, allant jusqu’à monter de toutes pièces de fausses attaques, comme ce fut le cas l’an dernier, pour justifier la chasse aux sorcières à laquelle se livre l’État dans le sud du pays. On rappellera que l’immense majorité des détenus dans cette région sont mapuches.

Ils restent les principales victimes de la très controversée loi antiterroriste héritée de la dictature de Pinochet, qui criminalise les actions sociales et les pénalise plus lourdement que le reste de la population. À plusieurs reprises, l’ONU a rappelé à l’ordre l’exécutif chilien, quelle que soit son étiquette politique, en exigeant de lui qu’il abroge cette législation et qu’il applique la convention 169 de l’Organisation internationale du travail, signée en 2007 par l’ancienne présidente socialiste Michelle Bachelet, relative aux droits des peuples originaires. Sur ce point, Sebastian Piñera fait la sourde oreille, ou, plus exactement, refuse d’en entendre parler. S’il a été forcé de reconnaître la bavure des autorités locales, le chef de l’État persiste dans la voie répressive, en qualifiant l’action de quelques-uns de « terrorisme » afin de maintenir une militarisation à outrance dans ce territoire disputé.

jeudi 27 décembre 2018

GAZ TOXIQUES ET EAU CONTAMINÉE: CES CHILIENS VIVENT À CÔTÉ D’UNE BAIE QUI LES EMPOISONNE


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 LA MARÉE NOIRE QUI S'EST PRODUITE
DANS LA BAIE DE QUINTERO EN 2014
PHOTO 
CLAUDIO ALMARZA 
Dans la ville chilienne de Quintero, la situation écologique est bel et bien désastreuse, les émanations d’une multitude d’installations industrielles empoisonnent les habitants qui sont confrontés à l’inaction des autorités, a indiqué à Sputnik Cristina Ruiz, militante de Muzosare, association environnementaliste locale.
GAZ TOXIQUES ET EAU CONTAMINÉE: 
CES CHILIENS VIVENT À CÔTÉ D’UNE 
BAIE QUI LES EMPOISONNE
PHOTO RICARDO QUERO ARANCIBIA
Sputnik news
L'État ferme les yeux sur la pollution dans la baie entre Quintero et Puchuncavi et ne contrôle pas les rejets de gaz toxiques de plus d'une trentaine d'usines, dont une fonderie-raffinerie de cuivre, quatre centrales électriques au charbon, des terminaux pétroliers et gaziers, ainsi que des industries chimiques, a déclaré à Sputnik Cristina Ruiz, de l'organisation «Résistance des femmes de la zone de pollution» (Muzosare).


ALEJANDRA DONOSO, CRISTINA LUX ET KATTA ALONSO
 PHOTO KATTA ALONSO
Elle a raconté à l'agence que, le 23 août, elle avait senti ses bras et ses jambes vaciller, en se levant de sa chaise. Elle souffrait alors de maux de tête, de nausées, d'une tachycardie et de difficultés respiratoires.
«Cela faisait longtemps que j'avais ces symptômes sans toutefois les associer aux industries», a expliqué la femme.
Et d'ajouter qu'à l'hôpital les médecins lui avaient diagnostiqué un empoisonnement de longue date.

GAZ TOXIQUES ET EAU CONTAMINÉE: CES CHILIENS
VIVENT À CÔTÉ D’UNE BAIE QUI LES EMPOISONNE 
PHOTO RICARDO QUERO ARANCIBIA
Les émissions des industries qui se sont progressivement installées dans la région depuis les années 1950 comprennent du nitrobenzène, du toluène, du dioxyde de soufre et du méthylchloroforme. Quoi qu'il en soit, ce dernier a été interdit au Chili en 2015, après la signature du protocole de Montréal. Les scientifiques ont prouvé que ce gaz provoquait la leucémie. Par ailleurs, on a appris récemment que beaucoup de puits d'eau potable étaient contaminés.
Comme d'autres membres de son organisation écologiste, Cristina constate avoir souvent ressenti une forte odeur de gaz, comme celle qu'avaient ressentie les étudiants du lycée polytechnique de Quintero le 21 août dernier, se plaignant de maux de tête et de nausées.

