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Salah Hamouri, l’avocat franco-palestinien des droits humains, gêne les autorités israéliennes. Le ministre de l’Intérieur, Aryé Deri, entend lui retirer sa carte de résidence permanente, seul papier lui permettant de vivre à Jérusalem. Dans sa loi du 8 mars 2018, Israël prétend bannir de la ville les Palestiniens pour « défaut d’allégeance ». Dans le cas de Salah, on lui reproche ses condamnations. Dans leur mémoire déposé pour contester la décision du ministère, les avocats de Salah rappellent que cette loi ne peut s’appliquer aux Palestiniens de Jérusalem-Est, occupée depuis 1967, et dénoncent le caractère rétroactif, donc illégal, de la mesure.
par Jean-Emmanuel DucoinSALAH HAMOURI
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Les avocats de Salah doivent maintenant développer leurs arguments de manière orale, le 29 décembre. Rappelons que l’épouse et le fils de Salah Hamouri, interdits de territoire par Israël, ne peuvent le rejoindre en Palestine. L’Association France Palestine Solidarité (AFPS) estime que Salah « doit pouvoir vivre avec sa famille à Jérusalem sans être harcelé en permanence par les autorités israéliennes ». L’AFPS a lancé une campagne en direction des parlementaires et des autorités françaises « pour qu’ils mettent tout en œuvre dans ce sens ».
De son côté, le PCF appelle ceux-ci « à poursuivre leurs efforts pour empêcher cette expulsion illégale et inhumaine et à agir de façon décidée pour faire cesser les violations systématiques du droit international et des droits humains par Israël dans les territoires palestiniens occupés ».
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