La dictature chilienne en procès à Paris
Pedro Octavio ESPINOZA BRAVO, ancien Colonel de l’Armée de Terre, directeur des opérations et chef de la Brigade d’Intervention Métropolitaine (BIM) de la DINA. Il fut un des exécuteurs de la «Caravane de la Mort ». Numéro 2 à la Dina après «El Mamo» et responsable de la Villa Grimaldi, il fut aussi l’un des chefs de l’appareil extérieur de la DINA, et condamné à ce titre pour l’assassinat d’Orlando Letelier à Washington.
José Osvaldo RIVEIRO, ancien Lieutenant-colonel de l’Armée de terre Argentine, l’un des chefs de la répression politique, responsable de nombreuses séquestrations, des tortures et assassinats. Dans le cadre de l’opération Cóndor, il a participé directement à la persécution de chiliens, des français et des italiens en Argentine.
Marcelo Luís MOREN BRITO, “El Coronta”, ex Colonel de l’Armée de Terre, chef de la Brigade Caupolicán à la DINA et responsable aussi de Villa Grimaldi. Il s’est distingué par sa cruauté envers les prisonniers. Il est Impliqué dans les meurtres de Carmelo Soria, fonctionnaire espagnol de l’Onu, du prêtre espagnol Antonio Llidó ainsi que dans des dizaines d’arrestations et d’assassinats des militants du Mir.
Miguel KRASNOFF MARTCHENKO, “Caballo Loco”, ex Capitaine de l’Armée de terre, officier d’intelligence et membre de l’état major de la DINA, chargé de la Brigade Aguila à Villa Grimaldi et chef du centre de tortures de la rue Londres 38. Parmi des dizaines de crimes, il est le responsable de l’arrestation et la disparition d’Alphonse Chanfreau, de la séquestration d’Edgardo Enriquez à Buenos Aires et de l’Opération Colombo.
Rafael Francisco AHUMADA VALDERRAMA, ancien officier de l’Armée de Terre à la caserne Tacna, est responsable de l’arrestation et des atrocités commises contre les prisonniers du Palais de La Moneda , extraits ensuite de la caserne vers les terrains militaires de Peldehue et assassinés par des rafales de mitrailleur.
Gerardo Ernesto GODOY GARCÍA, “El cachete chico”, ancien lieutenant des Carabiniers (Police), aux commandes du Groupe Toucan à la DINA , qui opérait à Londres 38 et au centre de tortures de la rue José Domingo Cañas. Il est responsable de l’arrestation et de la disparition de nombreux militants du Mir.
Basclay Humberto ZAPATA REYES, “El Troglo”, ancien sous-officier de l’Armée de Terre et agent de la DINA, très connu par sa cruauté envers les prisonnières, qu’il avait coutume de violer et d’humilier. Sous les ordres de Krasnoff à la Brigade Aguila, il est inculpé de dizaines de disparitions, des tortures et exécutions.
Enrique Lautaro ARANCIBIA CLAVEL, membre du groupe d’ultra droite Patrie et Liberté, il avait participé à des opérations terroristes depuis 1968. Agent de la DINA en Argentine suite au putsch, il est complice des assassinats du général Carlos Prats et de sa femme à Buenos Aires. En connivence avec les organismes répressifs argentins, il a pris part aux arrestations et aux tortures des citoyens chiliens en Argentine. Il est mis en cause dans la séquestration et la disparition du citoyen français Jean Yves Claudet.
Raúl Eduardo ITURRIAGA NEUMANN, officier de l’armée de terre, chargé de l’appareil extérieur de la DINA, complice dans l’attentat qui a tué à Buenos Aires le général Carlos Prats et sa femme Sofía Cuthbert. Il est condamné par contumace en Italie à 18 ans de prison pour l’attentat contre Bernardo Leighton et son épouse à Rome. Il est responsable de l’arrestation, des tortures et l’exécution de plusieurs opposants à la dictature.
Luís Joaquín RAMÍREZ PINEDA, colonel de l’Armée de terre, ex Commandant de la caserne Tacna, il est directement responsable du sort des détenus au Palais de La Moneda le jour du coup d’état. Parmi ces prisonniers, il y avait le jeune médecin français Georges Klein Pipper, militant du Parti communiste et proche conseiller du président Allende.
José Octavio ZARA HOLGER, ancien officier supérieur de l’armée de terre, membre de l’état major de la DINA et inculpé des assassinats du général Carlos Prats et de sa femme Sofía Cuthbert à Buenos Aires. Il est mis en cause pour l’enlèvement à Buenos Aires, suivi de tortures et disparition de Jean Yves Claudet, citoyen français.
Emilio SANDOVAL POO ex officier de réserve de l’armée de l’air et homme d’affaires à la ville de Temuco, au Sud du Chili. Il est mis en cause pour sa participation à l’arrestation et la disparition du citoyen français Etienne Pesle de Mesnil, ancien fonctionnaire de l’administration régionale.