lundi 27 octobre 2008

Municipales au Chili: la droite l'emporte sur la coalition au pouvoir

Selon un résultat officiel du ministère de l'Intérieur, dimanche soir, portant sur 95% des bureaux de votes, l'Alliance pour le Chili (opposition de droite) l'emporte de 1,79% sur la Concertation Démocratique, un regroupement des partis socialiste et démocrate-chrétien actuellement au pouvoir.

L'Alliance pour le Chili obtient 40,49% des votes devant la Concertation Démocratique qui ne recueille que 38,43% soit 6% de moins qu'à la précédente élection municipale.

Cette courte victoire de la droite est la première de l'opposition aux élections municipales depuis le retour de la démocratiee en 1990 après la fin de la dictature du général Augusto Pinochet.

La président Michelle Bachelet s'est félicitée dimanche soir, dans une déclaration au palais de la Modeda de Santiago, du "vote solide" obtenu par la coalition mais a reconnu qu'il fallait "se renouveler, écouter la rumeur de la rue pour actualiser notre message et donner un nouveau dynamisme à notre action politique".

Pour sa part, Jose-Miguel Insulza, ex-ministre socialiste actuellement secrétaire général de l'OEA (Organistaion des Etats Américains) et possible futur candidat de la Concertation à l'élection présidentielle, a estimé que l'Alliance (droite) "n'avait pas augmenté (son score) mais que ce qui s'est passé était du à "une dispersion des voix" à gauche.

Juntos Podemos, un regroupement de formations politiques de gauche des partis communiste et Humaniste a obtenu plus de 6% des suffrages tandis que le "Pacte pour un Chili propre", un groupe dissident de la Concertion Démocratique, a réuni près de 4% des votes.

C'est la multiplication des candidatures à gauche qui a facilité la victoire de la droite, estiment la plupart des anaystes à Santiago.

Dans la capitale, Santiago, le candidat ultraconservateur de l'Union Démocrate indépendante (UDI), Pablo Zalaquett, remporte la mairie avec 47,32% des votes face au démoctate chrétien, Jaime Ravinet (36%).

La coalition gouvernementale de centre gauche a aussi perdu les villes de Concepción (sud), Iquique (nord) et Valparaíso (est), des agglomérations importantes traditionnellement aux mains de la Concertation.

"C'est un triomphe qui appartient à des millions et des millions de chiliens. Nous sommes très contents", a lancé le pré-candidat de la droite à la présidentielle de 2009, Sebastien Pinera.

Le chef d'entreprise, favori des sondages, a ajouté que "ces résultats lui apportaient plus de motivations pour continuer à travailler pour la conquête des adhésions et des coeurs".

Huit millions de Chiliens étaient appelés dimanche à voter pour 12.000 candidats, maires ou conseillers municipaux au cours des quatrièmes élections municipales depuis le retour à la démocratie en 1990.