Elle se souvient aussi avoir remarqué le 23 août des nuages jaunes dans le ciel. C'était d'ailleurs, selon elle, un phénomène qui se produisait à une certaine fréquence et que ces nuages libéraient des résidus sur les arbres et les voitures, qui, au contact de la peau, provoquaient des éruptions cutanées, des démangeaisons et des picotements du nez.

POLLUTION DANS LA BAIE DE QUINTERO, AU CHILI  
PHOTO CRISTINA RUIZ
En 2016, toutes les installations industrielles de la région ont été poursuivies pour dommages environnementaux. Le 11 décembre, la présidente de l'association Muzosare, Katta Alonso, ainsi que Cristina Lux et Alejandra Donoso, avocates de l'agence chilienne pour la protection écologique, ont participé à la session du 3e cycle de l'examen périodique universel des Nations unies à Genève.
« Il est nécessaire d'élaborer une législation spéciale pour nettoyer le Chili des zones de pollution permanente pour que nos enfants soient enfin en bonne santé, afin que nous puissions vivre dans un environnement propre, et non pollué », a déclaré à Sputnik Mme Alonso.

POLLUTION DANS LA BAIE DE QUINTERO, AU CHILI
PHOTO CRISTINA RUIZ
Les villes de Quintero et de Puchuncavi sont coutumières des épisodes de pollution à cause de grandes usines installées le long de la baie. Pour cette raison, les autorités ferment souvent les écoles au lieu de fermer les usines, constatent les écologistes, dénonçant une telle politique qui fait, selon la presse, de cette zone industrielle une zone sacrifiée à cause de la pollution.

mercredi 26 décembre 2018

GILETS JAUNES: PRISON FERME REQUISE CONTRE UNE MILITANTE DU PCF


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GILETS JAUNES À VALENCE
La militante communiste de la Drome, Maria Briand , comparaissait aujourd’hui pour « violence en réunion ». Elle a été condamnée à 9 mois d’emprisonnement, dont 6 assortis du sursis simple, avec interdiction de manifester pendant trois ans. Pourtant le dossier semblait bien maigre.
PROCÈS DE MARIA BRIAND ET DE
 SES TROIS  AUTRES CO-ACCUSÉS :
 UN VERDICT POUR L’EXEMPLE ! 

Convaincu qu'ils ont voulu « bouffer du flic » le 8 décembre, le procureur Dominique Binet a réclamé 12 mois de prison, dont six avec sursis, pour trois des prévenus, deux hommes de 22 ans et la militante de 37 ans; ainsi que 10.000 euros d'amende, dont la moitié avec sursis. Pour le quatrième, « le plus violent et le plus déterminé à en découdre selon lui », il a réclamé 18 mois de prison dont six avec sursis, et 15.000 euros d'amende dont la moitié avec sursis. Le magistrat a enfin réclamé trois ans d'interdiction de manifester pour tous les mis en cause.

DRÔME, VALENCE : UN RASSEMBLEMENT DE 
SOUTIEN AVANT LE PROCÈS DES GILETS JAUNES
PHOTO 
LE DAUPHINÉ LIBÉRÉ
Procès de Maria et de ses trois autres co-accusés : un verdict pour l’exemple ! 
Trois mois de prison ferme pour Maria, puis respectivement quatre mois, six mois et un an pour les trois autres co-accusés, le tout assorti pour chacun d’eux de trois ans d’interdiction de manifester et du versement de dommages et intérêts, voilà le verdict prononcé par le tribunal de Valence à leur encontre. Ils étaient accusés de violence en réunion contre le directeur départemental de la sécurité et son chauffeur lors d’échauffourées en date du 8 décembre au plateau des «Couleures» de Valence au cours d’un rassemblement de gilets jaunes.(* Durand Jean-Marc)

