lundi 8 juin 2009

DES NOUVELLES DE... MARCELO SALAS

[ Cliquez sur l'image pour l'agrandir ]

Jubilé de Marcelo Salas. Photo Jose Alvujar
Mardi, à Santiago du Chili, les 60 000 spectateurs d’un stade National plein à craquer chantaient leur idole, Marcelo Salas, qui faisait ses adieux au football. À 34 ans, le meilleur buteur de l’histoire de la sélection chilienne avait organisé un match amical entre des célèbres joueurs chiliens et une équipe composée « des amis de Salas ». Mais aussi amical soit-il, Salas marquera 3 fois, tirant sa révérence comme il a toujours joué, en marquant. Lors de sa dernière sortie, le Matador a donc frappé.

Le Matador. Un surnom glané au fil des réalisations, le petit attaquant ayant la fâcheuse habitude de tuer les rencontres en fin de match, d’un but assassin. Salas est un tueur de sang-froid, à la fois méthodique et imprévisible. Son aventure professionnelle fait d’ailleurs montre d’une étonnante symétrie, rythmée inlassablement par les buts et les trophées. Chili, Argentine, Italie, Argentine, Chili.

[ Cliquez sur l'image pour l'agrandir ]

Jubilé de Marcelo Salas. Photo Jose Alvujar

Tout commence dans son pays natal. Salas est formé à l’Universidad de Chili. Durant quatre ans, il affole les compteurs, et domine de sa classe le football chilien. À l’époque, les recruteurs européens sont moins à l’affût qu’aujourd’hui, et ignorent celui qui est pourtant l’idole de tout un peuple. Mais rapidement, il deviendra incontournable pour l’Europe entière, le temps de mettre l’Argentine à ses pieds, avec River Plate.

[ Cliquez sur l'image pour l'agrandir ]
Jubilé de Marcelo Salas avec Ivan Zamorano les fameux Sa-Za. Photo Jose Alvujar

Un but tous les deux matches

Direction la Lazio de Rome, pour deux années qui constituent sans doute l’apogée de sa carrière. Scudetto, Coupe d’Italie, Coupe d’Europe… Le Matador continue de faire parler la poudre durant trois saisons, avant de rejoindre la Juventus. La Vieille Dame règne alors en maître sur le Calcio. Salas continue donc d’enrichir son palmarès, mais joue peu, barré par les blessures et une concurrence démesurée. Il rejoindra par la suite River, puis à nouveau l’Universidad. La boucle et bouclée, et ses trois ultimes coups de fusil en amical sonne la retraite d’un homme qui était fait pour marquer. Il restera probablement lié à son dernier club, dans un rôle pour l’instant indéfini.

[ Cliquez sur l'image pour l'agrandir ]

Marcelo Salas. Photo Andrea Robles

De Marcelo Salas, on retiendra une statistique éloquente : près de 0,5 but marqué par match, après plus de 500 rencontres disputées au plus haut niveau. On retiendra un duo exceptionnel formé avec son compatriote Zamorano sur le front de l’attaque chilienne – les fameux Sa-Za, en opposition aux Ro-Ro (Romario-Ronaldo) brésiliens. Et on retiendra des buts en pagaille, sur tous les terrains qu’il a foulés. Ses trois derniers buts seront un dernier cadeau à son public qui l’a toujours admiré. Une ultime estocade du Matador. Olé...