Fin novembre 1991, un avion cargo privé décollait du Chili avec une feuille de route imprécise qui passant par le Sri Lanka devait le conduire vers le Niger, sa destination finale déclarée. Son comportement suspect et une trop longue escale à Budapest ont fini par intriguer les autorités locales, qui ont perquisitionné l'avion le 1° décembre.
Une cargaison de 11 tonnes d'armes et de munitions fut alors mise à jour, étiquetée « aide humanitaire de l'armée chilienne ». L'énorme envoi de matériel de guerre, destiné aux milices croates, a été intercepté alors que la guerre des Balkans se transformait en génocide, et c'était une flagrante violation de l’embargo décidé par l’Onu contre l’ancienne Yougoslavie.
Un inimaginable trafic international d’armes et de matériel de guerre, ─opéré dans le dos des autorités civiles du Chili et au mépris des accords internationaux─ a été ainsi découvert, qui alimentait en fonds clandestins une sombre nébuleuse d’agents secrets et dignitaires de la dictature finissante du général Augusto Pinochet.
Dès le début de l’enquête, les tribunaux ─mais aussi les autorités politiques du Chili, fraîchement arrivées aux responsabilités après de longues années de dictature─, ont du faire face aux résistances des militaires, à tous les moyens d’obstruction qu’ils ont pu opposer aux juges et au solide pacte de silence établi entre les responsables, proches collaborateurs de l’ancien dictateur Pinochet.
La Brigade d’intelligence militaire, noyau dur de l’opération en partenariat avec les responsables de l’industrie militaire, n’a pas hésité à liquider ses propres camarades d’armes, devenus trop bavards et risquant de faire plonger le premier cercle des trafiquants.
Un des volets de l’enquête qui s’achève, concerne la mort du colonel Gerardo Huber, officier de la division logistique de l'armée chilienne, qui devait comparaître en 1992 devant un juge et avait commencé à collaborer dans l’enquête en cours. Son témoignage allait sans doute impliquer directement l’ancien dictateur Augusto Pinochet et ses proches, à la tête d’un vaste réseau de militaires réalisant des trafics d'armes et d'autres opérations de financement occulte.
Gerardo Huber a été assassiné avant de pouvoir témoigner et son meurtre ─grossièrement maquillé en suicide─ n'a jamais été élucidé. Il a d’abord été séquestré avant de recevoir une balle dans la tête, et son corps a été lancé du haut d'un pont.
La patron du colonel Huber, le général Carlos Krumm, n'a pas été déclaré responsable dans le dossier des armes. En cour, M. Krumm a raconté que la vente illégale d'armes avait été personnellement approuvée par Pinochet.
L'ancien dictateur était assigné à domicile en attendant son procès pour la vente d'armes et pour d'autres violations des droits humains lorsqu'il est décédé, en 2006.
Une cargaison de 11 tonnes d'armes et de munitions fut alors mise à jour, étiquetée « aide humanitaire de l'armée chilienne ». L'énorme envoi de matériel de guerre, destiné aux milices croates, a été intercepté alors que la guerre des Balkans se transformait en génocide, et c'était une flagrante violation de l’embargo décidé par l’Onu contre l’ancienne Yougoslavie.
Un inimaginable trafic international d’armes et de matériel de guerre, ─opéré dans le dos des autorités civiles du Chili et au mépris des accords internationaux─ a été ainsi découvert, qui alimentait en fonds clandestins une sombre nébuleuse d’agents secrets et dignitaires de la dictature finissante du général Augusto Pinochet.
Dès le début de l’enquête, les tribunaux ─mais aussi les autorités politiques du Chili, fraîchement arrivées aux responsabilités après de longues années de dictature─, ont du faire face aux résistances des militaires, à tous les moyens d’obstruction qu’ils ont pu opposer aux juges et au solide pacte de silence établi entre les responsables, proches collaborateurs de l’ancien dictateur Pinochet.
La Brigade d’intelligence militaire, noyau dur de l’opération en partenariat avec les responsables de l’industrie militaire, n’a pas hésité à liquider ses propres camarades d’armes, devenus trop bavards et risquant de faire plonger le premier cercle des trafiquants.
Un des volets de l’enquête qui s’achève, concerne la mort du colonel Gerardo Huber, officier de la division logistique de l'armée chilienne, qui devait comparaître en 1992 devant un juge et avait commencé à collaborer dans l’enquête en cours. Son témoignage allait sans doute impliquer directement l’ancien dictateur Augusto Pinochet et ses proches, à la tête d’un vaste réseau de militaires réalisant des trafics d'armes et d'autres opérations de financement occulte.
Gerardo Huber a été assassiné avant de pouvoir témoigner et son meurtre ─grossièrement maquillé en suicide─ n'a jamais été élucidé. Il a d’abord été séquestré avant de recevoir une balle dans la tête, et son corps a été lancé du haut d'un pont.
La patron du colonel Huber, le général Carlos Krumm, n'a pas été déclaré responsable dans le dossier des armes. En cour, M. Krumm a raconté que la vente illégale d'armes avait été personnellement approuvée par Pinochet.
L'ancien dictateur était assigné à domicile en attendant son procès pour la vente d'armes et pour d'autres violations des droits humains lorsqu'il est décédé, en 2006.