On vous raconte le parcours de cette militante depuis son arrestation lors d’un rassemblement des gilets jaunes, le 8 décembre à Valence

MARIA BRIAND
PHOTO JEAN RÉVOLAT
En ces jours de fête, Maria Briand  a eu un emploi du temps rempli de tâches assez inhabituelles. La militante communiste de 37 ans, qui a pris sa carte au PCF à la dernière Fête de l’Humanité, s’est affairée à remplir un carnet d’adresses, à mettre des timbres, des livres et des vêtements adéquats de côté. « L’avantage traître », dit la jeune femme, d’avoir douze jours de détention provisoire à son actif. L’idée ? Se préparer psychologiquement à toute éventualité.

Car c’est aujourd’hui que cette habitante de Die (Drôme) et boulangère bio, ainsi que trois autres personnes, est jugée pour « violence volontaire en réunion sur personne dépositaire de l’autorité publique ». Elle est soupçonnée d’avoir participé à l’agression du directeur départemental de la police lors d’un rassemblement des gilets jaunes, le 8 décembre, dans une zone commerciale de Valence. Ce jour-là, les autorités décident de dégager le terrain et l’ambiance est électrique. C’est alors que le patron de la police, présent en personne, ceinture l’un des manifestants qui prenait la fuite. Selon la police, « une dizaine de gilets jaunes lui sont alors tombés dessus, le faisant chuter au sol », rapporte l’AFP.

Des consignes fermes d’« aller au contact, de casser le mouvement »

Pour Maria, qui la semaine précédente battait le pavé à l’appel de la CGT, « il était évident que le ministère de l’Intérieur avait donné des consignes d’extrême fermeté ». Et même, dit-elle, d’« aller au contact, de casser le mouvement ». « J’ai eu la peur au ventre. Je n’avais jamais vécu ça en manifestation. On voit des images de violence sur les réseaux sociaux et, là, j’y étais confrontée », souffle-t-elle. La scène, très brève, a été filmée et ne montrerait aucunement Maria comme à « l’initiative de la violence », pointe son avocat, Me Bertrand Beaux, mais elle s’inscrit dans un contexte global d’affrontement.

Deux personnes sont arrêtées, deux autres le sont dans l’après-midi, dont la militante PCF, alors qu’elle a rejoint la marche pour le climat, également à Valence. L’interpellation est musclée, comme l’atteste une vidéo postée sur la page Facebook du PCF de la Drôme. La militante est placée en garde à vue pour quarante-huit heures, avant une possible comparution immédiate. Ce que refusent les quatre interpellés, qui souhaitent préparer leur défense. Ce sera donc la détention provisoire à Lyon, dans l’attente du procès, le lendemain de Noël. Pour Me Beaux, « le contexte national », avec un pouvoir désireux d’« envoyer un message à l’extérieur », a « joué » pour placer en détention des individus sans casier judiciaire.


Maria est alors « coupée du monde », dit-elle. Aucun coup de fil personnel n’est autorisé et il lui faut attendre plusieurs jours avant d’obtenir un bloc de papier, deux enveloppes et deux timbres. La jeune femme raconte le refus de l’administration de lui faire parvenir ses lunettes – et son obligation, donc, de porter ses lentilles de contact jetables pendant dix jours –, le personnel en sous-effectif et « sous-payé », la solidarité entre codétenues présumées innocentes… « Certaines sont là depuis des mois. Je me suis rendu compte de la chance que j’avais de ne pas avoir d’enfants, puisque, pour leur part, elles étaient sûres de ne pas les voir pour Noël. » Au bout d’une semaine, la jeune femme reçoit les premiers courriers la rassurant sur les formalités liées à sa soudaine disparition. Puis affluent les lettres de soutien de « camarades de Die, de Valence ». D’une par jour, le nombre est passé à une dizaine. « Je ne les lisais pas toutes d’un coup, pour ne pas avoir le reste de la journée à meubler. Du coup, j’espaçais pour faire durer le plaisir », rit-elle au bout du fil. Elle apprend tardivement qu’une demande des quatre familles des interpellés – qui « se sont rapprochées par la force des choses », observe Maria, un sourire dans la voix – est transmise au tribunal pour leur remise en liberté. Le 20 décembre, la bonne nouvelle tombe. « Ce sont quatre cas différents avec un point commun : le cadre carcéral pour des personnes sans casier judiciaire, en pleine période de Noël, n’est pas évident », souligne Me Beaux, qui qualifie la détention d’« excessive ».

