Arturo Herrera. Photo Héctor Aravena.
La présidence a indiqué dans un communiqué laconique avoir accepté la démission d'Arturo Herrera, chef de la police judiciaire, après le récent rebondissement d'une enquête lancée en 2007 sur un réseau de prostitution infantile dans le port de Valparaiso (120 km à l'ouest de Santiago).Le chef de la "Policia civil" est l'un des deux officiers les plus haut placés de la police du pays, chargé de la police d'investigation.
L'enquête initiale, lancée après la plainte d'une victime, n'avait rien donné, jusqu'à un récent reportage de la télévision. Celui-ci montrait des policiers qui étaient des clients réguliers à Valparaiso d'une maison close -légales au Chili- où se prostituaient des mineures.Un supplément d'enquête a abouti à la suspension de cinq détectives soupçonnés d'être directement impliqués dans le réseau.
Herrera avait lui-même à la mi-juin révoqué quatre officiers chargés de l'enquête, tout en soulignant qu'ils n'étaient pas soupçonnés d'implication. Il a assuré récemment que l'institution policière dans son ensemble avait "les mains propres".Selon la presse de Santiago, la pression politique s'était accrue ces dernières semaines sur Herrera, en fonction depuis 2003, et qui devait quitter son poste en fin d'année.
Dans sa lettre de démission, Herrera dit se retirer pour que l'image de la police ne soit pas "ternie" et que des mesures puissent être prises pour qu'elle "continue d'être une institution prestigieuse et reconnue". La police chilienne, reputée peu encline à la corruption, jouit plutôt d'une bonne image auprès de la population, selon les sondages.