La présidente Michelle Bachelet n’y va pas par quatre chemins :«Plus d’unité, plus d’unité, plus d’unité», répète-t-elle, un appel qui s’adresse à sa coalition de centre-gauche, la Concertacion. Cette coalition au pouvoir depuis 18 ans vient de démontrer une nouvelle fois qu’elle reste la première force politique du pays, mais une force divisée. C’est la première fois qu’elle présentait deux listes à des élections. Elle a aussi perdu des membres importants, qui ont formé un nouveau parti : le PRI, dont c’était la première élection. Ce nouveau venu vient donc de démontrer sa force politique, avec plus de 7 % des voix.
Ces divisions font perdre des communes emblématiques à la Concertacion. La droite remporte davantage de mairies que la gauche. Quant au parti communiste, il montre une nouvelle fois qu’il compte, avec 9 % des voix, même si le système de scrutin, hérité de la dictature, l’empêche d’être représenté au Sénat et au Parlement.
Ces élections n’ont donc pas été la défaite sanglante de la coalition de Michelle Bachelet que tout le monde attendait. Elles sont néanmoins un avertissement. Dans un an se déroule l’élection présidentielle. Elle doit redoubler ses efforts si elle veut gagner.