Le PCF a relayé l’information sur les réseaux sociaux
Autre point qui a pesé, de l’avis de l’avocat : la mobilisation à l’extérieur. La fédération PCF a alerté la presse, relayé l’information sur les réseaux sociaux, organisé un rassemblement devant la préfecture, imprimé des affiches… puis le parti, depuis Paris, a alerté toutes les fédérations avant d’évoquer le cas de Maria en conseil national. « Ils n’aiment pas trop ce type de publicité. Que cette mobilisation vienne d’un parti a pesé », observe Jean-Marc Durand, secrétaire fédéral, qui connaît Maria depuis deux Fêtes de l’Humanité, où elle a offert ses talents de boulangère sur le stand de la Drôme.

Cette « énergie » et ces « réseaux déployés », Maria ne les a réellement découverts qu’en sortant. En plus du « stress que (sa) disparition a provoqué chez (ses) proches ». « Les camarades ont pris soin de ma mère. Ça, je ne leur en serai jamais assez reconnaissante. Je suis d’autant plus touchée que je suis une jeune membre du parti. C’est là qu’on voit toute la chaleur humaine au sein de ce que je préfère appeler une famille politique. » « À quelque chose malheur est bon », dit-elle, d’autant qu’habituellement elle reste loin de sa famille, résidant en Bretagne, pour Noël. « C’est toute l’ironie de la situation. On devait, dans la vallée, se réunir entre personnes “seules”. Et, finalement, j’ai eu ma belle-sœur et ma mère avec moi. » Un Noël, « improvisé », qui « revient à son essence même ». À l’aube du procès – politique tant il illustre une « remise en cause de notre droit à manifester » selon ses mots –, Maria garde « une boule au ventre » : « J’ai du mal à dormir, contrairement à ma période de détention où je n’avais pas de prise sur les événements. Mais tout l’amour que j’ai reçu m’a regonflée à bloc. »

samedi 22 décembre 2018

- Ñ - LE PRÉSIDENT CHILIEN SEBASTIÁN PIÑERA DEMANDE LA DÉMISSION DU GÉNÉRAL HERMES SOTO

«  - Ñ -  LE PRÉSIDENT CHILIEN SEBASTIÁN PIÑERA DEMANDE LA DÉMISSION DU  GÉNÉRAL HERMES SOTO» 
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vendredi 21 décembre 2018

