La présidente Michelle Bachelet a fait son "mea culpa" au nom du gouvernement chilien au cours d'une brève cérémonie à l'aéroport de Santiago, après l'arrivée en provenance de Suisse des squelettes des indigènes, quatre adultes et un enfant de 4-5 ans, retrouvés il y a moins d'un an dans une université de Zurich.
"En les recevant aujourd'hui (mardi 12 janvier 2010), le gouvernement du Chili a voulu faire publiquement son +mea culpa+ au nom de la nation, pour la complicité des autorités de l'époque avec ces expéditions inhumaines", a-t-elle déclaré.
"Ce n'est pas seulement une attitude raciste envers nos peuples autochtones, mais c'est une atteinte à la dignité humaine, une atrocité qui nous espérons ne se reproduira plus jamais dans notre histoire", a déclaré le chef d'Etat chilien.
Les Amérindiens seront inhumés mercredi sur une île du Détroit de Magellan, à plus de 3.000 km au sud de la capitale, au cours d'une cérémonie silencieuse selon les rites kawesqar, une ethnie, actuellement en voie de disparition, qui peuplait une partie de la Patagonie.
Les squelettes ont été retrouvés par des chercheurs en février 2008 dans le département d'anatomie de l'université de Zurich, après une enquête de plus de huit ans menée par l'historien Cristian Baez et le cinéaste Hans Mulchi, qui préparent un documentaire sur le sujet, a expliqué M. Baez à l'AFP.
Quatre corps complets et un crâne sont arrivés "en parfait état au Chili, après un long voyage", a déclaré l'historien.
En 1881, onze indigènes avaient été envoyés en Europe avec l'accord du gouvernement chilien après avoir été enlevés en Patagonie.
Ils avaient été victimes d'une traque de près de trois mois menée par des Allemands qui les exhibaient ensuite en Europe à des fins lucratives.
Le public payait pour voir ces "être étranges ou anthropophages du bout du monde", ainsi qu'on les présentait, a expliqué à l'AFP Nelson Aguilera, un anthropologue directeur régional de la Corporation nationale du Développement indigène (Conadi).
"Ils étaient exhibés dans des lieux qui étaient censés reproduire les conditions de vie de ces indigènes. Ils étaient mélangés à d'autres espèces, dans des conditions indignes", a-t-il ajouté.
Cinq Amérindiens sont décédés moins d'un an après leur arrivée en Europe, victimes de maladies, de tuberculose ou encore de syphilis laissant soupçonner qu'ils ont été victimes d'agressions sexuelles.
"L'abus sexuel est une hypothèse, il n'y a pas de preuves concrètes mais il y a des soupçons", a ajouté M. Aguilera.
Six autres indigènes malades ont été renvoyés au Chili. L'un d'entre eux est décédé pendant le voyage.
Les chercheurs ne sont pas certains à 100% de l'origine des Indiens. Pour M. Aguilera, ils sont des métis kawesqar et yaganes, une ethnie très proche physiquement des Kawesqar, mais culturellement différente. Pour M. Baez, ils sont tous kawesqar.
Les deux ethnies étaient installés le long des canaux gelés du Détroit de Magellan, dans l'extrême Sud du continent américain, vivant de leur pêche. Il resterait une centaine de descendants des Kawesqar au Chili.
"En les recevant aujourd'hui (mardi 12 janvier 2010), le gouvernement du Chili a voulu faire publiquement son +mea culpa+ au nom de la nation, pour la complicité des autorités de l'époque avec ces expéditions inhumaines", a-t-elle déclaré.
"Ce n'est pas seulement une attitude raciste envers nos peuples autochtones, mais c'est une atteinte à la dignité humaine, une atrocité qui nous espérons ne se reproduira plus jamais dans notre histoire", a déclaré le chef d'Etat chilien.
Les Amérindiens seront inhumés mercredi sur une île du Détroit de Magellan, à plus de 3.000 km au sud de la capitale, au cours d'une cérémonie silencieuse selon les rites kawesqar, une ethnie, actuellement en voie de disparition, qui peuplait une partie de la Patagonie.
Les squelettes ont été retrouvés par des chercheurs en février 2008 dans le département d'anatomie de l'université de Zurich, après une enquête de plus de huit ans menée par l'historien Cristian Baez et le cinéaste Hans Mulchi, qui préparent un documentaire sur le sujet, a expliqué M. Baez à l'AFP.
Quatre corps complets et un crâne sont arrivés "en parfait état au Chili, après un long voyage", a déclaré l'historien.
En 1881, onze indigènes avaient été envoyés en Europe avec l'accord du gouvernement chilien après avoir été enlevés en Patagonie.
Ils avaient été victimes d'une traque de près de trois mois menée par des Allemands qui les exhibaient ensuite en Europe à des fins lucratives.
Le public payait pour voir ces "être étranges ou anthropophages du bout du monde", ainsi qu'on les présentait, a expliqué à l'AFP Nelson Aguilera, un anthropologue directeur régional de la Corporation nationale du Développement indigène (Conadi).
"Ils étaient exhibés dans des lieux qui étaient censés reproduire les conditions de vie de ces indigènes. Ils étaient mélangés à d'autres espèces, dans des conditions indignes", a-t-il ajouté.
Cinq Amérindiens sont décédés moins d'un an après leur arrivée en Europe, victimes de maladies, de tuberculose ou encore de syphilis laissant soupçonner qu'ils ont été victimes d'agressions sexuelles.
"L'abus sexuel est une hypothèse, il n'y a pas de preuves concrètes mais il y a des soupçons", a ajouté M. Aguilera.
Six autres indigènes malades ont été renvoyés au Chili. L'un d'entre eux est décédé pendant le voyage.
Les chercheurs ne sont pas certains à 100% de l'origine des Indiens. Pour M. Aguilera, ils sont des métis kawesqar et yaganes, une ethnie très proche physiquement des Kawesqar, mais culturellement différente. Pour M. Baez, ils sont tous kawesqar.
Les deux ethnies étaient installés le long des canaux gelés du Détroit de Magellan, dans l'extrême Sud du continent américain, vivant de leur pêche. Il resterait une centaine de descendants des Kawesqar au Chili.