Parmi les spots de propagande télévisés des candidats, l'un réalisé par le camp d'Eduardo Frei, candidat du centre-gauche, se veut une parodie d'une publicité pour la carte bancaire MasterCard et raille les goûts de luxe imputés à Pinera. "Veste de soie italienne, 10.000 dollars, mocassins cuir au design exclusif, 3.500 dollars, boutons de manchettes 24 carats, 7.200 dollars..." énumère la vidéo, pour finir sur la présidence qui, elle, "n'a pas de prix", et conclut qu'"il y a certaines choses que l'argent ne peut pas acheter". "Pour tout le reste, il y a la carte Tatan", conclut le message, double référence à Pinera, qui fit fortune dans les années 80 dans la monétique, et dont le prénom, Sebastian, attire au Chili le diminutif "Tatan".
Le camp de Frei a répliqué à l'accusation de "guerre sale", en estimant que "c'est une drôle de conception de la démocratie, de considérer que mettre la vérité sur la table est une +guerre sale+. Ce qui est +sale+ en démocratie, c'est d'occulter les débats". Les derniers sondages donnent Pinera vainqueur du second tour, le 17 janvier, avec 46 à 48% des intentions de vote contre 40 à 43% à Frei. (SCM)