«JE SUIS PRO-PINOCHET», LA PHRASE QUI SECOUE LA SCÈNE POLITIQUE CHILIENNE


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DESSIN MICHEL KICHKA
Une députée chilienne de droite Camila Flores a déclaré il y a quelques jours qu'elle était «pro-Pinochet» en référence à l'ancien dictateur du Chili, Augusto Pinochet. Vivement applaudie par les militants de son parti, membre de la coalition au pouvoir, la députée a déclenché une polémique qui a embrasé la classe politique, quelques jours après la visite du fils du futur président brésilien, Jair Bolsonaro.
LA DÉPUTÉE CAMILA FLORES
DÉPUTÉS RN CHEZ FLICKR
Cette déclaration de la députée Camila Flores (voir la vidéo ) est intervenue quelques jours après la visite au Chili du fils du futur président du Brésil, Jair Bolsonaro. Le député d'extrême droite Eduardo Bolsonaro a été reçu par deux membres du gouvernement chilien. On savait déjà que Camila Flores appréciait les idées du général Pinochet, mais deux choses ont étonné : d'abord, elle a été applaudie vigoureusement par des dizaines de militants de son parti. Or Rénovation nationale, sa formation politique, n'est pas considérée généralement comme un parti d'extrême droite. C'est d'ailleurs l'ancien parti politique du président Sebastian Piñera, qui répète régulièrement qu'il a voté « non » à Pinochet lors du plébiscite organisé et perdu par la dictature en 1988.

Ni la direction du parti, ni le gouvernement n'ont condamné ces propos. Et c'est là, la deuxième surprise : la porte-parole du gouvernement par exemple, Cecilia Perez, issue du même parti, a salué la « diversité » et le « respect de la différence » au sein de la coalition au pouvoir. Tandis que le président de Rénovation Nationale indique que ces propos ne le mettent pas mal à l'aise car il n'a « pas entendu la députée nier ou défendre les atteintes aux droits l'homme », dit-il.

Une référence au dictateur qui passe très mal

Depuis des années déjà, défendre le général Pinochet est mal vu, et même condamné publiquement par la plupart des responsables politiques. Cette réaction du chef du parti a donc suscité des critiques au sein de son propre camp, où plusieurs députés considèrent que ce sujet ne devrait plus être un débat, même à droite.

L’opposition de gauche, elle, est évidemment indignée, car elle considère qu’il est impossible de dissocier le général Pinochet des violations des droits de l’homme systématiques sous la dictature. Pour rappel, le régime a fait plus 3 000 morts et disparus. Un texte de loi qui doit punir l'incitation à la violence est en débat en ce moment au Parlement, et l'opposition a voté, ce mercredi 19 décembre en commission, un amendement qui pénaliserait la négation ou l'apologie des crimes commis sous la dictature.

Le Chili déroule le tapis aux Bolsonaro

En plus de l’éloge du général Pinochet, l’opposition et la droite la plus modérée s’agacent aussi de l’accueil qui a été réservé au fils du futur président brésilien, Jair Bolsonaro. Avant la prise de fonctions de son père le 1er janvier, le député Eduardo Bolsonaro était de passage au Chili la semaine dernière. La présidente du parti d'extrême droite UDI, qui avait déjà rendu visite à son père entre les deux tours de l'élection présidentielle au Brésil, est même venue le chercher à l’aéroport. Deux ministres du gouvernement l’ont également reçu personnellement, notamment le ministre des Finances.

Le chef de l'État, lui, est bien conscient aussi de l’importance d’entretenir de bonnes relations avec la première économie d’Amérique du Sud. Il a salué le programme économique ultra-libéral de son futur homologue brésilien, Jair Bolsonaro, et l’a invité au Chili dès le mois prochain. Ce sera la première visite officielle à l’étranger pour le président brésilien.

CHILI: LE CHEF DE LA POLICE LIMOGÉ APRÈS LA MORT D'UN JEUNE MAPUCHE

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LE GÉNÉRAL HERMES SOTO A ÉTÉ LIMOGÉ ICI 
 LORS D'UNE CONFÉRENCE DE PRESSE IMPROVISÉ
PHOTO LA TERCERA

Le chef de la police chilienne a été démis de ses fonctions ce jeudi 20 décembre, après de nouvelles révélations concernant l'assassinat en novembre d'un jeune indigène mapuche lors d'une opération policière dans le sud du pays.

MÈME INTERNET
LE COUSIN ET LE PRÉSIDENT
« HERMÈS M'A MENTI »
Le général Hermes Soto a été limogé par le président chilien Sebastián Piñera, un jour après la découverte de nouvelles vidéos de l'opération de police durant laquelle Camilo Catrillanca, un Mapuche de 24 ans, a perdu la vie. Les vidéos montrent que le jeune homme a été abattu sans qu'il y ait eu d'affrontements avec les policiers et contredisent la version donnée par ces derniers.

