«Malgré des mesures positives prises au cours des dix-huit dernières années par les gouvernements démocratiques successifs, il reste beaucoup à faire en matière de droits humains au Chili, a déclaré Irene Khan.
Nous demandons à la présidente Bachelet d’apporter, durant les dix-sept mois qui lui restent avant la fin de son mandat, des changements dans le domaine des droits humains afin de léguer à son pays un solide et durable héritage en la matière.»
La délégation emmenée par Irene Khan a rencontré des victimes et des proches de victimes de torture, d’assassinats et de disparitions forcées commis sous le régime d’Augusto Pinochet, ainsi que des membres de communautés indigènes à Santiago, Temuco et Calama. Elle a également échangé avec des responsables locaux, des représentants de différents ministères et des parlementaires.
Amnesty International a aussi rencontré la présidente Michelle Bachelet et lui a remis une note comprenant une série de recommandations visant à améliorer la situation des droits humains au Chili.
L’organisation engage notamment les autorités à : lever les obstacles qui empêchent que toute la vérité soit faite sur les atteintes aux droits humains perpétrées sous le régime Pinochet, que justice soit rendue aux victimes et que celles-ci bénéficient de réparations ; mettre fin à la marginalisation et à la discrimination dont font l’objet les peuples indigènes ; ratifier les grands traités internationaux relatifs aux droits humains ; se conformer à l’obligation prévue par les normes internationales d’élaborer un plan national complet en matière de droits humains et mettre sur pied une institution de défense de ces droits.
«Si la présidente Bachelet nous a assuré de son adhésion, le Congrès maintient en revanche une position ambivalente et constitue parfois une pierre d’achoppement majeure à la ratification des traités et à la modification des lois, nécessaires pour que les droits fondamentaux deviennent une réalité pour tous les Chiliens, a déclaré Irene Khan.
«Des changements culturels et institutionnels majeurs doivent intervenir de toute urgence si le Chili veut marquer une rupture claire avec le passé et se montrer à la hauteur des défis d’aujourd’hui en matière de droits humains. Cette responsabilité incombe à tous les dirigeants politiques et tous les secteurs de la société, qui doivent montrer une détermination et un engagement plus forts.»
Justice et impunitéEn dépit de certaines évolutions positives, il reste encore beaucoup à faire pour mettre un terme à l’impunité et faire en sorte que toute la lumière soit faite sur les violations des droits humains commises dans le passé, que justice soit rendue aux victimes et que celles-ci bénéficient de réparations. L’organisation demande au Chili d’annuler la loi d’amnistie de 1978, d’adopter une loi sur les crimes de droits humains qui ne comporte pas de limitation et de faire bénéficier de réparations toutes les victimes d’atteintes aux droits humains, y compris celles qui vivent à l’étranger.
«Si le Chili veut vraiment en finir avec les fantômes du passé, a ajouté la secrétaire générale d’Amnesty International, le gouvernement, soutenu par le Congrès, doit prendre immédiatement des mesures concrètes en vue d’abroger les lois datant du régime militaire et de faire évoluer la culture qui prévaut dans certains secteurs des institutions de l’État et entrave le processus en faveur de la vérité, de la justice et de la réparation.
«L’impunité pour les atteintes aux droits humains ne concerne hélas pas seulement les crimes commis dans le passé. Elle persiste de nos jours.» Irene Khan a demandé au gouvernement de réformer le Code de justice militaire et de mettre le Chili en conformité avec les normes internationales en prévoyant que toutes les violations des droits humains seront instruites devant des tribunaux civils.
Populations indigènesS’exprimant sur sa visite à Temuco et Calama, où elle a rencontré des membres des communautés indigènes mapuche, diaguita et atacameña, Irene Khan a indiqué : «Les populations indigènes font l’objet de graves discriminations et de marginalisation au Chili. Elles ont l’impression d’être les victimes d’une stratégie économique qui détruit leur vie et leurs moyens de subsistance.»
Amnesty International s’est réjouie de la ratification par le Chili de la Convention 169 relative aux peuples indigènes et tribaux de l’Organisation internationale du travail (OIT). Elle invite le gouvernement à faire en sorte que ce texte soit adopté par le Congrès, afin qu’il puisse entrer en vigueur et que soient corrigées les anomalies juridiques qui privent les peuples indigènes de leurs droits fondamentaux.
L’organisation demande aux autorités chargées des poursuites pénales de ne pas appliquer la loi antiterroriste pour des actes liés aux luttes des peuples indigènes pour le droit à la terre. Elle demande aussi à la police de respecter les normes internationales lors de ses interventions dans les communautés.
Léguer un héritage durable en matière de droits humainsAmnesty International a salué l’engagement constructif du Chili au sein des Nations unies et sur les questions régionales. Elle engage les autorités à ratifier le Statut de Rome de la Cour pénale internationale et les conventions internationales relatives aux disparitions forcées.
«Le Chili a joué un rôle majeur dans les travaux qui ont conduit à l’élaboration de ces traités, et il est par conséquent extrêmement décevant de voir le processus de ratification embourbé au Congrès.
«Si le Chili souhaite conserver sa crédibilité en tant qu’acteur important sur la scène mondiale, il doit combler le fossé existant entre sa contribution constructive dans le domaine des droits humains au niveau international et la mise en œuvre lente et inadéquate de ces même droits dans le pays.»
