vendredi 30 août 2013

JOURNÉE INTERNATIONALE DES VICTIMES DE DISPARITION FORCÉE

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DES TOMBES ANONYMES DES VICTIMES DE DISPARITIONS FORCÉES AU CHILI. PHOTO  ENZO VIDAL CHEZ FLICKR.

Certains faits sont particulièrement préoccupants:

  • Le harcèlement constant des défenseurs des droits de l'homme, des proches de victimes, des témoins et des avocats en rapport avec des cas de disparition forcée;
  • l'utilisation par les États de la lutte contre le terrorisme comme excuse pour enfreindre leurs obligations; et
  • l'impunité encore très répandue pour les auteurs présumés de disparitions forcées.

Une attention particulière doit également être accordée à des groupes spécifiques de personnes particulièrement vulnérables, comme les enfants et les personnes handicapées.

L'Assemblée générale se saisit de cette question et proclame une Journée internationale

Le 21 décembre 2010, l'Assemblée générale, dans sa résolution 65/209 PDF, s’est dite profondément préoccupée par la multiplication dans diverses régions du monde des disparitions forcées ou involontaires, y compris les arrestations, détentions et enlèvements, lorsque ces actes s’inscrivent dans le cadre de disparitions forcées ou peuvent y être assimilés. Elle souligne également le nombre croissant d’informations faisant état de cas de harcèlement, de mauvais traitements et d’intimidation des témoins de disparitions ou des familles de personnes disparues.

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L'ASSOCIATION DES FAMILLES DE DÉTENUS DISPARUS (AFDD). LA PHOTO DE  LEURS ÉPOUX ÉPINGLÉE SUR LA POITRINE, ELLES N'ONT JAMAIS HÉSITÉ À AFFRONTER LES AUTORITÉS CHILIENNES POUR LEUR POSER SANS CESSE CETTE MÊME QUESTION: «DONDE ESTÁN?» (OÙ SONT-ILS?). 
Dans la même résolution, l’Assemblée a décidé de proclamer le 30 août Journée internationale des victimes de disparition forcée, célébrée depuis 2011.

Une Convention internationale pour la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées

Dans cette même résolution l'Assemblée générale se félicite également de l’adoption de la Convention internationale pour la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées PDF.

En 2003, la Commission des droits de l’homme décidait de créer un groupe intersession à composition non limitée chargé d’élaborer un projet d’instrument  normatif juridiquement contraignant pour la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées. Au cours des trois années de négociations, plus de 70 États et de nombreuses ONG et associations de familles des disparus ainsi que des experts ont participé aux réunions du groupe de travail. Le Conseil des droits de l’homme a adopté la Convention internationale pour la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées lors de sa première session de juin 2006 et l’Assemblée générale l’a adoptée en décembre de la même année.