« Nous sommes arrivés à la conclusion que les Carabiniers du Chili (policiers, ndlr) ont besoin d'une nouvelle direction », a déclaré M. Piñera en annonçant le renvoi du chef de la police, en même temps que celui de dix autres généraux, confondus par une succession de mensonges concernant la mort de Camilo Catrillanca. Une première vidéo fait entendre des coups de feu. D'autres images montrent le corps de Camilo Catrillanca, inerte, comme posé sur le volant de son tracteur après avoir reçu une balle dans la nuque.

Une balle dans la nuque

IMMAGE JAIMEGABRIEL
Quatre policiers qui faisaient partie de la patrouille ont également été démis de leurs fonctions et poursuivis par la justice, ainsi qu'un général responsable de la zone. Lors d'une comparution en présence de la presse mercredi, le général Soto a affirmé que les révélations des nouvelles vidéos l'avaient pris « par surprise ».

Hermes Soto avait indiqué qu'aucune caméra de surveillance n'avait pu filmer la scène, puis avait finalement annoncé qu'il existait bien des images de vidéo, mais qu'elles avaient été détruites par un policier ayant participé à l'opération.

Au Chili, la règlementation prévoit que les opérations policières soient filmées. Le 14 novembre, Camilo Catrillanca avait reçu une balle dans la nuque lors d'une opération dans la région de l'Araucania, à 600 km au sud de Santiago, où vit la majorité des Mapuches. Le jeune homme conduisait un tracteur en compagnie d'un autre jeune, âgé de 15 ans, dans une zone rurale où patrouillaient des policiers chargés d'enquêter sur des vols de véhicules.

Une recrudesence d'attaques

Après le limogeage du général, des dizaines de personnes se sont réunies devant le palais présidentiel à Santiago pour exiger également le départ du ministre de l'Intérieur et de la sécurité, Andrés Chadwick.

Depuis le décès de Camilo Catrillanca, la région a connu une recrudescence d'attaques et d'incendies visant bâtiments publics et habitations. Un mode d'actions habituel de groupes radicaux mapuche en conflit avec l'État concernant la propriété de certaines terres, sans faire de victimes.

« Un petit groupe de Carabiniers a provoqué une grave crise de crédibilité, d'honnêteté et d'efficacité concernant la tâche réalisée par les Carabiniers du Chili (...), une crise qui traîne depuis bien trop longtemps », a dénoncé Sebastián Piñera jeudi.

Le « cas Catrillanca » remet en lumière l'action de la police chilienne dans la région de l'Araucania, depuis la découverte en 2017 de la fabrication de fausses preuves imputant à plusieurs chefs mapuche la responsabilité d'attaques incendiaires.

(Avec AFP)

jeudi 20 décembre 2018

LES GILETS ORANGES DU PLUS GRAND PORT DU CHILI SE RÉVOLTENT


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 GRÈVE DES DOCKERS À VALPARAISO
À Valparaiso, deuxième plus grande ville du Chili et port le plus important du pays, quelque 400 travailleurs portuaires non contractuels sont en grève depuis le 16 novembre. Certains terminaux du port sont entièrement à l'arrêt. Les travailleurs ont assez de n'avoir quasiment aucuns droits.Lorsqu'il n'y a pas de navires qui accostent aux docks, les travailleurs portuaires ne sont pas payés et il n'ont pas non plus de salaire minimum garanti. Ils n'ont également pas droit à d'importants droits sociaux comme le congé de naissance, l'ancienneté, des congés payés, le remboursement de formations, ...
 GRÈVE DES DOCKERS À VALPARAISO
Ces dernières années, l'insécurité d'emploi a encore augmenté et de plus en plus de shifts sont annulés. Les travailleurs en ont assez et ils ont décidé de faire grève. Lorsque la direction de l'entreprise qui gère le terminal a décidé, avec l'aide de la gendarmerie chilienne, d'amener des contractuels d'un autre terminal du port pour faire leur travail, les grévistes ont organisé des barrages.

