Sebastian Piñera à gauche et Eduardo Frei
La gauche chilienne resserre les rangs en vue du second tour de la présidentielle du 17 janvier. Le candidat de la Concertation démocratique, le démocrate-chrétien Eduardo Frei, crédité seulement de 30 % [29,60% ndr] des suffrages à l’issue du premier tour, contre 40 % [44,05% ndr] au candidat de droite, Sebastian Piñera, a reçu le renfort de l’alliance « Juntos Podemos - Frente Amplio » regroupant une vingtaine d’organisations dont le Parti communiste chilien, les socialistes « allendistes » et la Gauche chrétienne.
Lundi, ils ont lancé officiellement la campagne de leur mouvement à Santiago : « Plus de démocratie, non à la droite », selon le mot d’ordre lancé par le secrétaire général du PC chilien, Guillermo Tellier, et par Jorge Arrate, candidat de Podemos à la présidentielle (6,21 % des voix).
Si l’objectif est de faire barrage à la droite, un accord a été passé avec la Concertation sur douze points, notamment la nécessité d’une nouvelle Constitution, la non-privatisation de Codelco (mines de cuivre), une amélioration de l’enseignement public, du système de santé et des droits des travailleurs, la fin de la privatisation de l’eau, etc.
Un doute plane sur l’issue du scrutin, le caractère volatile de l’électorat du candidat « indépendant » Marco Enriquez Ominami (20 % le 13 décembre dernier), qui a fait feu de tout bois, aussi bien à gauche qu’à droite, peut nourrir les ambitions du milliardaire Piñera.
Bernard Duraud