samedi 8 juin 2013

CHILI: BACHELET PROPOSE LA GRATUITÉ DES ÉTUDES UNIVERSITAIRES D'ICI À SIX ANS

L'idée est que l'éducation « cesse d'être comme aujourd'hui un +bien de consommation+ pour lequel les moyens financiers déterminent (les établissements) auquel on peut avoir accès », a déclaré Mme Bachelet à son local de campagne.

L'ancienne présidente (2006-2010) est favorite dans les sondages pour remporter l'investiture dans son camp à la primaire du 30 juin aussi bien que l'élection à venir.

« C'est une surprise, évidemment, qui reflète combien les revendications du mouvement étudiant sont devenues incontournables et combien le modèle actuel, qui envisage l'éducation comme un commerce, est dépassé », a réagi le président de la Fédération des étudiants de l'université du Chili, Andrés Fielbaum.

Les étudiants on repris ces dernières semaines les occupations d'établissements scolaires et universitaires pour obtenir une réforme du secteur. Depuis 2011, d'innombrables marches réunissant plusieurs dizaines de milliers de manifestants ont eu lieu dans le pays.

Le gouvernement du président Sebastian Piñera (droite) a partiellement accédé à leurs revendications, notamment en facilitant l'accès au crédit, mais a refusé d'envisager la gratuité du système.

Concernant l'enseignement primaire, Mme Bachelet a proposé d'« en finir progressivement avec les bénéfices et le financement partagé », qui autorise des établissements privés à recevoir des subventions de l'Etat, les familles versant de leur côté des mensualités.

« Nous ne voulons pas qu'avec des financements publics soient créées des affaires privées », a résumé la candidate.

Cette réforme coûterait, selon elle, entre 1,5 et 2% du PIB du pays, et serait financée par une réforme fiscale au sujet de laquelle elle n'a donné aucun détail.