Quelques carottes

Les travailleurs portuaires non contractuels exigent un règlement de compensation avec un salaire minimum garanti lorsque les shifts sont annulés, la mise sur pied d'un groupe de travail avec des membres de la direction et des travailleurs sur les mauvaise conditions de travail, ainsi que la garantie qu'il n'y aura pas de listes noires de travailleurs ayant participé aux actions – ce qui, au Chili, n'est absolument pas négligeable car le droit de grève n'est pas inscrit dans la législation.

Les négociations du 12 décembre ont tourné court. Les travailleurs portuaires se sont vu proposer un prêt de 400 000 pesos chiliens (quelque 500 euros) et un « bon cadeau » d'environ 195 euros. La garantie qu'il n'y aura pas de listes noires n'a pas été confirmée et le groupe de travail sur les mauvaises conditions de travail a été jugé inutile. Les travailleurs en grève n'ont pas voulu de ces quelques carottes et ont poursuivi les négociations.

Plus jamais seuls

La solidarité dans la ville portuaire est très grande. Le slogan du mouvement de protestation est d'ailleurs « nunca mas solos » (plus jamais seuls). Il y a eu une grande manifestation des familles des travailleurs portuaires. Le mouvement féministe et le mouvement de protestation contre les fonds pension privés ont rendu des visites de solidarité et distribué des colis alimentaires aux travailleurs en grève et à leur famille qui doivent s'en sortir sans le moindre salaire depuis bientôt un mois.

Le 9 décembre, une grève de solidarité de deux heures a eu lieu dans sept autres ports du Chili. Des habitants de Valparaiso organisent des moments où ils vont soutenir les grévistes et leur famille en leur apportant de la nourriture et des jouets. Noël est en effet tout proche et, sans salaire, les familles n'auront pas grand-chose pour le fêter.

Cette lutte pourrait bien n'être que le début d'une grande protestation sociale. En effet, dans la capitale Santiago a également eu lieu une manifestation devant le siège de l'entreprise qui dirige le terminal et qui appartient à la riche famille chilienne Von Appen. Les syndicats mais aussi d'autres organisations sociales et féministes y ont participé.

GÉRARD ARAUD, AMBASSADEUR DE FRANCE AUX ÉTATS-UNIS, A RÉPONDU AU PRÉSIDENT DU BRÉSIL


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CAPTURE D'ÉCRAN
TWITTER GÉRARD ARAUD
INTERNATIONAL - Gérard Araud, ambassadeur de France aux États-Unis, a vivement réagi aux propos du nouveau président du Brésil, mercredi 19 décembre. Jair Bolsonaro a en effet jugé « insupportable de vivre dans certains endroits en France », selon lui à cause des migrants, ce 18 décembre. Une occasion, aussi, de répéter qu'il comptait sortir du pacte mondial de l'ONU sur les migrations.
  LOGORRHÉE SANS FIN 
DE JAIR BOLSONARO
CAPTURE D'ÉCRAN TWITTER AFP
En réaction, le diplomate français a évoqué le nombre d'homicides commis au Brésil et l'a comparé à ceux commis en France: 63.880 au Brésil en 2017, contre 825 en France. « Sans commentaire », a-t-il ajouté de manière laconique. (le tweet a depuis été supprimé)
63.880 homicides au Brésil en 2017, 825 en France. Sans commentaires. https://t.co/C50HfPi8qB

— Gérard Araud (@GerardAraud) 19 décembre 2018
« Tout le monde sait ce qui se passe en France. C'est simplement insupportable de vivre dans certains endroits », a soutenu le président brésilien lors d'un live sur Facebook. « Mais vous savez comment sont ces gens-là, ils ont quelque chose en eux, ils n'abandonnent pas leurs racines (...). La France souffre à cause de ça, une partie de la population, une partie de l'armée, une partie des institutions commencent à se plaindre de ça. Nous ne voulons pas de ça pour le Brésil ».

