mardi 15 mars 2011

La crise au Japon pèsera lourd dans les choix nucléaires du Chili

Le niveau de radioactivité était 1.000 fois supérieur à la normale dans la salle de contrôle du réacteur numéro 1 de la centrale nucléaire Fukushima n°1 située à 250 km au nord de Tokyo Dessein de KAP
"Le Chili est un pays sismique qui a énormément besoin d'énergie. Ce qui s'est passé au Japon, qui est extrêmement regrettable pour son peuple, est d'une très grande importance dans notre analyse", a déclaré lundi le ministre, Laurence Golborne, au quotidien La Segunda.
Le gouvernement chilien étudie "comment les autorités (japonaises) gèrent cette urgence" pour "pouvoir tirer des conclusions", a ajouté le ministre, qui s'est rendu en France et en Belgique le mois dernier pour visiter des centrales nucléaires.
Le Chili, frappé l'an dernier par un séisme et un tsunami qui ont fait plus de 500 morts et des milliards de dollars de dégâts, cherche à diversifier ses sources d'énergie alors qu'il dépend encore principalement du pétrole et du gaz importés.
Il s'est donné dix ans pour décider de recourir ou non au nucléaire civil afin de répondre à la forte hausse de la demande d'énergie, alimentée par une croissance soutenue (6% par an prévus d'ici 2015).
Il doit déjà signer vendredi un accord de coopération avec les Etats-Unis en matière d'énergie nucléaire.
Depuis le tremblement de terre de magnitude 8,9 - le plus fort jamais enregistré au Japon -, les incidents se multiplient dans la centrale nucléaire de Fukushima 1, située dans le nord-est du Japon.
Des explosions se sont notamment produites dans les réacteurs 1 et 3, faisant craindre un accident majeur, une hypothèse cependant écartée par les autorités.
En Amérique latine, seuls le Mexique, l'Argentine et le Brésil sont dotés de centrales nucléaires, à raison de deux chacun.
L'Argentine et le Brésil ont également lancé les travaux pour la construction d'une troisième centrale, qui ne sont pour l'instant pas remis en cause par la série d'accidents au Japon.