Nous demandons à la présidente Bachelet d’apporter, durant les dix-sept mois qui lui restent avant la fin de son mandat, des changements dans le domaine des droits humains afin de léguer à son pays un solide et durable héritage en la matière.»
La délégation emmenée par Irene Khan a rencontré des victimes et des proches de victimes de torture, d’assassinats et de disparitions forcées commis sous le régime d’Augusto Pinochet, ainsi que des membres de communautés indigènes à Santiago, Temuco et Calama. Elle a également échangé avec des responsables locaux, des représentants de différents ministères et des parlementaires.
Amnesty International a aussi rencontré la présidente Michelle Bachelet et lui a remis une note comprenant une série de recommandations visant à améliorer la situation des droits humains au Chili.
L’organisation engage notamment les autorités à : lever les obstacles qui empêchent que toute la vérité soit faite sur les atteintes aux droits humains perpétrées sous le régime Pinochet, que justice soit rendue aux victimes et que celles-ci bénéficient de réparations ; mettre fin à la marginalisation et à la discrimination dont font l’objet les peuples indigènes ; ratifier les grands traités internationaux relatifs aux droits humains ; se conformer à l’obligation prévue par les normes internationales d’élaborer un plan national complet en matière de droits humains et mettre sur pied une institution de défense de ces droits.
«Si la présidente Bachelet nous a assuré de son adhésion, le Congrès maintient en revanche une position ambivalente et constitue parfois une pierre d’achoppement majeure à la ratification des traités et à la modification des lois, nécessaires pour que les droits fondamentaux deviennent une réalité pour tous les Chiliens, a déclaré Irene Khan.
«Des changements culturels et institutionnels majeurs doivent intervenir de toute urgence si le Chili veut marquer une rupture claire avec le passé et se montrer à la hauteur des défis d’aujourd’hui en matière de droits humains. Cette responsabilité incombe à tous les dirigeants politiques et tous les secteurs de la société, qui doivent montrer une détermination et un engagement plus forts.»
Justice et impunitéEn dépit de certaines évolutions positives, il reste encore beaucoup à faire pour mettre un terme à l’impunité et faire en sorte que toute la lumière soit faite sur les violations des droits humains commises dans le passé, que justice soit rendue aux victimes et que celles-ci bénéficient de réparations. L’organisation demande au Chili d’annuler la loi d’amnistie de 1978, d’adopter une loi sur les crimes de droits humains qui ne comporte pas de limitation et de faire bénéficier de réparations toutes les victimes d’atteintes aux droits humains, y compris celles qui vivent à l’étranger.
«Si le Chili veut vraiment en finir avec les fantômes du passé, a ajouté la secrétaire générale d’Amnesty International, le gouvernement, soutenu par le Congrès, doit prendre immédiatement des mesures concrètes en vue d’abroger les lois datant du régime militaire et de faire évoluer la culture qui prévaut dans certains secteurs des institutions de l’État et entrave le processus en faveur de la vérité, de la justice et de la réparation.
«L’impunité pour les atteintes aux droits humains ne concerne hélas pas seulement les crimes commis dans le passé. Elle persiste de nos jours.» Irene Khan a demandé au gouvernement de réformer le Code de justice militaire et de mettre le Chili en conformité avec les normes internationales en prévoyant que toutes les violations des droits humains seront instruites devant des tribunaux civils.
Populations indigènesS’exprimant sur sa visite à Temuco et Calama, où elle a rencontré des membres des communautés indigènes mapuche, diaguita et atacameña, Irene Khan a indiqué : «Les populations indigènes font l’objet de graves discriminations et de marginalisation au Chili. Elles ont l’impression d’être les victimes d’une stratégie économique qui détruit leur vie et leurs moyens de subsistance.»
Amnesty International s’est réjouie de la ratification par le Chili de la Convention 169 relative aux peuples indigènes et tribaux de l’Organisation internationale du travail (OIT). Elle invite le gouvernement à faire en sorte que ce texte soit adopté par le Congrès, afin qu’il puisse entrer en vigueur et que soient corrigées les anomalies juridiques qui privent les peuples indigènes de leurs droits fondamentaux.
L’organisation demande aux autorités chargées des poursuites pénales de ne pas appliquer la loi antiterroriste pour des actes liés aux luttes des peuples indigènes pour le droit à la terre. Elle demande aussi à la police de respecter les normes internationales lors de ses interventions dans les communautés.
Léguer un héritage durable en matière de droits humainsAmnesty International a salué l’engagement constructif du Chili au sein des Nations unies et sur les questions régionales. Elle engage les autorités à ratifier le Statut de Rome de la Cour pénale internationale et les conventions internationales relatives aux disparitions forcées.
«Le Chili a joué un rôle majeur dans les travaux qui ont conduit à l’élaboration de ces traités, et il est par conséquent extrêmement décevant de voir le processus de ratification embourbé au Congrès.
«Si le Chili souhaite conserver sa crédibilité en tant qu’acteur important sur la scène mondiale, il doit combler le fossé existant entre sa contribution constructive dans le domaine des droits humains au niveau international et la mise en œuvre lente et inadéquate de ces même droits dans le pays.»