Jair Bolsonaro a répété que le futur gouvernement brésilien allait « dénoncer et révoquer » le Pacte mondial sur les migrations de l'ONU. Pour rappel, il a été signé la semaine dernière à Marrakech (Maroc) par près de 160 pays, dont le Brésil. « Nous ne sommes pas contre les immigrants, mais nous devons avoir des critères très rigoureux pour entrer au Brésil », a-t-il asséné.

mercredi 19 décembre 2018

BOLSONARO: « VIVRE EN FRANCE EST INSUPPORTABLE » À CAUSE DES MIGRANTS


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DESSIN VASCO GARGAL
Rio de Janeiro (AFP) - Le président élu d'extrême droite du Brésil Jair Bolsonaro a affirmé qu'il était "insupportable de vivre dans certains endroits en France" à cause des migrants et répété qu'il comptait sortir du pacte mondial de l'ONU sur les migrations.
«Tout le monde sait ce qui se passe en France. C'est simplement insupportable de vivre dans certains endroits en France », a déclaré le futur chef de l'Etat au cours d'une diffusion en direct mardi soir sur le réseau social Facebook.
« UNE MALADIE COURANTE EST LA DIARRHÉE VERBALE ET LA CONSTIPATION CÉRÉBRALE »
« Et l'intolérance a tendance à continuer d'augmenter. Ceux qui sont allés là-bas, le peuple français les a accueillis de la meilleure façon possible », a ajouté M. Bolsonaro.

«  Mais vous savez comment sont ces gens-là, ils ont quelque chose en eux, ils n'abandonnent pas leurs racines et veulent faire valoir leur culture, leurs droits acquis et leurs privilèges », a-t-il affirmé, sans préciser à quels migrants il fait allusion.

« La France souffre à cause de ça, une partie de la population, une partie de l'armée, une partie des institutions commencent à se plaindre de ça. Nous ne voulons pas de ça pour le Brésil », a-t-il encore affirmé.

Jair Bolsonaro a répété que le futur gouvernement brésilien allait « dénoncer et révoquer » le Pacte mondial sur les migrations de l'ONU, signé la semaine dernière à Marrakech (Maroc) par près de 160 pays, dont le Brésil représenté par son gouvernement actuel.

« Malheureusement, le Brésil, avec le ministre actuel des Affaires étrangères (Aloysio Nunes, ndlr), a signé le pacte. Nous ne sommes pas contre les immigrants, mais nous devons avoir des critères très rigoureux pour entrer au Brésil. Nous allons dénoncer et révoquer ce pacte sur l'immigration », a-t-il dit.

Jair Bolsonaro et son futur chef de la diplomatie Ernesto Araujo vouent une fervente admiration au président américain Donald Trump et leurs déclarations récentes laissent présager une rupture brutale avec la tradition brésilienne de multilatéralisme.

Fin 2015, quand il était encore en campagne à la présidentielle américaine, Trump avait provoqué un tollé en affirmant que « Paris n'est plus la ville sécurisée qu'elle était ».

« Il y a des quartiers qui sont radicalisés, où la police refuse d'aller. Ils sont terrifiés », avait-il déclaré.

Lors de la même transmission en direct, le président élu du Brésil a également affirmé qu'il fera tout son possible « dans le cadre de la loi, de la démocratie » contre les gouvernements cubain et vénézuélien.

Il a rappelé que « ni le dictateur cubain » Miguel Diaz-Canel   « ni le dictateur vénézuélien » Nicolas Maduro n'ont été invités à sa cérémonie d'investiture, qui aura lieu le 1er janvier à Brasilia.


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