Les parents des disparus sous la dictature d'Augusto Pinochet, après avoir dû attendre cinq ans pour être reçus par le chef de l'Etat chilien, ne cachaient pas leur déception après l'entrevue de près de deux heures que leur a accordée lundi soir le président Eduardo Frei. «On attendait mieux», a résumé amèrement Viviana Diaz, vice-présidente de l'Association des parents de disparus.
SOLA SIRERRA |
Sola Sierra, l'emblématique présidente de l'association, dont le mari a disparu au Chili en 1976, a saisi l'occasion pour remettre au président Eduardo Frei huit volumes regroupant les fiches de 1100 disparus, avant de s'embarquer hier pour Londres où les lords poursuivent le réexamen de l'immunité du général Augusto Pinochet. Elle compte ainsi faire face à la «campagne publicitaire et millionnaire» menée sur place par les partisans de l'ancien dictateur.